C'est la tempête sur nos côtes. Je n'ai pu aller travailler aujourd'hui. Rectification : si, j'y suis allé, mais en arrivant dans la parcelle de vigne j'ai été confronté aux éléments déchaînés : vent violent, orage, pluie cinglante... et comme notre patron nous avait dit de ne pas travailler les jours de tempête, j'ai suivi à crève-cœur son conseil.
Le terrain était difficilement praticable mais j'ai pu sortir ma voiture sans m'enliser. En cours de route j'ai rappelé maman au téléphone pour lui raconter mes déboires et elle s'en est réjouie. Pas de mes déboires, mais du fait que je puisse avoir du temps pour moi... du temps pour nous ! Elle m'a convaincu de venir la voir pour quelques heures sachant que sinon nous ne nous serions revus qu'en Avril vu mon emploi du temps serré, et je m'y suis rendu de bonne grâce ou presque car il s'agissait tout de même de perdre une journée de salaire. Mais on n'a qu'une vie...
J'ai pris un petit café chez elle, nous avons bavardé gentiment, elle m'a montré son robot ménager qui coupe des légumes en un rien de temps, puis je lui ai rédigé une conduite pour lui apprendre à scanner un document, le sauvegarder sur son bureau, le renommer et l'envoyer par courriel à la personne souhaitée. Elle était si heureuse qu'on aurait pu croire qu'elle avait gagné à un concours de belote ! En tout cas, elle avait à présent toutes les cartes en main pour réaliser des prouesses informatiques.
A 13h30 je suis reparti chez moi. J'avoue avoir glandé. Puis à 18h15 j'avais rendez-vous avec le boucher, non pas celui avec qui on peut tailler une bavette entre deux clients, non : je parle de mon boucher de nouveau dentiste qui m'avait reçu le 14 Décembre, juste quelques heures avant que je ne me précipitasse en catastrophe aux urgences, la mâchoire en fête. Je lui ai conté l'incident, les deux traitements antibiotiques (je continue à prendre le dernier jusqu'à demain)... et nous voilà partis pour une séance de bonne humeur et d'arrachage de deux racines dentaires, reliquat d'une ancienne dent couronnée déchue depuis quelques années (paix à son âme). Gloria in excelsis Deo, je n'ai pas le moindre du monde souffert du charcutage !!! Autant dire que j'avais la banane jusqu'aux oreilles et que je me serais presque pour un peu découvert un amour tout spirituel pour mon dentiste, gnac gnac gnac ! Nouvelle prescription de médocs et bain de bouche, calage de quatre rendez-vous en Février (d'ici là j'aurai peut-être la danse de Saint-Guy...) à l'issue desquels mes mandibules constitueront la plus jolie miniature d'ivoire sculptée que l'on rêverait de posséder en vitrine d'exposition !
Moualà, ben c'est tout, je me couche.