petits bouts de moi

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Besoin de se confier

25 septembre 2007 à 9h43

Voilà on y est...première page, premières lignes...

Je suis venue au monde il y 26 ans. Un matin d'hiver. Avec 2 mois d'avance. J'étais mort née, ma mère dans le coma. Mais nous avons gagné. Nous avons survécu toutes les deux.

Drôle de naissance. Drôle de départ...un peu comme pour me dire que la vie ne sera pas facile, qu'il va falloir se battre sans cesse. Mais les médecins étaient confiants, ils l'ont dit " Madame, votre fille c'est une battante, une vraie!" J'avais 2 jours. Et je me suis battue pour survivre dans mon aqurium, frêle, translucide...mais tellement vive et volontaire. C'est ce trait de caractère qui est resté...A jamais...

J'ai grandi...un peu

25 septembre 2007 à 9h48

Je ne sais pas trop par où commencer. J'ai toujours eu du mal à communiquer. Je préfère le faire par écrit comme ici, les mots ont peut être plus de sens, ou du moins trouve leur place, eux...


En fait j'ai le sentiment d'avoir grandit trop vite, comme si on m'avait pris une part de mon insouciance. Quand mes parents ont divorcé, j'ai "aidé" maman, en prenant en charge comme j'ai pu mon frère et ma soeur. Je m'en suis occupé, je les ai aimés comme mes enfants. J'ai pris une place qui n'était pas la mienne, mais avais-je le choix?


Dans ce laps de temps, un jour maman a autorisé mon frère qui devait avoir 5 ans peut être à aller chez un copain et à rentrer à telle heure. Bien sûr, tu le connais, il était en retard et moi je devais aller chez ma copine pour voir les filles. Alors au lieu d'attendre qu'il rentre, je suis partie. Il s'est fait renverser par une voiture, et JE n'était pas là. J'ai préféré à ce moment là, penser à moi, plutôt que d'attendre mon bébé. Je me sens responsable. Je m'en voudrais toujours de ne pas avoir attendue mon frère. Même si cela n'aurait rien changer. Au moins il y aurait eu quelqu'un à la maison quand la police est venue. Personne pour attendre ce petit bout de 5 ans. Mais quand on a 17 ans, on pense pas toujours à ça. J'en avais marre de jouer un rôle qui n'était pas le mien. Marre de faire les choses pour les autres. Mais depuis finalement rien à changer.


Je suis toujours à la mercie du regard des autres. J'ai besoin de cela pour savoir si je fais bien ou mal. Besoin d'être encouragée. Tu sais rares sont les personnes qui m'ont vue craquer, pleurer...je me cache comme si je n'avais pas le droit de me rompre moi aussi face à une bataille. On a mis tellement d'espoir en moi étant petite que je n'arrive pas à vivre par moi-même. Pour moi. Alors bien sûr les gens pensent que je suis forte, fonceuse, avec un sacré caractère. En image c'est vrai, mais quand on regarde les blessures sont encore apparentes.


Pourquoi est-ce que j'ai ce besoin de tout contrôler? Pour que rien ne m'échappe. Alors bien sûr je commence par moi. Evidemment tu le sais je n'ai pas une grande estime de moi malgré ce que j'en dis. Si depuis mon adolescence je suis atteinte d'un trouble du comportement alimentaire, ce n'est pas rien. Alors même si cela ne se voit pas, il est bien là. A certaines périodes, je n'y pense pas plus que ça, d'autres comme en ce moment, c'est ma punition. Je m'inflige ce mal, je vis avec. J'ai peur aussi. Peur de grossir et que le regard change sur moi. J'ai besoin d'être aimée, appréciée...un nombril si tu veux. C'est moche. Aujourd'hui j'ai vomi 2 fois, hier non, vendredi dernier 1 fois, la semaine pareil si ce n'est plus. Cela me fait mal, j'endure. Je vis avec. Je suis malade, ça ne se voit pas. Tant mieux. Je sais que lire ces quelques lignes pour toi c'est dur. C'est une façade de moi que je ne montre pas.


Oui je suis fragile, dépendante...dépendante d'une maladie.


Il n'ya pas que ça. Tous les espoirs que mes parents ont mis en moi, comme réussir ma vie, avoir ce que je désire, élever mes enfants...je n'y arrive pas. Je n'ai pas de métier, pas le permis de conduire, je suis donc toujours tributaire des autres...je n'ai pas de maison ou d'appartement,je suis au chômage donc on peut dire inutile mais j'ai un bel enfant, NOUS avons un merveilleux petit garçon, la réussite de toute une vie. Il est la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, et c'est à toi que je le dois. Alors MERCI.


Tout ça pour dire que j'en ai marre de jouer un rôle qui n'est peut être pas le mien. Marre d'être celle en qui tout le monde croie parce qu'elle est forte et volontaire et qu'elle arrivera à tout. Merde! Voilà, je n'en peux plus de sans cesse essayer d'être sur le plus haute marche. La pression est trop forte. Mais c'est d'abord contre moi que je dois me battre. Me faire violence. Vivre pour moi, comprendre qui je suis et où je vais. Où est ma place dans ma famille, dans mes amis, dans mon travail...Parfois je me dis que mes amis, je ne les mérite pas. Quand on voit le monstre que je suis. Je fais toujours souffrir les gens qui m'entourent. Par pure possession, par jalousie? Même mes sentiments je ne les comprends pas, alors comment veux-tu que sache comment aimer un homme qui m'a tout donné, et à qui j'ai tout repris. Je suis désolée de t'avoir fait du mal. Tu ne mérites pas ça. trouve une femme digne de toi, qui t'aimera pour ce que tu es, comme tu es. Qui n'essayera pas de te changer, où de te façonner à son image. Je ne sais pas si je pourrais y arriver un jour.


