Plume de chat

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 23/08/2015.

Sommaire

Keep your coins, I want change

7 août 2015 à 13h57

Yes baby. Keep your coins, I want change ... But not for the others. Only for me. Because ... changer pour les autres serait se mentir et s'éloigner encore plus de celle que je suis vraiment.

Merci Julia Roberts. Merci Mona Lisa. Mona Lisa Smile. Nouveau coup de coeur cinématographique après Requiem for a dream.

Ecrire c'est s'assoir au bord de sa vie et la contempler sans a priori sans crainte ni préjugé ...

La regarder et lui dire : "Je t'accepte pour ce que tu es, comme tu es et comme tu évolueras. Merci pour ce que tu m'as offert de pire et de meilleur depuis 30 ans."

Vivement la suite car là je commence à m'ennuyer vois-tu. Oui, ma vie m'ennuie...

Dehors, mes voisins du rez-de-chaussée continue d'utiliser leur cours comme un parc en plein air pour leur repas, leurs enfants. Ils écoutent la radio et font leur barbecue comme s'ils étaient à la plage ou seuls au monde. Au début, ça m'énervait. Maintenant, ça m'est égal. Je m'habitue à tout. Au bruit, à leur présence, aux voix. Finalement, c'est un bon moyen de ne pas se sentir seule. Prendre conscience de ceux qui vivent près de chez moi. En bas, au-dessus, à gauche et à droite, derrière.

Ce journal sera celui du quotidien. Des salades de choux et des quiches brûlées.

Un brin de présentation ? Je ne suis pas spéciale et je n'aime pas me faire remarquer. Parfois j'aimerais qu'on m'appelle, qu'on m'écrive comme à une star de cinéma et d'autres fois j'aimerais disparaître sous une cape d'invisibilité. Je suis tout en paradoxe. Difficile à vivre pour ceux qui ont le courage de m'entourer de leur amitié et de leur amour familial.

Je cherche ce que la vie peut encore m'apporter durant les 50 prochaines années ...

Avant, durant mon enfance, mon adolescence et ma période estudiantine, je considérai la vie comme une aventure. Comme un défi à relever. Avec différents niveaux à franchir. Avec plus ou moins de difficultés, avec plus ou moins de succès. Chaque obstacle, chaque erreur, chaque échec, chaque réussite, chaque moment de joie étaient considérés comme une chance, comme un moyen d'avancer plus vite vers mes objectifs. 30 années à envisager la vie comme une bataille, comme un roman d'actions, d'aventures avec du suspens, de la romance, des drames, de la comédie.

Aller au but. Quel but ? Je n'ai atteint aucun des buts que je m'étais fixés pour mes 30 ans. Ou plutôt je les ai atteints mais pas comme j'aurais voulu. Cela m'horripile, m'exaspère. Je ne suis pas devenue celle que je rêvais d'être il y a encore 5 ans.

5 ans que je me traîne ... J'ai décidé ... enfin ... que ça devait changer. Alors ça va changer.

Sinon ... sinon quoi ?
Au final tout ça pour quoi ? Pourquoi ?

Prêts pour un deuxième tome ?

Go !

Sujet qui fâche

9 août 2015 à 19h59

Si je devais faire la liste des sujets qui fâchent lorsque je les aborde en famille je n'en verrais pas le bout. L'un d'eux, cependant, à trait aux relations hommes-femmes. Je suis célibataire. Tout le monde le sait dans ma famille. Ou du moins le pense. De mes relations amoureuses, je n'ai jamais dit mot sauf une fois et cela m'a conduit direct en enfer. Du coup, je la boucle. C'est beaucoup plus simple. Quoi que non. Je ne suis sûre de rien. Sauf de deux choses :

1° je peux tomber amoureuse aussi bien d'un homme que d'une femme (les deux sont déjà arrivés).
2° je ne veux pas me marier.
3° j'aimerais avoir un ou deux enfants.

Soucis majeurs actuels pour avancer sur le chemin d'une future idylle : je me sens très bien seule, j'ai peur de l'annoncer à qui de droit, vas-y pour trouver un être humain prêt à m'accepter telle que je suis ... physiquement et psychologiquement. Ce sera un sur-homme ou sur-femme.

