Journal du projet "Classe pilote bilingue et interculturelle à Madagascar"

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Sommaire

Rapport de lancement 01/05/06

19 janvier 2007 à 5h18

CLASSE PILOTE DE SIXIEME BILINGUE ET INTERCULTURELLE
A MADAGASCAR

- RAPPORT DE LANCEMENT -

I – Introduction et Problématique

Constat n°1 : les établissements d'enseignement public malgaches ne donnent actuellement pas aux parents installés à Madagascar de garanties en termes de :
- résultats scolaires,
- facilités d'accès aux études secondaires nationales ou internationales
- intégration au marché du travail national et international

Constat n°2 : depuis au moins 3 décennies, pour pallier le constat n°1 et en fonction de leurs moyens financiers, les parents inscrivent leurs enfants :
- dans des écoles privées confessionnelles malgaches (programme d'éducation nationale malgache)
- dans des écoles privées malgaches d'expression française (programme d'éducation nationale malgache dispensé en langue française)
- dans des écoles privées malgaches d'expression française dites homologuées, gérées par des associations de parents d'élèves ayant passé une convention avec l'Agence des Etablissements Français d'Enseignement ou AEFE (programme d'éducation nationale français dispensé par des enseignants malgaches)
- dans les écoles françaises de Madagascar directement gérées par l'AEFE de Madagascar (programmes d'enseignement du ministère de l'éducation nationale français dispensés par des fonctionnaires détachés et des agents relevant d'un contrat de travail de droit malgache)

Constat n°3 : plusieurs générations d'enfants malgaches subissent ainsi une perte d'identité, de langue et de culture nationale, car :
- les enfants ayant le plus de facilités d'accès aux études secondaires et de garanties d'intégrer le marché du travail sont ceux qui fréquentent les écoles françaises ou d'expression françaises
- les enfants, et donc les adultes ainsi formés, sont coupés d'une éducation nationale (et donc commune et harmonisée) sur la langue, la géographie, l'histoire, la sociologie et l'économie de Madagascar, et n'ont finalement comme connaissance de leur pays que celle que leur environnement familial leur a apportée.

Formulation de la problématique :
Face à ces 3 constats, et en attendant à terme une éventuelle réforme de la politique d'éducation nationale malgache, les parents d'une petite fille de 7 ans lancent l'initiative privée d'ouvrir à Madagascar en septembre 2008 une classe pilote de 6ème bilingue et interculturelle, à savoir :
- bilinguisme : temps d'enseignement en langue française équivalent au temps d'enseignement en langue malgache
- interculturalité : programme scolaire reconnu à la fois par le ministère d'éducation national malgache et le ministère d'éducation national français

II – Actions déjà réalisées

1. Février 2006 : Conception de l'idée par Clark Rakotoarison et Baofara FIDISON (respectivement informaticien et ingénieur qualité, parents de Valiha Fidison, 7 ans)

2. Mars 2006 : Validation de l'idée par Baovola Fidison (ex-animatrice culturelle au Centre Culturel Albert Camus de Tananarive-Madagascar, ex-enseignante en école privée malgache d'expression française dite homologuées, actuellement expert-consultante en interculturalité) et par Gérard Boespflug (Formateur et psychothérapeute)

Baovola Fidison et Gérard Boespflug pensent que la mise en œuvre de l'idée exige la recherche d'un groupe de professionnels de l'enseignement et d'un groupe de parents motivés par le bilinguisme et l'interculturalité français/malgache.
Ce groupe mixte porterait le projet auprès des autorités françaises et malgaches, pour une recherche de financement et une reconnaissance technique.

3. Avril 2006 : Présentation de l'idée à un échantillon de professionnels malgaches de l'enseignement
- Mme Rakotovao Anne-Marie, enseignante à l'école française d'Ampefiloha, gérée en direct par l'AEFE – Antananarivo
- Mme Kemba Ranavela, enseignante à l'école privée malgache d'expression française « Les Colibris » - Antananarivo
- Mme Rakotoarivony-Rabemananjara Hanitra, enseignante à l'école privée malgache d'expression française homologuée « Alliance Française » - Antananarivo
- Mme Tsarafiavy Prisca, ex-enseignante à l'école confessionnelle malgache «ESCA» et enseignante à l'école privée malgache d'expression française homologuée « Alliance Française » - Antananarivo
- Mme Lucie Max, ex-enseignante à l'école publique malgache et directrice de l'école privée malgache d'expression française « Tafita » - Farafangana
- Mme Ny Avotra Ralaiseheno, ex-enseignante à l'école publique malgache et directrice de l'école privée malgache d'expression française « Ny Avotra » - Farafangana
- Mme Sylvie Radanielina, enseignante à l'école privée malgache d'expression française homologuée « Alliance Française » - Antananarivo
- Mme Fabienne Ranjalahy, coordonnatrice de projets de soutien aux enseignants malgaches à l'USAID (ONG US)

