aux pays des bisounours

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Archive du journal au 25/06/2009.

Sommaire

24 Juin 2009 à 20h09
Comment j'ai tout foiré...1
24 Juin 2009 à 23h29
Parenthèse

Comment j'ai tout foiré...1

24 Juin 2009 à 20h09

Les jours passent et ne se ressemblent pas…foutaise! Ils sont tous les mêmes, parois bons, parfois mauvais, mais jamais comme il faudrait. Serai-ce je donc une éternelle insatisfaite ? Ou Est-ce que j’ai simplement choisi comciement ou non de ne pas suivre la route tracée droit devant moi? Si…cette route je l’ai suivie…malgré moi…et aujourd’hui je fais tant de détours pour lui échapper…c’est usant, éreintant…mais je suis si lâche!

Voilà ou j’en suis rendue, policier à la Capitale depuis six ans, totalement seule, complètement déprimée ou peut être simplement folle, toujours est -t’il que j’ai foncé ventre à terre vers cette destinée que j’ai vainement essayé d’éviter toutes ces années. Comment j’en suis arrivée là ? Comment je suis tombée si bas ? Ah il faut que vous raconte…

J’y ai longtemps réfléchis, le « et si j’avais fait un autre choix ? Ou Est-ce que je me suis plantée ? »

Mon plus vieux souvenir « familial » remonte à mes quatre ans…la naissance de mon frère…le début de mes problèmes…

- « tu vas avoir un petit frère ma chérie, il va bientôt arriver » - « ah oui papa? ah suis trop contente, et je pourrai jouer avec? » - « non pas encore ce ne sera qu’un bébé, tout petit, comme toi lorsque tu est née » - « ah, ben c’est pas trop marrant en fait. Il arrive quand alors ? » - « demain ma puce, c’est prévu pour demain, tu passera la nuit chez la voisine car tu es trop petite pour nous accompagner à la maternité. » - « mais, euh pourquoi ? Je vais rester toute seule alors? » - « c’est juste pour une nuit, nous viendrons te chercher après demain matin avec maman et ton petit frère » - « oui mais j’aime pas la voisine, et puis Florent il est méchant, il arrête pas de m’embêter à l’école! Je veut pas rester avec eux! Je veux venir! » - « aurélie non!, écoute ton père, c’est juste pour une nuit. On ne va pas te laisser seule à la maison sans personne pour te garder. Tu iras chez Marielle! Quand à Forent, tu n’est pas obligée de jouer avec! Allez va dans ta chambre maman est fatiguée, soit gentille un peu. »

Je me rendais dans ma chambre en me répétant les mots de ma mère « soit gentille un peu » pff c’est pas juste, le petit frère arrive et ils me laissent toute seule chez des gens que j’aime pas, c’est pas juste, je suis grande quand même. Et puis Florent je l’aime pas, il est méchant, c’est pas juste. Moi qui attendais ce petit frère avec impatience, non c’est vraiment pas juste.

Avec le recul j’ai vécu ce passage comme mon premier abandon, une trahison de la part de mes parents, et d’entrée de jeu, je l’ai détesté - ce petit frère - on était bien sans lui après tout. Alors je ne leur suffisait plus ? Ou il m’avaient peut être ratée ? Je me rappelle que ma mère m’avais dit qu’ils m’avaient commandée à « la redoute » et que mon frère venais « des 3 suisses » … leur façon de m’expliquer comment on fessai les bébés…

Cette nuit chez Marielle fut horrible, je n’ai pas réussi à dormir, je n’avais pas « ma caroline » et Florent à passé tout son temps à me tirer les cheveux, je me souviens même l’avoir mordu! J’ai vainement dormi à terre sur un matelas à coté du lit de Marielle et de son mari, parce que dans la chambre de Florent c’était sans arrêt la bagarre.

Ensuite je dirai que c’est le trou noir, il ne me reste que quelques bribes d’anecdotes floues et une pseudo sensation de bien être enfantin…

Je voulais rendre mon frère au magasin.

Quand il à eu l’age d’aller à l’école je devais le faire suivre partout avec moi, quelle plaie! La petite école de mon enfance faisait maternelle et primaire, moi j’étais chez les grands…ces grands qui sont tellement méchants au bout du compte.

