Voler au-dessus des nuages les plus hauts

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 08/09/2013.

Sommaire

Une fin, un commencement

6 septembre 2013 à 19h18

Voilà, mon innocence s'est envolée cette année. 2013, c'en est fini de tous ces moments où je passaient des journées entières à sécher les cours et à déconner avec tout le monde. C'en est fini de mes idées de gamine où je voyais le monde sous un aspect de paradis, où je serai enfin libérée. Le temps de mon innocence a disparu.

Tout ça pour quoi ? Je me retrouve forcée de faire des choix qui ne sont pas et ne seront jamais en commun avec mes véritables idées. J'ai choisi ma filière et mes études jusqu'au bac et même mon futur métier. Il y a tant de jeunes qui ne savent pas ce qu'ils veulent faire, je devais être contente d'avoir trouver quelque chose d'à peu près sympa. Pourtant, chaque jour, j'ai l'impression de vivre la vie d'une autre personne.
Je ne me reconnais pas dans cette jeune fille de quinze ans qui va au lycée le matin, cette fille qui écoute les profs avec attention, cette élève sage et timide, cette jeune fille qui marche sûre d'elle vers le chemin de son destin si merveilleusement crée pour elle.

Tout ce changement, c'est effrayant et exaltant à la fois. En fait, cela a débuté un peu avant l'année 2013, le 23 novembre 2012 exactement.
J'avais fini ma journée de cours et je rentrais tranquillement chez moi après une après-midi bien chargée. Une heure d'espagnol, deux heures de français, une heure d'histoire et encore une heure de français. Comme je le fais à chaque fois, je repense à ma journée, à ce que j'ai fait, à ce qui m'ait arriver, et à ce que j'en pense maintenant. Et un détail m'est alors revenue à l'esprit. Pendant un instant, j'avais était troublée. Le visage de C est apparut dans ma tête. Il me troublait, c'était à cause de lui.
Même après que mon père soit venu me chercher, je pensais encore à ce moment précis. Le moment où il avait plongé ses yeux noirs dans les miens.
Une fois dans mon lit, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je tournais et retournais mes sentiments dans ma tête sans pouvoir arriver à une conclusion logique.
Pourquoi lui ? Qu'avait-il de si spécial ? Comment se fait-il que je ne m'en rende compte que maintenant ?
Ces questions restent encore sans réponse aujourd'hui. Je ne connais toujours pas le fin mot de l'histoire.

C'est pourtant aujourd'hui que tout commence. Je suis prête à faire de mon mieux pour réussir, pour me prouver à moi-même que je suis capable de quelque chose.
Cette nouvelle année scolaire, je la vois comme une sorte de flash-back. Je connais déjà la seconde, je redouble c'est normal. Mais je n'arrive pas encore à m'y habituer. En espagnol, lorsque le prof m'a distribué le même document que l'an dernier, j'ai cru que j'avais réellement remonter le temps, que je n'avais jamais mis les pieds au lycée et que je n'avais jamais vu ce prof.
Mais une fois le choc passé, j'ai vu sur le visage de C que rien n'avait été effacer. J'avais bel et bien fait sa connaissance l'an dernier. Son sourire est le symbole de ma nouvelle vie. Une vie avec C.

Mon album photo

6 septembre 2013 à 21h49

Je ne savais pas quoi faire. Du coup, je me suis mise à fouiller les tiroirs de mon bureau dans l'espoir d'y trouver de quoi m'occuper. En vain.
Mais au dernier tiroir que j'ouvre, je découvre soudain mon album photo, enfouit sous une masse de papiers bons pour la corbeille. Je jette les papiers et place l'album sur mon bureau pour y jeter un œil. Dès que mon regard se pose sur la première photo, je comprends que je n'aurai pas dû faire ça.
Ma petite tête de bébé me sourit avec ses petits yeux pétillants de joie et l'émotion me donne presque envie de pleurer. Ce bébé, c'était moi. J'ai tellement de mal à y croire... Je suis devant la table du salon, assise sur les genoux de mon père qui sourit lui aussi. C'est ma mère qui a pris la photo. En voyant ça, je me rends soudain compte que j'avais oublié la dernière fois que j'ai vu mon père sourire.
Je passe à la suite. Principalement des photos de mon enfance, certaines où j'ai trois ou quatre ans, d'autres où j'ai entre onze et douze ans et puis elles sont également accompagnées de quelques membres de ma famille, éparpillés en vrac au fil des photos.
Je ne sais pas quoi penser, c'est à peine si je mon cerveau comprend ce qu'il voit. Des photos de mes années de judo, les remises de ceintures notamment, des photos de mes voyages passé, Disneyland, Marine Land, quelques visites à mes cousins en Allemagne, une ou deux rares photos de mon séjour à Clermont-Ferrand où j'étais partie voir une de mes tantes dont je ne me rappelle même plus le nom.
Maintenant, je me sens fatiguée. Je suis lasse de tous ses souvenirs, lasse de mon passé. J'aimerais avoir le pouvoir de tout effacer pour tout recommencer à zéro.

La tempête et le piano

7 septembre 2013 à 19h39

Je ne sais pas trop quoi écrire en cette première journée de week-end. J'observe le ciel par ma fenêtre en quête d'inspiration. La seule chose intéressante, c'est qu'il y a de l'orage donc je regarde ailleurs. Une douce mélodie venant de l'étage du dessus vient vibrer dans ma chambre. Le voisin s'est remis à jouer du piano, sa mélodie me fait penser à un adieu. Mais le bruit de la pluie submerge parfois la musique, surtout lorsqu'un éclair tombe. Elle revient tout de même, persistante, dérangeante, voire agaçante. Elle me rappelle ces jours d'été merveilleux, ces jours radieux de bonheur ininterrompu, ces jours qui maintenant ont disparu.
Que serait la vie si la musique n'existait pas ? Et si nous vivions dans un été éternel ? Je pense qu'elle serait bien plus triste encore.
Un homme m'a dit un jour : "Music is my life" et j'ai répondu : "My life is music". Il a souri. Moi j'ai pensé à C.

Lorsque je suis allée aux concerts de O.A cet été, j'ai presque oublié les jours que j'ai passé sans écouter ne serait-ce qu'une simple chanson à la radio. Lorsque j'écoute certaines chansons, je n'entends pas toujours les paroles. La musique m'emmène ailleurs, loin de tout, dans un lieu imaginaire qui n'appartient qu'à moi.

Le piano s'est arrêté. La pluie continue. Une mélodie qui s'en va, un bruit que je continue d'entendre même fenêtre fermée. En écoutant mieux, je remarque qu'il créé lui aussi une mélodie. Moins belle certes, mais plus douce encore que le piano. Tiens, le voisin recommence à jouer quelques notes.
Les deux mélodies s'assemblent pour n'en former plus qu'une. Des images me viennent à l'esprit. Les phrases de dédicaces que j'ai lu dans le livre que j'ai acheté il y a un an, le mariage d'un couple souriant devant une église protestante, le sourire de C, mon lycée sous la pluie le vendredi où mon prof avait oublié son parapluie, la photo de moi bébé dans les bras de mon père que j'ai revu hier soir, le jour où j'ai vu la peur provoquée sur le visage de L par ma réaction presque violente envers elle.

Que des idioties, tout ça. La musique me rend folle. Mais j'aime la musique. My life is music.