La sagesse c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Introduction

27 septembre 2012 à 11h16

C'est fou ce dont le cerveau humain est capable. Il peut, sans que l'on s'en rende compte, faire fonctionner le moindre muscle, ordonner à notre coeur de battre et à nos organes de se mettre en marche. Le tout en prenant encore le temps de réfléchir.

C'est lui qui, par ce que l'on appelle communément l'instinct de survie prend le relais dans une situation dangereuse.

C'est encore grâce à lui que la nuit faisant, nous sommes capables de rêver, d'inventer, d'imaginer et le tout pendant qu'il se régénère.

Car oui, notre cerveau est sans cesse en train de nous occuper pendant qu'il s'occupe de lui même.
Il parait même que l'on en utilise que 10 % et qu'il reste encore une panoplie de zones inexplorées.
Selon une légende japonaise, aucune chose ne peut être possédée par un être humain. Mais s'il ouvre son intellect aux monde qui l'entoure, alors il possède le monde entier.

Le cerveau humain est capable de tant de choses, même lorsqu'il s'agit de leurrer.
Pendant des années, il m'a fait croire tout et n'importe quoi. Que j'allais bien, que je n'avais pas de problèmes, que tout allait bien , que j'étais aimée et en sécurité. J'étais capable de grandes choses, d'actes exceptionnels même.

Ce que je ne savais pas encore, c'est que la vie allait en décider autrement. Je pensais que tout était beau et gentil mais ça c'était avant, ça c'était l'ancienne moi. Désormais, je sais à quoi m'en tenir et plus rien ne sera jamais pareil.

Je le conçois, je peux paraitre amère mais la vie a brisé tous mes rêves et espérances.

Je ne cherche pas non plus à ce que l'on me plaigne, ça ne sert à rien, la pitié ça ne fait pas avancer.

Non, ce que je voudrais faire aujourd'hui c'est un bilan nécessaire. Pas pour commencer une nouvelle vie, loin de moi l'idée de penser que cela puisse être possible. Mais simplement pour savoir qu'est ce qui m'a mené là aujourd'hui et s'il me reste du chemin à parcourir. Simplement pour savoir si ça vaut la peine de continuer, si je vaux la peine de continuer et si mes rêves et mes espoirs futurs suffiront à me maintenir hors de l'eau.

S'il est vrai que le rire est une bouée de sauvetage, je m'en vais essayer de ce pas...

captivity

27 septembre 2012 à 18h20

J'ai toujours cru qu'il existe deux catégories de personnes: celles qui réussissent sans effort et celles qui doivent se battre pour obtenir ce qu'elles veulent.
J'ai toujours fait partie de cette deuxième catégorie. J'ai toujours du me battre, me débattre plutôt pour arriver à tout gérer, à tout contrôler.
Je ne sais pas pourquoi j'ai constamment ce besoin de garder le contrôle, comme pour me rassurer. En cas de crise c'est la seule chose à laquelle je me raccroche désespérément comme une naufragée se raccrocherait à une vieille planche pourrie.
Le problème c'est que c'est en contradiction totale avec la réalité des choses. Il est sûr que je ne peux pas tout contrôler et que je ne peux pas réussir ce que je voudrais, comme je le voudrais par un travail acharné. Je ne serai jamais jolie, je serai toujours la bonne poire que je suis aujourd'hui. Je n'ai qu'une seule chose: un soupçon d'intelligence. Sauf que ça ne me sert à rien. Qu'est ce qu'on s'en fout que je sache pourquoi le 27 septembre est un jour férié? Ca n'a jamais et ça ne changera jamais la face du monde.
J'aimerais parfois être une héroïne, faire partie de ces personnes qui ne se soucient de rien ,foncent tête baissée et rencontrent le succès.
Je ne veux pas grand chose pourtant. Simplement pouvoir vivre sans me poser de questions. Sans me demander sans cesse si je ne risque pas de blesser quelqu'un, sans me demander ce que l'on va penser de moi ou quelles conséquences cela peut avoir.
Mais je vis dans la peur. La peur de l'inconnu, la peur d'être abandonnée, que l'on me déteste, que l'on me juge et que l'on m'aime même.
Je suis comme en captivité. Une captivité permanente que d'une part je me crée et que j'entretiens. Je voudrais faire de grandes choses ( à mon échelle) mais en même temps, je ne veux pas que l'on me remarque, je veux passer inaperçu. Pourquoi? Pour éviter aux gens de se rendre compte que je ne suis qu'un souci sur pattes. Je prends de la place, j'ai constamment besoin d'être rassurée,je suis naïve comme personne et j'ai toujours été un obstacle au bonheur sous mes airs de bonne humeur.

