Vivre la solitude au quotidien

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 04/05/2015.

Sommaire

La nuit

27 mars 2013 à 2h15

J'aime la nuit.
C'est le seul moment ou j'ai le droit à un peu de répit.
Ou je ne culpabilise pas d'être en vie.
J'ai bien envie de mourir parfois, pour quitter la souffrance de mon quotidien.
La journée a été dure.
J'ai fait un gros effort et je me suis confrontée à la réalité.
Je devrais en être fière, mais pour le moment je ne fais que repenser aux mots décourageants du recruteur.
"Ca va être très, très difficile pour toi de trouver un patron". (et des sous entendu sur le fait que je suis une grosse inculte et que tout ce que je disais était du caca).
Je ne maîtrise pas mon sujet, je ne m'étais pas préparé à cet entretien, ni à cette dureté. Ou du moins je m'étais préparée en avance, mais à la base je n'avais plus envie d'y aller, je me suis forcée et voilà ce que ça m'a apporté.
Cela ne va pas m'empêcher d'avoir de l'espoir, mais à vrai dire sans personne pour me soutenir, c'est difficile.
Mon père est mort.
Ma mère se fiche royalement de ma vie et me parle comme si j'étais son petit toutou. Dès qu'une de mes paroles lui déplait, c'est tout de suite les regards assassins ou haussement de ton.
Ne parlons même pas des mes soeurs que je vois quasiment jamais, si ce n'est une qui passe de temps à autre à la maison.
Mais la réalité est devenue ingérable pour moi.
Depuis qu'il m'a quitté, j'ai l'impression d'être totalement désarçonnée.
Quand je dis "il", je parle de mon ex bien sûr.
J'ai cru bêtement à ces mots sans jamais voir d'actes et je culpabilise encore d'être rentrée dans son jeu à maintes reprises.
Cela fait plus d'un mois et demi que j'ai stoppé tout contact, je n'ai aucune nouvelle.
Je pensais qu'il allait se manifester mais rien.
Et ca fait mal.

Je me demande parfois, si on vit réellement dans une société 'humaine".
Ca a l'air si "simple" d'effacer une personne de sa vie en un claquement de doigt. Le partage se fait rare, les gens n'ont pas le temps. Travail trop prenant, enfants ou on ne sait quoi d'autre...

J'ai du mal à comprendre la logique de ce monde.
Je me demande s'il en existe réellement.

Pâques

31 mars 2013 à 18h04

Le week-end de Pâques est, depuis maintenant 5 ans, un évènement peu réjouissant pour moi, puisqu'il précède d'un jour le décès de mon père. L'avantage c'est qu'il ne tombe pas à la même date tous les ans, l'inconvénient c'est que chaque fois que je vais faire mes courses à cette période, je vois tous ces chocolats et les pubs à la télé qui nous incitent à en consommer. Et je n'en ressens pas la moindre envie. J'aurai l'impression de trahir mon père, qui nous avait justement ramené des chocolats la veille de sa mort. C'est bête parce que ça pourrait aussi être le contraire. Mais je n'arrive pas à me dire que ça pourrait être une forme d'hommage, je ne suis pas encore prête a assumer de pleurer en mangeant mon chocolat de Pâques.

Je me rends bien compte que mon appréciation sur ma situation et la vie en général n'est pas très objective. J'essaie de prendre du recul, mais ce n'est pas évident.

J'ai l'impression que dès que j'essaie d'avoir une vie normale et de faire un peu comme "tout le monde", quelque chose me gêne. Ma conscience me dit "Oh la mais que fais tu ?! Tu ne crois pas que tu devrais commencer par régler tes problèmes personnels? OU sont tes priorités ?"

Nous passons tous par des épreuves difficiles et je me rends bien compte qu'il faut du temps pour s'en remettre parfois et que je suis peut-être trop pressée. Qui va lentement va sûrement. Autant dire que chez moi, le processus est lent, mais efficace.

Je n'ai pas envie de vivre partiellement ma vie, de ne pas m'accomplir en tant qu'être humain. Je n'ai jamais eu pour but d'avoir un super boulot, une maison, un mari et 5 enfants plus un chien, le rêve américain quoi. Ce que je veux c'est une vie calme, ou je sois épanouis quoi que je fasse, quoi qu'il se passe. Je veux acquérir une meilleure maîtrise de mes émotions et ne plus les laisser diriger ma vie. Je veux cesser d'avoir peur d'être rejeter si je suis moi-même. Je sais que beaucoup de mes mécanismes viennent du fait que je n'ai peut-être pas encore fait tout le travail nécessaire pour accepter et me détacher de mon enfance.

