J'ai fini ma semaine! Ce soir, c'est décidé, je sors me brûler ou plutôt m'achever...car je suis fatiguée, enrhumée et pour finir j'ai la voix rocailleuse d'une chanteuse de rock! La totale! Et bien je sors quand même!
Ce soir j'oublie tout, mes élèves, ma fatigue et mon chagrin...Je suis peut-être un peu trop optimiste mais comme le dit la chanson...avec le temps...avec le temps va, tout s'en va, l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie...Et c'est surement cela le plus terrible dans l'histoire. On sait que le temps est le meilleur remède mais aussi le plus difficile à digérer. Quand on sent que l'on oublie le visage, la voix, l'odeur, la peau de l'être que l'on a le plus aimé...on panique, on cherche...une odeur, une chanson, un mot.
J'ai rangé ces trois éléments dans une boîte imaginaire que je sors quand je veux me souvenir et souffrir. Son parfum, je l'ai plusieurs fois respiré dans des parfumeries où j'allais acheter le mien, faisant semblant de choisir un parfum pour homme! Toujours la même approche, je sens d'abord d'autres parfums masculins et puis je sens son odeur, juste un peu sinon je sombre.
Des chansons, il y en a plusieurs: on s'est rencontrés sur Ne me quitte pas (version salsa), chanson prémonitoire, on s'est aimés sur La vie en rose (version Jones) et il est parti sur My way (version Sinatra-Aznavour)...Et puis il y a celles, les plus terribles, que j' entends à la radio, petites chansons de rien qui me poignardent le coeur en deux secondes et qui me font pleurer comme une madeleine...
Quant au mot je le garde comme un trésor. Un jour, en cachette, il m'a écrit: je t'aime, sur mon petit blob notes posé sur le meuble de l'entrée. Depuis j'ai condamné le petit bloc-notes! Plus question d'y toucher. Il a écrit au crayon et j'ai peur que les lettres s'effacent, alors je le conserve comme un manuscrit du Moyen Age!
C'est décidé, ce soir je sors!