Just Me

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Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

De retour de vacances

8 juillet 2009 à 12h30

Mon histoire commencera donc aujourd'hui. Pourquoi pas après tout ? Pourquoi ne pas commencer aujourd'hui, plutôt qu'hier ou le jour de ma naissance ? Non, après tout, mon histoire va commencer un mercredi, le 8 juillet 2009, jour parmi tant d'autres de mon existence, le lendemain de mon retour de vacances et une journée typique de mon existence, modelée par des "à faire" que je ne fais pas, des "indispensable" dont je me dispense et des rendez-vous que je serai tenue de tenir.

Aujourd'hui, donc, je me suis réveillée très tôt, à 6 heures me semble-t-il, pour faire lever mon amoureux pour qu'il aille travailler. Ne pensez pas qu'il était important pour lui qu'il y aille, non, il n'a pas d'horaire. Simplement, j'avais froid et fortement envie de réquisitionner notre petite couverture, que j'avais gentiment disposée sur ses épaules hier soir, pour qu'il n'ait pas froid. Là, ayant froid, j'ai voulu récupérer une source de chaleur. Finalement, désemparée qu'il reste au lit, je me suis collée contre lui pour partager ces quelques centimètres de plus, et me suis rendormie paisiblement, ainsi que je le fais chaque matin, une fois la sensation de froid calmée.

7 heures 20. Je m'éveille de nouveau, mon amoureux toujours dans mes bras. Cette fois, je râle franchement. Finalement, il se lève, je me rendors quelques secondes ou minutes, couverture entièrement réquisitionnée, et me réveille de nouveau en ayant tout de même froid. Je m'enroule, me mets en boule, rien à faire, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid. Je soupire et sors du lit, enfile des dessous sexy et un survêtement trop grand pour moi, et tout droit sorti, pour la petite histoire, d'une poubelle. Récupéré par mon père, qui est agent de propreté dans une collectivité urbaine, le survêt' a été lavé par ma mère, observé sous toutes les coutures, avant d'atterrir dans mon placard. Depuis, il a obtenu le titre honorifique de Vêtement de l'Ordre Ménager. Traduction : je m'en sers pour traîner chez moi, et chez nous depuis que j'ai commencé à ramener des frusques chez mon amoureux.

Revenons à notre histoire. En dessous en dentelle et survêt' sorti d'une poubelle, et après un commentaire ironique de mon amoureux sur cette tenue pour le moins surprenante, je suis allée me faire un café. J'ai pu à cette occasion noter que la cafetière n'avait pas bougé de la table depuis la dernière fois que je m'en étais servie, voilà 10 jours, et qu'un peu de moisi s'était formé dans son fond et sur le filtre plein de café usagé que j'avais laissé dans la cafetière. Miam ! J'ai donc tout nettoyé, rincé, et ai enfin pu, pendant que mon amoureux se lavait dans un bain bouillant, lancer la cafetière. Non, en fait, je n'ai pas lancé la cafetière, j'ai enclenché le bouton de la cafetière pour que l'eau chauffe et se gorge peu à peu de café, avant de tomber, goutte après goutte, dans le réceptacle prévu à cette fin. Pendant ce temps, je suis allée regarder quels programmes mirifiques me seraient proposés pour ce début de matinée, dans le petit écran. J'avoue avoir une certain prédilection pour les programmes des mercredis matins, et des matins de vacances scolaires. Mon programme préféré, c'est Tfou, vers 9 heures 40, quand passe "Totally Spies". Là, je craque compiètement. C'est gamin, mais bon. D'ailleurs, dans 14 jours précisément, je me précipiterai telle une furie dans les salles obscures, car sortira le premier long métrages des TS, et je suis raide dingue de ce dessin animé.

Où en étais-je ? Ah oui, mon café. Je me suis donc servi une mug de café, avant d'aller retrouver mon amoureux de l'autre côté du couloir pour l'aider à sortir de la baignoire et, au moins, pour poser délicatement une grande serviette éponge sur ses frêles épaules. Dieu que j'aime le materner ! Cela me rend toute chose. Il râle, mais au fond je sais bien qu'il apprécie, même si cela l'énerve un peu que je sois tout le temps sur son dos à le chouchouter, lui qui se réclame de la plus grande indépendance. Je l'ai ensuite laissé s'habiller, tout en prenant soin de me lover autour de lui quand il a enfilé son pantalon. Et allons-y que je ronronne...! Ceci fait, je lui ai proposé, comme tous les matins, un chocolat chaud, mon rôle se limitant à remplir une autre mug que la mienne de lait, et à la placer dans le micro-onde pendant 1 minute et 20 ou 30 secondes, selon mon humeur du jour. Nous avons, pendant que lui buvait son café, et que je sirotais mon chocolat... heu, l'inverse !! Nous avons donc convenu, pendant qu'il engloutissait son chocolat et que je sirotais mon café, que je me chargerais de calculs relatifs à ma vie professionnelle. Très clairement, il fallait que je calcule ce que je réclamerais puisque je compte me virer moi-même. Non, pas démissionner, me licencier. Non, pas être licenciée, me licencier moi-même.

Je me suis donc installée devant la télévision, avec mes fiches de paie d'un côté, la convention collective ouverte sur l'écran de mon ordinateur portable, et un tas de feuilles sur les genoux. Prêt ? Feu ? Partez ! J'ai fait des additions, des soustractions, des proratisations à tout-va. J'ai réfléchi, rassemblé les chiffres, additionné mes heures de nuit, été choquée d'un bon nombre de dispositions inappliquées. J'ai noté les chiffres, posé des virgules, fait des plus, des mois, des fois, des égal à... Une page par mois, multiplié par autant de mois que j'ai cet emploi, c'est-à-dire depuis le 18 novembre 2007. Comptez. Et, à midi, quand mon amoureux m'a appelée pour que nous mangions ensemble, je venais de finir. Il m'attendait déjà sur une terrasse, à l'ombre d'un arbre. J'ai enlevé mon survêtement, l'ai échangé contre une tenue plus urbaine, et suis arrivée aussi vite que j'ai pu. Avec lui, j'ai enfin pu additionner mes mois. 300 euros deci, 800 euros delà... Au total, j'en avais, indemnités supplémentaires comprises, pour, heu... 11 600 euros et des brouettes. Alors que mon amoureux m'avait calculé 19 mille euros, à la louche. Bon, vu la différence, il en a conclu que j'avais mal compté. Bouh hou hou...