J'ai été en conflits permanent avec ma mère et j'ai eu tendance a rejeter toute la faute sur elle et son éducation très stricte.
Pour moi, elle était un monstre, mon pire cauchemar, le diable incarné.
Elle me battait depuis mon enfance jusqu'à il y a à peine quelques années et j'ai tellement culpabiliser d'être en vie que je ne souhaitais qu'une chose: mourir. J'ai pensé au suicide tellement de fois, mais j'avais confiance en l'avenir, je savais qu'un jour je finirai par sortir de tout ça et voir un peu de lumière.

J'ai toujours eu du mal à trouver ma place dans ma famille, non pas seulement parce que j'étais entre mes deux soeurs, mais parce que je me sentais déjà différente et mon comportement envers ma mère était différent de celui de mes soeurs. J'étais sans cesse comparée, on me reprochait de ne pas être assez comme ceci ou d'être trop comme cela. D'être un mûr sans émotions, mais quand je versais des larmes, j'avais le droit à "pourquoi tu pleures ? T'en veux encore ?" Et les coups allaient de plus bel, alors comment exprimer ses sentiments, si cela voulait dire être encore plus battu, rejeté, mali aimé ?

Ces derniers temps, je me suis beaucoup affirmée et j'ai eu des discussions avec ma mère, qu'elle a eu du mal à digéré. Je lui ai dit que j'ai souffert des coups et des mots blessants qu'elle me disait, je lui ai aussi dit que je voulais passer à autre chose, mais qu'on effaçait pas plus de 22 ans de souffrance du jour au lendemain. Je fais un gros travail sur moi, qui me prend beaucoup d'énergie et en plus de ça, j'ai a géré le deuil de ma rupture. Ca fait beaucoup de deuils: Celui de mon père, celui de la mère que j'aurai aimé avoir, celui de mon enfance, celui de ma relation amoureuse... Mais ce sont des épreuves de la vie et on se doit d'y faire face du mieux qu'on peut.

J'ai écopé depuis la naissance d'un handicap visuel qui n'empêche de faire pas mal de choses (comme conduire) et à vrai dire, cela ne m'enchante pas d'être dépendante des transports en commun. Lorsque ma psy a été remplacé, j'ai mis du temps à parler de ça avec la nouvelle, elle m'a carrément demandé si je mettais des lentilles (j'ai les yeux verts et je ne sais pas pourquoi on pense que ce ne sont pas mes vrais yeux --). Bref, elle m'a conseillé d'aller voir un ophtalmo, ce que je ferai sans doute dans quelques temps. C'est une maladie sans nom, a l'époque ou j'ai été reconnu officiellement "handicapée" il n'existait pas de solution, ni d'opération. Peut-être que la médecine optique a évolué depuis. Je l'espère.

Mais avant tout, je pense me trouver un logement. A mon âge, être encore chez ses parents, alors que mes deux soeurs sont parties, j'avoue que je le vis mal. Surtout dans cette ville perdue ou il n'y a rien à faire....

Ma mère, qui voulait sans cesse diriger ma vie et me forçait à faire ses 4 volontés, ne m'adresse pratiquement plus la parole depuis quelques semaines et ça me fait un bien fou. Autant, je me sens vraiment seule des fois, autant je me dis, je préfère être seule qu'entourée d'hypocrisie ou de personnes qui ne m'acceptent pas telles que je suis. Ce qui est le cas de ma mère, elle me l'a dit haut et fort. "Je ne peux pas accepter ton comportement, je ne te reconnais plus". Elle voulait bien sur dire qu'elle ne reconnait plus la fille qui obéissait au doigt et à l'oeil comme une esclave et qui ne donnait jamais son avis, ni exprimait ses émotions. Elle n'accepte pas que sa fille s'affirme et aille contre sa volonté. Je pense que c'est aussi ça grandir. Arrêter de se préoccuper de l'opinion de ses parents, prendre ses propres décisions, faire les choses pour soit, même si elles ne sont pas conformes à leurs attentes. C'est difficile aussi pour les enfants qui n'en ont pas l'habitude. Au début on culpabilise et les paroles de ma mère m'ont souvent fait culpabiliser, mais j'ai fini par me rendre compte que c'était elle qui nourrissait trop d'attentes envers moi et que jamais ne pourrai être la fille qu'elle veut que je sois. Je ne veux pas être cette fille de toute manière. Je ne veux pas être un mini elle qui passe son temps dans une secte à critiquer les autres ou a faire de la propagande, sans tenir compte de l'avis des autres. Elle impose souvent ses choix aux autres malheureusement pour elle. La tolérance est parfois dure pour certains pratiquants sectaires. Ce doit être comme cela et pas autrement.

