De retour au pays

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 12/12/2016.

Sommaire

Stress et inquiétude.

16 février 2010 à 10h45

Ça fait de nombreuses années maintenant que je tiens un journal. J'en ai des dizaines dans ma bibliothèque. Certains n'ont jamais été utilisés. Je crois qu'avec le temps je me suis monté une belle collection. Je suis toujours à la recherche de celui qui va m'inspirer le bestseller du siècle. Parce que je ne tiens pas que des journaux, j'aspire également à écrire des romans et surtout à réussir à les faire publiés (ça va de soit).

C'est justement en cherchant sur le web à m'acheter un nouveau journal que j'ai découvert le site de journalintime.com. J'avoue que je n'avais jamais pensé à tenir un journal sur le net parce que j'aime bien encore utiliser la bonne vielle méthode du papier et d'un crayon. Mais après avoir lu comment fonctionnait le site et constater qu'il était apprécié par tout ces utilisateurs, je me suis dit pourquoi pas.

En fait je n'ai jamais rien fait lire à personne de mes écrits. Je considère mes journaux comme mon jardin secret et quand on a un amoureux, un enfant et que l'on doit aussi jonglé entre le rôle de femme au foyer et femme au travail, il devient difficile d'en avoir un. Mais pour l'instant je me débrouille assez bien pour avoir encore quelques petits secrets rien qu'à moi.

Ensuite venait la grande question qui était: "Est-ce que je vais rendre ce journal public ???". D'où ce situe mon stress et mon inquiétude. Souvenez-vous, je n'ai jamais rien fait lire à personne... Mais voilà !!! Je n'ai jamais rien fait lire parce qu'ils me connaissent et que je les connais. Ce qui fait que mes écrits pourraient être jugés. Je pourrais être jugé (chose que je ne supporterais pas) et de plus faire de la peine à certaine personne. Mais ici sur ce site, personne ne me connait. Je suis totalement anonyme et de plus je sais que j'obtiendrai votre respect étant donné que je vous respecte aussi.

Alors maintenant je suis plutôt excité à l'idée que certains d'entre vous allez peut-être me lire et peut-être aussi faire des commentaires sur ce que je vis et j'aime cette idée là.

Passons aux choses sérieuses maintenant.

17 février 2010 à 10h50

Enfin un petit moment pour écrire. Depuis que nous sommes revenu de l'étranger je n'ai plus beaucoup de temps pour moi. Déjà que le retour à été très pénible pour tout un tas de raisons et si vous voulez mon avis il l'est encore.

De février 2005 à décembre 2008 j'ai quitté mon chez nous pour aller m'exiler de l'autre côté de l'atlantique. Ça faisait des années que je rêvais de tout plaquer pour m'en aller très très loin. Un beau jour j'ai finalement fait la rencontre de l'homme de ma vie et c'est grâce à lui que j'ai pu m'échapper. Nous sommes parti lui et moi habiter dans la ville la plus romantique du monde et ce grâce à son travail. Nous y avons vécus de très belles années ( les plus belles de toute ma vie) en compagnie de notre chatte Marguerite (qui a fait l'allé et le retour avec nous) et plus tard est venu se greffer à la famille notre premier enfant. Nous avons décidé de revenir en parti pour notre fille. Pour qu'elle puisse connaître sa famille.

Je vais vous dire une bonne chose, si ça n'avait tenu qu'à moi nous ne serions pas revenu de si tôt et encore moins pour la famille. Mais ça c'est une tout autre histoire.

Là-bas nous avons beaucoup voyagé, avons découvert des endroits merveilleux, mangé des mets succulents, but des vins qui font perdre la tête... C'est une période de ma vie que je n'oublierai jamais et je me rends compte en même temps que je l'écris que ça me rends nostalgique de me remémoré tout ces beaux souvenirs. Comme m'a déjà dit un membre de ma famille qui a vécu la même chose que moi, revenir au pays après une longue absence c'est comme vivre un deuil sauf que personne autour de toi n'arrive à comprendre ce que tu ressens. Eh bien, vous voulez que je vous dise ? Après 1 an et 2 mois mon deuil n'est toujours pas fait.

Au bout du rouleau.

