Some kind of peace

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Nouvelle année, nouveau départ ?

12 janvier 2009 à 22h13

J'ai toujours détesté prendre de "bonnes résolutions", parce que, jusqu'à ce que l'on me prouve le contraire, je ne connais personne qui n'ait réussi à les tenir plus d'un mois. Faire du sport, manger équilibrer, mieux travailler... Tout est oublié février arrivé. C'est un peu bête, d'ailleurs, parce que le concept n'est pas si bête que ça. Mais bon, après tout, on n'a pas besoin d'attendre le premier de l'an pour prendre de "bonnes résolutions".

Ma "bonne résolution" à moi ( 12 jours en retard ) ? Euh... réussir mon concours, pourquoi pas, mais bon, ça je me le dis depuis septembre. Et d'ailleurs, ce n'est pas trop mal parti pour l'instant.
Non, il faudrait peut-être mieux que je me concentre sur autre chose.

Tiens, par exemple, pourquoi ne pas essayer de profiter un peu plus de la vie par exemple ? Bon, d'accord, étudier me prend une bonne partie de la journée, mais voir le bon côté des choses de temps en temps ne doit pas être si terrible. Et puis, après mon récent passage à vide, j'aurais bien besoin d'un petit optimiste.
Prenons donc un jour après l'autre. Pas à pas. A mon rythme. Doucement. Réapprendre à vivre quand on a oublié comment le faire depuis des années ne se fait pas en un seul jour, non ?

Un poil parano, non ?

18 janvier 2009 à 13h29

Ecrire à toujours été thérapeutique pour moi, aussi loin que je m'en souvienne. J'ai commencé un nombre incalculable de "journal intime" sans jamais en finir un. Mais jusqu'à aujourd'hui, je n'y écrivais que mon "grands" états d'âme, jugeant que le reste n'en valait pas la peine. Jusqu'à aujourd'hui. Parce que là, pour le moment, tout ce que j'ai envie de faire, c'est de relâcher un peu l'irritation ( énervement serait un peu trop fort ; quoi que... ) qui me vient à cause de mon "ex".

Nous ne sommes pas sortis ensemble longtemps, deux semaines peut-être, mais nous avions correspondu pendant plusieurs semaines sur MSN avant de se rencontrer. Donc j'ai fini par rompre, pour tout un tas de raisons, et il a voulu qu'on continue à s'envoyer des mails. Soit. Je n'en mourrais pas d'envie, j'avais juste envie de tourner la page, seulement, je n'ai pas vraiment eu le coeur de dire non.

Ce à quoi je ne m'attendais pas, cependant, c'est que monsieur devienne un peu beaucoup paranoïaque. Je m'explique. J'avais installé MSN sur l'ordinateur de ma mère parce que je l'utilisais de temps en temps quand je rentrais chez mes parents. Mais cet idiot de logiciel se connectait à chaque fois que ma mère allumait son ordi. Et mon ex, à chaque fois croyant que je m'étais connectée, m'envoyait un message instantané. Evidemment, je ne répondais pas, puisque ce n'étais pas moi qui était connectée ! Mais cet idiot croyait que je l'évitais, que je ne voulais pas lui parler, ou je ne sais quoi encore ( ce qui n'est d'ailleurs pas complètement faux, je n'ai pas vraiment envie de lui parler ).

Donc maintenant, tout ce qu'il me reste à faire, c'est de lui envoyer un mail pour lui expliquer à nouveau que je ne l'évitais pas sciemment. J'espère qu'il comprendra cette fois...

Finalement, ça fait du bien de parler de ses petits tracas. Je n'avais jamais réellement essayé, mais je retenterais peut-être le coup, qui sait. Et au moins maintenant, cet espèce de parano ne me déconcentrera plus avec ces stupides inquiétudes, et je vais pouvoir enfin aller bosser mes cours. Il était temps !

Pfff...