Enfin, je dois aussi me faire à l'idée que ma mère ne m'acceptera jamais telle que je suis. Jamais totalement en tous cas. C'est dur quand on sait que moi j'ai fini par l'accepter telle qu'elle est. Ce qui me fait mal c'est qu'elle ne cherche pas à m'accepter moi, telle que je suis. Finalement, je ne suis pas celle qui rejette, mais bien celle qui est rejetée.

Il faut que je mette une distance géographique entre elle et moi, peut-être que cela nous permettra de nous rapprocher ?

Enfin, je remarque que les gens se font un tas de films et d'interprétations tordues dans leur tête et il m'arrive encore de m'en faire de temps à autre, mais je me dis que ça ne sert a rien de faire des suppositions, de toute façon on ne sait rien.

Beaucoup de gens me demandent des conseils, que ce soit mes amis en vrai ou des personnes que je connais sur internet (communautés, réseaux sociaux etc...) et la plupart des conseils qu'on me demandent concernent les relations amoureuses. C'est marrant qu'on puisse s'intéresser à ce que j'écris. Pourtant je trouve que ce que je dis est assez logique et que n'importe qui pourrait avoir le même mode de raisonnement. Il suffit d'avoir l'esprit ouvert un minimum.

Ils disent que j'ai un regard lucide, mais à vrai dire, je n'ai pas de regard du tout, tout ce que je dis concerne une situation que je ne connais pas, j'essaie de décrypter des attitudes qui se cachent derrière des mots ou des gestes, mais honnêtement, j'en ai aucune idée. Je n'ai pas l'intention de devenir conseillère conjugale, mais c'est vrai que je m'intéresse quand même de très près aux expériences et aux histoires des autres.

Je suis réellement étonné que des gens qui ne me connaissent pas donnent de la valeur à ce que je pourrai leur dire. Je suis encore jeune et ignorante, je peux très bien me tromper. Mais quelque part, on me fait assez confiance pour m'écouter et prendre en compte mon avis, chose dont je n'ai pas l'habitude. Je vis des expériences nouvelles, tiens, c'est maintenant que je m'en rends compte. Comme quoi, je devrais écrire plus souvent pour favoriser le processus.

Je voulais aussi dire un merci à Michan (je n'écorche pas le nom j'espère '-') pour son soutien.
Je ne savais pas comment le faire autrement alors Michan, si tu passe dans le coin un de ces 4, j'ai bien eu ton message et je te remercie de m'avoir lu. Au passage, je remercie tous ceux qui prendront le temps de venir sur mon journal.

A bientôt.

An'.

Comment être soi ?

3 avril 2013 à 15h27

Alors que dans notre enfance, on nous pousse à réprimer ce que l'on est, que, parfois, nos parents nous reprochent d'être comme nous sommes. Comment, une fois adulte, pouvons nous nous développer correctement, faire ce que l'on aime, sans se soucier, ni dépendre du regard de ses proches ?

J'ai l'impression d'être constamment bloqué par cette peur de décevoir. Si ça ne tenais qu'à moi, si je n'avais plus à subir l'influence néfaste de ma mère, si j'étais capable d'un minimum de détachement par rapport à mon passé, peut-être serais-je en mesure d'agir, de me tromper, d'accepter l'échec. Mais là, je n'y arrive pas. Je suis en proie à une forte angoisse, tous les jours que Dieu fait, je me demande si quelqu'un m'aimera telle que je suis, m'acceptera et m'encouragera plutôt que le contraire.

J'ai beau faire de nouvelles rencontres et ne pas avoir de mal à m'intégrer, j'ai l'impression que les gens ne me connaissent qu'en apparence, même quand je parle de moi et que j'essaye d'exister, au final c'est toujours moi qui me retrouve à écouter, à conseiller, à réconforter et ensuite plus rien... Comme si je n'étais là que pour ça...

