Chère K

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Idiotie

10 janvier 2010 à 23h28

Esprits du soir, bonsoir.

Qu'est ce qu'il m'a encore pris ? Bonne question... Je n'arrive pas à tenir un journal intime créé à la main, alors je tente sur l'ordinateur, maintenant que j'en ai un à moi seule. Peut être ce genre de pratique me permettra t-elle d'entretenir mon écriture ? ou de mettre sur papier toutes les choses absurdes qui me passent par la tête ?

Par où commencer, il y a tellement de choses à dire après 15 ans de mensonges. un amas de conneries irréparables. un peu de bonheur aussi...

C'est un début assez pessimiste, je vous l'accorde. Je me demande juste à qui je suis en train d'écrire, K ? Ou encore au journal lui même ? M'a t-elle encore abandonnée, vexée ? J'écris pour moi même, à moi-même. Mais je ne suis qu'une pale représentation de sa personne. Par conclusion, je lui écris. Ainsi, je commencerai ce journal par l'habitué :

Chère K,

Dimanche soir, DST de grec demain, rien à foutre. Je n'ai rien fait de ma journée, pas très étonnant. Je ne me suis même pas habillée, ni maquillée, je n'ai fait que regarder des mangas et glander sur facebook. Qu'elle vie me suis-je bâtie ? Pourtant mon moral tien le coup, comparée à la perte de temps des vacances dernière, où la folie à faillit m'assagir de nouveau. Je devrais faire quelque chose de plus utile que de taper pour nous même sur une page blanche, comme corriger notre livre, où continuer l'autre. (ou encore apprendre mon grec) peut importe, mes membres sont ralentis par la flemme.

J'ai reçu un texto, mon portable a vibré sur ma table de nuit en aluminium, ce qui a fait un bourdonnement désagréable. je ne regarde pas, je sais déjà que c'est Nabil. Il est en train de tomber amoureux de moi, et ce n'est pas ce que j'ai voulu, ça me rend mal à l'aise...

Voila comme on en vient à l'amour ! Prude adolescente... en ce moment K, un homme m'intrigue. Un homme oui, car il a atteint les 24 ans, presque 10 ans de plus que moi, rend toi compte. A chaque fois que j'y pense, je me dis : il avait 18 ans quand toi tu en avait 9... choquant n'est ce pas ? Pourtant mes grands parents avaient 20 ans d'écart. Pourquoi je m'évente ? revenons-en aux faits. Il m'intrigue car, depuis quelques semaines qu'il me parle (ou drague comme on veut) je ne comprend toujours pas sa méthode. Au début je me suis dit qu'il était comme les autres : transparent et facile. Pourtant tu n'imagines pas à quel point il me donne aujourd'hui du fil à retordre. Je n'aime pas me faire matter, je suis une femme dominatrice, je gagnerais cette bataille, comme toute les autres. Égoïste que je suis. Je l'ai d'ailleurs vu vendredi soir, à la Landscape party. Nous nous sommes dit bonjour et basta. Néanmoins, la soirée n'en était que meilleure !

Je t'annonce également que je suis en train de perdre mon meilleur ami... Il s'éloigne de moi, parce qu'il est amoureux, je suis donc une bouche trou ? Je suis d'accord que ce que j'ai fait avec ses sentiments était malsain, mais je l'aime, et je pourrais le lui crier à la figure jusqu'à m'en arracher les cordes vocales. Je l'aime, parce que c'est mon meilleur ami, et que je serais prête à tout pour lui. Ce qui n'est pas réciproque.

Je me suis également réconciliée avec Laura, après quelques frayeurs, nous devons normalement partir au ski ensemble les vacances prochaines, affaire à suivre.

Zoey a disparu de la circulation, mes meilleurs amis me délaissent vraiment en ce moment. Et toi, âme sœur, tu es de nouveau partie, c'est assez injuste. Où est la justice de toute façon ?

Cette semaine j'irai chercher tobias au taff au moins une fois.
Je ne veux pas le perdre plus encore.

La landscape party ma permis de voir des gens perdus de vue, mais je suis fatiguée comme jamais. Je n'ai vraiment pas envi d'aller en cour, mais pour ça, il faut que je finisse mon livre, et moi j'ai la flemme de le corriger... je n'arrive pas à y croire. ma source d'espoir, mon échappatoire... j'ai la FLEMME ? Fais chier, je suis vraiment pathétique.

J'hésite entre le blond et le brun, va tu me donner ton vote ?
assez pour aujourd'hui, je te hais

M.

Hantée

11 janvier 2010 à 22h56

Chère K,

Finalement cette merde fini n'est pas si mal, j'ai pensé toute la journée à ce que j'allais écrire dans mon journal aujourd'hui. M'y voilà, je n'arrive pas à croire qu'il soit si tôt... 22h24 est-ce possible ?

Indigestion de mangas, pose thérapeutique pour le moment. Journée quotidienne banale, cours.

Banal, moi ? Impossible. Me voilà dégouté à vie de Nabil, lui que j'adorais, en temps qu'amis. Il n'aurait pas du commencer à m'aimer, il n'avait qu'à me croire quand je lui parlais de ma méchanceté.

J'ai mis "j'aime" au pseudo facebook du gars de 24 ans.

Quelques minutes plus tard, miracle, je reçois un message inbox, "coucou bella" je lui répond et puis plus rien. Quel est ce jeu insupportable qui s'est installé entre nous deux ? Frustration intense.

