Deep Inside

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 23/06/2013.

Sommaire

Une nuit d'hiver

5 février 2013 à 0h52

Calme. Silencieux. Le temps est las.
La glace s'est fendue, attiré par le fond je n'ai pas eu le réflexe de me débattre.
C'était comme recevoir une cascade glacée sur la tête et avoir le choix entre me débattre et en sortir ou alors me noyer avec lui.
L'instinct de survie ? Foutaises, balivernes.
Qu'en est il quand celui qui est égal à votre jumeau est en train de se noyer et de suffoquer, suffoquer lui aussi ?
Qu'en est il...

Il en est qu'on se recroqueville, silencieux, avalant de l'eau glacée, sachant très bien qu'il ne faut pas savoir, il ne faut pas prétendre savoir. Il ne faut pas penser cela.
Qu'on ne saurait rien faire.
Qu'il est trop tard.
Que c'est fini.

Et encore une fois.
Encore une fois je crie intérieurement.
Encore une fois je ravale les pleurs.
Je cherche le peu de force qu'il me reste.
Et j'agrippe ce corps qui me semble sans vie et qui m'attire vers le fond.
Je regarde la surface qui me semble loin et je me dis sans le croire tout à fait qu'on peut l'atteindre.

Encore une fois je refuse le verdict.
On ne peut pas dire de quelqu'un qui est encore là et qui n'a pas encore fait de connerie, quelle qu'elle soit, que c'est fini, qu'il n'y a plus d'espoir.
On ne peux JAMAIS abandonner.
J'étais pas censé vivre moi.
Et je suis là.
Encore.

Je sais je sais...qu'il est déjà mort et... de plus en plus j'ai l'impression qu'il sombre de plus en plus profond dans cette eau gelée. Mais je ne peux me résoudre à le lâcher.

Calme. Silencieux. Le temps est las.
La glace s'est fendue, attiré par le fond je n'ai pas eu le réflexe de me débattre.
Et j'agrippe ce corps qui me semble sans vie et qui m'attire vers le fond.
Je regarde la surface qui me semble loin et je me dis sans le croire tout à fait qu'on peut l'atteindre.

Je ne l'abandonnerai jamais.
Je ne veux pas qu'il se supprime.
Je ne veux pas qu'il le supprime.
Mais quoiqu'il fasse je ne l'abandonnerai pas.
J'ai peur. Pour lui.
Peur des conséquences.
Peur que la situation se précipite.
Je le sais capable.
Je le sais.

Et je suis impuissant.
Sombre spectateur.

Beaucoup fuiraient.
Instinct de survie.

Mais il est comme mon jumeau.
On abandonne pas son jumeau.

Froideur nocturne

5 février 2013 à 20h59

Froid. Malade. Apathique. Absent. Impuissant.
Ainsi étais je hier soir.
Pétrifié par la peur.

Mais j'ai cette...force... Où ce côté ridiculement naïf qui fait que je me suis électrisé.
Je me suis interdit d'abandonner.
On abandonne jamais.
C'est la règle.
La première et la dernière des règles : on abandonne jamais.
Rien n'est perdu, rien n'est jamais perdu tant qu'on abandonne pas.
Et je n'abandonnerai pas.

Pourtant. Quelque chose s'est brisé.
Il est réellement comme mon jumeau.
Et je ne sais pas si sombrer avec lui est la solution.
Je ne pense pas, sincèrement.
Mais je sais que s'il sombre je risque de couler comme une pierre.
Mais alors qu'il n'est qu'en train de sombrer, alors... peut être saurais je trouver un moyen de lui montrer la surface, de le détacher de ses chaînes...
Mais cela me semble tellement utopiste.
Peut être trouverais je une bonbonne d'oxygène ? Le temps de sonder les profondeurs sans s'enfoncer trop profond ?
Je n'y crois plus totalement.

Hier, je suis resté un long moment debout, immobile... apathique... dévasté...
A cet instant j'ai compris que la vie ne fait et ne feras jamais de cadeau.
J'ai compris que fermer les yeux n'empêche pas de voir au final.
J'ai compris que je suis bien impuissant dans ce monde.
Même quand je me bats pour faire croire aux autres que tout ira bien, que tout fini toujours par s'arranger.

La vie et la mort sont jumelles, comme moi et mon véritable jumeau le somme. Vivant et mort. Un pied dans chaque monde.

Est ce que j'aime la vie ?
Sincèrement...non.
Est ce que j'aime la mort ?
Je la déteste.