23 janvier 2009 à 18h24

Urgh : onomatopée traduisant un profond épuisement physique et moral. Exemple : Urgh... Trois insomnies en une semaine, je ne pense pas que je puisse survivre à plus...

Pffff : onomatopée traduisant une grande déception, en soi-même généralement. Exemple : Pfff... J'ai encore raté ma colle de biophysique alors que j'avais révisé comme une dingue.

Et c'est à peu près à ça que se résument mes derniers jours. Bizarrement, je suis contente d'être en week-end et de pouvoir enfin me détendre un peu. J'étais à deux doigts de ma taper la tête contre le mur en essayant d'apprendre ma biochimie. Bon, d'accord, ça n'aurait rien arranger ( et en plus je suis en location, j'ai intérête à garder mon appart en état si je veux revoir la caution un jour ). Mais ce n'est pas l'envie qui en manquait. Peut-être que ça m'aurait remis les idées en place...

Coup de blues

7 février 2009 à 12h59

Tout est dans le titre, je suppose. Je ne suis pas vraiment déprimée, j'ai juste le moral assez bas. Aussi bas que terre en fait. Et le pire, c'est que je ne sais même pas pourquoi.

Ce n'est pas la première fois que je n'ai pas le moral, mais en général, premièrement, je sais pourquoi, et deuxièmement, si je sais pourquoi, ça passe en quelques jours. Sauf que là, ça commence à s'éterniser ( j'exagère, je sais ) sans que je sache pourquoi.

Peut-être est-ce le stress des études, mais même si c'était le cas, ce n'est qu'une partie du problème.

Peut-être est-ce parce que je me sens particulièrement seule en ce moment, sans avoir vraiment de raison de le penser. Je n'ai pas une tonne d'amis, c'est sûr, mais j'en ai plus qu'à une époque.

Alors pourquoi est-ce que je me sens si mal ? Pourquoi est-ce que les larmes me montent aux yeux sans raison ? Je suis pathétique, vraiment. Je ne devrais pas m'étonner de ne pas avoir plus d'amis ou de petit copain. Pathétique.

Je n'aurais peut-être pas dû rentrer chez mes parents pour le weekend. Je penserais que ça me fairait du bien, alors qu'en fait, je me sens pire qu'avant. Je me sens inutile. Et je le suis sûrement.

J'ai l'impression d'être antipathique, un monstre à forme humaine avec un visage si repoussant que personne n'ose me regarder dans les yeux, un cors diforme sans attrait. Je me sens stupide, idiote, pas intelligente pour un clou. Je n'ai jamais eu beaucoup confiance en moi, mais là, ça frise le ridicule !

Je devrais peut-être tout arrêter finalement. Arrêter de faire des efforts, arrêter de travailler pour quelque chose que je n'aurai jamais, arrêter de me convaincre que je vaux mieux que ça, arrêter de me prendre la tête pour un rien. Tout arrêter. Arrêter de survivre, arrêter de respirer. Abandonner. Si seulement c'était aussi facile. Combien de fois ces dernières années ai-je eu envie de tout laisser tomber, sans en avoir le courage ou la lâcheté, je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdue. Qui me retrouvera dans ce cauchemar, ce méander d'idées sombres et de tourmoi intérieur ? Personne. Encore une fois, je vais devoir me débrouiller seule. Comme toujours.

And then the dawn will come

19 février 2009 à 23h43

Point positif depuis la dernière fois : moins "déprimée", malgré le petit coup de blues de temps en temps.

Point négatif : je suis en train de me remettre d'une sinusite qui devait traîner en fait depuis plus de trois semaines ( d'où mon petit coup de déprime, en fait ).

Du coup, ça fait une semaine que je n'ai pas vraiment bossé. Pendant mes quelques heures de cours, je peine à garder les yeux ouverts, je somnole toute la journée et la nuit, c'est l'insomnie ( la faute à la cortisol que m'a donné mon doc, ça... ). Enfin bon, tout devrait revenir dans l'ordre dans quelques jours.