Chaque midi je devais attendre que mon frère sorte de l’école pour le raccompagner à la maison avec moi, et chaque soir c’était la même. Moi tout ce que je voulais c’était rentrer à la maison avec mes copines, comme une grande. Mais lui…lui…il était infernal, il courrais partout, il était hyperactif, intenable, il hurlais toujours sans raisons…il me fessai honte. Mes amies disaient qu’il était fou, qu’il lui manquait une case et je me suis évertuée à le défendre pendant tant d’années que je perdit mes amies les une après les autres.

Ces mots résonnent encore dans ma tête vingt ans après « il est fou ton frère. Ton frère il est complètement débile. Ton frère il a été fini au pipi de chat. Il est taré. »

Lassée de subir les railleries de mes camarades, je me suis finalement rangée à l’avis général: mon frère est fou.

J’ai gardé deux amies pendant de longues années, nous étions inséparables. J’ignorais mon frère je le rejetais, comme une plaie insoignable, une erreur de la nature. A la maison mes parents m’en voulaient d’agir ainsi avec lui mais ils ne comprenaient pas, ils ne le voyaient pas faire, je ne voulais pas m’occuper de ce débile, je voulais vivre! Vire sans la peur de me demander quelle honte il allais encore me faire subir.

Avec les années rien n’a changé, au contraire…j’ai fêté mon anniversaire une seule fois, une seule…je n’invitais jamais personne chez moi parce que mon frère avais le don de toujours tout gâcher. Et ce jour là j’ai pleuré un énième fois à cause de lui. Je devais avoir neuf ou 10 ans, j’avais invitée trois copines: Julie, Vanessa, et Delphine. Ce n’était pas une bonne journée, mes amies s’ennuyaient et moi aussi, mes parents étaient là et ce n’était pas comme « chez les autres » c’était froid, tendu. Nous avions alors décidé d’aller faire du roller toutes les quatre à « la bosse » petite esplanade avec des bosses et des arbres tout proche de ma petite école. Cela s’annonçait être une bonne sortie amusante entre filles…mais mon frère a fait un caprice pour venir avec nous. Au bout de quelques cris nous sommes finalement parties toutes les quatre…et quelques minutes plus tard je voie mon frère débarquer rollers au pieds, bienheureux de gâcher ce moment avec mes amies! Il était là, fier de lui et moi je suis devenue hystérique, j’étais en colère, j’avais tellement honte, mes amies étaient gênées je me suis mise à pleurer… 

- « il a tout gâché, il sait faire que sa, je le déteste, il gâche toujours tout, même pour mon anniversaire il gâche tout !»

Mes amies m’ont consolées et sont rentrées chez elles peut de temps après.

À mon retour à la maison, j’ai hais mes parents à un point que je ne saurai décrire. J’étais tellement en colère.

-  «  Pourquoi ? Pourquoi vous l’avez laissé faire? » - «  Bien, il voulais être avec toi, on lui a dit de te rejoindre. » - « Mais moi je ne veut pas être avec lui ! Il gâche toujours tout ! C’est MON anniversaire aujourd’hui! » - «  Ho hé Aurélie sa suffit c’est ton frère quand même! » - « Non c’est pas mon frère! C’est un salle petit con qui me pourrit la vie! Je vous déteste tous ! » Je suis alors partie dans ma chambre, en pleurant, maudissant le jour de sa naissance, maudissant le simple fait que je soit en vie, tout en pensant bêtement que le service après vente des « 3 suisses » ne valait vraiment pas un clou.

Parenthèse

24 Juin 2009 à 23h29

DIEU Ou est tu

Alors que je commencais à peine à comprendre l'histoire de ta vie, alors que je commençais à te comprendre et à me dire que finalement tu était bien réel dans ma petite tète d'évangéliste...

TU M'AS TRAHIS !!!

Tu as fait naitre la souffrance autour de moi alors meme que je te demandais de protéger ma famille et mes amis !!!

Petit Brownies, 27 ans, décédé cet après midi mème dans un accident de moto causé par un vieu bonhomme de 89 ans qui a jugé normal de se taper un demi tour express au beau milieu d'une ligne droite !

Petit Brownies, qui avais retrouvé du travail, un appartemment, qui préparais son déménagemment,

Petit Brownies qui démarrait une nouvelle vie, petit Brownies qui ne vieillira jamais...

On t'aime tous, tu nous manques.

J'espère que là ou tu es tu trouvera la paix...