Ma journée s'arrêta donc à 12 heures 30. Pour le reste, je ne vous raconterai pas. De toute façon, je suis déjà en retard pour la fin de ma journée.

Mais la journée ne s'est pas arrêtée là.

9 juillet 2009 à 8h24

Dans le post précédent, je vous informais avoir décrété que ma journée d'hier s'arrêterait à midi et demie. Mauvaise idée, je dois l'avouer, ou espoir illusoire, toujours est-il que, grâce à quelques esprits bien intentionnés, ma journée idyllique du matin a viré au cauchemar l'après-midi.

Je suis partie de chez nous dès la fin de la rédaction du post précédent. Je suis allée à la MGEN, où j'avais le dernier entretien familial, au grand bonheur de mes parents. Je suis arrivée un peu en retard, ma mère et ma soeur m'attendaient, assises sur des chaises telles des plantes artificielles dans une salle d'attente de dentiste. Nous sommes montées. Je ne savais pas encore ce qui allait se passer, mais j'ai dû pressentir une sorte de colère de la part de ces deux-là, si bien que je me suis installée près de la porte, et non pas comme auparavant à côté du mur. Les questions ont commencé à fuser de la part de la psy, et ma mère y répondait avec toute sa mauvaise foi habituelle, m'accusant de tout et se donnant le bon rôle. Oh, je sais bien, elle m'aime et cela la rassure de se dire qu'elle n'est pas en tort, mais avec toutes les saloperies qu'elle me dit, je me demande des fois si elle se rend compte de la violence et de la stupidité de ses propos. Sa partialité a fini par réellement m'irriter, et quand on m'a demandé si j'avais appris quelque chose grâce aux entretiens familiaux, j'ai répondu, avec une froideur caractérielle : "Oui. Maintenant je sais qu'il n'y aura jamais de communication avec mes parents. Avant j'en avais l'espoir, mais maintenant je sais que ce n'est pas possible. Si bien que quand je veux une réponse, je m'adresse à quelqu'un d'autre. C'est triste, mais c'est comme ça."

Nous avons continué à nous lancer toutes sortes de gentillesses dans la figure, mais le meilleur parvint de ma chère et tendre soeur. Elle a montré une logique implacable lorsqu'on lui a demandé comment la famille avait vécu ma dépression : "Mal. Nous étions très inquiets. C'était difficile, elle, elle était très entourée, tandis que nous... nous serrions les coudes. Tandis qu'elle... Oui, c'était plus facile pour elle." Notons : je fais une dépression, je coule dans un gouffre, dans une abîme de souffrance, de désespoir et d'obscurité, et cela me fut plus facile à vivre que mes proches. Cette remarque a eu l'effet d'une révélation, ma mère confirmant : effectivement, ils ne comprennent rien. J'étais sonnée, ivre de colère, et j'ai commencé à le faire sentir. J'ai exprimé, j'ai expulsé ma colère, mon incompréhension, mon sentiment d'injustice, de rejet, de solitude. Sur le parking, cela a encore évolué d'un grade, ma soeur osant me dire : "Mais c'est toi qui ne veux pas être heureuse ! Pour l'être, il suffit de le vouloir ! C'est toi qui t'en empêches ! C'est aussi simple que ça !" D'accord, merci, je sais, je suis une handicapée du bonheur. Wahou, la révélation. Surtout que, du haut de ses dix-neuf ans, bientôt vingt, sans dépression, après toute une vie à lui laisser toute la place pour qu'elle ne se sente pas rejetée ou inférieure à moi ou en compétition, avec un caractère fort et une sensibilité proche du néant, je peux le dire, oui : elle connaît la dépression.

Face à tant de bêtise, je me suis bientôt sentie agressée et en passe de devenir moi aussi d'une connerie absolue. J'ai donc hurlé : "Je ne veux pas savoir ! Je m'en vais ! Bonne journée quand même !", et je suis partie, en larmes, sonnée, dans un état de souffrance tel que j'ai de nouveau pensé à m'endormir... pour de bon. Je m'étais installée sur un perron, et, regardant les voitures garées devant moi, en épis, j'ai repoussé cette pensée stupide en répétant intérieurement : non, je vais m'en sortir, je vais fonder une famille, je vais avoir des enfants, les bercer, leur apprendre à marcher, leur raconter des histoires... Peu à peu, je me suis calmée. J'étais fatiguée, absente disons, sèche de sentiment, vide. Mon coeur n'était plus là, je l'avais endormi, et je ne pensais plus. J'ai repris le chemin de l'appartement, ai respiré à fond avant de pousser la porte, et suis même entrée en souriant, avant de me jeter sur mon amoureux pour qu'il me réconforte. Nous avons bien discuté, et puis la vie continue, n'est-ce pas. J'ai eu ma mère au téléphone, elle n'a même pas pris la peine de s'excuser d'être aussi conne. Mauvaise foi, quand tu nous tiens...

Il n'y a que la vérité qui blesse

9 juillet 2009 à 17h57

J'ai vu ma psychiatre aujourd'hui. Je l'aime bien. C'est une femme d'une quarantaine d'années, aux épais cheveux crépus d'un châtain foncé un peu roux, toujours habillée de couleurs vives, comme si elle était en vacances. Elle a un regard attentif et décortique mes récits en reformulant ce que je dis, pour être sûre qu'elle comprend bien les choses comme je veux les expliquer. Oui, je l'aime beaucoup, et j'ai confiance en elle, ce qui est la moindre des choses avec une thérapeute que l'on voit une fois par semaine depuis presque un an.