Il me reste un peu moins de deux mois de cours avant la fin des cours et un peu plus deux mois avant le grand concours ! Malgré le retard que j'ai pris ces dernières semaines à cause de ma crève, j'essayé de ne pas trop stresser, de faire de mon mieux, et de me reposer le plus possible pour l'instant. Après tout, le moral en première année de médecine a une grande importance, ce n'est pas un mythe, même s'il faut bosser comme des damnés quand même !

Parallèment à mes études, je suis en train d'organiser un voyage en Irlande pour août, où j'irai avec ma mère ( ben quoi, je suis proche de ma mère, et oui, j'ai 19 ans, pourquoi tout le monde me regarde comme une extra-terrestre quand je dis ça ?!? ). On a commandé les billets d'avion hier aprèm', un peu plus de 200€ à nous deux aller-retour avec Ryanair ( c'est le moins cher que l'on ai trouvé, j'espère qu'on aura pas de regret. On ne s'attend pas non plus à du grand luxe, on sait que c'est du low-cost ! ).

D'ici là, dès que j'aurai passé mon concours, il faudra que je me lance dans des cours intensifs d'anglais à donner à ma mère, elle ne l'a jamais appris, et j'aimerais bien qu'elle connaisse les bases avant qu'on s'envole !

Bon allez, je vais allez me regarder un petit épisode de je ne sais quoi sur mon ordi en attendant que le sommeil me vienne enfin...

I should've...

22 février 2009 à 20h16

J'aurais dû passer ma journée, ou au moins mon aprèm à bosser, mais bon, à part un peu de bioch', j'ai pas glander grand chose. J'ai intérêt à me rattraper la semaine prochaine, étant donné le retard que j'ai pris avec ma foutue sinusite. Allez, plus que deux mois et c'est fini !

N'empêche que, ne rien faire de mes journées ne me manque pas tant que ça. Tant que j'ai du travail à faire, je n'ai pas à penser à tout le reste. Ma vie sociale plus ou moins inexistante, mon futur incertain, mon passé tumultueux avec qui j'ai toujours - et aurait toujours, sans doute - du mal à accepter.

Il paraît que j'ai beaucoup de ressources ( d'après mes parents, et ma mère surtout à qui je demande toujours qu'elle me redonne confiance, semble-t-il ) : j'ai un certain "talent" pour l'écriture, et aussi pour le théâtre, j'ai appris les bases de l'informatique toute seule, sur le tas, j'ai été première de la classe au collège, assez bonne élève au lycée, pas trop nulle en langue. Mais j'aimerais que quelqu'un d'autre que mes parents, pour une fois dans ma vie, que je suis douée dans quelque chose.

Bon, je dresse un tableau bien noir, j'en suis consciente, je ne suis pas si à plaindre que ça, finalement. Seulement, la confiance en soi, et en les autres du coup, a toujours été quelque chose qui m'a cruellement manquée. Et me manque toujours. Sûrement à cause de mon passé, menaçant, comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Je l'ai plus ou moins accepté, plus ou moins fait le deuil de ce qui aurait pu être mais ne le pourra jamais. Et pourtant, j'ai l'impression de ne pas avoir tant avancé, de ne pas avoir fait suffisamment de progrès.

Il est vrai que mes études ne me permettent pas de vraiment avancer, me forcent à mettre ma "vie personnelle" entre guillemets pour un temps. J'aimerais juste me sentir moins seule, rencontrer un garçon bien, pas parfait, bien sûr, mais qui me comprendrais un minimum, comprendrait que je veuille aller lentement. Il faut bien espérer, non ?!?

Huh ?

2 mars 2009 à 22h40

Je viens de voir sur Facebook qu'une de mes amies de la fac (appelons la P.1 ), que je connais depuis l'année dernière, a apparemment fait une soirée avec des amis qui étaient dans mon lycée ( et avec qui je trainais quasi tout le temps l'année dernière ).