J'ai bien sur une amie très chère qui m'aide quand même un minimum, mais j'ai tellement peur de déranger, par habitude, que je n'ose presque plus demander. Chacun a ses problèmes, je ne vais pas toujours radoter la même chose, je sais que je suis responsable de ma vie et que personne ne pourra rien faire à ma place. Mais quand je vois ce que moi je donne, ce que je suis prête à offrir et finalement ce que j'ai en retour, parfois je me demande si je ne donne pas un peu trop... Ou si je n'espère pas un peu trop... Ou si j'ai juste peur d'accepter qu'on me donne.

Peut-être suis-je trop sévère avec moi... Alors qu'avec les autres, je suis souvent très indulgente...

Mais je me rends compte que je hais ma mère au plus haut point et cette haine me ronge.
Je culpabilise de me sentir comme ça envers celle qui m'a mise au monde, qui m'a aimé du mieux qu'elle pouvait. Je n'arrive pas à être reconnaissante, car elle ne m'a jamais acceptée du plus profond de mon être, elle m'a accepté en tant que son enfant, pas en tant qu'être humain totalement différent d'elle.

J'ai passé la majeur partie de ma vie à espérer être aimé inconditionnellement... Je ne sais même pas si ce genre d'amour est réel ou s'il n'est qu'un doux rêve. Cet état, je ne l'ai jamais frôlé, je n'ai jamais vu quelqu'un dans mon entourage qui soit capable de ce genre d'amour. Je n'ai pas d'exemple, pas de modèle. Je n'ai que des modèles de tromperies, mensonges, violence, comme s'il n'était pas possible pour eux de fonctionner autrement.

Je voudrais que tout ça s'arrête, je voudrai pouvoir penser et réagir différemment. Tous les jours, je fais l'effort de me répéter des paroles positives, de me lancer des défis, de sortir de ma zone de confort, mais j'ai l'impression d'avancer à pas de fourmis. Voilà pourquoi je me dis que je ne suis pas assez patiente avec moi. Je voudrai que ça aille vite, avoir tout, tout de suite... Tout simplement parce que je ne sais pas si demain je serai encore là. Si jamais ma vie venait à prendre fin, je pense que mon âme aurait des regrets et je doute que je puisse reposer en paix, si jamais ce genre de choses existent.

Je ne sais plus en quoi croire, ni à qui me confier. Ma psy ne me sert pratiquement plus à rien, je regrette l'ancienne, qui m'a suivie ces deux dernière années. Celle avec qui j'ai commencé ce travail et qui, aujourd'hui, serait sans doute contente de voir les pas en avant que j'ai fait. Mais ces pas ne m'ont pas encore permis de me détacher de cette dépendance au regard de ma mère...

Ma mère, comparable à ce grand arbre, avec ses branches hautes, qui prend tout le soleil et la pluie et s'en nourrit pour grandir... Et moi, petites racines, j'essaie de grandir mais je n'ai pas assez de soleil, ni d'eau, car le grand arbre prend toute la place et ne m'en laisse qu'un tout petit peu.

Les arbres n'ont pas d'yeux, mais j'ai l'impression que ceux de ma mère sont braqués en permanence sur moi, n'attendant qu'une chose: la moindre erreur de ma part, pour pouvoir bien m'enfoncer.

Je suis peut-être parano, mais j'ai l'impression que tant qu'elle ne sera pas morte, je ne pourrai pas être en paix dans ce monde.

Ou alors il faudrait carrément que je change de vie, aller sur un autre continent et ne plus revenir avant au moins une dizaine d'années.

Oui mais aller ou ?

Pour faire quoi ?

Peut-être est-il temps pour moi de visiter l'Asie et d'en apprendre plus sur leur culture... Il faudrait que je fasse ça, un jour... J'aimerai le faire... Un voyage initiatique...

Bref, j'en ai mare de toujours me conformer à l'avis de ma mère ou celui de ma famille.
J'en ai mare de tous les jours me demander si j'ai le droit de respirer.
De me demander ce qu'on va penser de telle ou telle de mes attitudes.
De m'empêcher de rire, pleurer, danser, chanter, pour ne pas déranger ou, au contraire, qu'on me questionne sur ce qui va ou ne va pas.
Je veux accepter ce que je suis et je veux m'affirmer.

Mais, seigneur, je crois que c'est le plus grand défi de ma vie.