L'ensemble des professionnels rencontrés soutient l'idée et insistent sur les points suivants :
- prendre en compte la formation de l'esprit et l'éducation générale (autonomie, créativité,…) au-delà de la formation scolaire et en langues
- le bilinguisme et l'interculturalité est important pour Madagascar, notamment dans l'enseignement philosophique
- l'Agence des Etablissements Français d'Enseignement est un partenaire incontournable du projet
- c'est une initiative privée et originale qui répond aux besoins et à la demande d'une certaines catégorie de parents, convaincus par la mixité de culture
- le projet n'est viable qu'en milieu urbain, porté par un groupe de parents motivés y trouvant un intérêt personnel
- le projet représente un palliatif au contenu actuel du programme scolaire malgache
- une ou plusieurs structures d'accueil de la classe de 6ème pilote doivent être envisagées, car des professionnels malgaches tentent déjà de façon expérimentale, isolée et officieuse d'alléger le programme scolaire malgache en le mixant avec le programme scolaire français
- le projet peut déboucher sur un système d'éducation propre à Madagascar, qui lui convient, le représente et le comprend, et qui permet en même temps de jeter des passerelles sur des systèmes d'éducation étrangers et reconnus

Mme Kemba Ranavela, Mme Sylvie Radanielina et Mme Fabienne Ranjalahy souhaitent intégrer concrètement l'équipe projet.
Mme Fabienne Ranjalahy a transmis une étude préliminaire sur le bilinguisme à Madagascar, publiée en février 2006 par la Banque Mondiale.

III– Actions à réalisér

- Présentation de l'idée à un échantillon de professionnels français de l'enseignement
- Recherche d'un expert en ingénierie de formation intéressé par la mise en oeuvre opérationnelle du projet (constitution et animation de l'équipe projet, organisation et réalisation, recherche de financements)
- Constitution d'un groupe de parents qui représenterait la maîtrise d'ouvrage du projet (au-delà des deux concepteurs de l'idée)

Rapport de suivi n°1 18/01/07

19 janvier 2007 à 7h44

CLASSE PILOTE DE SIXIEME BILINGUE ET INTERCULTURELLE
A MADAGASCAR

- RAPPORT DE SUIVI N°1 -

I – Actions réalisées entre mai et décembre 2006

1. Mai 2006 : Diffusion du rapport de lancement en date du 01/05/06 par Baofara FIDISON (actuellement maître d'ouvrage du projet, avec Clark Rakotoarison) - pièce jointe n°0

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Lancement/6e%20Pilote%20bilingue%20et%20interculturelle%20Madagascar%2001-05-06.pdf

2. Mai 2006 : réception du document « Language Learning and linguistic policy in Education : Considerations for Succesful Bilingual Programs in Madagascar – Executive Summary – February 2006 – World Bank Consultant » adressé par Fabienne Ranjalahy (Coordonnatrice de projets de soutien aux enseignants malgaches à l'USAID-ONG US) – pièce jointe n°1

http://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Lancement/Language_Learning_and_Linguistic_Policy_in_Education_Final_Report_Executive_Summary.pdf

3. Juin-Août 2006 : Présentation de l'idée à un échantillon de professionnels français de l'enseignement
- Mme Catherine Agulhon, enseignant-chercheur, Maître de conférences à La Sorbonne - Université Paris V, Responsable du Master professionnel « Expertise et coopération en éducation et formation »
- Mme Anouk Wagner, enseignante en école publique française dans les Hauts de Seine (92)
- Mme Catherine Jacquin, enseignante en école privée française en Seine-Saint-Denis (93)
- Mme Sophie Babault, Docteur en linguistique, Maître de conférences à L'Université de Lille III
- Mr Nicolas Martin-Granel, enseignant-chercheur, Responsable pour le Ministère français des Affaires Etrangères d'un projet d'appui au bilinguisme à Madagascar

L'ensemble des professionnels rencontrés soutient l'idée et insistent sur les points suivants :
- pour le montage technique, administratif et financier du dossier, recommandation de s'appuyer sur l'expérience et la position actuelle d'anciens diplômés du Master professionnel (ancien DESS) « Expertise et coopération en éducation et formation », en poste actuellement - pièce jointe n°2

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi1/classepilotemadagascar%20suivi1%20pj2.pdf

