Poussière d'étoiles

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Archive du journal au 07/01/2007.

Sommaire

6 Janvier 2007 à 19h39
Premier écrit

Premier écrit

Samedi 6 Janvier 2007 à 19h39

Il n'est pas toujours facile d'écrire sur soi, de parler de sa vie, de ses pensées, de ses envies et de ses idées. Même lorsque ce que l'on écrit n'est pas destiné à être lu ... Pourquoi ? Je ne possède pas vraiment de réponse ... Parce que cela peut faire mal parfois ... Par honte ... Parce que cela peut dévoiler certaines parties de nous même que l'on ne veut pas voir, que l'on fait semblant de ne pas voir ... Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre par écrits certaines de mes pensées. Peut être cela va - t - il m'aider à éclaircir certains aspects de ma vie et de mon ressenti ... Car il y a quelque chose que je garde pour moi, dont je ne parle pas. Des pensées, des fantasmes, des sensations, des sentiments flottent, plus ou moins conscients, à la surface de mon esprit et je fais semblant de ne pas les voir ... Je m'évertue à les refouler le plus profondément possible ! Je sais que ces pensées sont là, dans ma tête et je sais quelque chose sur moi que tous les autres ignorent. Aujourd'hui, j'ai l'intention de faire l'effort herculéen de parler un peu de cela ! C'est douloureux déjà, je le sens : un sentiment de honte me serre l'estomac ... Je m'apprête à me regarder devant le miroir un peu plus longtemps que d'ordinaire, afin de comprendre certaines choses sur moi, et j'ai l'impression que l'ensemble de mon être, tel une supernova du fin fond de la galaxie, va exploser ... Il ne faut pas m'arrêter. Je ne dois pas réfléchir. Je ne dois pas me relire et mes doigts doivent continuer leur gymnastique sur le clavier de mon ordinateur. Frédéric ... J'ai mal au ventre ... Je ne sais même pas comment commencer ! Une confidence ne peut pourtant pas me tuer ! Pourquoi ai - je si honte ? Parce que j'ai fait les mauvais choix ! Parce que je vais me juger et trouver totalement incomprehensible la manière dont j'ai agi ! J'ai honte, j'ai tellement honte. Allez, je respire une profonde bouffée d'oxygène et mon cher journal intime, je me laisse aller à te confier un petit secret qui doit beaucoup travailler mon inconscient ... Frédéric, donc a été mon premier petit ami. Je suis sorti avec lui pendant trois semaines, trois très belles semaines au cours desquelles j'ai appris à lui faire confiance. Et puis sa mère est décédée, du jour au lendemain. Et du jour au lendemain, moi je n'ai plus eu de nouvelles, malgré mes appels et mes messages. Il m'a fallu attendre un mois pour apprendre que sa mère était décédée. J'ai alors tenté de lui expliquer que j'étais là pour l'aider, qu'il pouvait compter sur moi et que si il avait besoin de parler, j'étais là ... Mais pas de réponse rien. Un mois et demi après le décès de sa mère, il m'a envoyé un mail m'expliquant que c'était dur à dire pour lui, mais il préféré que nous deux, nous arrétions là car il n'était pas en mesure de construire une relation avec qui que ce soit ... Il m'a aussi demandé si ca me dérangeait de discuter avec lui par mail parce que cela lui ferait beaucoup de bien ... J'ai bien sûr répondu que l'on pouvait discuter par mail. Je lui ai également expliqué que pour moi, il n'y avait aucune raison de nous séparer, j'étais là pour l'aider. De plus, j'avais mis beaucoup de temps avant de rencontrer le garçon dont je voulais faire mon petit ami et maintenant que j'avais rencontré la perle rare, je n'allais pas la lacher. Lui aussi semblait plus que bien avec moi, lui aussi avait eu du mal à