"Tourner la page"

19 avril 2013 à 1h43

J'ai reparlé à mon "ex" et je commence tout juste à le regretter un petit peu.

Je laisse les choses se faire, mais j'ai peur qu'il me prenne pour une roue de secours, si vraiment il n'a personne à qui parler ou rien à faire il viendra vers moi, m'enfin c'est le début, rien que le fait de savoir que je n'ai plus aucune chance avec lui me rassure.
Je suis fixée, il ne reviendra sans doute pas en France et moi et bien je trouverai quelqu'un d'autre à aimer.
Mais j'ai quand même envie de lui parler, en même temps, je ne brusque rien, je fais un peu profil bas...
Aimer, sans rien attendre en retour hein ?

Je me demande réellement si ce genre d'amour entre un homme et une femme est possible...

Je me demande aussi pourquoi je me sens soulagée et déçue à la fois.
C'est une impression très étrange...
Je ne sais pas quoi faire demain, à part mes dossiers pour la fac, car oui, à la rentrée c'est décidé, je reprends des études.
J'aimerai avoir un BAC +2, ou bien une licence peut-être que je pourrai entrer dans une école, ou faire un master pro dans le domaine que je choisis...

Suis je faites pour les études ? Puis je réellement m'impliquer dans quelque chose ? Je voudrai le vérifier cette année, j'ai assez hésité, assez traîné.. J'ai peut être la vie devant moi, mais personne ne sait quand elle va s'arrêter...

Enfin, un jour, peut-être, je ne ressentirai plus cette solitude étouffante...

Je me demande...

17 mai 2013 à 2h46

Pourquoi doit-on supporter autant d'épreuves ?

J'ai lu quelque part "la vie est une aventure". Je ne pense pas que la mienne ressemble au Monde perdu par exemple.
J'aurai limite préféré être tous les jours la cibles de dinosaures féroces, me battre pour survivre, m'entraîner, apprendre toutes ces techniques de survie physiques, car on est forcé de se défendre, sinon, on meurt.

Je sais déjà ce que c'est qu'être sur ses gardes 24h sur 24, avoir l'estomac noué en permanence d'un danger imminent. D'un point de vue extérieur, c'est sans doute exagéré. De mon point de vue, cette méfiance est justifiée, car elle menace ma liberté. Liberté de penser, d'agir, d'être moi. Cette liberté individuelle qu'un être humain chéri, j'aimerai l'obtenir, ou du moins connaître la recette miracle pour se sentir libre.

Chaque jour, je pense à faire mon sac et partir loin d'ici, loin de cette femme qui fait de ma vie un enfer depuis toujours. Cette femme qui m'a engendrée et a fini par me renier, m'ignorant totalement... Même si je vis encore sous son toit, cela ne durera pas, dans quelques temps, je serai certainement à la rue et j'appréhende. Qu'y a t-il de pire que de n'avoir aucun endroit ou rentrer ? Avec personne qui nous attend, avec cet atroce sentiment de solitude.

Ne pas être aimé par sa propre génitrice fait se sentir tellement mal, tellement vide. Je culpabilise chaque jour d'être en vie. Je n'ai rien demandé, personne n'a rien demandé, alors comment nous reprocher d'exister, de vouloir être soi et s'affranchir de l'autorité malsaine d'un parent qui juge ses besoins plus importants que ceux de son propre enfant ?

Pourquoi être en vie, si c'est pour se faire dicter sa conduite, sa manière d'être et de fonctionner ? Comment peut-on autant manquer d'humilité ? Pourquoi serais-je celle qui a tort ? Pourquoi devrais toujours me plier aux exigences des autres ?

Je déteste cette vie, je la hais plus que tout. Je n'y trouve pas ma place et je n'ai pas l'impression d'en avoir.
Pour avoir une vie réussit, il faut avoir un emploi (bien payé), un appartement ou une maison (que les autres nous envieraient), il faut être comme ceci ou comme cela, répondre à une certaine norme, sinon on est "fainéant", "orgueilleux", "anormal".

Je voudrai juste une vie simple, faites de petite chose. Le matériel ne m'a jamais rien apporté, les livres sont les seuls supports qui ont fait grandir mon âme et plus j'en lis, plus je me demande ce que je fais encore ici, à subir ma vie, plutôt qu'à la vivre. A avoir peur de tout et n'importe quoi, jusqu'à avoir peur même de me nourrir.