- pour la conception technique du projet, s'inspirer des modèles mis en œuvre dans les classes internationales et européennes
- pour la conception technique du projet, s'inspirer des modèles mis en œuvre dans les classes bilingues des régions françaises (Alsace, Bretagne, Corse, La Réunion, Pays d'Oc,…)
- contacter des écoles catholiques privées à Madagascar et/ou d'autres structures d'hébergement, sur la capitale et en région urbaine côtière, susceptibles de pouvoir accueillir la classe pilote
- s'inspirer des travaux de recherches suivants : « Quelle didactique pour le français langue d'enseignement à Madagascar?", article publié par S. Babault dans la revue Le Français dans le Monde, Recherches et applications, janvier 2005 - pièce jointe n°3

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi1/classepilotemadagascar%20suivi1%20pj3.pdf

et « LANGUES, ÉCOLE ET SOCIÉTÉ À MADAGASCAR
Normes scolaires, pratiques langagières, enjeux sociaux », publié par S. Babault aux éditions L'Harmattan, mai 2006
- envisager la conception du projet en trois phases : montage technique/pédagogique et énumération des postes budgétaires (janvier-juin 2007), montage administratif et financier du dossier (juin-décembre 2007), mise en œuvre opérationnelle de l'organisation définie (janvier-juin 2008) pour une ouverture de la classe pilote à la rentrée scolaire 2008/2009
- s'inspirer de principes suivants : meilleur partenariat entre langues, sans préjudice ni hiérarchisation de l'une ou de l'autre ; le véritable bilinguisme intégré passe forcément par un renforcement de la langue nationale, en particulier par une consolidation des livres en malgache
- se rapprocher des projets déjà mis en place à Madagascar : ABM (projet d'Appui au Bilinguisme à Madagascar – Coopération française – pièce jointe n°4),

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi1/classepilotemadagascar%20suivi1%20pj4.pdf

programme UNICEF(Bureau d'Ingénierie d'Education et Formation), réseau Eveil Aux Langues (Evelangue, programme européen sur les langues dans le primaire)

4. Août-Décembre 2006 : Recherche de documentation et d'un expert intéressé par la mise en œuvre du projet

- Article sur le projet ABM publié dans l'édition de TEMOIGNAGES - journal fondé en 1944 par le docteur Raymond Vergès - du lundi 18 avril 2005 - pièce jointe n°5

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi1/classepilotemadagascar%20suivi1%20pj5.pdf

- Mémoire de Master2 professionnel « Pratiques professionnelles du français langue non maternelle » de l'université de Montpellier III : Développer et diversifier les animations dans les Centres Locaux d'Echanges Francophones au sein du projet de coopération éducative « Appui au Bilinguisme à Madagascar » - E. Boutier, septembre 2006

- Texte d'orientations pédagogiques de l'AEFE (Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger) « La maîtrise du français langue de scolarisation dans les établisements d'enseignement français à l'étranger » – septembre 2006

- Compte-rendu de la rencontre-débat littéraire du 19 octobre 2006 avec le professeur Narivelo RAJAONARIMANANA Linguiste, professeur et responsable
de la section malgache à l'INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), sur le thème « La langue malgache et le bilinguisme » - pièce jointe n°6

https://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi1/classepilotemadagascar%20suivi1%20pj6.pdf

- Mme Kemba Ranavela, enseignante à l'école privée malgache d'expression française « Les Colibris » - Antananarivo, Madagascar : hébergement possible du projet dans l'école « Les Colibris », Mahamasina, Antananarivo.

- Mr Nicolas Martin-Granel, professeur des collèges en poste au sein de la coopération Française à Madagascar :

· soumettre l'idée du projet au comité de réflexion mixte du projet ABM, en particulier la Chef de projet Irène Rabenoro, actuellement conseillère auprès du Premier Ministre malgache, et sociolinguiste rédactrice du manuel du malgache en classe de sixième
· contacter l'écrivain Jean-Luc Raharimanana
· contacter de façon incontournable le conseiller français culturel adjoint Etienne Rabate
· contacter l'AEFE, actuellement confrontée à une saturation de ses établissements
· contacter le proviseur du Lycée Français de Tananarive, Joël Lust

- Mme Fabienne Ranjalahy, coordonnatrice de projets de soutien aux enseignants malgaches à l'USAID (ONG US à Madagascar) : sur décision des maîtres d'ouvrage, Chef du projet « Classe pilote bilingue et interculturelle à Madagascar » à compter de janvier 2007

III– Actions à réalisér

- Conception d'un outil de communication sur le projet par les maîtres d'ouvrage fondateur

- Constitution d'un groupe de parents qui représenterait la maîtrise d'ouvrage du projet (au-delà des deux concepteurs de l'idée)