Faut que je précise quand même. Je mesure 1m45. J'ai des tas de cicatrices sur la partie du corps qu'on appelle le "tronc" ... et à vivre ... et bien je suis un tout petit peu exigeante sur certains points ... hum. :D

A 30 ans, on devient difficile.

Pourquoi je ne veux pas me marier car si je veux m'engager pour une durée illimitée dans une relation, je ne souhaite pas me sentir lier - par quelque papier administratif que ce soit - à la personne avec qui je vivrais. J'abhorre l'administration dans son ensemble. Le regard suspicieux de la secrétaire à qui vous présentez des papiers comme si vous étiez un criminel.

Bref, pas de mariage. Pas de frais. Pas de discours idiots. Pas de valse.

J'ai l'air d'une ado. Je me suis déjà faite avoir. Une fois surtout. Et je le regrette amèrement. Cela fait partie de ces situations de vie où il est impossible de faire marche arrière même si vous en avez terriblement envie. Mais vous êtes pris entre deux puits béants. L'un signifiait la solitude, l'autre une certaine reconnaissance même si tellement malsaine, au fond. J'ai réussi à tout casser et maintenant je me méfie. Je me méfie des hommes et quelque soit leur âge. Ils représentent une sorte de menace. C'est bête. Je sais. J'ai tort. Il ne faut pas généraliser. Evidemment. Je me suis laissée manipuler. Tout le monde n'est pas manipulateur. Fort heureusement.

Dieu sait combien j'aimerais, un jour, trouver un équilibre dans ma vie entre les axes principaux que j'aimerais lui donner et construire : ma vie amoureuse, ma vie professionnelle, ma vie sociale.

Depuis 4 ans à peu près, je vis de manière automatique et je m'ennuie un peu. Surtout depuis deux ans et demi. La routine ce n'est pas mon truc. J'ai une envie mordante de tout envoyer balader. De tout foutre en l'air. Tout recommencer. "Tabula rasa" comme disait Descartes. Idem avec mes foutues croyances à propos du monde, des hommes, des femmes, à propos de la Vie, en général.

Je voudrais que ce mois d'août - mois de congé - ne finisse jamais. J'ai l'impression d'être à peine remise de l'année académique précédente que la suivante s'annonce déjà. Et j'en ai marre d'être prof. J'aime partager la langue française, j'aime partager des choses avec d'autres personnes mais pas comme ça. Pas dans ce système-là. Si contrôler, si prévisible. Avec ses rites et ses coutumes parfois si inadaptées.

Encore un an. Je me laisse un an pour changer du tout au tout. En un an tout est possible.

Je ne crains pas la rupture. Au contraire, je la cherche. La rupture avec le passé, avec ce que j'étais, avec ce que j'ai vécu. Ne pas oublier mais ne plus vivre à travers le passé qui ne fait que m'enraciner dans le quotidien et l'identique. J'ai tout pour être heureuse et pourtant je ne le suis pas totalement car les rêves de mon enfance se sont effondrés.

Les reconstruire. Retrouver les échafaudages de mes illusions, des espoirs enterrés.

Le soleil dit bonjour à la lune et je dis bonsoir au jour. Demain est un autre jour. Le lundi j'aime bien c'est comme un renouveau. On recommence quelque chose. Un nouveau cycle. Quelque chose à réinventer.

Je suis fatiguée. Un peu de tout. Des gens. Des soi-disant amis. Des humains. Parfois. Souvent. De plus en plus. Cela dépend des moments. Des promesses non tenues, des paroles en l'air, des engagements jamais concrétisés. Y a des moments où cela m'use. Psychologiquement. Physiquement.

On tourne la page. Demain on en écrira une autre. Demain c'est lundi. J'aime bien. Surtout en vacances.

P.S J'adore vous lire. Tous. Merci.