" le masque du bonheur est peut être le plus dur à porter" Gérard Martin

Renaissance

1 octobre 2012 à 13h47

Encore une journée triste, c'est ce que je me suis dit en découvrant le ciel ce matin. Encore une journée de gris dans ma vie et ma tête. Or , je n'ai plus envie d'être triste, j'ai envie de faire ce dont j'ai envie, comme j'ai envie sans me soucier de quoi que ce soit si ce n'est de moi. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
J'ai été cette personne autrefois, cette fille insouciante, optimiste, pleine d'entrain , fonceuse voire un peu naïve. Les gens m'ont malheureusement toujours rappelé à l'ordre. Je ne suis pas assez ceci ni assez cela et étaler sa bonne humeur devant tout le monde mais quel sacrilège ! Comment ose-t-elle?
J'ai parfois l'impression qu'on trouve plus normal que je sois triste maintenant plutôt qu'enjouée autrefois.
Cependant, aujourd'hui et je ne sais pas pourquoi, je veux redevenir moi. je veux sourire, ouvrir les bras au monde entier, oublier ma peur et faire confiance. Je veux croire que même au fond du trou, même si tout semble impossible, on peut surmonter tout, survivre à tout, hormis sa propre mort.
Je décide que j'y ai droit. Je peux me sentir bien, je peux penser à mon bonheur avant celui des autres car aujourd'hui j'en vaut la peine, aujourd'hui tout est différent, aujourd'hui je vais m'aimer. Aussi simple que ça, je le décide et je le ferai .
J'ai envie d'oublier cette sensation qui me fait croire que je suis un obstacle. Je veux arrêter de m'excuser pour ce que je fais et ce que je suis. J'ai des défauts et plein de limites mais c'est comme ça point barre.
Il est tant que je me choisisse pour que l'on me choisisse car si je ne veux pas de moi même, qui le voudra?
Si je ne prends pas soin de moi qui le fera?
Alors oui aujourd'hui, je lance le cri le plus égoïste qui soit: pour une fois je pense à moi.

délivrance

1 octobre 2012 à 18h53

Je me sens comme libérée d'un poids. J'ai enfin pu mettre le doigt sur ce que je ressentais et sur mes problèmes. J'ai enfin pu me rendre compte de ce qui me dérange dans ma vie et mes émotions. Certaines choses ne me vont pas ou me font du mal mais je n'ose pas en parler. Pourquoi? là est la vraie question.
J'ai peur de blesser, de culpabiliser comme je me sens culpabilisée la plupart du temps chez mes parents et dans ma famille en général. J'ai peur de changer le regard des gens sur les personnes que j'aime si je dis la vérité.
J'apprends petit à petit à dire ce que je ressens et ce que je veux, c'est encore dur et je me plante sans cesse mais pour une des premières fois de ma vie, je me dis que tout n'est pas parfait, ça ne doit pas l'être et c'est tant mieux. Quel grand pas. On ne dirait pas mais je suis vraiment contente.

Par contre, je commence à dire ce que je pense et ressent quand il s'agit de positif mais dés qu'il y a du négatif, ça se corse. Je ne veux blesser personne, je ne veux pas faire autant de mal que celui qu'on m'a fait. Les moqueries, les coups, les blessures, les attaques, je ne le souhaite à personne même pas mon pire ennemi. Je n'aime pas dire ce genre de choses, j'ai toujours l'impression de me plaindre sans raison et que je n'en ai pas le droit. Petit à petit je sors de mes vieux travers.

Comme bilan de cette journée, on pourrait dire que non je n'ai pas changé le monde, non je ne suis pas une autre, ni plus forte, ni plus belle mais je suis moi et je commence à m'y habituer.