Je ne sais pas quoi ressentir, pour tout dire. J'ai toujours essayé de garder le contact avec deux des garçons ( appelons les P.2 et C.2 ) qui étaient au lycée avec moi, l'un est en P2 et l'autre a eu dentaire à Nancy. C'est toujours moi qui ai fait le premier pas, pour demander des nouvelles par mail, souhaiter la bonne année... Je me suis toujours sentie comme la troisième roue du carrosse, éternelle paranoïaque que je suis, la peur d'être rejetée au ventre. C'est pourquoi cette année je ne "traine" plus avec P.1, odoublante comme moi, et ses amies. Je leur dis bonjour quand on se croise, on discute de temps en temps, mais rien de plus. L'une d'entre elle, appelons la C.1, m'a demandé a plusieurs reprises que je pouvais me mettre vers elles en cours, mais j'ai décliné. En fait, je pense que C.1 doit être la seule à m'apprécier vraiment.

Suis-je déçue ? Non, pas vraiment, je pense. Je me suis éloignée peu à peu, doucement et lentement, de P.2 et C.2 et tout le monde, parce que je ne me sentais pas à ma place, pas moi même avec eux. Alors cette année, je "traine" avec T., que je connais depuis l'année dernière, l'ayant rencontré à notre prépa privée. Il est un peu timide, mais, avant que je ne le connaisse mieux, me faisait toujours mourir de rire. Un peu moins, maintenant, parce que l'on se connait mieux, et que l'on discute plus, et que, bon sang, c'est le deuxième semestre, on stresse à mort !

Je suis un peu triste, en fait, parce que j'ai peur, je crains, je ne sais pas, que T. n'arrive pas à avoir son concours et que l'on se perde de vue, et que, si moi je réussis le concours, je me retrouve un peu toute seule l'année prochaine. J'essaye de ne pas trop y penser. Je ne sais même pas si T. a vraiment envie d'avoir médecine, mais j'espère qu'il aura ce qu'il voudra. On a beaucoup de points communs, et, au contraire de la plupart de mes amis, je ne me sens pas mal à l'aise si on ne dit pas plus de dix mots dans la matinée. Je ne me sens pas obligée de faire la discussion. Je ne me sens pas obligée d'être quelqu'un que je ne suis pas. Une très belle amitié, en fait, beaucoup plus satisfaisante que celles que j'avais l'année dernière !

Donc finalement, non, ça ne me dérange pas que P.2 soit passé à Dijon et qu'il ne me l'ai pas dit. J'ai toujours su que je les appréciais plus qu'ils ne m'appréciaient. J'ai tourné la page. Comme après une mauvaise rupture, mais Dieu merci, sans la peine de coeur.

Don't know what to do, don't know what to say.

9 mars 2009 à 0h40

Je ne peux pas dormir. Ou plutôt, je ne veux pas dormir. En cause, les dizaines de pensées, d'images, de mots, qui tournoient dans ma tête. J'ai toujours été comme ça, moi, incapable de m'arrêter de penser. Et c'est pire le soir, quand je ferme les yeux. Plus jeune, je me rappelle être restée éveillée des heures durant, les ombres dans ma chambre me terrifiant, alimentant mes peurs, pas si infondées que cela.

Puis j'ai écouté de la musique ou la radio, pour me concentrer sur autre chose que mes flash-back et souvenirs sordides. ça n'a duré qu'un temps. J'ai essayé la télé ensuite, avec plus de succès. Depuis plusieurs mois, je regarde les Simpsons, ou plutôt écoute, en boucle. ça marche, en général. Pas tout le temps.

Cette nuit, il y a plusieurs causes, je suppose. La première, majeure je pense, est un reportage que j'ai regardé sur M6 ce soir, et plus particulièrement la dernière partie. Il a fait pas mal remonté de choses à la surface, pour changer, mais en fait ça devait faire plusieurs jours que ça attendait, sous la surface, prêt à surgir, au moindre signe de faiblesse de ma part.