Suis je content d'être en vie ?
Relativement, je le serai si j'arrive à l'empêcher de sombrer.

...Ce que je veux dire c'est que la vie ne fait pas de cadeau. Le temps se fiche de notre gueule. Et tôt ou tard tout le monde s'en rend compte, tout le monde souffre, tout le monde pleure. Certains font souffrir.

Cependant...

J'ai déjà petit voulu tuer, voulu me tuer aussi. Réellement.
Cela ne s'est finalement pas fait.
Je ne peux pas juger.
Je ne peux pas cautionner.

Il est comme mon jumeau.
On abandonne pas son jumeau.

Shynn Eraat

7 février 2013 à 14h12

Solitude. Ennui.
J'ai beau ne jamais être seul c'est un état de frustration.
Petit je ne comprenais pas, j'essayais de faire quand même comme si on était deux.
En grandissant on se rend juste compte que c'est impossible. Non on ne saurait pas jouer à la console à deux, non on ne saurait pas se battre, non...
On a plus que d'autres.
Et moins qu'autant.
Petit je vivais la gémellité en travers les autres. Entouré de jumeaux j'étais toujours bien intégré dans ces fratries que je comprenais.
Mais il y a des jours. Des jours où on trouve cela injuste.
Et je ne peux demander à personne de remplacer mon jumeau.
Il est le seul, l'unique.
Evidemment mon meilleur ami est comme mon jumeau.
Mais il n'est pas lui. Je peux pas lui demander d'être patient comme envers un jumeau ou de réagir comme si j'étais son jumeau.
C'est absurde.
Quelqu'un sans jumeau ne peut pas savoir ce que c'est. Quelqu'un qui n'aurait pas dut en avoir.
Même si des fois je me demandais...mais ce serait improbable.
Faire avec ce qu'on a.
...
Fuck
Je me plains toujours de futilités.
Ce qui me pèse vraiment ?
Ce qui NOUS pèse vraiment ?
Pourquoi la mort nous a t'elle séparé ainsi...
Bref.
Faire avec ce qu'on a...

On s'ennuie...
Shynn Eraat comme on l'écrivait en secondaire.

Horizontal.

7 février 2013 à 19h34

J'ai voulu fumer.
J'ai toujours critiqué la cigarette.
Mais c'est une envie que je ne peux expliquer.
J'ai chercher des clopes mais il n'y a plus de fumeurs ici.
Je n'ai donc pas commencer cette connerie.

Mon jumeau me disait de pas le faire.
Je ne l'ai pas écouté, je n'écoutais que mes impulsions.

J'ai tracé des lignes dans la chair.
Horizontales. Je ne veux pas mourir.
Pour mourir c'est vertical.
Pour mourir c'est côté face.
J'ai tracé des lignes côté pile et laissé se balader la lame côté face.
J'avais dit il y a des mois "plus jamais".
Mais je ne coupais pas.
Je traçais des lignes.
Cela part et devient invisible.
Sauf qu'en fait ça se voit.
Mais j'aimais sentir cette légère brûlure après coup.

Mon jumeau me disait ne pas cautionner.
Il me disait de poser ce couteau.
Il tournoyait dans mes mains.
J'imaginais le planter profondément.
Mais je ne voulais pas.
J'ai tracé des lignes horizontales côté pile.
Pour mourir c'est vertical côté face.

Je ne mange pas assez aux yeux de ma mère.
Aujourd'hui elle m'a forcé sur la fin.
Mais de faim je n'en avais guère.

Je ne veux pas mourir.
Je veux juste comprendre pourquoi j'ai l'impression d'étouffer et de me noyer.
Je veux juste comprendre pourquoi j'ai mal.
On est pas censé vivre avec le passé.
Cette brûlure me rassurait, elle faisait sortir la froideur de ma chair.

Je ne veux pas mourir.
Pour mourir c'est vertical côté face.
Ce n'est pas à cause de lui.
Je crois que je ne suis juste jamais sorti de cet état.
J'ai fait un déni de tout cela.
Je ne veux pas mourir.

J'aimerai juste l'empêcher de se noyer.
Mais j'étouffe moi aussi.
Peut être qu'on s'attire mutuellement et inconsciemment vers le fond.
Je ne veux pas mourir.
Je ne veux pas vivre.
J'aimerai juste pour une fois...
Exister.