Bien sûr j'ai déjà pensé à partir, le divorce? Rien que le mot me donne la chair de poule. Et me renvoie 13 ans en arrière en train de soutenir ma mère, dans la cuisine à pleurer. L'image n'est pas vraiment belle. Depuis le début du mail j'ai bien dû utiliser 5 ou 6 mouchoirs, en voyant la belle vie que j'ai eu! Oh bien sur il y a pire que moi, il y aura toujours pire, mais il y a mieux aussi. Enfin, je ne suis pas prête à vous laisser le petit et toi, mais je n'ai pas envie de changer non plus. Je n'ai pas envie de te voir souffrir plus. Je t'aime fort, comme mon frère ma moitié, le père de mon fils...On était amoureux avant, et regarde moi maintenant. A pleurer devant mon ordinateur nos belles années. Qu'est-ce qui s'est passé? Tu comptes et tu compteras toujours pour moi quoi qu'il arrive. Mais là j'ai besoin de savoir où j'en suis. Je ne me connais même pas. Je ne sais pas qui vit en moi. Comment veux-tu que je puisse vivre avec quelqu'un d'autre.

malade

25 septembre 2007 à 15h24

Hé oui petit journal, je suis malade. Je le sais.
J'ai encore eu 3 crises aujourd'hui et je n'arrive pas à me contrôler. Manger, vomir...voilà tout ce que je sais faire. Ha oui détruire ma vie aussi.

Pourquoi ai-je ce besoin d'expulsser cette nourriture à chaque fois que je mange. Je viens d'aller vomir et pourtant je sens qu'il en reste encore et je me sesns mal. Je sais que je vais y retourner. Boire de l'eau et me laver de toute cette bouffe. Cela me fait mal. J'ai honte mais je n'arrive pas à m'en empêcher.

Honte pour mon fils, ma famille. Eux qui pense que je suis quelqu'un de bien. Et quel magnifique résultat!!! Parfois j'ai envie de me cacher, partir loin, tout laisser. Mais je ne peux pas; pas avec mon petit loup. Il ne mérite pas ça. Je l'aime plus que tout. Il me suffit, c'est mon unique raison de vivre.

Mariage

25 septembre 2007 à 15h33

Voilà un an que je suis mariée et j'ai l'impression de ne plus aimé mon mari. Comme si je n'avais pas assez d'amour à partager entre lui et notre fils.

Quand je le regarde, pas d'amour, de la tendresse, une profonde reconnaissance et un sentiment indescriptible. Je l'aime c'est vrai mais pas comme je devrais. Je l'aime plutôt comme un frère, un ami...pas un mari. C'est le père de mon fils, c'est ce qui compte le plus pour moi, mais voilà pour vivre ensemble il ne faut pas que ça.

POurquoi je me lasse si vite des hommes. Cela fait bientot 6 ans que nous sommes ensemble et j'en ai assez. J'ai envie de retrouver ma liberté. Voir d'autres personnes, faire de nouvelles connaissances. J'ai envie de changer de vie. Nouveau métier, nouvel appart, changer quoi. J'ai comme ce besoin de m'assumer seule, me prouver que je peux y arriver. J'ai besoin de m'accomplir. Je suis perdue et je ne sais plus quoi faire.

Divorcer? rien que le mot m'écoeure. J'ai trop souffert pendant le divorce de mes parents, je n'ai pas envie de faire subir cela à mon fils et pourtant il y a t-il une autre issue? Je n'en sais rien. Je n'ai pas envie de rompre ce modèle familial et en même temps je ne me vois pas vivre comme cela des années durant.

Je vais réfléchir sérieusement à notre sort. Peut être que j'aurais une lumière, au bout du tunnel...la route est longue une fois la routine installée. Nous n'avons pas su la voir venir et maintenant nous sommes tel un vieux couple à ne plus savoir nous parler tellement la rancoeur est forte.

Mes rêves sont mon seul échappatoire.

Séparation

1 octobre 2007 à 9h44

Hé oui mardi dernier mon mari et moi nous sommes séparés. Cela m'a fait du bien, de me retrouver seule face à moi même.

Il est revenu vendredi soir, depuis ça va bien, mieux qu'avant. Je pense que nous avons réalisé tous les 2 que rien n'était acquis. Qu'il faut sans cesse se remettre en question. Mais je sais que c'est notre dernière chance. Parce qu'on ne peut pas éternellement avoir des crises "existentielles". Surtout moi. J'ai des crises tous les mois alors si je le mets à la porte à chaque fois, ça ne va pas aller bien loin. Mais j'ai tellement besoin de me retrouver. Je suis très impulsive, surtout dans mes actes. Je suis capable de tout plaquer sur un coup de tête pour recommencer ma vie plus loin. Sauf que là je ne peux plus agir comme cela, j'ai mon fils. Et je pense que c'est à moi de trouver une nouvelle façon de me prendre en main, sans pour autant renier ce que j'étais avant. Changer, je ne pourrais pas, chasser le naturel il revient au galop, mais faire des efforts oui, je peux; je vais essayer...pour ma crotte d'amour. Je ne veux pas qu'il est une mauvaise image de sa maman. Je veux qu'il sache que jusqu'au bout je me serais battue contre moi même pour faire tenir notre famille hors de l'eau. Je ne promets rien, parce que dans la vie tout peut arriver, mais je me battrais, et on verra bien où le vent nous mène. Je prends ce que la vie me donne chaque jour...

A demain sans doute.