Alors qu'on parlait d'une fête de famille, ma mère m'a dit qu'elle trouvait que V. a changé. Première réaction (pensée, bien sûr, j'ai fermé ma grande gueule) : parce que tu l'as vu ??? Okay, pourquoi est-ce que je me sens trahie tout à coup ? V. est un individu froid et manipulateur, psychopathe sur les bords, et même s'il est vrai que je ne l'ai pas revu depuis 5 ans ( déjà?!?), je suis persuadée qu'il ne peut pas changer. Tromper son monde ? Oui. Faire croire qu'il a changé ? Certainement. Simuler des émotions ? Sans aucun doute. Je me plais à me dire que je suis bonne juge de caractère ; je fais confiance à mon instinct. Il n'a pas toujours eu raison, ou plutôt, je ne l'ai peut-être pas assez écouté, mais s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est que V. ne changera jamais. Parce qu'il ne le veut pas ou parce qu'il ne le peut pas, je n'en sais rien. Mais il est aujourd'hui ce qu'il était à 12 ans.

L'autre raison ? P.2 et toute la clique, encore. Et facebook en prime, la combinaison ultime. Et fatale. Non, je plaisante. Bref. J'ai juste vu quelques photos de l'anniversaire de P.2, avec P.1, C.2 et J. J'avais parlé il y a quelques jours à ma mère du fait que P.2 était venu dans le coin il n'y a pas longtemps, et qu'il ne me l'avait pas dit. Elle a suggéré que c'était parce qu'on était trop proche. Huh ? Exactement. J'ai eu la même réaction. Il est vrai que j'ai (avais?) toujours eu un petit faible pour P.2. Etait-ce, ou est-ce, réciproque ? D'après les insinuations que j'ai entendu de nos copains que nous avions en commun ces dernières années, peut-être. Toujours est-il que c'est toujours moi qui lui ai demandé des nouvelles, qu'il n'a jamais fait le premier pas. Je connais le rejet pour l'avoir trop souvent vécu, et c'est sans doute pour cela que je n'en aurais jamais le coeur net. Je ne suis même pas sûre de vouloir une réponse. Non, c'est faux, je meurs d'envie d'avoir une réponse claire, qu'il me dise que depuis plus de quatre ans que nous nous connaissons, je n'ai pas imaginé ce qu'il y avait entre nous. Ou non. Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Je n'en peux plus des doutes et des incertitudes, je veux SAVOIR !!! Mais je sais que je n'aurais jamais le courage d'envoyer un mail à P.2, ou peut-être que si. Et je ne sais pas quelle possiblité me terrifie le plus. Je suis déjà en train de rédiger dans ma tête cet hypothétique mail. La poisse...

What you don't know shouldn't make you doubt

10 mars 2009 à 21h43

J'ai finalement envoyé ce fameux mail à P.2, lundi matin à 1 heure. Je ne pense pas avoir mis trop de bêtises dedans (j'avais l'esprit pas mal embrouillé), juste que j'avais vu qu'il était revenu dans le coin (étant donné qu'il est dans une autre ville pour ses études). Bon, d'accord, j'ai aussi mis que s'il me trouvait chiante à toujours demander des nouvelles, il devrait me le dire. Et aussi que je n'ai jamais vraiment su ce qu'il pensait de moi. Oups.

Il ne m'a pas répondu. Je sais, ça ne fait qu'un jour et demi à peine, mais d'habitude, il me répond rapidement. Et je sais qu'il a vu mon mail étant donné qu'il s'est connecté à MSN hier soir.

Première possibilité : ça le fait chier que j'ai remarqué qu'il était en ville, genre je l'espionne ou je ne sais pas quoi.

