Il est vrai que nous avons blessé de nombreuses personnes, même si c'était pour la justice... Et si je doit payer pour ces fautes, j'accepterai la sentence prononcée...

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Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Ma vie a changer

9 mars 2008 à 23h00

Mon nom est Hileasse, il y a deux ans, j’ai été diplômé avec mes amis. Nassima est allée à Lille et a réussi. Marie est restée à Denain. La réussite n’est pas venue aussi facilement.
J' ai vu mes rêves s’évanouir. Les choses ont changé en deux ans, mais de bien des manières, ce n’est que le début.

Vous réalisez que j'ai encore un match à jouer?
Cette récompense signifie beaucoup pour moi.
J’ai donné ma vie pour cette équipe, mais ces membres m’ont donné beaucoup plus.
Vous savez, j'aurai tout fait pour avoir cette vie que je voulais,
Et beaucoup d’entre vous vont réaliser qu’on n’oublie jamais ce dont on a toujours révé...
Je regrette seulement de ne pas pouvoir partager ce magnifique moment avec tout mes amis.
Peu de personnes ont été là, pour me soutenir entiérement.
S'ils étaient là, ils aurait rendu tout le reste beaucoup plus important.
Dès le premier regard, j’ai su que je regardais mon futur.
Et je savais que personne ne pourrait se mettre entre cette équipe et moi.

Le 9 mars 2008, il y a eu ce match et il y a une belle histoire à raconter. Mais parfois, pour la trouver, il faut regarder au loin, dans la pénombre, à la limite de l'évidence. Vous la voyez, regardez plus près.
Ce soir là, il y a eu un match, 23 contre 23, une équipe a gagné et un équipe a perdu.Ce n'est pas la vraie histoire. La vraie histoire concerne le changement.
Les hommes et les femmes sont allés au match. Ils se sont bien habillés en espérant s'intégrer. Certains ont réussi, d'autres non.
C'est une histoire où il reste une vie et des chapitres à écrire.
Ce soir, il y a eu un match quelque part en France. Les journalistes vont faire leurs reportages. Il vous donneront les meilleurs scores et les meilleurs clés du matchmais ce n'est pas la vraie histoire.
En fait, ce n'est pas du tout ça l'histoire.

Mon équipe et moi, nous avons gagné ce match! Je n'étais pas avec eux, pour fêter la victoire, mais je savais qu'ils étaient avec moi, pour fêter cette victoire.

Cette victoire a changé ma vie, cette victoire m'engage pour 6 ans. J'essaierai de faire au mieux, de répondre à ces questions qui s'imposent, j'y répondrai dans 6 ans.

Le jour de la prise de fonction a eu lieu, officiellement le 15 mars 2008.
Le jour où on quitte le refuge de la faculté pour commencer ma nouvelle vie.

Mais quand est-il de cette vie ?

Quand on entre dans ce monde, qu’est-ce qui importe le plus ?

Les choses qu’on créé ?

Les choses qu’on accompli ?

Les récompenses qu’on gagne ?

La personne qu’on est quand on échoue ?

Qu’est ce qui est plus important ?

Ce qu’on devient ou comment on le devient ?

Installation du premier conseil

15 mars 2008 à 21h00

Après avoir fait l’appel nominatif du Conseil Municipal, Monsieur le Maire déclare ouverte la séance.
Il demande à l’assemblée de bien vouloir respecter une minute de silence, à la mémoire des personnes disparues, dans notre commune, notamment pour les deux adjoints qui sont décédés en cours de mandat, M. L. et M. P.


Symboliquement, M. Le Maire retire son écharpe et prend la place de président, en tant que plus âgé des conseillers, invite les membres du Conseil Municipal, à élire le nouveau maire.


1. Election du Maire

Suite à cela, deux assesseurs sont désignés. Il s’agit de SJL et LC.
Madame B. se présente comme candidate au poste de maire.
Le Conseil Municipal après en avoir voté à l’unanimité :

A ELU:

  • Madame BMC au poste de maire..

Selon le protocole, le nouveau maire a alors endossé son écharpe, remise par le président de la séance, sous les nombreuses acclamations, d’un public venu nombreux à l’investiture.
A son tour, Mme Le Maire prend la présidence du Conseil. Dans son allocution, elle remercie M. Le Maire pour les 7 années qu’il a passé au service des habitants de mon village. Après cela, elle prend acte du mandat qui la place à la tête de notre commune. Elle continue en rendant un hommage à M. P. et M. L., elle remercie Mme H. et M. B.

En l’installant, sur le siège majoral, ces colistiers ont écrit la première page de leur mandat.

2.Délibération n°1 : Fixation du nombre adjoints.

Le Conseil Municipal après en avoir délibéré à l’unanimité :
DECIDE :
De fixer le nombre d’adjoint à 6.

3. Election des adjoints.

Après avoir délibéré, le Conseil Municipal passe à l’élection des six adjoints au maire, qui dans l’ordre suivant sont élus à l’unanimité
1e Adjoint Madame PF
2e Adjoint Monsieur LJF
3e Adjoint Madame SMC
4e Adjoint Monsieur RB
5e Adjoint Monsieur SM
6e Adjoint Monsieur CB

Après l’élection des adjoints, Madame Le Maire remet à chacun son insigne de membre du Conseil Municipal. Chaque Conseillère reçoit un bouquet de fleurs.

