Souvenirs à venir - Avenir et passé, pour ne plus rien oublier...

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

"On s' était dit RDV dans dix ans..."

17 janvier 2013 à 6h28

Ce n'était sans droute pas il y a dix ans exactement que j'ai quitté JI, après y avoir écrit qq années, parfois assidûment et d'autre fois plus ponctuellement.
Je réalise aujourd'huit qu' en plus de l effet thérapeutique et du bien que me procurait l'écriture, une dimension toute autre, que j'ai sous-estimée à l'époque, était le témoignage -j'aurais dit récit si un manque total d'objectivité ne m'en avait retiré le droit.-de ma vie et de celles des personnes qui y contribuaient..
C'est en déménageant que j'ai retrouvé la version papier de mon JI de l'époque, mais c'est en en lisant qq passages au hasard que je me suis vraiment rendu compte que je ne me souvenais de rien, ou presque, de certai,s des événements décrits. Ces lignes m'ont permis non seulement de me rappeler des épisodes de ma vie mais en plus,et surtout, elles m'ont permis de savoir ce que j'avais ressenti à l'époque.
Tous ces souvenirs remémorés, ces sensations et émotions touchées du doigt à nouveau, c'est pour moi un cadeau inestimable. Surtout à présent que la morphine a causé des pertes irrémédiables de tranches de ma propre vie.
C'est pour toutes ces raisons que j'ai l'envie et le besoin d'écrire à nouveau. Et la résolution de cette année pour moi consiste à préparer mon avenir en sauvant de mon oubli des moments que je pourrais à jamais retrouver grâce à mes écrits et aux photos que je compte faire bien plus souvent.
Finalement, cette résolution que je prends pour 2013, c'est plus un cadeau que je me fais à moi-même. Qui sait peut-être sera-t'il aussi celui de ma fille et des quelques personnes qui m'aiment, par exemple si je meurs prématurément...

Bon assez de divagations.nocturnes, surtout que j'écris, depuis plus d'une heure -on ne se moque pas - depuis mon téléphone. Et je dois bien avouer que ces nouveaux téléphones où l'on écrit depuis un clavier numérique tactile ne me conviennent pas tres bien, du moins pour le moment. Je m'y habituerai sûrement mais pour ce qui est d'écrire ici -sauf exception- j'utiliserai plus volontiers mon ordi et son bon vieux clavier. À très vite j'espère, Cel

"S'il suffisait qu'on s'aime..."