Deuxième possiblité : il n'a pas encore eu le temps de répondre. Ou ne sait pas quoi me répondre.

Troisième possiblité : il s'en fout complètement.

Personnellement, j'opterais pour la troisième. Je ne sais pas trop quoi penser. S'il ne répond pas, c'est que je me suis complètement trompée sur lui. J'espère que non. Bon sang, j'espère qu'il n'en a parlé à personne. Genre C.2 ou P.1. Je serais très très gênée s'il l'avait fait. Ce n'est pas trop son genre, mais après tout, le fait qu'il ne réponde pas prouve que je me suis déjà bien plantée.

Huh. J'en ai assez de me prendre la tête pour ça. Pour lui. De toute évidence, il ne me considérait même pas comme une amie. Quel soulagement.

Shame on you

16 mars 2009 à 21h00

Une semaine et trois mails plus tard, j'ai aujourd'hui reçu une réponse de P.2. Et là, mauvaise surprise. Dans le sens où s'il n'a pas répondu, c'est parce qu'il était occupé et qu'Internet déconnait chez lui... La honte, quoi. Je me suis pris la tête et emballée pour rien.

Bon, d'accord, le mail était court, et ne répondait à aucune insinuation que j'ai faite dans les trois mails, mais ça ne changeait pas vraiment de l'habitude.

Je suppose que je devrais ranger P.2 dans la catégorie "bon potes et encore" plutôt qu'"amis". D'ailleurs, m'a-t-il jamais considérée comme une amie ? Mmh, il ne vaut mieux pas que je commence dans cette voie, histoire de ne pas me prendre la tête pour un rien encore une fois.

Autre événement du week-end : j'ai rencontré quelqu'un samedi soir, à un bal folk. Oui, oui, je sais, je vais à des bals folk, à 19 ans, la honte. Mais je n'aime pas les boîtes de nuit et au moins, on s'éclate bien sans être complètement bourrés. Bon, d'accord, il y a pas mal de vieux (entendez, plus de 50 ans, largement), surtout à celui-là, mais preuve qu'il y a quand même des jeunes, puisque j'ai rencontré un garçon.

D. est grand, brun, franchement pas mal physiquement. Il est plutôt sympa, marrant, un assez bon danseur (mieux que moi, en tout cas, ce qui n'est pas très difficile...). Jusque là, tout va bien. Les hics ? Des excuses que je me trouve pour ne m'engager dans aucune relation, parce que, franchement, ça me fout une trouille pas possible.

Problème n°1 : il a 17 ans et demi, ce qui le fait deux ans plus jeune que moi. Bon, j'ai déjà fait pire, il y a longtemps, et l'âge n'est pas forcément un signe de maturité. D'accord, j'aime les garçons plus âgés en général, mais D. a l'air assez vieux pour son âge. Et assez mature aussi.

Problème n°2 : il n'habite pas à côté. Du genre, à plus de 50 kilomètres de chez moi. J'ai déjà tenté les relations longue distance, c'est franchement pas mon truc.

Problème n°3 : moi. Moi, moi et encore moi. L'excuse que je lui ai donné pour qu'on ne sorte pas ensemble ? Mes études. Avec mon concours dans un mois et demi, il est vrai que je n'ai pas beaucoup de temps libre (entendez : pas du tout), mais c'est franchement bidon comme excuse. Et classique.

Donc j'ai une peut panique de nouer une relation avec le sexe opposé. Génial. J'ignore si c'est un progrès par rapport à avant, où, au contraire, je nouais des relations, m'y forcçais en fait, sans que l'attirance ni les sentiments ne soient là.

Je ne suis peut-être pas prête, finalement, moi qui croyais pourtant l'être depuis un moment. Bon, au moins, je sais que je ne suis pas laide à faire fuire, pour que des garçons pas trop mal puisse être attirés par moi. C'est déjà ça. Et c'est déjà pas trop mal. Après tout, n'est-ce pas quand on arrête de chercher que l'on trouve enfin ce après quoi nous courrions ?