Réflexion embrumée

10 février 2013 à 4h46

Mentir, ils me grondaient parce que je le faisais Mais sur le côté ils me demandaient de le faire Véritable caméléon je suis donc monté sur scène Je me suis inventé des rôles Des vies J'ai oublié tout ce que j'ai pu J'ai appris mon texte Au point que je m'y suis perdu Aveuglé par les projecteurs Puis un jour je me suis trompé dans mon texte Le doute a jailli Peu à peu le rideau est tombé Je suis retourné aux coulisses Mais j'avais oublié ce qui précédait la pièce Alors j'ai rangé mon costume Je suis sorti Et j'ai commencé à errer Le silence était oppressant Les gens me confondaient avec mes personnages Et je leur répondait quand même Et parfois au détour d'une rue Un flash, un souvenir surgissait Me laissant encore plus hagard qu'avant Faute d'être précis, il rendait mes pensées aussi flou que lui Des noms, des visages, des lieux, des mots Tout s'emmêlait Apparaissant et disparaissant A la vitesse d'un éclair Oublier C'est sans doute mon meilleur talent

C'est vrai. J'avais écrit ça.
C'est ce à quoi les conversations avec ma mère me font penser.
Me rassurer et me mentir au sujet de Jérome...
Elle aussi se contredit quand elle ment.
Je ne lui en veux pas. Je renonce juste à espérer en savoir plus grâce à elle.
Prétendre que j'aurais dit "ah bon", que j'étais en première et en début d'année... en avril les photos, avril... si ça c'est début d'année. En outre elle m'avait dit début de 3éme... Bref peu importe.

Par contre le silence c'est vrai que ça tue.
On verra ce qu'on peut faire à ce niveau.
C'est que parler...
C'est dur.

Fuck the world

10 février 2013 à 18h55

http://www.rtl.be/info/monde/international/979721/un-afghan-de-13-ans-ecope-un-an-de-prison-pour-rapports-sexuels-avec-des-adultes

Monde de Merde
Coup de gueule du jour
Court Bref
Mais
Monde de Merde

Pain

13 février 2013 à 0h36

Elle me manque.
C'est la première fois que je l'ai pensé.
Relisant les nombreuses cartes que j'ai pu recevoir au cours de cette vie.
Des cartes, elle m'en envoyait souvent. Toujours une pincée d'humour, des mots justes et surtout une phrase pour rassurer.

- ouh que c'est dur à écrire -

Puis il y avait cette carte, cette éternelle carte winnie l'ourson, sur laquelle elle écrivait que dans notre famille on se serrait toujours les coudes... que c'était souvent tendu mais toujours tenu...que jamais je ne l'avais rejetée. Et que c'était ça les G.

Dans une autre carte elle m'annonçait m'offrir le concert de Notre Dame de Paris en cadeau de st Nic et Noel pour "compenser" que j'aille rien reçu faute d'argent. Et dans toutes elle disait avec amour qu'elle tenait à moi, serait toujours là pour moi, était ma marraine pour la vie...

Et moi cette marraine quand elle a vu ma détresse après la mort de mon beau père...quand elle a vu que ça allait vraiment pas et qu'elle a voulu me forcer à parler...on s'est engueulés... je me souviens pas de tout. Je sais que j'ai dis que m'man lui avait dit de pas aborder le sujet, à ma demande et elle m'a dit "ben appelle là ta mère alors" et après elle m'empêchait de parler, je me suis senti oppressé... je sais pas au juste mais si bien que le gsm à fini lancer contre le mur à côté d'elle. Et j'ai dis que je me cassais et elle a dit que si je prenais la porte dans un sens je la prendrais pas dans l'autre et je sais plus exactement ce que j'ai dit mais je crois que dans le lot j'ai dis qu'à mes yeux elle n'était plus ma marraine.

La suite on la connait.
C'était durant les grandes vacances.
Maximum 3 mois avant.
La veille elle me disait que je pouvais y aller quand je voulais. Que je pourrais toujours compter sur elle.

Sérieusement... j'ai été en grande partie responsable non ?

Phobie scolaire...

24 février 2013 à 23h56

Dimanche soir, ce n'est pas la mini prise de tête avec Milk qui me mine... je sais que fondamentalement c'est réglé vala bref comme d'hab on fonctionne ainsi...Non ce qui me mine et ça a été dés la déco de me3...

L'instant ou le w-e s'achève, où il faut dire bonne nuit car demain, demain il y a cours. Et cette pensée s'insinue sournoisement et c'est dingue ce que je peux me sentir mal à cette simple pensée. On se sent oppressé, compressé... les larmes aux yeux, des douleurs psychologiques...le souffle court. Puis cette pensée d'évitement. Puis celle encourageante "allez vas y et en récompense tu t'achètes un jeu ps vita !" mais cette pensée est amère, pas suffisante, contre tout l'or du monde je préférerai rester ici et arrêter le temps.

