le tourbillon de la vie

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Sur le fleuve amour

27 avril 2006 à 14h14

" Mon beau tzigane mon amant Ecoute les cloches qui sonnent Nous nous aimions éperdument Croyant n'être vus de personne"

Les corps impatients

13 juin 2006 à 14h09

" Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines"

Face au désenchantement

21 juin 2006 à 14h02

" O mon amour je t'aimais trop
Et maintenant j'ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau
Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon coeur et la folie
Veut raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j'oublie"

L'adieu

3 juillet 2006 à 14h07

"J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeurs du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends"

Papillon de nuit

4 septembre 2006 à 10h48

Ce soir le papillon n'a plus envie.
Il brille toujours à l'extérieur mais l'intérieur s'est obscurci. La nuit qu'il aimait tant l'anéantit, le happe, l'avilit, le détruit. Sursaut de vie.

Espoir

21 novembre 2006 à 13h45

"J'ai tout appris de toi sur les choses humaines.
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.
Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson.
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne.
Tu m'as pris par la main, dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux.
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux."

Aragon

Bilan

2 janvier 2007 à 11h29

" S'il fallait que je meure à cet instant, je n'aurais pas peur car je n'ai pas connu de plus grand bonheur que celui d'être là, blottie dans ta chaleur, amoureuse de ton moindre souffle...j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres."

Alcools

17 janvier 2007 à 18h11

" L'amour dont je souffre est une maladie honteuse

Et l'image qui te possède te fait survivre dans l'insomnie et dans l'angoisse

C'est toujours près de toi cette image qui passe."

Un homme passe sous la fenêtre et chante

18 janvier 2007 à 19h27

" Nous étions faits pour être libres, nous étions faits pour être heureux, comme la vitre pour le givre, et les vêpres pour les aveux, comme la grive pour être ivre, le printemps pour être amoureux, nous étions faits pour être libres, nous étions faits pour être heureux

Toi qui avais des bras des rêves, le sang rapide et soleilleux, au joli mois de primevères, où pleurer même est merveilleux, tu courais des chansons aux lèvres, aimé du diable et du Bon Dieu, toi qui avais des bras des rêves, le sang rapide et soleilleux.

Ma folle ma belle et ma douce, qui avais la beauté du feu, la douceur de l'eau dans ta bouche, de l'or pour rien dans tes cheveux, qu'as-tu fait de ta bouche rouge, des baisers pour le jour qu'il pleut, ma folle ma belle et ma douce, qui avais la beauté du feu.

Le temps qui passe passe passe, avec sa corde fait des noeuds, autour de ceux-là qui s'embrassent, sans le voir tourner autour d'eux, il marque leur front d'un sarcasme, il éteint leurs yeux lumineux, le temps qui passe passe passe, avec sa corde fait des noeuds."

Que ma joie demeure

24 janvier 2007 à 18h02

" Ce n'est pas vrai. S'il n'y avait pas de joie, il n'y aurait pas de monde.Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas de joie. Quand on dit qu'il n'y a pas de joie, on perd confiance. Il ne faut pas perdre confiance. Il faut se souvenir que la confiance c'est déjà de la joie. L'espérance que ce sera tout à l'heure, l'espérance que ce sera demain, que ça va arriver, que c'est là, que ça nous touche, que ça attend, que ça se gonfle, que ça va creuver tout d'un coup, que ça va couler dans notre bouche, que ça va nous faire boire, qu'on aura plus soif, qu'on aura plus mal, qu'on va aimer."

le blé en herbe

26 janvier 2007 à 19h27

" Elle sourit à Philippe, et sous le soleil de onze heures le bleu délicieux de ses prunelles verdit un peu au reflet de la mer. Son ami plongea brusquement, saisit un pied de Vinca et la tira sous la vague. Ils burent ensemble, reparurent crachant, soufflant, et riant comme s'ils oubliaient, elle ses quinze ans tourmentés d'amour pour son compagnon d'enfance, lui ses seize ans dominateurs, son dédain de joli garçon et son exigence de propriétaire précoce."

Couvre-feu

31 janvier 2007 à 19h54

" Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée

Que voulez-vous nous nous sommes aimés."

Les roses de Saadi

4 février 2007 à 9h53

" J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir."