Sleep won't come

24 mars 2009 à 0h16

Comme si je n'étais pas suffisament stressée en ce moment...

Lundi 23 mars, 23:02 précises, le téléphone sonne. Evidemment, le temps que je descende de ma mezzanine sans me vautrer au passage, les sonneries se sont arrêtées. Le répondeur ne s'est pas mis en route, donc la personne a raccroché dès qu'elle entendu le début de mon annonce.

Je vérifie dans la liste des appels reçus le dernier numéro : INTERNAT. Autrement dit, étant donné que mon téléphone date de Mathausalem, appel anonyme. Génial. Quel est le crétin qui m'appelle à cette heure-ci ?

Evidemment, j'ai ma petite idée. Il y a quelques semaines, j'ai également reçu un appel anonyme, vers 21:50. Je n'étais pas encore couchée, et me suis décidée à ne pas répondre, me jurant que je le ferais la prochaine fois. La dernière fois que j'ai reçu un appel après 20 heures en numéro caché, j'ai répondu.

C'était il y a un an et demi, je venais d'emménager, je répondais dès que mon téléphone sonnait, sans faisant attention au numéro (vive la présentation du numéro, au passage!). A l'autre bout du fil, V. Enfin, il n'a jamais dit qui il était, mais je reconnaîtrais sa voix entre mille. Et je n'exagère pas. Il a nié, bien évidemment, mais quand ne l'a-t-il pas fait ?

Bref, du coup, je n'arrive pas à dormir, me prenant la tête (pour changer). Je ferais mieux d'arrêter y penser. Et dès demain, je garde à portée de main (de téléphone, plutôt) mon MP3 (euh, si j'arrive à trouver la fonction dictaphone, du moins). Au moins, je serais parée, si je devais recevoir à nouveau ce genre de coup de fil. Et à moins qu'un ordinateur qui composerait au hasard des numéros sache raccrcocher avant que le répondeur se déclenche, je ne pense pas me tromper sur le crétin qui m'appelle à 11 heures du soir. Non mais franchement...

Quiet time

12 mai 2009 à 23h01

Je suis en vacances depuis bientôt deux semaines (eh oui, l'avantage de la première année de médecine...) et je commence déjà à m'ennuyer ! Ou plutôt, je ne vais pas tarder à m'ennuyer. Pour l'instant, j'ai servi de chauffeur à ma mère qui a des problèmes de dos et j'ai essayé de récupérer de six mois d'études intensives. Mais bon, à part ça, c'est le calme plat !
Je stresse un peu pour les résultats du concours, parce que je suis à peu près sûre de ne pas avoir médecine et que finalement, ben, ça me déprimerait un peu ! Enfin bon, les résultats sont le 18 juin, donc il faut mieux que j'arrête d'y penser !

And then the void

31 mai 2009 à 23h54

J'ai beaucoup de hauts et bas, ces derniers jours. Plutôt des bas, en fait. L'attend des résultats, interminable, auquel s'ajoute l'ennui, ne me réussit vraiment pas.

Je me cherche, mais ne me trouve pas.

Je suis seule, et ne le suis pas.

Je ne sais plus quoi penser, et je pense trop.

J'ai toujours su que j'étais relativement empathique. Ressentir les émotions des autres est devenue comme une seconde nature, que j'ai réussi à maîtrisé au fil du temps. Mais plus en ce moment.

Si ressentir les émotions des autres n'a jamais été problème, ressentir mes propres émotions a toujours été un dilemme. Mon passé m'a obligé a errigé un mur autour de moi, me protégeant du pire, mais aussi du meilleur. Ces derniers mois, sans que je ne m'en rende compte, ce mur a commencé à se fissurer. Oh, ces barrières infranchissables seront toujours là, mais peut-être un jour seront-elles moins hautes ?