Je lui ai raconté l'entretien familial désastreux d'hier, la culpabilité que ma soeur et ma mère rejettent sur moi, et elle en a conclu que, pour elle, j'étais dépressive pour les enquiquiner. Que de joie ! Elle ne pouvait me mettre une telle gifle dans la figure, mais je sens bien que c'est presque vrai, à voir comment elles m'ont parlé et ce qu'elles m'ont dit. Je me sens de nouveau vide, coquille grise et creuse, pour ne pas pleurer cette triste vérité. Car, non, je n'ai pas mal, je ne suis pas en colère, je ne souffre pas : je me sens juste triste. Vous savez, cet état de tristesse qui vous englobe tel un épais brouillard, qui vous ensevelit sous une épaisse couche de poisse noir, de liquide gluant et malodorant... Et bien, voilà ce que je ressens. Je me sens triste, juste triste.

Puis j'ai vu le garçon de la fac. Je l'ai appelé comme cela parce que je ne connais pas encore son nom. N'est-ce pas extraordinaire ? Ce garçon, je l'ai vu et côtoyé pendant un an, à la fac et à la MGEN, son rendez-vous étant juste après le mien. Et malgré cela, je ne sais pas comment il s'appelle. C'est un jeune homme blond qui a souvent une légère barbe, de deux ou trois jours, des lunettes et qui, en somme, passe plutôt inaperçu. La preuve, c'est qu'après l'avoir croisé pendant 8 mois, je ne me suis aperçue que c'était lui que vers le mois d'avril ou mai. Curieux, n'est-ce pas ? J'ai un peu discuté avec lui, je l'aime bien à vrai dire. Pas longtemps, peut-être dix minutes ou un quart d'heure, et puis il a eu son rendez-vous et je suis partie avec un grand sourire, parce que je sais que je le verrai encore quelques semaines, assis sur la chaise la plus proche du couloir, en face de moi quand je sors.

Bon, là-dessus, je vous dis à très bientôt.

Récit de l'ordinaire

10 juillet 2009 à 6h55

Mon amoureux tousse. Il s'est mis de la musique pour se lever. A huit heures, je le rejoindrai, le prendrai doucement dans mes bras et le câlinerai jusqu'à ce qu'il se lève. S'il ne se lève pas avant. Non, vu l'heure, il ne se lèvera pas avant. Je finirai mon café, prendrai rapidement une douche, enfilerai ce qui me tombe sous la main en papotant de tout et de rien avec lui. Je glose beaucoup quand je suis près de lui. A huit heures et demie, je prendrai mon sac, direction la gare, pour attendre mon chtit frère, le chtit mec comme dit mon amoureux. / Oh, mon amoureux se lève ! / On se posera à l'appart pour la matinée, devant la télé, ainsi que je le fais tous les matins, par habitude, pour me réveiller correctement. Vers midi, nous mangerons, à la maison je pense, avec mon amoureux. Il faudra que je range, d'ici-là, parce que c'est un vrai dépotoir cet appartement.

Et puis, à 13 heures 30, nous prendrons le tram pour aller à la gare routière, pour qu'il parte en camp. Quand je dis en camp, je n'exagère pas. De l'eau en bidon pour se laver, chaude s'il y a du soleil, froide sinon, de la terre, partout, des veillées autour d'un feu de camp, du crade. L'année dernière, le chtit homme est revenu ravi... et ma mère a dû laver deux fois toutes ses affaires, tellement c'était sale. Et puis après j'ai mon entretien avec mon infirmière, trois jours de suite que je me pointe à la MGEN cette semaine, c'est dingue !

Et puis après je ne sais pas, jusqu'à 20 heures ou 21 heures je ne sais plus, où je travaille jusqu'à 1 heure du matin. Fait ch.... Le pire, c'est que je ne sais pas si je peux prendre un Velov' pour rentrer, parce que le taxi ça fait cher quand même, j'y mets à chaque fois dans les 5 euros de ma poche, soit près de 45 minutes de travail, soit en gros le temps en trop pour prendre le dernier bus !! Oh et puis pff ! Au point où j'en suis... Hier j'ai regardé, j'avais un découvert de 20 euros et des brouettes, alors que j'ai touché ma paie le 6. On est heureux, on est heureux, on est heureux. Dans tous les cas, j'ai très envie de ne plus bosser parce que ça me fait chier à un point incommensurable. Je sais, la crise, blablabla, mais bon, je veux dire, moi je me contente d'un rien du tout, de crever ventre à terre et puis voilà quoi. J'ai juste besoin de quelques heures deci delà pour boucler mes fins de mois. Je ne suis pas difficile. Ce que je refuse, en revanche, c'est de bosser dans un fast-food. Je veux plus, je peux plus, je gerbe d'office si je dois.

Je vous écris dans l'après-midi, je commence à être un peu raide, niveau temps. =)

Au chômage

12 juillet 2009 à 9h49

Ca y est, je suis partie. Avec un grand sourire et toute l'envie du monde de dire à ma directrice le fond de ma pensée. Mais elle s'est contentée de noter la date de réception et de signer. C'est nul. Je m'attendais à des questions, à des accusations, mais non, elle s'en foutait. Maintenant, il va falloir que je gagne ma vie. Je ne sais pas encore comment, mais je vais trouver. Je surfe sur le site de l'ANPE, et je pense postuler dans différents secteurs porteurs, notamment les services à la personne et, moins connus, les pompes funèbres. C'est tout à fait mon genre, et avec mon joli visage et ma douceur, je serai, je pense, à même de répondre aux besoins de gens tristes et en deuil. Cela pourrait être extraordinairement instructif. Je pourrais aussi être caissière. Super U, Carrefour et compagnie ? Je pourrais aussi faire n'importe quoi, "en attendant de trouver mieux". Et je peux, pour finir, ne rien faire du tout jusqu'à la rentrée. Why not ? Prendre un mois et demi de vacances, et ne retravailler que lorsque je le souhaiterai... Bon j'avoue, l'idée ne me tente que très peu. Je n'aime pas être en difficulté financière, et de tels raisonnements m'enfoncent un peu plus dans l'inactivité.