18 février 2010 à 10h47

Aujourd'hui c'est comme ça que je me sens, au bout du rouleau. J'aurais seulement envie de me rouler en boule sur un tapis et de pleurer. Pourquoi un tapis et pas mon lit (car beaucoup plus confortable) ? Peut-être parce que j'aurais peur de m'y endormir et d'oublier et qu'en me réveillant tout serait à recommencer. Mais, je vous le demande, est-ce qu'une femme dans la trentaine ayant homme, enfant, maison et boulot se laisse allé de la sorte parce qu'elle a l'impression d'en avoir trop sur les épaules ??? Non ! Je n'aime pas montrer mes faiblesses. Je dois être forte et montrer que j'ai de la ressource. Je suis une femme indépendante et autonome qui aime que tout son petit monde soit le mieux possible. Je suis comme ça moi, je ne peux pas m'empêcher de faire plaisir à ma petite famille et souvent je m'oublie dans le tourbillon de notre quotidien.

Je sais pour me le faire dire régulièrement que je suis une femme et une mère extraordinaire et qu'ils apprécient tous ce que je fais pour eux, mais malgré tout quelques fois j'aimerais que les choses soient un peu plus équitable et prendre plus de petits moments pour moi. Je sais très bien que si je lui demande il fera tout ce que je veux, jusqu'à me décrocher la lune même parce qu'il ne sait pas ce qu'il deviendrait sans moi. Et je ne suis pas en train de me lancer des fleurs, tout ce que je vous dis sort de sa bouche à lui et ce régulièrement.

Il est l'homme le plus merveilleux du monde. Il est arrivé dans ma vie comme un cadeau tombé du ciel. Il m'a été offert sur un plateau d'argent sans que j'ai à faire le moindre effort pour qu'il tombe dans mes bras. Je sais que j'ai l'air de parler ici avec beaucoup de prétention, mais après de nombreuses années de célibats (pour ne pas dire de profonde solitude) à chercher seulement un homme qui m'aimerait en retour de l'amour que je lui porterais, l'arrivée de mon chéri à été une véritable bénédiction.

Par contre même tombé du ciel il a tout de même quelques défauts. Il n'a aucune constance et pas une once d'assiduité. Ce qui fait qu'au quotidien oui il m'aide énormément et s'implique beaucoup dans notre vie de famille, mais je dois souvent le ramener à l'ordre. C'est pour ça que quelque fois il m'arrive de péter les plombs. Je sais aussi qu'il travaille grandement et parfois fait des heures supplémentaires parce qu'il n'aime pas le travail mal fait et termine toujours ce qu'il a commencé (en ce qui concerne le boulot à tout le moins). Moi comme je suis à temps partiel pour l'instant, eh bien, je fais les trucs plus plate comme le ménage, la lessive, le rangement, les courses, les repas, etc pour que le week-end nous puissions passer du temps en famille de qualité et faire autre chose que les tâches ménagères.

A chaque fois c'est la même chose. Je veux toujours tout faire toute seule et par la suite j'enrage que lui ne fasse rien et j'accumule ça sur ma longue liste de reproche que j'aurais envie de lui faire. Mais en même temps ce n'est pas la première fois que ça ce produit et que je lui en parle. D'où le problème de constance.

Je crois que j'étais plus heureuse quand nous habitions l'Europe. C'est une question que je devrais poser à mon chéri. Notre train de vie était tout autre ça c'est certain, mais j'y reviendrai plus tard puisque là je dois me préparer pour aller bosser.

Balzac à dit: "La résignation est un suicide quotidien." A mon avis il avait pas tord.

Révélation.

22 février 2010 à 10h47

Ce matin j'ai eu comme une sorte de révélation. Comme si j'avais été frappé par une illumination criante de vérité et aussi d'une évidence indiscutable.

Je montais les escaliers, tout en attrapant au passage les choses de A que j'avais laissé là pour justement quand j'irais à l'étage, et c'est là que j'ai eu un flash. Le flash que c'était ça être mère de famille. Que j'aurais beau vouloir me cacher la face derrière un éléphant si je voulais, ça ne changerait rien à la réalité que c'est ça être une mère de famille. Et là dans le terme "mère de famille" j'inclus aussi mon mari. Parce que malgré qu'il soit le père de A, qu'il s'en occupe aussi bien que moi et qu'il fait tout en son pouvoir pour me faciliter la tâche dans la maison, reste que j'agis avec lui comme j'agis avec A à quelques différences près.