Matin

10 août 2015 à 8h46

Je me réveille. Je suis déjà en colère. Je sens cette frustration, cette colère qui monte un peu plus chaque jour. ce poids qui pèse sur mes épaules, dans ma tête. Je vais m'effondrer. Un jour. Je ne sais pas quand.
Impossible de retrouver le sourire. Autour de moi, les gens vivent des choses merveilleuses, des moments de joie. Moi, non. Moi, je reste au fond de mon trou malgré mon désir profond que tout cela change. J'attends qu'on me tire. Qu'on m'envoie une corde. Personne à l'horizon. Alors j'y reste jusqu'à en crever.
Tant pis.

Je ne trouve plus de joie en rien. Peut-être que mon promoteur de mémoire avait raison, peut-être que je suis fondamentalement pessimiste. Pourtant avant, il y a encore quelque temps tout me mettait en joie, j'arrivais à trouver le positif en chaque chose. Maintenant c'est fini. Je crois que c'est fini depuis deux ans. Depuis ce jour, où j'ai su qu'il ne survivrait pas. Si lui, mon frère, ne survivait pas malgré sa joie de vivre, ses copains, ses filles alors tout était foutu. La maladie l'a rongé. Comme elle aurait dû le faire pour moi depuis longtemps. Mais moi j'ai survécu. Pourquoi faire ?

Pour vivre des dizaines d'années en plus dans l'expectative d'une rechute ? D'une autre mauvaise nouvelle. Je ne parviens plus de donner de sens à ma vie car les êtres qui comptaient le plus pour moi ne sont plus là. Je n'ai plus rien à quoi me raccrocher. Si je me laisse encore vivre c'est pour mes neveux et nièces qui me donnent tellement de bonheur et d'amour lorsque nous sommes ensemble. Je suis la tante "ado" de 30 ans célibataire qui peut faire ce qu'elle veut avec eux. Cela crée des liens.

J'ai déjà réussi à leur transmettre mon amour pour la musique et les livres. Ce qui est déjà pas mal. Plonger pour certains laps de temps dans le monde leur enfance, dans leur monde me soulage énormément. J'ai l'impression de revivre une partie de vie que je n'ai pas pu vivre. Qu'on m'a volée.

Il est 8h45. Que vais-je faire de ma journée ? J'ai rendez-vous chez la dermato cette après-midi. On m'enlève deux grains de beauté. Pourquoi appelle-t-on cela comme ça ? Cela n'a rien de beau et peut s'avérer dangereux. Le français est une langue étrange parfois.

Sur mon bureau, un dvd. "Une place sur la Terre" .... avec Benoît Poelvoorde.

Je me demande où est ma place sur Terre ...

Une de plus ...

11 août 2015 à 9h56

Depuis hier après-midi, j'ai une cicatrice de plus. Je ne les compte plus. Comme des tatouages, elles marquent mon corps de mes péripéties médicales. Cette fois-ci, c'est le dermato qui s'est chargé de me "charcuter" encore un peu. Cela ne fait pas mal. Juste la présence d'une inconnue dans mon dos qui tire un peu. Après tout ce que j'ai déjà vécu ce n'est quasiment rien. Par contre, je ne m'attendais pas à ce que la piqûre anesthésiante fasse si mal. Heureusement, c'est vite passé. Pas assez vite pour moi mais vite quand même.

17 opérations en 15 ans. Plus de petites interventions, sous anesthésies locales, comme hier. La plus longue anesthésie a duré 7 heures. Durant ces longues heures, plongée dans un sommeil artificiel, j'ai vécu ma première expérience de décorporation. Oui, non. Je ne suis pas dingue. Je me suis vue "d'en haut". Comme si je décollais subitement du sol. Pfffffffiouuuuuuuuu ciao tout le monde. Je voyais la salle de réanimation, le bureau vitré des infirmières et des médecins. Tout ces petits humains s'y affairaient comme des dizaines de petites fourmis ouvrières. Boutons clignotants, bruits étranges émanants de machines surprenantes. Un vrai vaisseau spatial. Puis je suis revenue. Zut. Je me suis réveillée toute éveillée. De l'air enfin. Comme si durant 13 ans j'avais été au bord de l'asphyxie. C'était à peu près ça après le moindre effort physique.

