Pensés idiotes d'une ado

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 06/09/2013.

Sommaire

Pourquoi écrire ?

21 août 2013 à 12h36

Voilà, j'en suis venue à faire comme El. j'écris ce que je vis pour me libérer. De quoi je veux me libérer ? De tout ce qui ne va pas, de tout ce qui me perturbe à longueur de journée, de tout ce qui me ronge et de tout ce que je n'aurai jamais le courage de dire.
Je suis une lâche, je le sais. Depuis cette année, j'ai appris à vraiment reconnaître mes défauts tels qu'ils sont. J'ai parfois mauvais caractère, comme hier après-midi où je n'écoutais ma mère que d'une oreille et que quand elle me l'a fait remarqué, je l'ai envoyé bouler.

Lundi pourtant j'étais aux anges. J'ai vécu la soirée la plus belle de ma courte vie. Ce concert était juste magnifique, une ambiance de fou, de la musique résonnant dans mes tympans avec une telle force que je me sentais vibrer de tout mon corps et surtout, C était là. Rien ne comptait, le temps n'existait plus, les abrutis qui m'écrasaient les pieds, ma mère qui essayait de m'emmener loin de la scène, mes cheveux qui partaient en live, rien ne comptait à part C.

Où est donc passé mon bonheur de ce soir-là ? C me manque déjà, la rentrée me fait peur et j'ai vraiment pas envie de retomber dans la flemme monumentale qui m'a possédé l'an dernier. Il faut que je m'en sorte, cette fois. Hors de question de redoubler une autre année de plus. Quatre ans de lycée, c'est suffisant.

Je me souviens à peine de mon lycée. Mais de toute façon, à part quand je pouvais y retrouver C, mon lycée ne m'intéressait pas vraiment.

Voilà, j'ai écrit et ça m'a fait du bien.

Open your eyes, look at to the sky and see...

21 août 2013 à 13h53

Toutes les chansons de lundi soir me reviennent en tête, impossible de les oublier. Dès que je vois ma mère qui se lève le matin, je pense : "Everybody get up !" Dès que je repense à C, la chanson de Bob Marley "Is this love" repasse en boucle dans mes oreilles comme si je l'écoutais avec mon MP3.
Ouvrir mes yeux, c'est déjà fait. Regarder le ciel, je le fais tout les jours. Alors qu'y a-t-il à voir ? Les nuages, le soleil, parfois la pluie, rarement un arc-en-ciel, la lune et les étoiles quand j'ouvre ma fenêtre à 3h du matin, un petit spectacle habituel de la vie.
La musique rend heureux, soyons-le ensemble. J'ai lu ça quelque part et j'ai toujours eu envie de voir si c'était vrai. Je l'ai vu lundi, j'étais heureuse grâce au charme de la musique. Limite si je n'avais pas l'impression de voler tellement mon sentiment de bonheur était grand. On dit également, la musique adoucit les mœurs et ça aussi je l'ai constaté. Lorsqu'une colère devient trop forte, il me faut une bonne dizaine de musiques pour me faire passer cette bouffée de chaleur qui me monte à la tête.
La dernière grande colère que j'ai eu c'était quand mon père m'a dit que j'étais inconsciente, naïve, têtue et que je devais aller voir un psy. C'est lui qui a besoin d'un psy, pas moi. Moi je m'en sort très bien toute seule, plus je grandis, plus c'est facile. Depuis qu'on s'est disputé, ça fait au moins six mois que je l'ai pas vu. Il ne me manque pas. C me manque. C compte plus que mon père. J'en suis venue à la conclusion que beaucoup de gens compte plus pour moi que mes parents et qu'ils resteront présent quand mes parents en seraient incapables.