rencontrer un garçon pour lui et à l'époque où l'on sortait ensemble, je mettrais ma main à couper qu'il pensait que j'étais un garçon vraiment bien pour partager sa vie (il a 30 ans). Enfin bref, je n'ai pas eu de réponse à ce mail donc une semaine après, comme je le faisais régulièrement, je lui ai envoyé un texto pour lui renouveller tout mon soutien et pour lui dire que si il y avait quoi que ce soit que je puisse faire pour lui, j'étais là. Et ce coup ci, j'ai eu une réponse : il m'a demandé s'il pouvait venir passer quelques jours chez moi, ce à quoi j'ai répondu oui, bien sûr. Il m'a demandé comment on faisait pour venir chez moi (cela se passait durant les vacances donc je n'étais plus sur Paris où je suis mes études, mais à Berck sur Mer où je me trouvais en stage ...). Je lui ai expliqué en lui demandant quand il voulait venir (toujours par texto, me doutant bien que si je l'appelais, il ne répondrait pas ...). Et puis, je n'ai pas eu de réponse, mais après lui avoir réécrit plusieurs fois ... Et puis, deux mois et demi après le décès de sa mère, vers la fin août, je lui ai envoyé un mail pour lui demander d'il ne voulait pas discuter un peu avec moi, m'expliquer parce que moi j'étais complètement perdu : il m'avait expliqué qu'il préférait s'arrêter avec moi tout en m'expliquant dans le même mail qu'il avait vraiment tenu à moi, que c'était dur pour lui d'écrire ca et qu'il lui arrivait parfois de penser à moi et en plus après, il me dit vouloir venir chez moi avant de se rétracter sans explication !!! Bref j'étais perdu, je voulais comprendre. Je m'inquiétais beaucoup aussi pour lui. Et je gardais l'espoir de nous deux, dans la mesure où j'étais vraiment très très amoureux (sûrement parce qu'il était mon premier amour et que j'avais tout idéalisé). Et je me souviens de ce jour, où j'ai recu sa réponse à mon mail. Aïe j'ai mal. Aïe j'ai mal. Il va un peu mieux donc il est légitime que nous discutions un peu. Après le décès de sa maman, il n'allait vraiment pas bien. Il s'était mis à boire beaucoup. Et à faire beaucoup de plans cul avec des garçons qu'il ne connaissait pas, juste pour oublier ... Il avait besoin de sexe. Il avait d'abord pensé à m'utiliser mais n'avait pas pu s'y résoudre par respect (!?!) pour moi. Aujourd'hui il a toujours besoin de sexe ... J'ai honte, mon dieu. J'ai l'étrange impression que mon coeur va exploser mais il faut que je continue, sans penser, sans réfléchir ... Passé l'électro-choc, je lui ai répondu que je comprenais la manière dont il avait réagi, que je comprenais son désespoir, son besoin d'oublier, etc etc. Et puis, les jours passant, (que c'est dur de parler de tout cela, cette confidence, ce secret va me tuer de l'intérieur ... pourquoi ai je réagi comme je l'ai fait ? Mais que c'est il passé en moi ? Je ne me comprend pas ...) une idée s'est insinué à l'intérieur de mon petit crâne ... Et si je satisfaisais ses besoins sexuels ! Ainsi, je pourrais le faire parler, être auprès de lui, l'aider et éviter qu'il tombe dans un cercle de dépravation. Pourquoi cette idée m'est elle venue ? Etais je jaloux ? Je lui ai donc proposé de coucher avec moi plutôt qu'avec les autres garcons. Mon Dieu que je suis con. Ce n'est pas croyable. Je suis centralien pourtant : ca doit vouloir dire que j'ai un minimum d'intelligence, de rationalité et d'esprit critique. En vérité, je crois que ce n'étais plus vraiment moi qui était alors aux commandes. Tiens, c'est curieux : je me rends compte que j'écris maintenant sans même y penser. Comme si j'étais parvenu à lever une barrière et que le flot de ma pensée se déverser