Alcools

6 février 2007 à 18h28

" Juin ton soleil ardente lyre
Brûle mes doigts endoloris
triste et mélodieux délire
J'erre à travers mon beau Paris
Sans avoir le coeur d'y mourir

Les cafés gonflés de fumée
Crient tout l'amour de leurs tziganes
De tous leurs siphons enrhumés
De leurs garçons vêtus d'un pagne
Vers toi toi que j'ai tant aimée"

Les yeux d'Elsa

7 février 2007 à 21h01

"Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
s'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire"

Un amour de Swann

9 février 2007 à 18h23

"De tous les modes de production de l'amour, de tous les agents de dissémination du mal sacré, il est l'un des plus efficaces, ce grand souffle d'agitation qui parfois passe sur nous. Alors l'être avec qui nous nous plaisons à ce moment-là, le sort en est jeté, c'est lui que nous aimerons."

Jesrad

13 février 2007 à 8h46

" On parla des passions.
-Ce sont les vents qui enflent les voiles du vaisseau, elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. La bile rend colère et malade, mais sans la bile l'homme ne saurait vivre. Tout est dangereux ici-bàs, et tout est nécessaire."

inexprimable amour

15 février 2007 à 8h14

" Savoir qu'on écrit pas pour l'autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j'aime, savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas- c'est le commencement de l'écriture."

Le miroir qui revient

16 février 2007 à 10h21

" J'écris pour détruire en les décrivant avec précision des monstres nocturnes qui menacent ma vie éveillée."

Absence

18 février 2007 à 12h09

" Je m'installe seul, dans un café, on vient m'y saluer, je me sens entouré, demandé, flatté. Mais l'autre est absent. Je le convoque en moi-même pour qu'il me retienne au bord de cette complaisance mondaine, qui me guette. J'en appelle à sa vérité contre l'hystérie de séduction où je me sens glisser. Je rends l'absence de l'autre responsable de ma mondanité: j'invoque sa protection, son retour: que l'autre apparaisse, qu'il me retire, telle une mère qui vient chercher son enfant, de la brillance mondaine, qu'il me rende l'intimité religieuse, la gravité du monde amoureux.

Gatsby le magnifique

20 février 2007 à 18h59

" Il me sourit avec une sorte de complicité, qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers qu'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassure à jamais."

Pour Melusyne

22 février 2007 à 16h43

" être du bond, ne pas être du festin, son épilogue"

Molly

24 février 2007 à 9h51

" Pour la quitter il m'a fallu certes bien de la folie et d'une sale et froide espèce. Tout de même, j'ai défendu mon âme jusqu'à présent et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais, j'en suis certain, jamais tout à fait aussi froid, vilain, aussi lourd que les autres, tant de gentillesse et de rêve molly m'a fait cadeau dans le cours de ces quelques mois d'Amérique."

L'inoffensif

1 mars 2007 à 9h14

" Je pleure quand le soleil se couche parce qu'il te dérobe à ma vue et parce que je ne sais pas m'accorder avec ses rivaux nocturnes. Bien qu'il soit au bas et maintenant sans fièvre, impossible d'aller contre son déclin. Son départ te fond dans son obscurité. Je cesse de recevoir l'hymne de ta parole. Il fait nuit. Les artifices qui s'allument me trouvent aveugle."

Parcours

7 mars 2007 à 9h09

"Je marche et derrière moi marchent les étoiles
vers des lendemains d'étoiles,
le secret la mort tout ce qui naît et la fatigue
font mourir mes pas font vivre mon sang

mon chemin n'a pas commencé
aucun gisement n'est en vue-
je marche vers moi
et vers tout ce qui vient
je marche et derrière moi marchent les étoiles."

La mer

14 mars 2007 à 10h35

" C'est tout ce que nous aurions voulu faire et que nous n'avons pas fait,
Ce qui a voulu prendre la parole et n'a pas trouvé les mots qu'il fallait,
Tout ce qui nous a quittés sans rien nous dire de son secret,
Ce que nous pouvons toucher et même creuser par le fer sans jamais l'atteindre,
Ce qui est devenu vagues et encore vagues parce qu'il se cherche sans se trouver,
Ce qui est devenu écume pour ne pas mourir tout à fait,
Ce qui avance dans les profondeurs et ne montera jamais à la surface,
Ce qui avance à la surface et redoute les profondeurs,
Tout cela et bien plus encore,

La mer."