Je suis née en m'accrochant à la vie. J'allais mourir. Les médecins ont dit que c'était un miracle que je sois toujours en vie. Tout le long de la grossesse, ils disaient la même chose: j'allais mourir. Mais moi, je me suis accroché à la vie. J'avais trop envie de vive. J'ai toujours eu trop envie de vivre. Je suis très passionnée. Je n'abandonne pas. C'est la même chose aujourd'hui. Je m'accroche à la vie comme une défoncée. Je veux vivre. Je veux être heureuse. Je veux réussir. Je vois l'espoir partout où je vais. Je ne sais pas c'est quoi abandonné. Car mon corps et ma tête se sont toujours battus. Tous ce que je sais, c'est qu'il ne faut pas baisser les bras.
J'ai commencé à écrire ici lorsque j'avais 12 ans. J'en ai 21 maintenant. J'ai écrit environ 900 écrits dans "ma propre vie d'enfer" pendant 5 ans. Tout le monde me connaissait. La communauté était petite. Je participais activement. Des gens ici m'ont tant aidé. J'ai déménagé de Montréal à Toronto. J'ai changé. Ma vie a changé. J'ai arrêté d'écrire. Mais quand ça va pas, j'en ai besoin. J'en ai vraiment besoin. Dernièrement, ma vie, ça va. Mais il ya des jours, des moments, où je me comprends pu. Des moments où j'ai besoin de ça peut-être. J'écris pour moi. J'men fou de pas faire de sens. J'écris, c'est tout. Et après, quand t'as écrit, tout va mieux. Tu peux retourner à ta vie normale, manger, sourire, baiser, travailler... Être semi-heureux et en être insatisfait. Mais qu'est-ce que tu peux faire d'autre? T'es insatisfait mais tu peux que te l'as fermer. Mon chum (vous dîtes copain j'imagine) parle pas Français alors j'ai pas peur d'écrire. Ça m'emmerde d'écrire et de tout effacer. Ici au moins, je sais que je suis en sécurité. Je peux écrire et être en sécurité. Je me suis toujours tournée vers ce site lorsque j'en avais besoin. J'ai grandi avec ce site.
C'est difficile être un adulte. J'avais appelé mon journal "Ma propre vie d'enfer" parce que je pensais que l'adolescence, c'était ça l'enfer. Mais si j'avais su les défis que la vie d'adulte pouvait amenés... J'aurais sûrement appelé mon journal autrement. Pendant 5 ans, j'ai essayé de comprendre ici ce qui se passait dans ma tête, dans mon coeur, dans ma vie. J'ai essayé de comprendre pourquoi j'étais ici. J'ai essayé de trouver ma place. J'ai essayé pendant longtemps de faire un sens... Et puis un jour, j'ai compris. Maintenant, j’me dis que c’est peut-être ça la vie : beaucoup de tempête et de tristesse mais aussi quelques moments de rayonnement et de chaleur où la souffrance s’apaise... Les rayons de soleil, ça fait toute la différence.... Les rayons de soleil me donnent espoir... Espoir qu’un jour, les saisons changeront et qu’enfin... Mon été apparaitra.