Idée pour occpuper la solitude

21 août 2013 à 22h53

Tout à l'heure, je révisais mes cours pour me préparer en vu de la rentrée et aussi parce que je n'avais rien d'autre à faire. J'ai souvent des pensés qui me détournent de mon travail et je perds ainsi une bonne demi-heure en plus des deux heures nécessaires à faire mes synthèses de cours.
Mes yeux se tournent vers la cour intérieure de notre bâtiment et je vois alors une lune toute ronde absolument magnifique. La détermination a refait surface et j'ai pu finir mon travail. Mais qu'est-ce que je vais pouvoir faire demain ? me suis-je demandé. Aucune envie de me promener avec ma mère pour seule compagnie, surtout qu'elle va radoter sur ses petits copains du moment et sur mon frère qui lui manque parce qu'il est parti en colo. J'ai eu l'idée d'aller au cinéma avec des potes mais comme ils ne sont pas disponibles, je vais y aller seule.
J'aime bien être seule, je préfère souvent ma propre compagnie à celle des autres que j'ai même parfois du mal à tolérer. Je tolère celle des membres de ma famille que je n'ai pas envie d'étrangler à chaque fois que je les vois (aussi parce qu'ils sont responsables de moi tant que je suis majeure), celle de mes amis, et celle de C. Les autres, je ne peux tout simplement pas les voir. En revanche, j'arrive facilement à écrire aux gens, notamment sur Fb. Je suis même souvent solliciter pour donner mon avis sur tel ou tel truc.
Mais demain, je suis seule et je n'ai pas l'intention de passer ma vie devant mon stupide écran d'ordinateur donc je sortirais mais seule. Tant pis, au moins j'aurais plus de popcorns puisqu'il n'y aura personne avec qui les partagés.

Je ne mens jamais... totalement

22 août 2013 à 18h39

Je suis la reine des demi-mensonges. Mon père m'a dit que je suis une menteuse professionnelle. Il avait au moins raison sur quelque chose. Mais j'ai beau mentir très souvent, ça ne m'empêche pas d'être franche quand il le faut. Je n'ai jamais menti à C et je ne lui mentirai jamais. Parole de guerrière (clin d'œil à O).
Mentir est parfois la seule porte de sortie qui s'ouvre à moi.

Mon attitude

23 août 2013 à 1h52

J'ai remarqué que je souriais pour rien cette après-midi. De simples petits détails que je ne remarquais pas d'habitude me paraissaient soudain hyper-important et, bien souvent, je trouvais cela charmant au point de laisser un sourire s'épanouir sur mon visage. Je n'étais pas folle, j'étais juste heureuse.
Peut-être que c'était parce que j'appréciais de pouvoir faire ce que je voulais de mon après-midi. Peut-être que c'était parce que j'ai bien aimé le film "Les flingueuses". Ou peut-être tout simplement parce que j'avais bu une dizaine de verres du muscat des tiroirs secrets (enfin, pas si secrets que ça vu que je les ai découvert dès qu'on a emménager) où ma mère planque ses rares bouteilles.
Souvent, je ne souris pas facilement. Je passe pour quelqu'un d'impassible, de froid, presque distant. En réalité, j'agis comme ça pour cacher que je suis une jeune fille ultra-sensible qui pleure pour un rien et qui souffre en silence parce que je ne trouve jamais le courage et la bonne personne pour parler de ce qui ne va pas.
J'avais bien fini par me résoudre à aller voir une psy, mais dès qu'elle a suggérer d'en parler avec ma mère, ça m'a fait l'effet d'une douche froide. Moi qui m'étais confié avec difficulté et une extrême réticence, je me trouvais maintenant menacé de voir tout ça raconter à ma mère alors que c'était bien la dernière personne que je voudrais mettre au courant de ce qui ne va pas.
Je ne m'explique pas toujours pourquoi je réagis comme ci ou comme ça. J'aimerai parfois comprendre ce que je ressent avec un peu plus de tact.
La première chose que je voudrais savoir au niveau de mon attitude, c'est mes sentiments. Comment se fait-il que je sois amoureuse de C ? Je le connais si peu, je lui parle si peu, je le vois si peu, ça n'a aucun sens. Remarque, on dit souvent que l'amour n'a rien de logique.
Des questions sans réponses, on en a tous. Cependant, il existe des gens qui savent relativiser et d'autres qui n'arrivent tout simplement pas à oublier et qui se prennent la tête des heures durant sur le même sujet. J'appartient à cette catégorie-là, celle de ceux qui cherchent sans relâche tout en sachant pertinemment qu'ils ne trouveront pas tout de suite la réponse, voire jamais. Je n'arrive pas à oublier, dès que je suis seule, la question des sentiments que je ressent envers C me revient et je réfléchis tant que tout ce que je gagne, c'est une bonne migraine.
Plus le temps passe et plus ma douleur grandit. J'aime C mais il ne peut pas m'aimer. Pourquoi suis-je tomber amoureuse s'il n'est pas destiné à être lui aussi amoureux de moi ? Comme je le disais, ça n'a aucun sens.
Le pire, c'est qu'avoir autant de questions sans réponse sur moi-même me met dans des états assez étranges. Je suis peut-être déjà folle. Ou alors je ne tarderai pas à le devenir.