- Constitution d'une liste d'experts qui encadrerait la maîtrise d'oeuvre du projet (au-delà du chef de projet)

- Conception technique et budgétaire du projet par le chef de projet

- Recherche de financements par la maîtrise d'ouvrage, les experts et le chef de projet

Rapport de suivi n°2 29/03/07

31 mars 2007 à 22h06

CLASSE PILOTE DE SIXIEME BILINGUE ET INTERCULTURELLE
A MADAGASCAR

- RAPPORT DE SUIVI N°2 -

I – Actions réalisées entre janvier et mars 2007

1. Janvier 2007 :

- Lancement de l'outil de communication sur le projet par Baofara Fidison (Maître d'ouvrage du projet)
Les différentes étapes du projet pourront être désormais suivies sous le lien internet suivant : http://classepilotemadagascar.journalintime.com/

- Propositions de méthodologie et de plan travail adressés par Fabienne Ranjalahy (Coordonnatrice de projets de soutien aux enseignants malgaches à l'USAID-ONG US et Chef du projet « Classe pilote bilingue et interculturelle à Madagascar »)
Ces propositions ne seront mis en ligne qu'après finalisation par le rédacteur.

2. Février 2007 :

- Réunion de travail française Maîtrise d'ouvrage-Experts du 10/02/07
Mme Sophie Babault, Docteur en linguistique, Maître de conférences à L'Université de Lille III - 92
Mme Baovola Fidison-Dirat, Etudiante en malgache à l'INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) - 92
Melle Baofara Fidison, Maître d'ouvrage du projet - 93
ont examiné et discuté les propositions de méthodologie et de plan de travail du Chef de projet et on avancé dans la réflexion.

Cf compte-rendu – pièce jointe n°1 :
http://public.journalintime.com/datas/documents/classepilotemadagascar/Suivi2/classepilotemadagascar%20suivi2%20pj1.pdf

- Dans l'attente de la définition d'un budget, Préfinancement du projet par l'Association TETEZANA-Le Pont de l'Ile Rouge à raison de 100 euros mensuels adressés à la Chef de projet à Madagascar à compter de janvier 2007

3. Mars 2007 : Poursuite de la réflexion dans l'avancée du projet

- Ajout de documentation et d'information par Baofara Fidison (Maître d'ouvrage du projet) et Baovola Fidison-Dirat ( Etudiante en malgache à l'INALCO) :

« Représentations et pratiques de la langue chez les jeunes malgaches de France » - Brigitte RASOLONIAINA – L'Harmattan – Janvier 2005

Le projet Appui au Bilinguisme à Madagascar invite à découvrir les Centres locaux d'échanges francophones, un projet culturel en appui au système éducatif à Madagascar : www.abmclef.blogspot.com

- Identification d'un expert à solliciter sur le projet par Baovola Fidison-Dirat : Dominique Rolland, Maître de conférence à l'Institut des Langues et Civilisation Orientales de Paris, Docteur en Antropologie (Madagascar, VietNam)

- Présentation à un petit échantillon de parents français et malgaches en France et en Belgique de l'idée de création d'une association au service du projet par Baofara FIDISON et Baovola Fidison-Dirat : l'idée rencontre un écho favorable auprès de la population consultée, et des propositions d'activités sont émises (cuisine malgache, charades ou jeux de chiffre en malgache, arts plastiques autour de Madagascar…).

III– Actions à réaliser

- Priorité (technique) n°1 : connaître les critères de validation des programmes scolaires par la France et Madagascar et Priorité (technique) n°2 : Le financement des ressources humaines

Conception technique et budgétaire du projet par le chef de projet

- Priorité (administrative) n°3 : donner une personnalité morale au projet

Création d'une association tripartite au service du projet :
Constitution d'un groupe de parents qui représenterait la maîtrise d'ouvrage du projet (au-delà des deux concepteurs de l'idée),
Constitution d'un groupe de professionnels de l'enseignement qui participerait à la maîtrise d'œuvre (au-delà du chef de projet)
Constitution d'une liste d'experts qui encadrerait la maîtrise d'œuvre du projet

- Priorité (technique et administrative) n°4 : promouvoir le projet

Développer les activités de l'association au service du projet :
Madagascar : mise en œuvre du projet de classe pilote bilingue et interculturelle
France (et Pays Francophones) : activités ludiques et didactiques de partage de la culture Malgache à destination des enfants (et à leurs parents), dans un esprit résolument et systématiquement bilingue et interculturel

Recherche de subventions et financements par la maîtrise d'ouvrage, les parents, les experts et le chef de projet