Pour le moment, mon amoureux dort encore et je vais aller au marché en bas, que j'entends, avec son brouhaha de bonne humeur et ses vendeurs qui vantent leur poisson frais, frais, frais... Je vais faire le plein de légumes jusqu'à la semaine prochaine. Voyons : ce midi, ce soir, lundi, mardi soir seulement, mercredi, jeudi, vendredi, et samedi, deux repas, cela nous fait heu... neuf repas, donc idéalement neuf légumes différents, plus des fruits pour sept jours pour moi. Pffouu ! Vais avoir du mal ! Mais je vais tenter cette magnifique expérience. Alors :

- Des tomates et aussi des oignons (pour tout... ah non je crois qu'il en reste, de l'ail aussi, faudra que je vérifie).

- Des poivrons (que je ferai soit au riz, soit bouillis dans l'huile d'olive)

- Des courgettes + aubergines pour une super ratatouille à la provençale

- Des concombres (à la crème)

- Des pois chiche, si jamais j'en trouve des secs.

- Du poireau, pour faire des salades de poireau ?

Et puis et puis... bon je trouverai. Il m'en faut neuf, sachant que j'adore les tomates, et que je peux faire deux fois des concombres, et des poivrons en salade et avec du riz. Ah, et puis, de la sauge, du thym, du romarin, du persil, etc. FRAIS ! Ok je crois que ce sera tout.

Je vais y aller. Souhaitez-moi bonne chance.

Projets vacances

13 juillet 2009 à 15h12

Pour la première fois depuis... houlà, longtemps ! J'ai deux mois de vacances. Non mais, deux mois, vraiment ! J'ai juste envie d'y croire. L'année dernière, ça n'a pas compté, j'étais dans un état tel que le mot "vacances" rimait davantage avec "souffrance". Et cette année, je n'avais pris que deux semaines. Et d'un coup, d'une minute à l'autre, parce que ça me gavait d'aller bosser, je me retrouve avec deux mois de vacances. Très égoïstement, je suis très contente. De manière plus rationnelle, je me dis plutôt : quelle conne. Mais bon, maintenant c'est fait, et j'ai pour projet de gravir les échelons, à savoir... bosser en supermarché ! Si, si, je vous jure, c'est l'étape au-dessus. Une licence de droit ne me permet pas de faire quoi que ce soit d'autre que d'être caissière. Ah, la, la. Vous savez quoi ? Je meurs d'envie que mon amoureux soit lui aussi en vacances. Parce que devinez quoi ? On a trouvé quelque chose !

C'était hier soir, après ma sieste et sa journée ménage. Et oui, répartition des tâches ménagères, je m'occupe du linge, lui de la propreté, et les repas sont relativement bien répartis. Pour résumer, le premier à la maison prépare le repas, sauf s'il est vraiment dans un état de déprime ou de fatigue ou de pas-envie qui nécessite l'intervention de l'autre. Donc, il commence à me dire que, puisque je ne travaille pas, on va pouvoir partir en vacances tous les deux. C'est fun. Je suis contente. Nous tombons vite d'accord sur les critères de recherche : prix abordable, logés-nourris, point d'eau ou mieux encore plage ou piscine, et du calme, du calme, du calme et du repos. Très vite, je m'aperçois que le prix le plus abordable est celui des chambres d'hôte, dont la qualité n'est pourtant pas médiocre. Je finis par tomber sur plusieurs chambres d'hôtes avec piscines, très très bien, et je le laisse choisir entre celles que j'ai présélectionnées. Au bout d'un moment, alors que je suis affalée devant la télé et lui de l'autre côté du mur sur son ordinateur, il m'appelle, je ronchonne et lui demande le site. Voilà le site : www.chateau-de-milleton.com. Il me demande ce que j'en pense.

Ce que j'en pense ? Mes yeux forment deux ronds : oh la laaaa ! Un château ! Pendant une semaine ! Avec des chevaux ! Et un grand parc avec de l'herbe et tout et tout ! Et les proprios ont l'air de deux petits vieux bien sympas ! Bon, bon, bon. Je regarde les chambres : oh la laaaa ! Elles sont belles ! Je donne mon aval. Finalement, à 55€ la nuit (si peu ?), nous avons la chambre jaune pendant 10 jours (tant que ça ???), avec pitit déj' et éventuellement déjeuner. Pour le dîner on verra, on pourra toujours se faire des soirées gaspacho. Ou on ira au village. En tout cas, oh la laaaa ! En plus, il s'est aperçu qu'il y avait des lits à baldaquins (oh la laaa !) et j'ai remarqué sur une photo une rivière ou un étang ou un lac (tout vert, mais c'est de l'agua, ça me suffira... oh la laaaa !).

Résultats chers lecteurs, pour partir en vacances pas cher, pensez aux chambres d'hôtes !

Crème dépilatoire Veet

14 juillet 2009 à 23h29

Je ne fais pas sa pub, mais la crème dépilatoire Veet "sous la douche" est franchement accessible et super. J'ai tranquillement passé la crème, une très fine couche, puisque je me suis rasée hier dans la journée, et que je redoutais les brûlures. Et bien, à peine l'avais-je finie et m'étais-je mouillée pour me rafraîchir qu'elle partait et que mes jambes étaient toutes douces. Je ne tenterai pas les aisselles ni le maillot avant quelques jours, puisque c'est interdit si un rasage a eu lieu moins de 72 heures auparavant, et que je ne suis pas folle au point de risquer des brûlures sur une peau aussi fine et sensible, mais je peux déjà vous assurer que sur les jambes, ça déchire !