Presque

24 août 2013 à 1h08

Je sens presque ses mains parcourir mon corps. Je vois presque ses yeux irradiaient de bonheur. Presque.
Chaque nuit, je rêve de C mais en ce moment, mes rêves deviennent si forts que je me réveille dans un état de béatitude complètement irréel. Je m'empêche de le voir trop souvent, je n'essaie pas de m'approcher trop de lui, je suis presque timide en sa présence. Encore ce "presque".
En réalité, si je ne m'en empêcher pas, je lui ferai comprendre mes sentiments. Je passerai à l'acte et qu'importe si sa copine l'apprend. Je défierai tous ceux qui me critiqueraient. Je cèderai enfin à cette passion ardente qui me consume.
Mais il n'en est rien, je ne suis qu'une lâche. Je suis presque à deux doigts de céder. Ma raison l'emporte encore contre les élans insensés de mon cœur. Mais pour combien de temps ? Cette question m'obsède tant que c'est à peine si j'ai conscience de la vie des autres autour de moi. Je suis dans la lune, dans mon monde à moi, là où rien ni personne n'a d'emprise sur ma vie à part C.
Quand je vois des messages du style : " Quand deux personnes sont faites pour être ensemble, quand leur amour est vraiment fort, rien ne peut les séparer " j'ai presque envie de pleurer. Presque toujours.
Mais il y a longtemps que je ne pleure plus, je n'ai plus ni les larmes ni la force de le faire.
Je ne peux pas l'oublier mais je ne dois pas céder.
Ma seule décision est celle qui m'empêche d'en avoir d'autres.

Me vider la tête des pensés parasites

26 août 2013 à 11h57

Penser, penser, toujours penser. Il faut que ça cesse. J'en ai marre de me prendre la tête, toutes ces pensés idiotes n'en valent pas la peine. Mais dès que j'ai un moment de solitude, un moment où je dois attendre, un moment où je n'arrive pas à me concentrer sur les paroles de la personne en face de moi, mes pensés refont surface. Je chercher des moyens pour y remédier depuis trois mois. Depuis que je suis vacances. Depuis le 14 juin.
J'écoute la radio, des chansons que je n'écouterai pas en temps normal, je vais même jusqu'à me passer en boucle les DVD d'ACDC à mon frère. Le soir, lorsque pour moi c'est impossible de dormir, je tourne et retourne dans mon lit, en chantant des chansons que j'ai appris à l'école primaire et dont je ne me souviens que partiellement. Je relis souvent les mêmes livres, même après les avoir lu vingt fois, je les relis. Je finis par connaître tout les mots par cœur. Je revois sans cesse les même films, je ne proteste même plus quand ma mère nous impose un film des années où mes grands-parents sont nés. La plupart du temps, il y a toujours une musique qui passe dans ma tête et qui n'en sort pas de la journée. Hier, c'était du Bob Marley, aujourd'hui c'est Daft Punk, demain je ne veux même pas savoir ce que ce sera.
Plus qu'un jour et une semaine avant la rentrée mais je voudrais que ce soit demain. Au moins, j'en aurais fini avec cet ennui et ces pensés sans intérêt qui reviennent malgré moi. Je serai bien trop occupée à bosser mes cours. Oui, cette année, je ne veux pas redoubler. Ne rien faire c'est le moyen le plus sûr de se prendre la tête. Faut pas que je perde pied cette fois, faut que je reste dans la dure réalité. C'est comme ça et c'est plutôt nul.

