Un chalet sans électricité ni eau, voilà où j'ai passé mon week-end.
Je quitte mon village vendredi vers 17h00, laissant derrière moi le stress de notre vie quotidienne.
Après un petit quart d'heure de marche, le petit chalet est en vue. La vieille et grosse clé dans ma main, J'ouvre la porte. Les petites souris, dérangées par ce courant d'air, s'engouffrent entre les planches du mur.
Il fait déjà presque nuit et il faut que je trouve une bougie. Je craque une allumette et une lumière chaude inonde la pièce. Cette pièce est cossue. Un banc d'angle, une table en bois massif, un antique fourneau, une lampe à huile et une échelle de meunier montant à l'étage du dessus.
Le chien a déjà visité tout le mazot d'un coin à l'autre. Il sort et décide d'aller découvrir les alentours.
Je monte l'échelle et me retrouve sous le toit où je découvre deux lits datant, je pense, du début du siècle dernier, étroits, très hauts. Une seule fenêtre éclaire la chambrette. Devant se trouve un joli meuble sur lequel est déposé un vieux broc.
Je frissonne. Le jour décline et la température aussi. Je redescends et décide d'allumer le fourneau. Quand on habite dans une maison avec chauffage central, on ne se pose pas la question de savoir « comment ça marche ». Une pile de bois entreposée contre le mur extérieur, quelques vieux journaux et une allumette. Voilà qui devrait me permettre de faire remonter la température à l'intérieur. Dès la première tentative, le fourneau se met à ronronner. Je n'en suis pas peu fière.
Le chalet n'étant pas grand, la chaleur est rapidement agréable dans la pièce. On frappe à la porte. Mes amis arrivent.
Tout ce petit monde s'installe autour de la table et déjà le bouchon d'une bouteille de blanc saute. L'apéro peut commencer accompagné de saucisson et de jambon du pays. On discute, on rit, on papote. Vers 21 heures et après avoir dû remettre deux ou trois bûches dans le fourneau, nous avons faim. Une bonne fondue….
La scène est presque parodique : un chalet posé au milieu de nul part, sans électricité, ni eau, des amis, un chien, des bougies, une fondue….. Quel cliché.
La fondue est bien arrosée. Entre le vin blanc et l'eau de vie du coin, l'ambiance s'échauffe. On chante, on joue aux cartes, on rit. Bref une fabuleuse soirée.
Avant d'aller se coucher, une question existentielle se pose : où se trouvent les toilettes ?? Et bien il n'y en a pas…. Reste la nature. Tour à tour, nous sortons avec une lampe torche. Ne pas oublier d'aller chercher de l'eau à la fontaine pour se débarbouiller et se brosser les dents. J'ai connu des choses plus agréables : l'eau est à 5°.
Autre problème : il y a deux lits pas très larges et nous sommes quatre…. On se sert et on se tient chaud. Quelle belle nuit, remplie de bruits, de grognements, de sons que l'on a plus l'habitude d'entendre.
A 08h00, le feu s'étant éteint depuis environ 02h00, le froid nous réveille. Le plus courageux descend faire une flambée. Il faut s'habiller pour sortir chercher de l'eau. Café très chaud indispensable.
Une fois réchauffés et restaurés, nous nous équipons de pied en cape, car nous partons faire une randonnée de plusieurs heures en montagne. Le pique-nique dans le sac, la ballade peut commencer.
Retour au mazot à 16h00, crevés, sales, mais heureux comme des gosses après cette merveilleuse randonnée et surtout heureux de retrouver notre petit mazot. Le feu allumé, débarrassés de nos chaussures, nous nous reposons autour d'un chocolat chaud et d'un cake aux noisettes.
Le repas du soir est vite avalé…. et on se glisse sous les draps avec un soupir de satisfaction.
C'est déjà dimanche. La journée passe vite, beaucoup trop vite. Et Nous voilà de retour dans nos … chalets. Et oui,même quand on habite dans une maison de bois, un week-end dans un mazot est une évasion et un bonheur absolu.