J'ignore exactement quand cela a commencé. Je regardais la télé, peut-être un reportage au ton dramatique ou un film qui se termine mal, et j'imaginais ce que je ressentirais si je venais à perdre un être cher. Un de mes parents, un ami, mon frère. Et c'est là qu'une sensation de vide intense s'est emparée de moi, qu'une angoisse terrible m'enserra la poitrine. En quelques secondes, je pus refreiner la sensation. Ce n'était qu'un début.

En même temps que mon empathie devient incontrôlable - car oui, je pense qu'elle peut être contrôlée, jusqu'à un certain niveau -, mes émotions, elles, redeviennent enfin les miennes. C'est encore très flou pour l'instant. Et j'ai toujours l'impression de vivre dans un rêve. Peut-être suis-je destinée à toujours me sentir comme cela ?

Sauf que je ne crois pas au destin. Nous sommes maîtres de nos vies, personne ne devrait pouvoir choisir quel chemin elle empruntera à notre place.

Je ressens encore cette impression de vide, parfois, cette profonde angoisse. Comme si j'étais seule au monde, que j'avais tout perdu, et que je me demandais si je pourrais jamais m'en relever. J'essaye de respirer, calmement, inspiration, expiration, inspiration, expiration. Cela ne marche pas toujours.

Les hauts et les bas restent, surtout quand je me retrouve seule dans mon studio, la nuit comme le jour. Pourquoi cet appartement que j'aimais tant il y a quelques mois encore m'angoisse tout à coup ? Ou peut-être est-ce parce que c'est moi qui suis angoissée, et que je le suis plus particulièrement quand je suis seule, et donc dans mon appartement ?

Je me sens si étrangère à tout cela, et en même temps si familière. Ces émotions, qui pointent craintivement leur nez, sont-elles vraiment les miennes ? Sont-elles celles des autres que je me suis égoïstiquement emparées parce que je suis incapable de ressentir ?

Je ne sais plus quoi penser.

Je n'ai plus d'espoir, et j'en suis rempli.

J'ai peur, et je ne crains rien.

Je me batterai jusqu'au bout, et j'abandonnerai dès le début.

Je suis solitaire, et je déteste la solitude.

Holiday on the rock

22 juillet 2009 à 2h45

Bientôt deux mois que je n'ai rien écrit ici, et pourtant, j'en aurais des choses à dire. Mais bon, aujourd'hui ce sera court, étant donné que je me suis fait une entorse au pouce gauche, et même si je suis droitière, taper à l'ordi avec une seule main n'est pas très pratique (et c'est un euphémisme).

En fait, je vais juste dire : YES !!! J'ai eu mon concours de médecine !!!! Je le sais depuis plus d'un mois, mais mieux vaut tard que jamais. Je suis arrivée dans les dernières prises en médecine. Peu importe, j'ai eu ce que je voulais. Je suis un peu déçue, tout de même, parce que je ne connais quasiment personne. Que des connaissances, en fait, des gens que l'on croise dans les couloirs. Mes amies et amis de cette année n'ont rien eu, sauf une qui a eu dentaire. Je croise les doigts pour me faire quelques amis à la rentrée (après tout, j'ai repéré quelques personnes qui semblaient toutes seules elles aussi). On verra bien.

Not unhappy but not happy either.

25 août 2009 à 19h10

Deuxième jour de stage en hôpital en service post-accouchement. Et malgré des horaires pas trop difficiles (8-15h, ça pourrait être pire), on n'a pas fait grand chose. Le service est calme après midi, et du coup, on a passé près de trois heures a tourné en rond dans le service, cherchant à donner un coup de main. Sans succès.

Je suis assez fatiguée en ce moment, et le moral n'est pas au beau fixe. La confiance en soi non plus, apparemment. Je fais avec, pour l'instant. Je ne sais pas pour combien de temps encore.

Il nous reste presque trois semaines encore dans le service. J'espère que la suite sera un peu plus palpitante.