I'm back

5 septembre 2013 à 18h30

Cela faisait longtemps que je n'avais pas couché mes sentiments sur le papier virtuel de ce journal en ligne. Je suis de retour en force, comme je l'avais juré. Je travaille déjà comme une vraie intello et rien ne peut me distraire bien longtemps de mes devoirs. Je survole toutes les leçons étant donné que je les connais déjà en ma qualité de redoublante et les réponses aux sujets me viennent avec une facilité déconcertante. J'ai fait le pari de réussir mon année et je le tiendrai. Tout le monde chez moi est content de ma détermination nouvelle et on me laisse enfin tranquille avec moi-même. Je n'ai pas besoin d'impressionner les gens, j'ai juste besoin de me prouver que je suis capable de faire quelque chose de déterminant pour ma vie future même si au fond de moi, je n'en ai pas particulièrement envie. C'est un peu comme si j'y allais à contrecœur. Cependant, je suis enfin prête à tout affronter. Je suis enfin redevenue moi-même et je suis revenue dans ce monde.

Les retrouvailles

5 septembre 2013 à 22h38

Je le retrouve enfin. Je l'ai retrouvé aujourd'hui, il y a environ six heures. Quand il a prononcé mon nom, j'ai ressenti quelque chose vibrer en moi. Il me souriait sans arrêt, sans se douter qu'à chacun de ses sourires, mon cœur faisait un bond dans ma poitrine. Je devais m'empêcher de lui parler pour ne pas prendre le risque que quelqu'un remarque mes sentiments envers lui, ce fut une vraie torture. Mais le résultat en valait la peine, une heure à l'admirer. Je savais déjà ce qu'il allait nous dire mais je crois que je ne pourrais jamais me lasser d'écouter sa voix. Lorsque j'ai dû m'en aller, j'ai aussitôt repris l'habitude de l'an dernier. J'ai fait exprès de noter un truc dans mon agenda pour rester et laisser les autres partir. Une fois qu'il n'y avait plus que nous deux, j'ai une nouvelle fois eu envie de franchir la limite du raisonnable. Mais ma volonté a tenu le coup et je me suis contentée d'échanger quelques banalités avec lui. Dès que j'ai pris le chemin pour rentrer chez moi, j'ai senti un gouffre s'ouvrir dans mon cœur. Le manque était de nouveau là. C est irremplaçable.
Une fois chez moi, je n'ai pu me résoudre à tout dire à ma mère, je garde une part secrète dans un coin de ma tête pour moi-même. Elle n'a pas besoin de tout savoir après tout, plus je grandis, moins j'ai besoin de son avis.
La prochaine fois que je verra C, ce sera lundi après-midi. Cette prochaine rencontre me rend heureuse autant qu'anxieuse. J'ai l'habitude maintenant, dès que quelque chose le concernant est sur le point d'arriver, j'ai hâte d'y être mais en même temps je redoute le moment tant attendu.
Je n'arrête pas de me demander comment ça va se passer. J'ai de nouveau peur de paraître idiote, stupide ou maladroite. Mais son visage me réconforte et quand je repense à ses sourires, j'ai beau chercher, je ne trouve rien de plus beau au monde.