J'aurais aimé que mon amoureux caresse mes jambes, mais il s'est couché, fâché que je sous-entende qu'il attendait un câlin, alors qu'il vient d'admettre que c'était le cas. Et que... Bon, sortons-le : et bien, que s'il était avec moi pour cela, il m'aurait quittée depuis longtemps. Pire : "J'ai l'impression qu'on n'est pas vraiment sur la même longueur d'ondes sur ce sujet." D'accord. J'ai envie de dire : merde, quoi ! C'est immonde, un mec qui me dit ça. Rien que pour ça, je vais vraiment lui faire la gueule, et pas qu'à moitié. Pas un mot, juste un silence buté et une absence psychique pendant plusieurs jours. Ou années. En tout cas, jusqu'à ce qu'il retire ses reproches dignes d'un crevard.

Les méandres des administrations

15 juillet 2009 à 19h02

Aujourd'hui, j'ai été chargée par mon amoureux de trois missions que je pensais accessibles à mon esprit supérieur : m'occuper du trajet de nos vacances, amener son linge au pressing et aller à la pharmacie. Jusque là, rien de bien difficile, me direz-vous. Oui, mais. Il me fallait aller dans une gare ou une agence SNCF pour avoir les réductions que je désirais, inaccessibles sur Internet. Je regarde donc les horaires, m'aperçois que les trains que je souhaite prendre n'ont pratiquement plus de place disponible. Je me précipite donc dans l'agence SNCF qui n'est pas loin, souffrant de la chaleur comme si j'étais dans un four crématoire.

J'arrive dans une agence mal éclairée malgré les baies vitrées. Plusieurs comptoirs, que je ne vois pas puisqu'ils sont en profondeur ; un seul ouvert. J'attends en tournant en rond, puis un comptoir s'ouvre et une femme opulente m'appelle : "Madame ? Madame !" Heu non, moi c'est Mademoiselle. Je lui explique mon problème. Je lui précise toutes les cartes, toutes les réductions, elle s'emmêle les pinceaux et j'insiste pour avoir ce que je veux, en gardant à l'esprit l'incompatible entente entre les règles de ghettos applicables à mon amoureux et son irritation quand on lui rappelle ses particularités. Au final, de guerre lasse, elle me tend un billet vierge, pour simplifier un carton de la taille d'un billet, avec marqué dessus le numéro à appeler : "3635 puis tapez 4 puis 1". Je repasse par le bureau de mon amoureux, qui a oublié un dossier à la maison, vérifie une dernière fois les horaires, et appelle le 3635. Je tape sur le 4 : "Pardon, je n'ai pas compris, avez-vous dit..." S'ensuit une liste de possibilités. "Tu me fais chier !" je rétorque en appuyant de nouveau sur 4. "Pardon, je n'ai pas compris, avez-vous dit..." Je m'emporte : "Ta gueule toi, voyons, heu. Bon." La réponse automatique ne se fait pas attendre : "Pardon, je n'ai pas compris, avez-vous dit..." Je choisis : "Services" puis "Accompagnement", avant d'enfin entendre un mot familier : Accès Plus. "Accès Plus !" je lance. La voix m'informe que je peux désormais dire "Accès Plus" dès le sommaire. Génial. Connasse.

Un certain Philippe me répond immédiatement. Cool, me dis-je, ça va aller vite, cette fois. Grave erreur. D'abord, je dois lui dire quinze fois que je pars de Lyon Part-Dieu, puis quinze fois que je dois être à Agen le plus tôt possible. Il me trouve des trains : "Par contre, ce n'est pas direct, attendez, si... Non." Je lui réponds que des trains directs passant par Lyon et Agen n'existent pas : "Bon, parfait." Je lui répète la liste des cartes de réduction. Il finit par me trouver un train aller, aux heures que je souhaitais, en première classe qui plus est. Mon amoureux n'est pas contre, au contraire, donc j'en profite, hein. Au retour, je lui indique le dimanche soir, "le plus tard possible". Il trouve sans peine le train que je souhaitais, et un autre un peu plus tard, avec 11 minutes de battement en gare. Je lui réponds que, théoriquement, c'est faisable, mais qu'en cas de problème d'ascenseur, ce sera difficile. Réponse : "Oui, s'il y a des retards, ce sera un peu juste." J'avais oublié la triste habitude de la SNCF d'avoir systématiquement des retards... Ensuite, les trains étant de nuit, et aucune précision n'étant sur le site de la SNCF, je lui demande si c'est un train-couchette. Cinq minutes, le temps de se renseigner, pour avoir une réponse logiquement positive. Pareil, première classe. Ensuite, il me demande si j'ai besoin d'Accès Plus. D'après toi, connard, je t'appelle pour quoi ?!! Je lui répond oui, voilà, pour les ascenseurs et porter le fauteuil à défaut. Oh rage, oh désespoir ! "Ah mais s'il y a un fauteuil, je dois changer les billets !" Je soupire. Après moult explications et négociations, nous restons sur les billets prévus, le fauteuil se plie et est nettement moins confortable qu'un vrai fauteuil ; aussi il sera rangé dans un coin.

Vous pensez que c'est fini ? Et bien, non ! J'avais envoyé un mail au Conseil général des Landes, avant de trouver les horaires des cars entre Agen et Gabarret. Au moins me servira-t-il, pensais-je naïvement, à connaître les tarifs et donc à prévoir le liquide en conséquence. Cela aurait pu bien se passer, mais la dame que j'ai eue était profondément incompétente. Elle a pu me donner le plein tarif, mais ne savait pas s'il y avait des réductions, je cite : "probablement pour les étudiants, probablement pas pour les handicapés". Elle m'a conseillé de rappeler lundi, au retour de sa collègue.

Je venais de passer plus de quatre-vingt dix minutes à me battre avec le système des transports en commun.

Ratatouille

17 juillet 2009 à 14h26

Les délices de la ratatouille... Honnêtement, j'ai toujours trouvé ça dégueu. Mais je me suis dit, bon, pas trop compliqué pour commencer. Long, mais pas trop compliqué.

10 heures 10. Je prends possession de la cuisine. Je sors mes quatre PETITES courgettes et mes quatre PETITES aubergines achetées dimanche dernier, au marché. Je m'apprête à faire chauffer la poêle quand quelque chose me retient : sans doute serait-il intéressant, avant, de couper les aubergines, au moins ? Je pose les aubergines sur la planche à découper, fait sauter le vert, les coupe en tranches approximativement égales, puis les tranche en quatre.