Toutes ces peurs me paralysent, je n'avance plus... J'aimerai, je fais tout pour... Mais j'ai l'impression de ne jamais pouvoir respirer. Chaque fois que je souffle, quelque chose me tombe dessus. Cette chose, plutôt cette personne, c'est ma mère.

Elle est au centre de ma vie depuis toujours, elle ne me laisse aucune place. Enfin, maintenant elle m'en laisse, après tout, je n'ai jamais été qu'un boulet pour elle, après tout ce qu'elle a fait pour moi, dit-elle, je ne suis qu'une fille indigne, égoïste, qui ne sait pas ou est sa place.

Je n'ai jamais eu de place nul part, évidemment que je ne sais pas ou elle est...

Parfois, j'ai envie de me foutre en l'air et je me dis... Même après la mort, qui voudra de moi ? Ne serais-je pas plus seule de l'autre côté ? Qui sait ce qu'il y a vraiment... Peut-être que je ne souffrirai pas moins...

C'est tellement difficile... Je voudrai que mon père soit là. Je ne comprends pas pourquoi ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. Je me suis toujours questionné sur ce que ça faisait de perdre un être cher et j'espérais de tout coeur que cela ne m'arrive pas avant des années. Finalement, c'est arrivé et je regrette même d'avoir eu ce genre de pensées.

Peut-être que je finirai comme mon père.... Seule, retrouvée morte dans ma salle de bain, des suites d'un arrêt cardiaque ou d'un AVC.

Personne ne sait comment il va mourir, ni quand... J'aimerai choisir de vivre comme je l'aurais toujours voulu, pour le temps qu'il me reste sur Terre. Mais je n'en suis pas capable, je ne sais même pas comment faire.

On me dit de m'occuper de moi, de faire des choses que j'aime... Comment ? Pourquoi ? Chaque fois que je fais quelque chose, il faut obligatoirement que ça débouche sur "tu veux en faire ton métier ?". Non.

Je veux juste le faire pour le plaisir, je ne veux pas recevoir d'argent pour ça, je veux juste faire ce que j'aime, quand je veux, ou je veux et ne pas me préoccuper de l'argent, des biens matériaux, il y a plus important.

Si je meurs demain, je regretterai vraiment de ne pas avoir mener mes projets à bien, de ne pas avoir eu le courage de prendre ce putain de sac et de partir à l'aventure justement. Je ne fais que suivre les conseils et les avis des gens... Mais, au plus profond de mon coeur, j'ai l'impression que ce n'est pas ce qu'il me faut, que je devrais être ailleurs en train d'en apprendre plus sur moi...

Et je suis toujours là...
Triste.
Seule.
Quasi morte...

La peur

25 mai 2013 à 18h51

Comment sortir de ce cercle vicieux.
Avoir peur de vivre.
Avoir peur de mourir prématurément.
Au final à quoi bon ?
J'aimerai avoir le courage de réaliser mes rêves.
J'aimerai me dire que j'en suis capable.
Mais lorsque j'y serai parvenue, que voudrais-je encore ?
Aurais-je trouvé ce que je cherchais ?
Serais-je fière de ce que j'aurai accomplis ?

En ce moment je n'ai plus d'appétit.
Plus goût à la vie.
L'amour peut-il réellement nous sauver ?
Est-on tous destinés à recevoir cet amour ? A le donner ?
Puis je réellement vivre mes rêves ?
En ais-je le droit ?
Mes rêves... Il y en a tellement...
Aller en Asie.
Faire un Safari.
Ecrire des livres
Apprendre une nouvelle langue étrangère
Vivre un amour réciproque, une relation épanouissante.
Dessiner une BD.
Refaire du sport.
Apprendre à coudre.
Mais surtout, être épanouie et heureuse dans ma vie. Quelques soit les circonstances, être capable d'objectivité et de réalisme.

Avec une volonté de fer, on peut sans doute tout faire.
Il me faudrait déjà cette volonté...
Une motivation, une vraie.
S'appuyer sur quelque chose...