Je suis ressuscitée. Youpi. La bonne nouvelle c'est que depuis je me calfeutre sous un million d'excuses toutes aussi bidons les unes que les autres pour ne pas m'épanouir pleinement et assumer mes choix alors je laisse les autres choisir pour moi. C'est beaucoup plus facile évidemment même si c'est très frustrant. J'ai longtemps cru que je faisais mes propres choix. Pourtant il y a an, jour de mes 30 ans, je me suis aperçue que je croyais choisir ce que je voulais être mais que dans le fond c'était les autres qui influençaient mes choix. Leurs regards persistants. Leurs critiques, leurs points de vue, leurs opinions. Je m'y suis fiée. Cela a apporté de bonnes choses, heureusement. Mais aussi, beaucoup de colère, de tristesse. Puis l'incapacité à dire non, à me révolter, à aller à l'encontre de ce qu'on attendait de moi. A nouveau, il est plus facile de suivre le chemin "classique" , la "norme", plutôt que de construire sa propre route aussi marginale et originale soit-elle. Depuis quelques mois, je me pardonne ces erreurs de parcours, ces errances. Elles font partie de mon passé. J'aimerais penser davantage au présent et au futur. Ne plus ressasser les regrets.

Depuis un an, je m'ennuie car la route que j'ai décidé de prendre ne me correspond pas. Pas entièrement. Il manque des éléments au puzzle. Maintenant, j'essaye de résoudre le casse-tête en tenant compte de MES envies, de MES besoins. Pas de ceux des autres.

J'aimerais orienter mes cours (suis prof) vers la création, la créativité. Pousser mes étudiants, ces adultes apprenants à devenir responsables d'eux-mêmes, citoyens du monde. Leur donner des outils faciles et compréhensibles qu'ils puissent utiliser tous les jours.

La plupart ne maîtrisent pas du tout le français. Souvent même sont analphabètes. Quelques-uns n'ont jamais tenu un crayon entre leurs doigts. N'ont jamais vu de livre ni de cahier. Je suis chargée de leur donner les bases de la langue afin qu'ils soient capables de communiquer au quotidien avec ceux qui les entourent. Apprendre une langue c'est bien mais apprendre les valeurs, la culture qui va avec c'est encore mieux. Alors voilà mon challenge : susciter chez eux l'envie d'apprendre, de découvrir, de s'ouvrir au pays dans lequel ils ont décidé de s'installer. C'est passionnant. Pourtant, en juin, j'étais usée. Usée car trop d'inscrits pas motivés. Des résultats en chute libre. Une remise en question abyssale de mon métier, de ma place dans l'école, de la manière d'envisager mon boulot, de donner cours. Je me sentais misérable. Petit à petit, je prends conscience que si cela n'a pas marché pour un ou deux groupes, ce n'est pas la fin du monde et que tous les autres groupes précédents ont - eux - très bien fonctionné et la majeure partie des participants ont réussi à progresser dans les niveaux supérieurs et dans leur vie sociale, professionnelle.

Cela fait 6 ans et quelques mois que j'évolue dans ce domaine. L'enseignement de la langue française aux adultes, enfants, adolescents allochtones, venus de dizaines de pays différents, parlant des langues différentes. Pour certains ne sachant ni lire ni écrire dans leur propre langue.

Quand je me relis, je me dis ... Oui parfois je suis fatiguée de tout ça. Pourtant bon sang de bonsoir, j'en ai de la chance d'avoir un job qui me plaît la plupart du temps, qui m'apporte autant de richesse humaine et culturelle. Apprendre à relativiser et à lâcher prise lorsque tout ne tourne pas comme je veux. C'est bien difficile. Souvent je me dis que ma place est ailleurs. Mais où ? Tous les métiers - auxquels je pense - sont reliés à l'apprentissage, à l'ouverture sur l'Autre et sur le monde, à la communication.

Je ne me fais plus trop de soucis. J'essaye de vivre au jour le jour et de me projeter progressivement dans un projet qui serait entièrement le mien.

Ce matin, j'ai écouté les infos. J'ai rangé la chambre d'amis et mon coin bureau. Je me suis fait ma tasse de thé avec du miel et du gingembre.