et se transformer en texte sur mon ordinateur. Un flot qui fait mal, mais je ne dois pas y penser. Ecrire pour faire sortir. Ecrire pour ne plus garder secret et caché. Ecrire pour tenter de comprendre la nullité de mes réactions. Ecrire pour me débarasser d'un sentiment de honte qui me hante et me ronge. Continuer à écrire. Allez, Romain, courage ... Frédéric, a d'abord accepté avant de se rétracter : ce n'est pas bien pour moi, il faut que je trouve quelqu'un de bien, lui ne peut que me nuire. Et moi, j'ai insisté. Mais pourquoi ? Ne pose pas de question, Romain, continue ! Met les choses à plat ! Soulage toi ! Ecris ! Nous avons discuté par mail. Je n'ai pas réussi à le faire parler au sujet de ce qu'il ressentait. "Il n'a pas besoin de parlotte". Je sais, il a besoin de sexe. Il aimerait beaucoup me faire l'amour mais ce n'est pas bien pour moi. Je suis vierge (nous sommes sorti 3 semaines ensemble et rien au lit. C'était très romantique. C'était une histoire pas banale, comme j'en rêvais) et ma première fois ne dois pas se passer comme ça. Combien de fois m'a - t -il écrit qu'il aimerait beaucoup me faire l'amour ? Est - ce que c'était vrai ? Enfin bon, après deux mois de discussion, il s'est convaincu qu'il pouvait coucher avec moi sans me nuire. Je lui avais écrit un mail dans lequel je lui expliquais que j'étais en chaleur. Mon Dieu. J'ai honte. J'ai mal. Je vais exploser ! Etais je vraiment en chaleur ? Je ne sais pas ... Je ne sais plus ... Voulais je me détruire ? Je ne croyais plus en grand chose, c'est sûr ... J'avais perdu beaucoup d'illusions, c'est évident ... J'avais mal, très mal, j'imaginais Fred dans les bras d'autres garcons, des inconnus. Je me voyais le plus gros des cocus de la planète ... Il m'a blessé plus profondément que personne ne m'a jamais blessé ... Pourquoi insister ? A - t - il réellement couché avec d'autres que parce qu'il ne voulait pas "m'utiliser comme un objet" et par respect pour ma petite personne ? Aïe ! Aïe ! Aïe ! Je suis perdu ! Ou en suis je ? Qui suis je ? Un porc en chaleur ? Moi qui suis si romantique, qui rêve de prince charmant ? Et ce mail de Frédéric où il m'explique que ca l'excite de savoir qu'il va pouvoir me dépuceler ... Je me souviens que le mot "dépuceler" ma déchiré le coeur ... Mais pourquoi ai - je continué ? Humiliation ? Autodestruction pour oublier le mal qu'il m'a fait car de toute façon il n'y a rien à attendre de l'Amour dans ce monde ? Réelle envie refoulée de me faire dépuceler et de voir ce que cela fait de se faire sodomiser par un sexe tout dur ? Tout est flou ... J'ai mal à la tête maintenant ... Et j'ai honte ! Je suis en chaleur ? J'ai écrit ça, moi ? Je suis en chaleur ? Poursuis ton histoire Romain, poursuis ... Donc le rendez vous est pris ! Le mardi soir, dans ma chambre, à Centrale (mon école d'ingénieur). Je vais perdre ma virginité. Je vais me faire troncher. Je vais me faire refroidir. Je suis aux antipodes de mon style de pensée, de ma vision de l'amour, romantique et platonique ... Et que va - t - il se passer par la suite ? Vais je réussir à le faire parler, à l'aider à se sentir mieux ? Car j'en suis sûr, il va mal ! On ne peut pas expliquer son comportement autrement ... Il est perdu, il a perdu la tête ... Je lui écrit un mail : que va - t - il se passer après ? Vas tu continuer à voir d'autres garcons que moi ? La réponse est non bien sûr ... Je sais qu'il était amoureux de moi et maintenant je lui donne le sexe dont il a besoin, la réponse est non, c'est certain ... Mais la réponse tombe telle le couperet de la guillotine sur le cou de Marie Antoinette