10 heures 15. Je pose la poêle sur une plaque en vitro. Y verse, au hasard, de l'huile de tournesol. Puis, jusqu'à ce que le fond soit recouvert, de l'huile d'olive. Puis, les cubes d'aubergine. Je remue. Les aubergines absorbent instantanément l'huile mélangée. J'arrose, un coup d'huile de tournesol, un coup d'huile d'olive, jusqu'à ce qu'elles soient imbibées et qu'un fond leur permette toujours de cuire.

10 heures 20. Un petit morceau me semble cuit. Je le prends, analyse la couleur et l'apparence, le goûte.

10 heures 25. La poêle entière semble cuite, mais... j'attends encore. Je veux qu'elles grillent.

10 heures 28. Je prends l'égouttoir à pâtes, le pose en équilibre dans l'évier, en couvre le fond d'une épaisse couche d'essuie-tout. Souvenir de moussaka. J'égoutte les aubergines à côté, puis les fais glisser sur l'essuie-tout. Je les recouvre d'autres couches, appuie, retourne le dessus. Ensuite, je lave ma poêle.

10 heures 35. Je frotte les courgettes avec de l'essuie-tout pour leur enlever leurs poils, puis les coupe de la même taille que les aubergines, toujours approximativement, et un peu moins attentivement. Un peu d'huile de tournesol, un peu d'huile d'olive, les cubes de courgettes ne s'imbibent pas. Je tourne un peu, puis m'attaque à la suite : la sauce tomate.

10 heures 40. Je sors mes tomates. Les coupe en cubes. Mes 6 tomates y passent. Je les fais tomber dans une casserole et recouvre d'une toute petite boîte (l'équivalent de 2 cuillères à soupe) de concentré de tomate. Je rince la boîte avec un fond d'eau, puis fais couler un peu d'eau dans la casserole. Environ un-demi verre. Je pose le tout sur un feu fort. Entre temps j'ai enlevé les courgettes, qui ont rejoint les aubergines et dégorgent leur huile dans de l'essuie-tout. La sauce tomate est pour le moment nulle. Je rajoute du sel, du poivre, un cube de bouillon de boeuf, du paprika doux que j'avais sous la main, et un peu de piment. Je cherche avec désespoir des herbes, opte pour du thym. Je laisse cuire quelques minutes, puis goûte la sauce. Hmm...

11 heures 20. La sauce commence à être bien faite. Dix minutes qu'elle bout à feu fort et que je la remue. Les tomates commencent à se désintégrer. Je parviens à isoler les courgettes et les aubergines, qui rejoignent la sauce tomate. Je baisse le feu au minimum (plaque vitro à 1, correspondant à feu moyen minimum, plaque électrique au minimum). Je remue. Et j'attends.

12 heures 10. Curieuse, je goûte, histoire de vérifier que ce n'est pas trop dégueu. Je rassemble sur une cuillère un petit morceau de courgette, d'aubergine et de tomate. Un tout petit peu de jus. J'analyse cela à la lumière. La peau de l'aubergine est translucide. Pas dure, donc. Le chairs sont rougies par la tomate, qui est encore entière malgré la cuisson. Le tout sent bon. Je souffle, trempe mes lèvres.

12 heures 12. Une révélation me transperce : oui, moi, Just Me, je suis capable de cuisiner ! C'est bon, c'est archi-bon, c'est méga-bon, c'est un fucking délice ! Je tiens à préciser que je ne me vante pas : jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à cette heure-là, je trouvais la ratatouille dégueulasse, franchement dégueulasse, et je n'ai tenté que parce que j'avais acheté les légumes et que je voulais cuisiner pour essayer. Et là, oh la laaaa ! J'ai aimé.

12 heures 55. Mon amoureux est arrivé, je lui sers un steak haché et enfin la ratatouille, qui a mijoté jusqu'à maintenant. C'est simple, les légumes, faut que ça mijote. Là, une heure et demie quand même, déjà cuits hein, plus longtemps aurait été mieux. Pendant laquelle je suis restée dans la cuisine, mais ai fait autre chose. Il me regarde, se brûle (forcément, cela sort juste de la plaque), et goûte enfin.

Finalement, il en reprendra, admettra que c'est meilleur que chez sa maman (qui est un cordon bleu de chez bleu), et me promettra de ne plus jamais dire que je ne sais pas cuisiner.

Les règles d'or de la ratatouille :

Les légumes doivent être frais, les plus petits possible et à la peau la plus fine possible. Ils doivent griller dans l'huile d'olive mélangée à l'huile de tournesol, mais séparément, et la poêle doit être lavée entre les aubergines et les courgettes. Les aubergines doivent dégorger de leur huile. La sauce tomate doit être faite maison, avec de vraies tomates, du sel, du poivre, du thym et les épices que vous souhaitez (paprika + piment + bouillon de boeuf pour moi), éventuellement avec du concentré, mais vraiment pas beaucoup. Ensuite, il faut que ça mijote, longtemps, longtemps, longtemps, à feu doux, doux, doux.

Fourbue de ces vacances

19 juillet 2009 à 23h29

Je me prends consciencieusement deux semaines de congés payés cette année. Je passe la première à faire des tâches ménagères, la seconde à ne dormir que quelques 6 heures par nuit pour des raisons diverses (mouettes, goélands, lumières, belote du soir...). Je démissionne une semaine après ma reprise, espérant ainsi pouvoir me reposer. J'ai passé la première semaine à faire des tâches ménagères, et la deuxième, je vais la passer à casser du mur le matin, et à courir Lyon pour une mission en free-lance l'après-midi. J'ai déjà passé tout mon samedi et tout mon dimanche après-midi à enlever du carrelage, du ciment-colle, du brûlé, du joint mal fait, des couches de peintures multicolores... Je suis fourbue. J'ai mal au dos, aux articulations des bras. Je n'ai même pas la force de me lever pour aller me doucher et me coucher. Pourtant, j'ai chaud.

