Comme à chaque fois, par où commencer?
Une vie. Ordinaire, ressemblant à plein d'autres. Rythmée de gestes quotidiens, entrecoupée de moments inattendus. Pourquoi ne pas prendre le temps de l'écrire? Faire en sorte de bannir le futile pour mettre en lumière l'essentiel.
Instant privilégié que de se retrouver face à soi-même et d'avoir encore quelque chose à se raconter...
Bientôt les vacances et pourtant le temps est à l'orage. Rien de plus frustrant en cette fin d'année pour nous, pauvres étudiants qui croulons encore sous les inters, de ne pas avoir un seul rayon de soleil, aussi mince soit-il, traverser la fenêtre pour égayer nos journées. Tous proches du burn out, certain ont déjà craqué. Il pleut... et nous on désespère; le mot revient sur toutes les bouches, mettant en évidence mon propre cas, sans toutefois oser me l'avouer: SOLITUDE.
"L'enfer est tout entier dans ce mot: solitude."
Victor Hugo
Et même dans une foule, je ne peux m'empêcher de le ressentir. Je le fuis... je repousse ces moments, seule dans ma chambre à ne pas savoir quoi faire de moi-même. Surtout ne pas penser à la réalité froide de l'instant présent. L'ordinateur allumé, je garde un semblant de contact, me rassurant avec la sensation familière des touches qui me connectent au reste du monde, pourtant aussi seul que moi.
Je ne me suffis pas et je ne veux pas y arriver. Constamment à la recherche de l'autre qui me comblera.
Je fuis, j'ai peur des questions d'avenir, de l'intangible et je me rassure par des gestes simples, mille fois répétés. Effrayée de vivre, d'avoir mal, de souffrir ou même de rire, ces moments sont bien trop courts.
Je frôle la démence, l'habitude laisse place à la lassitude. Désillusionnée, "blazée d'la life" comme dirait Kayna. Pas encore 20ans, tout à découvrir et envie de rien.
Mais l'espoir, la rage est belle et bien présente, sinon je n'écrirai pas. Tout change... dukka est la condition humaine, mais rien n'est permanent.
L'état dans lequel je suis non plus.
You wish!!