il y a plus de 2 siècles de cela : oui, certainement, "pour varier avant de me fixer je ne sais où. J'essaie d'être honnête avec toi". Je connais encore par coeur ce qu'il m'a écrit ! Mon Dieu, la claque monstrueuse ! Mon Dieu je vais mourir ! Pourquoi j'écris tout cela ... "pour varier" aïe, aïe, aïe ! J'ai mal. Pour varier ! C'est horrible ! Et moi, je suis con ! Il n'est pourtant pas trop tard pour faire demi-tour. Tout homme normalement constitué aura compris depuis longtemps que Frédéric est un gros con qui ne mérite que du mépris. Pourquoi toi, Romain, tu persistes ? Quand il va te revoir, après 5 mois, il va se rappeller combien il a été amoureux de toi ? Il décidera donc de ne plus revoir d'autres garcons ? Mon Dieu ce que tu es con, risible et ridicule ... D'accord, tu as pensé à lui pendant des mois et des mois, d'accord tu as tenté de le soutenir, d'accord tu as fait beaucoup d'efforts pour tenter de la comprendre et de l'aider, mais sois quand même un peu réaliste ! Bon courage, oublions que ca fait mal et poursuivons ... Mardi arrive, le dépucelage aussi. A vrai dire, pas sensationnel : s'est - t - il soucié de me donner du plaisir, je ne crois pas ! Enfin bon, je n'ai pas réussi à le faire parler beaucoup. Il travaille beaucoup pour ne pas trop penser. Ca va, me dit - t -il ... Avant son départ : On va se revoir ? Oui me répond - t - il ... Après son départ : je recois un texto : "je réfléchis et je te rappelle quand je suis sur de moi" (là encore, je l'ai retenu par coeur ! Pourquoi ? Mystère ...). Mais qu'est ce que ca veut dire ? Tu ne sais vraiment pas où tu en es ? Tu aimes me faire souffrir ? Tu m'as dépuceler donc c'est bon, je n'ai plus rien à t'apporter ? Quand on sortait ensemble, les textos que je recevais 10 minutes après qu'on se soit quittés, c'était "c'est dingue, tu me manques déjà. Je pense à toi et gnagnagna et gnagnagna ...". Je réfléchis ! Quand je suis sur de moi ! Je suis en chaleur ! Tout se mélange dans ma petite tête ... Enfin, bon, le lendemain, je lui envoie plusieurs texto pour lui dire que je l'aime (si con que je suis ... c'est tellement risible ... je ne me comprend plus ! Me suis je jamais compris ?). Pas de réponse ... Le surlendemain, j'écris un mail au même contenu : il préfère perdre le contact, ca ne sert à rien de tenter de le recontacter, il ne me répondra plus ... Boum, ma tête explose, mon crâne vole en éclat ... Un millier d'idées me traversent l'esprit ... Détruis toi Romain. Va chez Fred et tue le. T'es trop con, il t'a trompé avec des milliers de garcon et du perds ta virginité avec lui. Ou es passé ta vision utopique de l'amour, cette belle vision, ce rêve qui te tient tant au coeur ? Je me sens totalement vidé de ma substance et c'est pourquoi je vais m'arrêter là pour aujourd'hui. J'ai écrit très vite pour ne pas trop réfléchir donc je m'excuse pour les fautes d'orthographe mon cher petit journal. Je te laisse méditer sur cette histoire et te raconterais la suite la prochaine fois. Si tu trouves la réponse à cette question : qui suis - je ? Fais moi signe ... Un grand sentimental ? Un naïf comme on en a jamais vu ? Un jeune garçon profondément blessé par sa première histoire d'amour ? Un chaud du cul refoulé qui n'avait qu'une envie, se faire prendre par le prof de maths dont il était amoureux ? Le terrien le plus cocu de ce bas - monde ? J'ai honte, j'ai tellement honte de tout ce que je viens de raconter et que j'avais jusqu'à présent gardé pour moi. Je crois même que je n'aurais jamais le courage de relire ce que je viens de taper, le rouge me monte aux joues rien que d'y penser ...