18 janvier 2013 à 9h59

Un mal-être m'habite ces derniers jours, dont je ne peux me défaire... pourtant rien n'a changé. Enfin si, quand même, nous venons de déménager, et il est vrai qu'entre les cartons partout et tout ce qu'il reste à faire, et la fatigue entraînée par ces efforts répétés que je fais depuis novembre, envers et contre ma douleur, cela doit certainement participer à mon état. Mais tout de même... Avec Chris, tout va très bien. Il est adorable, il veut me rendre heureuse et y parvient plutot bien en définitive; quant à ma puce, elle est tous les jours un peu plus différente, mais aussi toujours la même. Mercredi matin elle regardait la télé pendant que nous dormions encore. Enfin moi je m'etais réveillee mais ne la sachant pas debout, je ne suis pas descendue et nous ne nous étions pas encore vues. La veille au matin elle s'etait comportée froidement, presque moqueuse et insensible à la peine qu'elle me faisait.. Non pas qu'elle fut méchante, mais j'ai senti en elle les prémices de l'adolescence, période qui entre toutes m'angoisse particulièrement, en tant que mère bien sure, mais aussi en partie parce que j'ai mal vécue la mienne. Bref, cela me minait un peu, je me disais que bientot mon petit bébé adoré n'aurait que faire de nos calins, nos discussions, nos moments ensemble si précieux encore, autant pour elle que pour moi. Et puis mercredi donc, elle a éteint la tv pour monter jouer dans sa chambre et a entendu la mienne. Elle est aussitot monté, et par l'interstice de la porte (une des deux de ma chambre, celle encore bloquée par des tonnes de cartons) et m'a dit: " maman!!! je t'aime, tu peux venir me faire un bisou". Je suis donc descendue, en passant par l'autre coté, et l'ai trouvée grimpant les marches le plus vite possible pour venir me serrer fort contre elle. Elle était si tendre, dans ses mots comme dans ses gestes... nous sommes si proches, et c'est peut-être cela qui me rend si craintive à la perspective de la trouver, bientôt, enrolée par les sentiments si complexes et contradictoires de l'adolescence, plus lointaine, erigeant en son coeur un mur que seules ses amies et surement, un jour, un garcon, ne pourront franchir, me laissant sur le bord d'une route qui durera plusieurs années.
Pour l'instant je m'oblige tant bien que mal à profiter de notre relation presque fusionnelle, au moins la plupart du temps, éloignant comme je le peux les pensées noires qui m'attaquent de plus en plus souvent en la voyant grandir. Je t'aime à la folie, ma Gwenn, et qu'importe ce que tu en penseras, tu seras toujours le bébé que j'ai porté 9 mois, tenu dans mes bras et aidé à devenir la grande fille merveileuse que j'ai devant moi aujourd'hui.
Quant à la dernière raison que je vois pour expliquer mon malaise en ce moment, elle est, toujours la même, qui règne sur ma vie chaque seconde de chaque heure, la douleur. Cette douleur qui me déchire, qui m'empêche de dormir chaque nuit, et surtout, qui m'interdit le plus souvent de faire toutes les choses que j'aimerais tant faire; d'abord avec Gwenn, car avec elle chaque seconde passée la rend différente, et change ses goûts, met derrière nous des choses à faire qui nous auraient enchantées et qui demain n'auront plus grand intérêt pour elle; avec Chris aussi, même si avec lui, l'espoir d'une guérison, un jour, aussi improbable fut-elle, me laisse espérer d'autres chances de faire ce que nous voudrions faire; enfin, ce que j'aimerai faire pour moi-même, comme le scrap, voyager, être disponibles pour ma famille et mes amis, et tout simplement, passer un journée sans souffrir...
Tout ca, pour moi, ce sont des souvenirs avortés, car n'ayant jamais vu le jour, je ne pourrais jamais profiter de leur douceur pour réchauffer mon coeur lors de périodes plus sombres.
Pour conclure, car les douleurs m'empechent à présent de m'attarder plus avant dans cette position douleureuse, 's'il suffisait d'aimer', je serai vraiment combléé, car j'ai cette chance d'avoir dans ma vie ces personnes qui renoncent à tant de choses pour m'aimer, qui, à la différence des autres, ne m'ont pas abandonnée à la souffrance, en dépit des obstacles et éternels empêchements auxquels elle nous as confronté, et nous confrontera encore... mais évidemment, malgré mes plaintes, je sais la chance que j'ai, et je n'échangerais pour rien au monde l'amour de ma fille, ou mon amour pour elle.

"Et si c'était vrai..."

19 janvier 2013 à 13h14

Autant tuer le suspense tout de suite, non, ça ne l'est pas. Mais comment, alors, ai-je pu me fourrer une idée pareille en tête?
Chris et moi, ça fera deux ans dans quelques jours que nous sommes ensemble, même si cela fait au moins dix ans que nous nous connaissons. Avec tous les frais du déménagement, nous sommes convenus que nous ne nous ferions pas de cadeaux pour Nôel, préservant celui de notre anniversaire, plutot que de se faire deux cadeaux moins bien.
A présent je dois dire que même si nous avons évoqués à plusieurs reprises l'amour toujours, jamais nous n'avons parlé de mariage, du moins pas sérieusement du tout. et pourtant, cette idée délirante m'est venue en tête qu'il allait profiter de notre anniversaire pour me demander en mariage...
Ala fois excitée et complètement paniquée, je me demandais quelle serait ma réaction s'il passait réellement à l'acte... Ce n'aurait pas été ma première demande, mais seulement la seconde que je me voyais sérieusement étudier. Bref, j'ai pas mal psychoter là dessus. En plus, comme toujours quand quelque chose vous obsède, je me suis mise à voir des signes, ici et là, de tout ça.
Jusqu'à ce que, il y a quelques jours, il me dise (à mon grand soulagement, mais en me vexant quand même un peu -ha les femmes, toujours entre deux eaux... et nous voudrions qu'ils nous comprennent?): tu veux que je te prenne un disque dur externe?
No comment...