La séance du Conseil Municipal se termine par une allocution de Madame SMC, qui remercie M. C pour avoir fait d’Haulchin, une ville où il fait bon vivre.
Madame Le Maire déclare la séance close à 16h10, et invite chaque personne à se joindre au conseil municipal, pour le verre de la convivialité.

Je fus le secrétaire de séance et celui qui fut l'appel des membres de ce conseil!

J'ai recu mon insigne de conseiller! A 20 ans, ma vie a changé!

Mercredi 19 mars 2008

19 mars 2008 à 22h52

Il y a 46 ans, le 19 mars 1962, les accords d’Evian mettaient fin à ce que l’on
appelait alors pudiquement les évènements d’Algérie, c'est-à-dire des opérations
de maintien de l’ordre ou de pacification, mais qui étaient en réalité une guerre
d’indépendance.
Une guerre qui dura près de huit longues années. Avec elle, une page de notre
histoire se tournait, celle de l’empire colonial français commencée plus d’un
siècle plus tôt.
Il aura fallu attendre 1999 pour que le Parlement français reconnaisse que ce qui
s’était passé en Algérie ne pouvait pas avoir d’autre appellation que celle de
guerre.
La troisième génération du feu attendait depuis longtemps cette reconnaissance
qu’elle réclamait à juste titre.
Et si nous sommes réunis aujourd’hui en ce 19 mars 2008, comme les années
précédentes, c’est parce que cette date du 19 mars est, à nos yeux comme aux
vôtres, la seule qui compte et qui soit historiquement significative.
Continuons d’oeuvrer ensemble pour la reconnaissance de cette date.
Nous voulons, à travers cette commémoration, honorer la mémoire de celles et
ceux, militaires comme civils, français comme algériens, qui sont tombés sur le
sol algérien faisant alors partie administrativement de la France.

Toute une génération, et vous êtes là pour en témoigner, a été marquée
physiquement et psychologiquement par ce conflit. De 1954 à 1962, soldats de
métier, harkis, jeunes appelés et rappelés du contingent pour deux ans et souvent
plus et qui furent près d’un million et demi : tous ont connu la même épreuve.
Saluons leur sens du devoir, leur courage !
Parmi les 30 000 soldats français, qui ne sont jamais revenus, beaucoup étaient de mon village
Parce que les lieux de mémoire servent aux hommes à se souvenir, un mémorial , érigé dans notre commune, à l’initiative de la FNACA, rend désormais hommage aux victimes
des conflits d’Algérie, du Maroc et de Tunisie.
N’oublions pas également les 270 000 algériens morts pendant ce conflit, les
4 000 victimes d’attentats terroristes en France et en Algérie, les exactions et les
tortures commises, ni tous ces Français d’Algérie contraints de quitter une terre
qu’ils aimaient tant.
N’oublions pas enfin, les quelque 200 000 harkis qui servirent les autorités
françaises, que la France a honteusement abandonnés dès la guerre terminée.
Albert CAMUS fut, plus que d’autres écrivains, déchiré par ce conflit. Il écrivit
en 1958 ces mots prémonitoires : « la France se trouvera forcée de lâcher les
Arabes et les Français. Si ce dernier malheur arrivait, les conséquences seraient
nécessairement graves et les Algériens ne seraient certainement pas seuls à
entrer en sécession ». Il ajoutait « si l’homme échoue à concilier la justice et la
liberté, alors il échoue à tout ».
La commémoration de la fin de la guerre d’Algérie doit être l’occasion de
regarder en face notre histoire et sa vérité, si douloureuse soit elle pour notre
pays et notre conscience, comme nous avons su le faire vis-à-vis de la
responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs sous le régime de
Vichy.
Cette commémoration doit être aussi l’occasion de nous tourner vers l’avenir, en
exprimant notre volonté d’apaisement et de réconciliation durable entre deux
pays qui ont une si longue histoire commune et partagent aujourd’hui un même
idéal, celui de la paix. Cette page-là reste à écrire.

Aujourd'hui, j'ai posé mes deux premiéres compositions florales aux monuments aux morts, de notre village! Une sensation trés étrange, vous ne trouvez pas? A 20 ans, je comprends maintenant et je ne veux pas que ces 6 ans, prennent fin! Ils viennent de commencer et je ferai tout mon possible, pour profiter de chaque moment.

Vous vous demandez parfois si on fait ces instants de notre vie ou si ce sont ces instants de notre vie qui nous font ?

Si vous pouviez revenir en arrière et changer une chose dans votre vie, le feriez-vous ?

Et si vous le faisiez, ce changement rendrait-il votre vie meilleure ?

Ou ce changement finirait-il par vous briser le cœur ?

Ou celui de quelqu’un d’autre ?

Emprunteriez-vous un chemin complètement différent ?

Ou ne changeriez-vous qu’une seule chose ? Juste un moment, un moment sur lequel vous avez toujours voulu revenir ?