Essayer même un tout petit peu de sourire à nouveau à la vie et à ce qu'elle offre de meilleur. Le pire ? Le balayer d'un regard méprisant et surmonter la crise. Car après ... il y aura forcément mieux. Espérer. Toujours.

Ecrit du 8 juillet 2015 : besoin ou envie ?

11 août 2015 à 21h41

8 juillet 2015

J'ai manqué à mon devoir depuis quelques jours ... J'avais dit que j'allais écrire sur la différence entre mes besoins et mes envies... Je pars en vacances ce weekend.

Alors je dirai que mes besoins vitaux sont me nourrir, m'hydrater, me laver, pouvoir prendre soin de ma santé, m'habiller, avoir un toit, me sentir en sécurité et avoir un brin de dignité humaine.

Quant à mes envies, elles dérivent de mes besoins mais sont beaucoup plus larges. Elles embrassent à la fois le nécessaire et l'accessoire : avoir un travail que j'aime, avoir du temps pour moi pour me reposer, continuer à voir mes amis, manger des choses que j'aime et qui me font du bien, m'habiller avec des vêtements dans lesquels je peux être moi-même... Avoir du temps pour développer mes textes, travailler sur mes photos, continuer mes carnets, élaborer de nouvelles activités pour mes élèves. Sortir, marcher, voyager, profiter du beau temps quand il est là.

Saisir la liberté qui est la mienne pour le moment pour réaliser mes objectifs de vie à courts et moyens termes.

Mon envie la plus profonde du moment est de vivre au jour le jour sans me prendre la tête, accepter la vie comme elle vient. Voir le positif en chaque chose. Accepter ce qui arrive. Suivre mon intuition et mon instinct. Dans l'instant. Sourire aux belles choses et relativiser les moins drôles.

Je pense que les besoins sont ces choses qui font de nous ce que nous sommes, c'est-à-dire des êtres humains qui sont fondamentales pour nous garder en vie. Les besoins de bases ne sont pas nombreux. La société pourtant nous incitent de plus en plus à nous créer des besoins que nos ancêtres n'avaient pas et ne pouvaient même pas imaginer : rester en contacts avec nos proches 24h sur 24h, ouvrir un frigo et piocher ce qu'on veut pour dîner, pouvoir aller le plus rapidement possible d'un point à un autre de la planète... Des choses comme ça. Tout le monde bien sûr - et heureusement - n'éprouvent pas ces besoins-là et se limitent au strict minimum préférant classer ces derniers éléments dans des envies à réaliser petit à petit dans le courant de la vie.

Les envies sont aussi créer par le marketing, la publicité, ... les images, les médias.

L'art de la simplicité n'est plus de mise et pourtant cette simplicité de "posséder", d'être aussi peut nous apporter beaucoup et nous aider à mieux gérer nos possessions et ce que nous sommes.

Je conseille trois bouquins super bien foutus pour revoir ce qui est important dans notre vie, pour mieux cerner ce qui ne va pas et pourquoi : au niveau du rythme, de notre "chez nous", de notre boulot, de ce sentiment de frustration qui peut nous envahir parfois, ....

"Eloge à la lenteur" de Carl Honore

"L'art de la simplicité" de Dominique Loreau

Ces deux-là sont publiés chez Marabout.

Le dernier : "La magie du rangement" de Marie Kondo est un Best-seller au Japon. Comment par le rangement et le tri, on peut changer de vie ...

Ces trois livres sont des guides pour moi. Je les parcours régulièrement.

C'est ainsi que j'ai réussi à ne garder chez moi que ce qui me met "en joie" (expression de Marie Kondo). C'est-à-dire que tout ce que je possède, me plaît et me réjouis. Me donne la plus grande satisfaction. Non seulement par l'utilité que ces éléments représentent mais pas uniquement. Aussi par leur symbolique affective, leur apport intellectuel, émotionnel.

J'ai appris que m'entourer d'objets, de couleur qui me font du bien m'aide à rester positive.

Bien sûr cela prend du temps. Cela fait maintenant 2 ans que j'y travaille. Tout mon quotidien s'en trouve modifié. Mon entourage me trouve plus détendu aussi, du coup. Je vois plus clair dans ce que je veux ou ne veux pas faire, dire, accepter, être.