A partir du moment que vous décidez d'avoir un ou plusieurs enfants c'est que vous postulez pour le poste de mère de famille. Et être mère de famille c'est d'avoir en permanence sur les épaules toute la responsabilité de la maisonnée.

A une époque on disait que c'était l'homme le chef de famille, le roi, la pièce maîtresse puisque c'était lui qui ramenait l'argent pour faire vivre sa famille. Et dans un sens ce n'était pas faut. A cette même époque les femmes ne travaillaient pas à l'extérieur de la maison parce que leur place (selon la socièté) était de rester à la maison pour s'occuper des enfants et de tout ce qui vient avec. Mais je suis curieuse de savoir si à cette même époque vous auriez retiré la femme du tableau, si l'homme serait resté le roi bien longtemps.

C'était un leur de faire croire aux hommes que c'était eux la pièce maîtresse de tout cet univers. Parce que l'homme ne savait pas faire à manger, ne savait pas faire le ménage, ni faire les course,  ni faire la lessive et encore moins changer une couche...Donc il aurait pu ramener tout l'argent qu'il voulait, son château aurait quand même fini par s'écrouler.

Aujourd'hui les hommes ont bien évolués et loin de moi l'idée de faire leur procès aujourd'hui. Je me considère chanceuse d'avoir le chéri que j'ai. Toujours prêt (comme un scout) à mettre la main à la pâte si cela à pour but de me faciliter la tâche. Mais reste que comme j'aime le dire (et ce sans méchanceté) parfois à A, c'est moi l'autorité suprême ici. Et là ou je veux en venir c'est que maintenant que j'ai fondé une famille avec mon chéri il faut que j'accepte et que j'assume mon nouveau rôle. J'ai désormais la responsabilité de veiller sur tout ce beau petit monde là. Et que comme dans tous les métiers du monde il ni a pas que des bons côtés à être mère de famille. Même si on les aime plus que tout au monde il faut souvent passer derrière eux, leurs répéter les même choses, les chicaner même parfois, mais ils comptent tous tellement beaucoup sur moi et en un sens c'est très flatteur et gratifiant de savoir qu'ils peuvent tous se reposer sur moi parce que jusqu'à un certain point je suis leurs yeux et leurs oreilles.

Il y a un proverbe juif qui dit que Dieu n'aurait pas pu être partout à la fois et c'est pourquoi il créa les mères. Je ne suis pas très axé sur la religion, mais c'est vrai que nous les mères sommes plus souvent qu'autrement omnisciente et omnipotente.

Petit rayon de soleil.

23 février 2010 à 12h13

Ce matin en allant reconduire A il faisait un soleil magnifique. Depuis quelque temps nous connaissons une température très douce pour un mois de février. Tout le monde le sait que nous sommes très au dessus des normales de saison et je sens que nous allons le payer très cher. D'ailleurs ils annoncent de la neige cette semaine ce qui pourrait signifier des baisses de température. Mais en attendant de retomber dans l'enfer de l'hiver, retournons à nos moutons.

Alors j'étais sur le chemin qui conduit à la crèche et au coin de la rue j'ai vu que beaucoup de neige avait fondu et j'ai aperçu un petit peu de paradis. Oui, du gazon !!! J'étais trop contente et tout de suite ça m'a fait sourire. Ce petit bout vert à fait ma journée. J'ai eu le goût de tout balancer du revers de la main, le boulot, la maison, etc. De prendre la voiture pour me barrer dans le vieux Québec, m'assoir à une terrasse, commander un verre de vin blanc sec et faire bronzer mon visage. Ce qui est étrange c'est que d'habitude les belles journées qui nous éloigne de l'hiver me donne toujours envie de me faire aussi belle que le soleil et là j'ai envie de me foutre de tout et de n'en faire qu'à ma tête. De balancer tout mes vêtements noirs par la fenêtre et de me vêtir de couleurs...Ouais au travail je dois m'habiller de noir et je déteste ça. Je vais vous dire avoir toujours du noir sur le dos ça aide pas trop à voir la vie en rose.