J'ai regardé Harry Potter sur TF1. Demain je me lève avec mon amoureux pour aller transpirer dans la plâtre. Ensuite, je rentre me doucher, éventuellement manger un morceau, et je repars, déjà imprimer mes documents, et ensuite courir les magasins. J'ai envie de dormir. D'accord, il est 23 heures 30, je peux aller me coucher je pense ? De toute façon, et je dis cela en toute innocence, mon amoureux ne risque pas de réclamer un câlin, je l'ai doublement satisfait ce matin. A une heure d'intervalle. Si, si, je vous jure, c'est possible pour lui. Cela me laisse encore perplexe, mais c'est possible !

Journée de na - vet / ze / turiste ?

20 juillet 2009 à 17h18

Aujourd'hui, j'avais un programme chargé : me lever à l'aube pour prendre un vrai petit déjeuner, retaper mon ancienne salle de bain toute la matinée, rentrer prendre une douche, repartir imprimer mes papiers pour les Anglais, faire le Casino de Guillotière dans la foulée, et le Marché U rue de la Charité ensuite. Au moins, plus aurait été mieux. Je me suis levée à 8 heures 30 avec une tête de fumeuse compulsive de substances illicites, une gueule de bois digne de tout l'alcool que je n'ai pas bu, et l'impression que j'avais dormi dix minutes au total au cours des 2 derniers mois. Je me fais néanmoins un café, oublie dans la foulée mon antidépresseur, histoire que la mauvaise habitude avec la pilule se perpétue avec mes autres médicaments. Je trouve enfin le moyen de m'habiller, échoue 45 minutes devant la télé (?!), me rends compte que j'ai un programme chargé, fonce dans mon ancien appartement, casse du plâtre au-dessus de ma tête pour dégager des briques à l'ancienne. Mon père me laisse, part, je continue. Je déblaye enfin, remplis trois grands seaux, les laisse dans la baignoire, condamnée de toute façon, referme, mets la clef dans la boîte aux lettres, fonce à l'arrêt de bus avec un grand besoin de me doucher, hésite parce que j'ai faim, échoue sur une terrasse à côté de chez moi, avec un café liégeois dégueulasse et un diabolo-menthe. J'écris un moment, un long moment, et continue mon chemin, mais fais un détour par la place à côté de chez moi (encore plus près...), m'installe au même endroit que d'habitude, gratte encore quelques pages, et quand enfin je finis, quand enfin je me décide à rentrer, j'échoue de nouveau, sur VDM cette fois, puis ici, parce qu'au point où j'en suis, je peux toujours faire la montagne de repassage qu'il me reste à faire. Mais j'ai 5 jours pour faire 7 magasins, à raison de deux heures par magasin, sans compter les transports. Mon jeudi matin est réservé, mon vendredi toute la journée aussi, donc en fait, seulement 5 demi-journées. Heureusement, j'ai demain et mercredi, là je vais vraiment... Bon, soyons fous. Allez, ma table à repasser, les chemises de mon amoureux, la mienne, une lessive en plus, au secours, pourquoi est-ce que c'est lorsque je suis en vacances que je prends autant de retard ?? Mais avant, il faudrait que j'imprime tout cela, non ? A moins que je le fasse demain, dès l'aube, à l'heure où fleurit la campagne, et à l'heure où mon retard, à dix minutes près, ne compte même plus ? Oui, c'est cela que je vais faire. Demain, je pars en même temps que mon amoureux, c'est un ordre. Je fonce à Guillotière, j'imprime. A onze heures et demie au plus je finis, je m'achète de quoi manger un bout, un sandwich, un coca. Je vais au Marché U, fini à 14 heures. Puis je vais... voyons ma liste... Je rentre au Super U à côté de chez moi. Idéalement fini à 16 heures. Si j'ai le temps, je fais le supermarché Casino rue Baraban, quoique, non, en fait, l'année dernière, je crois qu'ils m'avaient jetée. Donc, si j'ai le temps, je me pose devant la télé. Dans tous les cas, je dois en faire trois demain, trois après-demain, et un, deux, trois, jeudi après-midi. Jeudi soir, j'envoie, ou vendredi, ou samedi au pire. Ils reçoivent tout lundi matin, je leur conseille de jeter un oeil à cause de mes vacances à partir du mercredi, ils ne le font pas, ils me font confiance depuis le temps, et je pars en vacances sereine. Sublime babillage sans intérêt, je vous demande pardon.

Mangez cinq fruits et légumes par jour...

21 juillet 2009 à 16h37

Aujourd'hui, j'étais à l'état de légume. Vaseuse, verte, fatiguée, râleuse. J'avais mal partout et je me sentais mal. Je me forçais au lieu de faire ce dont je rêvais : dormir. Et puis, au moment de repartir pour ma mission l'après-midi - vous vous souvenez, celle que je dois faire, comme ils disent, as soon as possible, avec des délais presque intenables ? Bref, au moment, de repartir, j'ai craqué et j'ai annoncé à mon amoureux que, non, je restais, je ferais une sieste et ça irait mieux après. Flemmingite aiguë, pensais-je alors... Et bien non ! J'ai dormi deux heures, je viens de me réveiller, et devinez quoi, j'ai la pêche ! Je suis ultra-excitée, capable de déplacer des montagnes ! Ah, le sommeil, peut-être le meilleur antidépresseur au monde... Sur ce, au lieu de mangez des légumes, faites la sieste, vous aurez la pêche...

La sale peste

23 juillet 2009 à 16h11

Très honnêtement, vous y croyez, vous ? Il y a deux semaines, je me souviens que Harry Potter sort au ciné. Pas vraiment envie d'y aller, mais on s'est toujours fait ça toutes les deux. Je lui envoie un texto pour lui demander si c'est ok pour elle. Réponse : déjà prévu avec des amis. Je tente de m'inviter, ça fait peut-être 6 mois que je ne l'ai pas vue. Elle finit par me demander, quelques jours avant, de confirmer. Je confirme. L'après-midi du fameux soir, je lui demande l'heure et le lieu du rendez-vous. Texto de réponse : "Bin moi je suis partie du principe que tu venais pas vu que t'as voulu te faire prier et c'est à Brignais au final." Je n'ai même pas pris la peine de répondre. Trop dégoûtée. Cette sale conne... Grrr !