« Ecrire, c'est affronter un visage inconnu. » Edmond Jabès

découverte

3 octobre 2012 à 21h20

Le monde m'épate et je m'épate. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point je m'étais renfermée depuis toutes ces années. A force de moqueries, d'insultes , de déceptions et de blessures, j'avais oublié que le monde extérieur pouvait être agréable et accueillant à condition de s'entourer des bonnes personnes.
Je suis sortie avec des amis, ça ne m'était plus arrivé depuis un bout de temps et je redoutais mais il n'y avait aucune raison.En fait, je peux refaire confiance, j'en ai la capacité et cette perspective me remplit de joie.
C'est contre nature de m'être emmurée si longtemps. J'aime les échanges, les confrontations de point de vue, les discussions animées, c'est là que je puise mon inspiration. Je me laisse enfin aller et c'est comme si ma créativité jaillissait tel un volcan resté trop longtemps endormi. Bien sur qu'il y a du travail, bien sur que je dois encore faire attention, bien sur que je serai encore blessée mais cela ne me parait plus insurmontable. J'ai envie de revoir de la couleur, de la joie, de dessiner pendant des heures, de rire, de partager. Je vais arrêter de mettre mon sourire à l'envers.
Et au final, contrairement à ce que je croyais, on dirait que les gens qui m'entourent ne se lassent pas de moi. Je ne suis pas un poids ni un obstacle et j'ai du mal à le concevoir mais on dirait que non. Je ne sais pas ce qui changé. Pourquoi avant dés que j'allais quelque part on se moquait forcément de moi alors qu'aujourd'hui on m'écoute et on me dit que ma présence est plaisante? Je crois que le fait de m'être résignée a peut être aidé. A force d'avoir tout fait, tout changé en moi, j'ai arrêté de croire qu'il était possible d'être, je ne dirais pas aimée, mais reconnue.
Reconnue comme un être à part entière avec ses joies, ses peines, ses défauts, ses qualités et ses pensées propres.
Alors oui, je suis contente, je ne sais pas si on peut dire que je nage en plein bonheur mais pour aujourd'hui, je suis heureuse et prête à m'ouvrir d'avantage. Avec toutefois un peu de réserve mais plus avec cette peur panique qui me tiraillait auparavant.
Je n'ai plus peur de mes envies, de mes buts, de mes espoirs alors préparez- vous bien, j'arrive et je compte bien rester.

comme une envie de dire m******

15 octobre 2012 à 20h08

je n'en peux plus, je n'en peux plus de tous ces gens , de la plupart des gens. De ceux qui jugent, qui se permettent de te regarder de haut, de se croire supérieur à toi. J'en ai marre de ces gens qui te balancent des choses atroces à la figure comme ça sans raison. C'est pas la peine de me le dire en face que je suis grosse, moche et vraiment bizarre, je le sais déjà, c'est pas ça qui va aider à faire avancer les choses.
J'ai envie de dire merde à tout le monde à cause de quelques uns. Si seulement ils savaient .
Oui je suis bizarre, oui je ris d'un rien, je souris souvent mais c'est ma manière à moi de me cacher, de ne pas montrer que pour l'instant je n'en peux plus. Je n'en peux plus de porter ma famille à bout de bras pour ne pas qu'elle s'effondre, de devoir supporter les pleurs, les cris. Je n'en peux plus de me retenir de pleurer ou d'exprimer le moindre vrai sentiment car il faut toujours être forte, ne pas être trop ni trop peu et ne surtout , surtout pas sortir du moule préétablit.
je veux que l'on arrête de m'en remettre sans cesse sur la poire, je ne veux plus voir ces filles que je ne connais même pas et qui me lâchent : t'es gros, tu t'habilles comme une vieille obèse et en plus tu dessines comme un cochon ( ça dessine un cochon? première nouvelle). C'est gratuit . C'est le paradoxe, on te le fais payer gratuitement. Mais qu'est ce que j'ai fait? Je n'ai rien demandé à personne, je ne veux ennuyer ni faire de mal à personne.
Alors je pose une seule requête, cela fait des années que ça dure, mais maintenant ça suffit laissez moi tranquille sinon je devrai me soulager autrement.