Un long chemin comme une quête, comme un graal à découvrir même s'il reste invisible et inaccessible. Je le devine à travers mes rêves ...

Je lis pas mal de journaux, ici, d'extraits, vos mots me touchent car souvent je peux m'y reconnaître en partie. Nous vivons de façon différente, des choses différentes et qui pourtant par moment semblent similaires ou si proches

Bon je dois y aller ... A très vite !! ...

Only me

13 août 2015 à 7h53

With only me. Siempre. Toujours. Toujours seule avec moi-même. A chaque fois que j'organise quelque chose ou que je propose quelque chose à mes "amis" ... On me laisse dans le vent. Ou alors on me donne de faux espoirs. Faut le dire si ce que je propose est trop vieux jeu pour les petits jeunes encore dans la vingtaine. Suis-je vouée à toujours vivre en solitaire ? Je commence à être désespérée par le genre humain. L'hypocrisie régnante actuelle est à tomber à la renverse. Finalement la conception d'amitié n'est rien d'autre qu'une sorte de titre nobiliaire de plus pour dire qu'une personne est plus proche de vous qu'une autre. C'est tout. Cela n'engage en rien l'individu. D'autant que l'engagement vas-y que je l'oublie.
Cela me pompe. Tellement. J'ai envie de fracasser des murs. Finalement, tout faire seule a un avantage. Pas de contradiction en vue. Mais pas de délires non plus, pas de rires, pas de papotes, pas de verres, pas de complicité, rien. Juste mon coeur, mon cerveau et ma petite personne. Mes parents pensent - à juste titre - que je suis quelqu'un de sociable et d'ouverte. Que je me suis fait plein d'amis. Faux. Je connais des gens. Amis ? Je n'en suis pas sûre. Pas du tout même. A partir de maintenant, je suis bien décidée à en trouver ailleurs ou du moins à ne plus attendre quelque chose du genre humain, à ne plus compter que sur moi-même. Car au fond dans la vie on est toujours seul(e). Quoi qu'il arrive. Peut-être que ma nièce a raison et qu'au fond nos seuls amis fidèles sont les humains que composent une famille. Si on s'entend avec sa famille. Heureusement, ce qui est mon cas.

Ras-le-bol des "oui oui oui on fera quelque chose ensemble." ... Hein hein ... Quand ? J'attends depuis un siècle. J'admire les gens qui passent leur temps - après le boulot - sur les terrasses entourée de dizaines de potes. Au moins, ils ont l'air de s'amuser. Toute seule avec mon bouquin au milieu de cette marée de bonne humeur - même fictive - je me sens un peu comme E.T lorsqu'il débarque sur Terre.

Pourquoi ma vie, mon destin m'ont mis sur cette voie-là ... Pourquoi ????? Depuis toute petite déjà c'est comme ça ... Le nombre de personnes qui sont restées dans mon sillage en promettant qu'on resterait bons amis. Pfffff. Cela ne veut rien dire. Je n'y crois plus. C'est fini.

On peut me faire avaler n'importe quoi mais ne me dîtes pas que l'amitié pour toujours ça existe. C'est faux. Je ne crois plus en la générosité humaine. Si l'humain vient vers toi c'est d'office parce qu'il ressent le besoin de demander quelque chose. Il est en quête. Je suis pareille. Attention, je ne le nie pas.
Quand je fais appelle aux autres c'est souvent pour chercher un peu de compagnie, pour chercher un peu de chaleur humaine, d'énergie positive. Mais aussi parce que je me préoccupe sincèrement de ce que deviennent les humains qui m'entourent et auxquels je me sens attachée. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde apparemment.

Si nous avions dès le départ tout ce qu'il nous faillait psychologiquement pour vivre nous n'aurions pas besoin des autres. Mais nos besoins, nos manquent sont tels que les autres nous sont indispensables pour vivre. Du moins, c'est que nous croyances. Nous vivons pour la plupart à travers le regard des autres. S'il n'y a pas de reconnaissance de la part des Autres, nous avons l'impression de ne plus exister. Car nous avons du mal à vivre pour nous-mêmes. Cela nous donne l'impression d'être égoïste si nous n'avons pas besoin des autres. Il est si difficile de se retrouver seul(e) avec soi-même. Avec sa propre conscience. Dans le silence de sa tête.