Là, je viens de lui présenter quelqu'un de ma connaissance qui cherche une copine. Commentaire sur Facebook (vous noterez l'orthographe) : " moi j'ai pas postuler dans ton agence matrimoniale personelle, j'ai jamais accepter d'y entrer non plus ... surtout pour me retrouver a converser avec un mec de trentes piges qui est fan de foot (un fan de foot c l'horreur, même pas envisageable... ouai chui toujours aussi difficil et fier de l'être ;) ) " J'ai envie de dire : mais crève !

Retour de vacances

8 août 2009 à 21h01

Je vous résume mes vacances, en passant sur les détails inintéressants. Nous sommes donc partis mercredi 29 juillet à l'aube. Arrivée tant bien que mal après 10 heures de trajet à notre château d'hôtes, et découvertes désastreuses en chaîne : ils ne font pas à manger, l'escalier est casse-gueule et me fait peur pour mon amoureux, il n'y a pas de baignoire, ni de réseau... Bref, le cauchemar. Mon amoureux décide donc que nous repartons le lendemain matin même (!) malgré mon besoin de me poser, pour un hôtel fort agréable à Biarritz.

Nous avons profité de la terrasse, pris des petits déjeuners copieux (et une taille de pantalon chacun), mangé comme des porcs, lu. Nous nous sommes baignés, reposés au soleil. J'ai appris à mon amoureux à jouer à la bataille (oui, du haut de ses 28 ans, il ne savait pas jouer à la bataille de cartes). Il a lu L'Equipe tous les matins, et moi Le Figaro Economie. Nous avons été au casino, c'était super sympa. Et finalement, à cause d'un mauvais temps qui n'a pas duré, nous sommes repartis hier, par le train de nuit.

Nous avons à peine dormi, et très mal. Ce matin, je me réveille, c'était six heures et demie, notre train devait arriver à 6h44, je me dis, merde, une gare ! Ah non, ce n'était que Valence, et notre train avait 40 minutes de retard. Je me pose sur la banquette en face, avec mon chéri, lève les yeux : ah, un homme au-dessus de moi. Mais... mais... qu'est-ce qu'il fait ? Il bougeait à la vitesse de l'éclair son bassin, de haut en bas, et ses fesses montaient et descendaient comme... comme un serial-niqueur.

Et là, pour la première fois depuis 10 jours, j'ai chaud. A cette heure-ci, à Biarritz, j'appréciai un pull sur mes petites épaules.

Oh la salope !

9 août 2009 à 20h45

Je n'en reviens pas. Plus le temps passe et plus je me dis que je n'en reviens pas, que ça ne peut pas être la même fille, là, qu'on me l'a changée !! Vous y croirez ou pas, mais ma meilleure amie a décidé de sortir avec un autre pote de mon ex. Après le pompier, elle a sélectionné le dépressif, et maintenant le fan des pornos. Tellement fan que son opérateur lui avait bloqué ses téléchargements, tellement il en regardait. Donc, elle a décidé que ce serait lui. Pourquoi ? Pour se rapprocher plus encore des potes de mon ex, cet abruti ! Non mais je rêve !

Enfin, elle reste en bons termes. Quoi ! Elle est donc devenue si conne que je ne m'en suis pas aperçue... et que dire de mon nouveau pseudo MSN : "Zieute les Cons - et les élimine contre 1000€ l'un -" ? Dois-je le mettre en pratique sur elle ? Je l'ai bien zieutée, mais elle est devenue vraiment conne avec le pompier. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête, mais elle a sûrement été mixée du cerveau, ou alors j'étais moi-même abrutie par mon attachement à elle, que je lui passais tout jusqu'à être de nouveau lucide après une ou deux crasses de sa part ?

Mon amoureux a eu une réflexion très intéressante au sujet des cons, et je vous laisserai méditer dessus :

Tout ce qui est rare est cher, et à ma connaissance les cons ça se fabrique en série...

(...) et extraordinairement conne avec ça...

15 août 2009 à 15h37

Ne vous focalisez pas sur le post précédent, il y a mieux ! Si, si, je vous jure. Au tout début de mes vacances, voilà deux semaines donc, mon amoureux m'a demandée en mariage. J'en croyais pas mes petites oreilles, c'était trop beau, trop génial... Je lui ai demandé de répéter et, après confirmation que je n'avais pas eu d'hallucination auditive, je lui ai dit oui.

Le lendemain, je me décide à l'annoncer à deux personnes sélectionnées : ma "meilleure amie" et ma soeur. Quelques minutes plus tard, texto de félicitations de ma soeur, ravie pour moi comme il se doit. Silence radio de ma "meilleure amie", en revanche. Je suis un peu surprise, parce que même si on est en froid, j'estime que c'est une bonne raison de se réconcilier. Les jours passent.

Hier soir, ou jeudi plutôt je crois, papotage avec mon ex. Nous parlons d'elle, de son nouveau flirt et de son silence qui me laisse penser qu'elle est jalouse. Il m'a appris qu'elle avait commenté cela : "c'est du grand n'importe quoi !" Ah bon ? Bon, si tu le dis. Je tiens à préciser, histoire qu'il n'y ait aucun malentendu, qu'elle n'a jamais voulu le rencontrer, et qu'elle ne le connaît pas. Elle ne sait rien de mes sentiments pour lui, ni que c'est extraordinaire, nous deux, ni qu'on est très amoureux, ni que je me vois bien vieillir à ses côtés. Elle ne sait pas que j'aime le border le soir et le matin quand je me lève avant lui, qu'il aime me faire des bons petits plats, qu'il chasse mes cauchemars et calme mes crises d'angoisse. Pourquoi aurais-je menti là-dessus, ou dit non ?