Les fakes d'internet

27 mai 2013 à 4h21

J'ai honte de m'être fait avoir par un fake ...
De n'avoir pas vu que ce mec mentait du début à la fin.
Même sur son identité.
Personne ne sait qui il est.
Pourtant, on m'avait dit de me méfier...
Heureusement que j'en suis sortie...
Rien n'arrive au hasard.
Je regrette de ne pas avoir suivie mes leçons de géographie.
J'aurai su qu'il n'y avait pas -6 heures de décalage avec la réunion comme cet imbécile le prétendait, mais bien 2h de plus.
J'avais pourtant vérifié...
Une amie m'a fait la remarque il y a quelques heures...
J'ai encore du mal à y croire.
Il ne s'appelle pas M**** mais J**** ou peut-être pas.
Il met des photos de quelqu'un d'autre, jamais les mêmes.
Je comprends pourquoi il n'a jamais voulu que l'on ait de contacts en dehors des textos et d'internet.
Je comprends aussi que j'avais raison de ne pas le croire sur ses pseudos accidents.
De me méfier de lui et son penchant pour l'infidélité, puisqu'il m'a même trompé "virtuellement" avec des filles que je connaissais...
Voilà, je me sens plus que conne.
Mais fière de l'avoir quitté avant d'avoir su tout ça.
Et fière d'avoir cherché la vérité, du début à la fin.
Ca aura payé.J'ai appris tout ce que je voulais savoir.
Moi qui avait de la compassion pour lui et son histoire...
Alors qu'il a menti du début à la fin... Jamais il ne m'a dit son vrai prénom, c'est dégueulasse...
J'espère quand même qu'il s'en sortira dans sa vie... Et qu'il pourra un jour se rendre compte du mal qu'il a fait.
Ce n'est pas seulement moi qu'il a trahi, mais tous ceux qui croyaient en lui.

Des personnes qui le connaissaient depuis plus de 4 ans...
Dire que j'ai continué à lui courir après, à vouloir le récupérer.
Que je ne voyais plus ma vie sans lui...
Oh mon Dieu...

Je suis libérée...

Du nouveau

4 mai 2015 à 1h36

Je n'avais plus écrit de journal depuis 2 ans, je ne me souvenais même plus de l'existence de ce site.
Avec le recul, je me dis que beaucoup de choses sont arrivés entre temps.
Je n'ai plus de contacts avec mon fake du net MPN depuis 6 mois et je ne m'en suis jamais portée aussi bien.
J'ai appris beaucoup de chose.
Comment me faire plaisir.
Comment me plaire.
Comment prendre ma vie en main.
J'ai aussi été mise dehors par ma mère, également PN, à nouveau. Et j''ai décidé de partir.
Deux mois de démarches et rien pour le moment.
Je me suis également concentrée sur mes écrits... Disons sur des forums rpg et ça a bien changé.
J'ai eu une mauvaise expérience.
Une membre réussit à retourner la moitié des inscrits contre moi.
Certains sont en pause, d'autres sont partis...
J'étais arrivée à 80 membres, il m'en reste 46.
Je suis un peu dégoûtée, car c'est bien la première fois qu'une personne ne m'ayant jamais adressée la parole dit de moi que je ne me remets jamais en question. Ca m'a rappelé ma soeur.

En fait, je fais beaucoup d'expérience ou je suis confrontée à des schémas répétitifs. Je tombe sur des personnes toxiques, je fais donc tout pour les éviter, et elles essayent toujours de saboter ma vie, même quand je ne leur ai rien fait!
Car concrètement, cette fille, je ne lui avais jamais rien dit. Une discussion en privé qui s'est terminée par un "je comprends" de son côté et j'apprends un mois après qu'elle a montré la conversation (enfin des bouts de la conversation) à d'autres membres (nouveaux et anciens) en déformant tout. Les retours que j'ai eu m'ont choqués. Clairement, je ne m'attendais pas à une telle naïveté et ça aussi, ça me fait penser aux membres de ma famille qui me prennent pour une folle, quand je parle de ma mère PN. Enfin, ce n'est pas étonnant.

Du coup j'ai perdu confiance, mais en tout.
Je veux juste me tirer de cette maison, de cette vie déprimante.
Je pense que ça m'aidera aussi à m'éloigner d'internet, c'est devenu mon passe temps favoris, je dirai même une "drogue".
Je pourrai m'en passer une semaine, mais je m'ennuierai, si j'avais d'autres activités, effectivement je n'y penserai plus, mais que faire dans ce trou pommé ? Je n'ai jamais osé contacter la moindre association. Je suis vraiment une lâche, enfin en tous les cas j'ai une attitude douteuse lol.

J'ai tellement envie de pleurer en ce moment... Peut-être que c'est les hormones, je ferai bien de faire ma prise de sang au plus vite.