Se retrouver, faire un pas vers soi-même c'est pourtant être en solitude mais en solitude ET bienveillance envers nous-mêmes. Nous pardonner, nous accepter tels que nous sommes. Mortels et vivants.

Curieux paradoxes. Nous menons nos petites existences d'humains ... Unique en notre barque et pourtant entouré d'une multitude à qui nous n'avons qu'une envie c'est de lancer des signaux...

Bref. J'en ai assez. Si personne ne me propose rien alors je ne proposerai rien non plus. C'est comme ça. Point.

Musique et Cie

15 août 2015 à 10h26

Hier soir à commencer le Brussel Summer Festival, un des évènements de notre capital incontournable.

Comme d'habitude, quand il s'agit de musique j'ai été littéralement happée par l'ambiance, par le rythme, les voix... A chaque fois, je me dis "mais c'est ça que je veux faire dans la vie"... Avec mon piano... A chaque fois, je m'y remets ... A chaque fois, j'abandonne. Mais hier soir, en revenant à plus de minuit, dans le bus, je me disais que là aujourd'hui il fallait que je mette quelque chose en place pour quelque chose se passe ... Au lieu de me laisser porter, agir. Agir dans le but de réaliser un rêve ... d'enfance.
Ecrire, jouer, composer mes textes, ma musique, mon spectacle ...

J'ai tous les outils pour ça et l'aide que je souhaite. J'ai les compétences. Pourtant, souvent une pensée "A quoi bon ? Y en a plein d'autres qui le font. Que ferais-je de plus que les autres qui le font bien mieux que moi ?"

Mon exigence personnelle me porte à penser à la performance, au résultat avant même de penser au plaisir que je pourrai en retirer.
C'est étrange, alors que la première moitié d'août fut assez morne et tristounette, me voilà avec quinze jours bien remplis. Très remplis. Pour mon plus grand bonheur. Ne rien faire ne me convient pas au fond. De jour comme de nuit, si je peux être présente dans la vie-même alors je me sens bien.
J'ai besoin de repos, beaucoup même mais aussi de me sentir dans le mouvement. Se sentir porter par un courant d'air, de liberté, de plaisir, de joie ... C'est ça qui me transporte. Qui me fait vivre. Savoir qu'une minute m'attend pour passer à la suivante pleine et entière. Remplie.

Ce que j'aime par dessus tout dans les concerts c'est cet esprit de communion avec les musiciens, les chanteurs. Tout le monde tourner vers le même but. Etre là pour la musique, la création. Se lâcher. Tout. Ce qui m'est insupportable ce sont tous les individus qui sont là - de vrais piliers de bar - à parler alors que la majorité voudrait écouter ce qui se passe sur scène. Ce brouhaha de bavardages incessants à le don de m'exaspérer car c'est une manque de respect total pour les artistes qui se produisent. Pour aller boire une bière et papoter pas besoin de squatter le bar de la salle, il y a plein d'autres endroits en ville pour le faire ! Grrr

Sinon les festivals sont des lieux merveilleux pour observer le comportement humain. Les brides de conversations captées au hasard : " 7 heures c'est un peu moins que 8" ...

Deux jeunes hommes à une dame (tous les trois un verre en main) :
Les deux jeunes : "C'est violent ici ! " (alors que la musique était toute calme ...) La dame : "Ah bon?! Vous trouvez ?"

"Un coca s'il vous plaît" (le mec apporte successivement une bière ... "J'ai demandé un coca !" puis apporte de l'eau ... "Mademoiselle, désolée mais votre collègue m'a donné une bière, puis de l'eau et j'ai demandé un coca ! Merci." (en aparté "punaise il était bouché le mec ..." )

Effectivement un peu à la masse le serveur ... mais on a bien ri ...

