Voilà, j'en suis venue à faire comme El. j'écris ce que je vis pour me libérer. De quoi je veux me libérer ? De tout ce qui ne va pas, de tout ce qui me perturbe à longueur de journée, de tout ce qui me ronge et de tout ce que je n'aurai jamais le courage de dire.
Je suis une lâche, je le sais. Depuis cette année, j'ai appris à vraiment reconnaître mes défauts tels qu'ils sont. J'ai parfois mauvais caractère, comme hier après-midi où je n'écoutais ma mère que d'une oreille et que quand elle me l'a fait remarqué, je l'ai envoyé bouler.
Lundi pourtant j'étais aux anges. J'ai vécu la soirée la plus belle de ma courte vie. Ce concert était juste magnifique, une ambiance de fou, de la musique résonnant dans mes tympans avec une telle force que je me sentais vibrer de tout mon corps et surtout, C était là. Rien ne comptait, le temps n'existait plus, les abrutis qui m'écrasaient les pieds, ma mère qui essayait de m'emmener loin de la scène, mes cheveux qui partaient en live, rien ne comptait à part C.
Où est donc passé mon bonheur de ce soir-là ? C me manque déjà, la rentrée me fait peur et j'ai vraiment pas envie de retomber dans la flemme monumentale qui m'a possédé l'an dernier. Il faut que je m'en sorte, cette fois. Hors de question de redoubler une autre année de plus. Quatre ans de lycée, c'est suffisant.
Je me souviens à peine de mon lycée. Mais de toute façon, à part quand je pouvais y retrouver C, mon lycée ne m'intéressait pas vraiment.
Voilà, j'ai écrit et ça m'a fait du bien.