I’m feeling so alone this evening. Chaque fois que je vois ton visage sur mon écran d’ordinateur, je sens les larmes affluer et je détourne le regard. Why did you that to me ? Je ne sais pas, je ne te comprends pas, je ne me comprends pas moi-même. Je crois que je deviens folle, sérieux. Et c’est ta faute. Non, il ne faut pas dire ça, ça ne se fait pas. C’est facile de blâmer les autres. But for hating you, I blame myself. Je n’arrive pas à te détester. Ce n’est pas si facile, tes mots, tes phrases, tes mails, tes textos me reviennent en mémoire. Je finis par m’attendrir. Quand je veux t’envoyer un mail de colère, je n’arrive qu’à écrire un message enjoué, auquel tu réponds sur le même ton. Mais ce n’est pas ça que je veux. I don’t even know what I want. Je veux savoir ce que tu ressens réellement, mais comment reconnaître la vérité, te la faire cracher ? Je ne veux pas d’une fausse amitié, sans savoir ce que tu attends de moi. J’ai peur de te blesser, mais je crois que je l’ai déjà fait. L’amitié avec toi ne me dérange pas, sincèrement, mais je veux qu’elle soit sans regret, sans remord. Mais je devine que c’est impossible. C’est dommage. On s’entendait bien. Je crois que je t’ai fait du mal. Mais comment ? Aucune idée. Il faudrait que tu me le dises. Je pourrais peut-être te rassurer, comme je n’arrête pas d’essayer de le faire en ce moment. J’ai peur de te perdre, mais je crois que je t’ai déjà perdu. Je ne t’ai jamais eu, je sais, mais à tes côtés, j’ai compris que tout ce qui était arrivé avant n’était rien, tu me mettais plus à l’aise que n’importe qui. Et tu continues de le faire, malgré toute ma souffrance, j’oublie tout quand tu es avec moi. C’est étrange. Quand je te vois passer, je pleure. Quand tu me parles, je suis heureuse, même si je sais que tu ne m’aimes pas. Sans doute ne m’as-tu jamais aimée. Pourquoi es-tu entré dans ma vie alors ? Au début, je croyais que c’était un bien, maintenant je commence à en douter. Yes, you’ve heard. Pour être simple, avant que tu n’entres dans ma vie, j’étais à peu près normale. Pas tout à fait, tu l’as toi-même remarqué, c’est pour ça que tu m’as vue. Mais ça ce n’est rien. Tu m’as transformée. Au début, j’étais heureuse, tu ne peux pas avoir à quel point. Sereine. Un large sourire constamment accroché à mes lèvres. Tu me ramenais chez moi. Tu me portais de l’attention. Je n’en croyais pas mes yeux quand je recevais un mail de toi, quand tu ne pouvais pas aller sur msn. Et sur msn, je t’ai ouvert mon cœur, j’ai appris à te connaître. Tu me plaisais. Comment as-tu pu ne pas le voir ? On dit qu’il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Est-ce ton cas ? Je ne sais pas. I can’t understand. Je croyais te connaître mais tu es auréolé de mystère. Je me rappelle de cette fois où tu m’as dit que tu espérais ne pas être trop prévisible, justement quand je t’avais dit que je me doutais de ta réaction. Je me rappelle de tant de choses. Ca me fait mal d’y penser. Tu disais que tu rêvais de moi, et je te disais que je rêvais de toi. Tu n’avais pas peur à l’époque, que s’est-il passé ? Tu vois, je dis « l’époque » comme s’il y avait une rupture dans le temps, avant toi, pendant toi, après toi. Je t’en veux. Oui, je sais je ne devrais pas. Mais je le ressens. Je le ressens, donc je l’écris. De toute façon, tu ne liras jamais cette lettre. Il n’y avait plus de place dans mon cœur, je l’ai donc écrit sur le papier. A la manière d’une pensine, tu vois ? Je crois que tu comprends. Tu me comprenais toujours, ou du moins, tu semblais le faire. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à me passer de toi ? Pourquoi est-ce que je suis aussi contradictoire ? Tu m’as transformée, je te dis. Et ce que je suis devenue ne me plaît pas forcément. Je veux que tu me rendes mon cœur. Je ne parviens pas à le guérir parce qu’il t’appartient toujours. Et je suis trop fidèle : Donner, c’est donner, reprendre, c’est voler. Je ne veux plus l’être. Je n’ai plus le sentiment d’être une enfant. Je ne veux plus être traitée comme telle. Pourquoi tous ces mots ? Tu m’as complètement ensorcelée. Pourquoi un tel revirement ? Tu croyais que je ne ressentirais rien ? Tu sais que je suis sensible, je sais que tu t’en souviens. Tu as une bonne mémoire, j’ai remarqué. Tu te souviens même du nom de mon prof de physique-chimie alors que je ne l’avais qu’une fois, le soir où tu m’as parlé pour la première fois. Tu sais, j’ai les larmes aux yeux quand j’y pense. Parce que malgré tout, je t’aime. Je ne devrais pas, ça m’est interdit. Et ça me fait mal. Quand tu m’écris, tu es horriblement banal. J’ai l’impression que tu as changé. Tu n’es plus le même. Que s’est-il passé ? Pourquoi as-tu pris tes distances alors que tu avais prétendu ne pas le faire ? Je l’avais pressenti. Depuis la nuit où je suis rentrée chez moi pendant les vacances de Pâques. Es-tu tombé amoureux ? Je ne t’en voudrais pas, je t’assure. Si je t’en voulais, ce sont tes stupides excuses quand je t’ai dit ce que je ressentais. Mon cœur était trop lourd pour le supporter longtemps. Ai-je bien fait ? Cela faisait quand même deux mois qu’on se connaissait, je voulais casser la glace, tenter le tout pour tout. Déjà à ce moment là, tu me glissais entre les doigts. Je pressentais la réponse avant qu’elle ne me parvienne. La souffrance n’est pas venue tout de suite. Quelques jours plus tard. Mais quand je te voyais au lycée, je m’effondrais. Etrange, cela faisait longtemps que je n’avais pas pleuré. Tu me paraissais si proche, et si loin en même temps. C’est pour ça que je craquais. Je rêvais de toi assez souvent. Je rêve encore de toi, d’ailleurs. Il y a deux nuits, j’ai rêvé que je venais te sauver, et que je tuais tout le monde pour parvenir à le faire. J’étais la chef d’un groupe armé pour te libérer. Je me suis réveillée au moment où je t’ouvrais la porte de la prison. Et la nuit dernière, j’ai rêvé que ma demi-sœur, t’allumait ouvertement devant moi, et que tu jouais dans son jeu. J’étais profondément blessée. Deep inside. Je rentrais chez moi, et je venais quand même te chercher, en voiture. Je n’avais pas le permis, ni jamais touché à un volant. Je me revois refaire tout le trajet pour venir te chercher. En arrivant, tu as pris le volant et il est apparu que tu t’es ennuyé toute la soirée. Deux nuits de suite, j’ai rêvé de toi. Deux nuits de suite, je bravais des dangers pour venir te chercher, même si je savais que l’on ne serait jamais ensemble. Ce n’est pas ce que je veux, enfin je ne crois pas. Tout ce que j’aimerais, c’est faire ce que tu attends de moi. Si tu veux que je parte, dis-le. Si tu veux que je reste, dis-le. Mais ne me laisse pas dans l’incertitude, s’il te plaît. Tu n’es pas clair. Enfin, je ne trouve pas. Peut-être l’es-tu mais je ne comprends pas ? Je ne sais pas ! Ca me rend folle. Heureusement que tu ne liras jamais ça, sauf peut-être si je meurs demain. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Tu me prendrais pour une cinglée sûrement. T’aurais raison de toute façon. J’ai peur d’aller me coucher. J’ai peur de rêver de toi. Tu me manques. Ca me fait mal. Deep inside. On me dit de t’oublier. D’effacer tout ce qui me relie à toi. J’ai déjà effacé tes sms. Mais je ne peux me résoudre à te supprimer de ma vie. Quelque chose m’en empêche. Je ne sais pas si c’est de l’espoir. C’est… C’est plus bizarre que ça en fait. J’ai l’impression que j’ai négligé un détail important, celui qui fait toute la différence, celui qui éclaircirait le pourquoi de tout ce qui s’est passé. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, mais tu vois, je crois que quelque chose que tu as fait ou que tu as dit aurait dû m’interpeller. Quoi donc ? Peut-être rien du tout. Peut-être que je deviens parano. Parce que je pense à toi. Parce que je n’arrive pas à me sevrer de toi. Jamais une page n’a été si difficile à tourner. D’habitude, je me précipite vers la page suivante pour connaître la suite. Mais je m’attarde sur toi. Sur ton mystère. Je devrais te haïr, mais je ne sais que t’admirer. Te haïr pourquoi déjà ? Pour m’avoir laissée tomber ? Je ne sais pas. On est pas mariés, quoi, tu ne me dois rien. Just thought you were the one. Oui, c’est ça. J’ai écouté beaucoup de musique since you’ve been gone. Un peu ma thérapie. Je ne sais pas si ça a fonctionné. Ou si ça a ravivé ton souvenir. En tout cas, j’en avais besoin. Je n’ai jamais autant écrit sur quelqu’un, à quelqu’un. Tu es spécial pour moi, malgré tout ce qui s’est passé. J’aimerais que tu me dises ce que je suis. Me détestes-tu ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait ? Malgré tout, je crois que je l’accepterai. Je veux simplement que tu l’assume. Je n’arrive pas à croire que tu aies pu m’oublier comme ça, sans un au revoir. Si tu veux que j’efface ton numéro, dis-le. Je m’en voudrai de m’imposer. Je croyais que je comptais pour toi. Je me trompais lourdement. Tes mots ne sont pas une garantie on dirait. On dit que seuls les actes comptent. J’ai essayé d’agir. Moi, la lâche qui n’osait pas agir de peur de déplaire, je l’ai fait. Je t’ai peut-être déplu, mais je suis comme ça de toute façon. Je veux vivre. Ce n’est pas possible tant que tu hantes mon esprit, me fait verser des larmes à la simple vue d’une photo. Tu me diras que ce n’est pas ta faute. Je comprends. Simplement, pourquoi es-tu venu me voir alors que tu savais qu’on serait séparés l’année prochaine ? Pourquoi tant d’attention ? Pourquoi moi ? Je ne regrette pas, pas encore. You made me feel alright for once in my life. I’m thankful for that. Comment m’as-tu remarquée d’ailleurs ? Tu ne me l’as jamais dit, je n’ai jamais osé poser la question. Je le ferais un jour, je crois. Si tu ne disparais pas sans laisser d’adresse. Alors là, il faut que tu saches. Je chercherai mes réponses. Je ne te harcèlerai pas, mais je ne t’oublierai pas. Et je ferais en sorte que tu ne m’oublies pas. Ce ne sont pas des menaces, je t’en prie. Je ne suis pas dérangée. Je ne te suivrai pas où que tu iras, simplement je te donnerai des nouvelles, et t’en demanderai. Je n’agresserai pas ta copine, si tu en as une, ou ta future. Je ferai ma vie de mon côté, et si je trouve quelqu’un, sache que je ne pourrais pas m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si je te plaisais aussi. Je l’aimerai. Plus que toi, j’espère. Parce que sinon, je ne pourrais pas le supporter. Comprend-moi. Déjà, je me doute que je te mets mal à l’aise. Désolée. Je suis tellement désolée. Je ne veux pas que tu me haïsses. Tu es quelqu’un de bien, j’en suis sûre, même si j’ai souffert ? Je me demande si je ne devrais pas te rayer complètement de ma vie, plutôt. Mais ce foutu détail m’en empêche. Non, non, dis moi de partir je t’en prie. Je me sens tellement mal, j’ai peur d’aller me coucher alors qu’il est une heure du matin. Je t’ai dit que des conneries. Si ça ne va pas mieux à la rentrée, je prendrais contact avec un psy scolaire. Peut-être qu’il me fera enfermer. Peut-être que c’est mieux comme ça. Ne t’en veux pas. Si ce n’était pas toi, ça aurait été un autre. Je ne sais pas ce que j’ai fait, on dirait que je suis maudite. J’en ai marre, j’ai mal. Et je ne veux pas être folle. J’ai peur. Je suis désolée. Je pense que tu te dis que tu aurais mieux fait de ne jamais m’avoir parlé. Je te comprends. Ca me fait souffrir, mais tu as raison. Je ne suis pas faite pour avoir quelqu’un je crois. Je ne suis même pas faite pour vivre on dirait. En guise d’avenir, je ne vois que le néant. Je n’arrive pas à l’imaginer. C’est peut-être normal. Je n’ai que 17 ans. Tu en as 21. Je sais qu’une limite invisible nous sépare. Je me souviens que tu as dit que j’étais mature, plus que les gens de ta classe. Ca y est, je craque. La preuve que tu t’es trompé, je ne suis pas mature. J’aime parler avec toi, oui mais je te fais perdre ton temps. Comme cette lettre n’est pas destinée à être lue, ce n’est pas grave. Je voudrais tant que tu en devines son contenu. Mais ça te choquerait. Si ça pouvait me forcer à m’en aller… Non, je ne veux pas te traumatiser. J’en ai déjà assez fait comme ça. Je ne mérite pas de te connaître. Bon je vais quand même aller dormir. Please, don’t haunt me.