Je ne suis pas allée à La Boule Rouge ... depuis si longtemps. Je ne suis pas allée l'écouter ... Cela me manque et en même temps je n'ai pas envie de me force à sortir plus tard .... J'étais bien, dans l'ambiance, dans ma bulle, pas trop envie de changer de style d'un seul coup. Ce serait - ça ! - un peu violent ...

Aujourd'hui, il pleut. Gris. Pourtant ce soir Moriarty au programme et puis peut-être un passage au Indian Food Festival ...

Je ressens à nouveau cette pulsation en moi ... ce petit quelque chose qui tourne le bouton négatif vers le positif ... Du moins au plus.

La musique, être dans la foule, ça me galvanise.
Pour combien de temps ? Un bon remonte pente avant la rentrée.

Yes ! Comme dit Charlie Winston :

https://www.youtube.com/watch?v=08TDo6x8GEo

Vacances ...

15 août 2015 à 18h07

J'ai hâte. Tellement hâte. J'ai hâte de reprendre le boulot. Si si si si vous avez bien lu... J'ai hâte de retourner dans ma classe, préparer mes cours, être confrontée à mon nouveau poste à la prison pour femmes. J'ai hâte de nouveaux défis. Pour la deuxième année consécutive, l'été fut plus que mitigé. Deux étés ... Une année au milieu. Une année de compromis. Y en a marre des compromis. Je n'avais pas le choix. Depuis que mon frère est mort, je me sens l'obligation d'être aimable, gentille, compréhensive, acceptable, ouverte et généreuse avec ma famille. Bref, la fille parfaite dont tout le monde rêve. Pour compenser la douleur, le manque, les disputes, les bagarres financières qui menacent sans cesse de faire voler en éclat le bel équilibre qui était le nôtre il y a encore cinq ans. Cela fait cinq ans que nous vivons dans l'expectative d'une disparition supplémentaire. Une de plus. Elle a eu lieu, il y a un an. Maintenant, nous devons faire contre mauvaise fortune bon coeur et régler ce qu'il y a à régler même si ça semble sans queue ni tête. Même si tout ça au fond ne me regarde pas. Exigeante que je suis, je me suis mis dans le rôle du sauveur. Pourtant ce rôle est bien trop grand pour moi et je n'ai aucune envie de l'endosser une minute de plus. Quitte à faire souffrir, à faire mal. J'aimerais juste une seconde redevenir moi-même. En un mois et demi j'ai la sensation que tout s'est délité en moi. Que plus rien n'a d'importance. Que les amitiés si difficilement construites ont été réduites en cendres. Qu'il ne reste plus rien de cette année de transition qui dans le fond ne fut pas si mauvaise que ça. Très émouvante, secouante, mouvante, fluctuante. Comme des graphiques avec des grands hauts et des grands bas. Beaucoup d'incompréhensions, beaucoup d'interrogations non résolues. Beaucoup de souffrance mais aussi beaucoup de joie.

Je suis à l'aube d'une nouvelle année "académique", mes ailes ont poussé pendant la nuit. Je fais tabula rasa de ces douze mois précédents en souhaitant de tout mon coeur que les douze suivants seront plus propices à une reconstruction humaine et identitaire. Donner un nouveau souffle à mes aspirations. Oser m'imposer, oser dire ce que je pense, oser dire oui, oser dire non. Oser être moi-même à chaque seconde.

Tombent les masques et vlan !

Prends ça que je te mette la réalité dans la figure. Hahaha ! Chacun a sa propre vision du monde donc sa propre réalité. Cela ne sert à rien de vouloir persuader l'autre. Chacun est dans sa bulle. Tenter autant que possible de reconstruire ce qui a été détruit ou ce que je crois détruit. Recoller mon coeur émietté. Retrouver une confiance en l'être humain. En sa capacité à s'engager dans quelque chose de juste et de bon.

Suis-je trop exigeante avec ceux qui m'entourent ? Certainement. Tant pis.

Il pleut depuis ce matin. Autant de larmes non versées. Autant de chagrins tus. Autant de rage rentrée.

C'est fini. On reprendra tout à zéro. Bientôt le décompte commencera. Alors tout ira bien. Je l'espère.

Vraiment.