Et pourtant mon année n'est pas ratée, ma classe est banale pas mauvaise, les profs sont biens...
Mais je me suis senti humilié en début d'année. Injustement, je n'y pouvais rien. J'ai beau savoir que ma thyroide me pose moins de soucis je me suis senti trahi et humilié. Et en tant que délégué j'avais l'impression qu'ils se servaient de moi.

Puis même avec le recul et en oubliant ça car ils sont pas méchants, j'aime pas les classes. J'aime pas les classes. J'aime les amphi, les amphi c'est rassurant. Les classes c'est dangereux.

Le pur raisonnement inconscient.
Dont je ne saurai pas me débarrasser.
Je ne veux pas je ne veux simplement pas y aller.

C'est ta vie et elle part en fumée

25 février 2013 à 17h55

...

Pourquoi s'empoisonner

26 février 2013 à 1h07

A partir du moment où j'ai eu le paquet en poche je savais que c'était fini, que j'aurai beau tenter de résister j'avais basculé de l'autre côté, pour un temps du moins.
Cela fait un certain temps où cette envie était oppressante et envahissante, je fouillais la maison en vain et j'en passe. Et aujourd'hui...aujourd'hui j'ai cédé.

J'en ai bien parlé à un ami mais il n'est pas celui qui a the influence sur moi et puis je sais pas. J'ai cédé. Le problème c'est que ça m'a détendu et fait du bien. Surtout la dernière (4 en une soirée ... j'ai limite honte). La dernière que je terminais, manette en main et donc sans la tenir... Curieusement je sais pas expliquer mais ça me détendait, ça... c'est une drogue quoi faut pas chercher midi à quatorze heures non plus.

Demain je le prends pas avec moi. Ptete une en rentrant ou je sais pas, on verra. Je cherche pas à fumer; sincèrement je sais que c'est mauvais blablabla j'ai vu qq en crever et c'est laid à voir et l'enfant que j'étais n'avait eu aucune pitié "c'est sa faute" et l'adulte que je suis assume ces propos car ils sont vrais.

J'ai pas choisi d'en avoir envie mais j'ai accepté de céder et j'ai "choisi" d'en reprendre. Là... j'ai envie un peu mais pas pareil, disons que ouais j'ai envie mais je n'en ressent plus le besoin.

Pourquoi ?
Pourquoi moi qui critiquait tant commence ?

J'ai conscience du danger
Je ne pense pas que ça arrive qu'aux autres
Mais je ne veux pas le provoquer

Pour l'instant l'école me rend malade, y aller est infernal. J'ai perdu tout entrain.
Pour l'instant tous mes amis, je dis bien tous, me manquent mais je me dis que je les verrai durant les grandes vacs.
Tous les matins je croise le thalys, mon regard s'attarde, se détourne, mon pas se presse.
Pour l'instant je dois faire face à tous ce que j'ai renié pendant des années.
Je dois choisir, et je choisi le silence. Pas auprès des amis mais la famille.
"C'est toujours de ma faute", cette phrase je leur dit en rigolant
Mais cette phrase c'est celle de l'enfant
Sur qui on a remis les fautes maladroitement en pensant qu'il comprendrait que c'est pas lui qu'on visait

Je dois accepter d'avoir une défense, pour me sentir moins seul et parler à qq (à la toute base) je pense
Je dois accepter que je me mens p-e à moi même
Que j'ai servi d'appat
Que des gens que j'aime ont été victimes
Que ...j'ai pas d'ami dans mon pays
Que des camarades
Que j'en ai marre des cours
Que... je suis pas fait pour étudier ainsi
C'est moins chiant que l'unif
Mais ça reste encore et toujours cet enseignement...emmerdant
Si je fini prof je deviendrai pas ainsi
Oui ils sont gentils toussa
Mais dans tout ça...on apparaît pas, on se contente d'être là, on sème et puis voilà /sbaff

J'étouffe
Et je m'empoisonne
Je préfère ça à... tracer des lignes
Je préfère ça aux flash à chaque fois que je vois passer un train
Je ne veux plus mourir
Et j'ai de la volonté
Mais là j'ai juste besoin d'aide
Juste besoin de souffler
Alors même si c'est de la fumée
C'est juste le temps de reprendre pied

Car là c'est.... la vie quoi.