J'attends toujours K, j'attends que l'amour me frappe, comme on le raconte dans les livres, j'attends mais rien ne vient. Je rejette les hommes, un par un, dégoutée d'eux, de moi-même. Mais l'amour est absent. Personne ne pourra jamais t'égaler n'est-ce pas ? Ne suis-je pas bizarrement constituée ? Je t'appartiens et ta jalousie nous mène à notre perte mutuelle, je suis née pour te donner ma vie et être ta destinée. Je n'ai pas le droit d'aimer quelqu'un d'autre, ça je l'ai bien compris. Pourtant je suis la seule. Tout le monde me demande comment je fais, après un an de célibat et 7 mois si ce n'est plus d'abstinence sexuelle. Ils ne comprennent pas, n'est-ce pas ? Moi je ne comprend pas pourquoi ils ont besoin de se mettre "en couple", ce statut construit sur de l'air, qui interdit des choses sans raison valables. L'amour ne fait plus parti de mon vocabulaire depuis bien longtemps, il n'y a que toi que j'ai le droit de détester.

Je suppose que je dois nous présenter, n'est-ce pas, Dear K ? Mets toi à la place du lecteur qui lit nos lignes, comment comprendre notre univers sans explications concrètes ?

Micky de pseudonyme, 15 ans, traine avec une bande de tatoués, percés entre 17 et 25 ans. A plus d'amis hommes que femmes, indépendante et libre comme l'air, écrivain de sang, bientôt éditée.
Hantée par un fantôme qui ne cesse de la torturer.

Ma vie est inintéressante.

K, je n'ai pas avancé notre livre, toujours pas. Je n'ai toujours pas rappelé mon éditeur. Est-ce mieux ainsi ? Dévoiler notre histoire au grand jour n'est sans doute pas la meilleure chose à faire. Pourtant, la solitude ne tarit au fil des années et la folie enfantine me guette, comme autrefois... Épileptique, schizophrène ?

Comment mettre un mot sur une maladie mentale ou sur un ressenti ? Le psychologue l'a pourtant bien dit
"Du moment qu'elle l'écrit, ça ne peut être un dédoublement de personnalité"

Très bien, mais qui suis-je alors ? Pourquoi m'as-tu choisi moi, K ?

Je te hais autant que je t'aime ange des ténèbres, et ma passion pour ton être malsain et délicat me consume petit à petit. Que restera-t-il de moi ? Un amas de cendre, mon âme vendu à l'au-delà ?

Demain je vais sans doute passer à hôtel de ville voir les gens (Nabil également), j'essaierai de ne pas me vomir dessus, promis.

Mon meilleur ami ne m'adresse définitivement plus la parole.

Les regrets sont des choses incurables, tu aimes ces choses, K, tu t'en nourri.

Laura ne m'écoute plus, Tobias non plus, Apolline a décidé de changer d'air et Zoey s'occupe de ses propres problèmes.

Je me retrouve de nouveau seule, livrée à moi-même et mes batailles internes. Heureusement que l'écriture existe, sinon je me serais sûrement déjà pendue. K, toi à qui j'ai donné ma vie, revient moi avant que celle-ci ne me tue.

Si tu savais comme je te hais,

M.

La chose qui se répète

13 janvier 2010 à 0h07

Chère K,

Dois-je te dire que tout s'arrange ou que tout fini par retomber encore plus bas ? Je suis de bonne humeur, ou presque, tu ne m'enlèveras pas ça. Je parle avec Apolline comme avant, tu sais, la fille qui était devenue si essentiel à notre quatuor à symphonique dramatique ? As-tu bâclé notre requiem ? Je compte remettre en question cette éloignement, peut être un peu masochiste quelque part, personne n'est parfait.

Tu as lu mes mots et tu t'es surement dit que c'était inacceptable que je sois heureuse sans toi, car je viens de me prendre une grosse claque dans la gueule.

L'insupportable vibreur à fait frissonner mes draps, Nabil, bien évidemment...

"Enfin chez moi ! Et au chaud !!!! Tu vas a la fête de la girlfriend à Tobias ?"

Ces points d'exclamations m'insupportent, ces airs de racaille chauve aussi. Le mot Tobias me donne des allergies, fête et girlfriend ne pouvait pas plus m'enfoncer. Dans le mile.

Non, je ne suis pas invitée à cette soirée.

En parlant de Tobias, j'allais te rapporter des nouvelles positives avant de recevoir ce texto enrichissant. Nous nous sommes parlés sur facebook hier : il n'a plus msn, ça se passe avec Tifany. S'il m'oublie c'est qu'il a beaucoup de choses à faire, je vais le chercher au taff jeudi soir, comme à notre ancienne habitude.

Meilleur ami d'mes deux. Il ne me pose plus aucune questions, il m'a abandonné lâchement. En es-tu la cause ? Il était un des seuls à qui j'avais confié ma folie, me voilà emputée d'un de mes membres.

Je parcours en parallèles les lignes d'Apolline, elle seule sait me redonner l'espoir. Et elle seule est capable de te défier car elle possède quelque chose que tu convoites. Au final, tu es l'essence même de l'égoïsme, l'amour m'est interdit, pourtant toi, tu ne t'en prive pas. Saleté.

Passons, veux-tu des anecdotes ? J'ai craqué, je suis allée parler au 24years old, la première, ce qui est extrêmement rare et je n'en suis pas fière. Nous voilà maintenant contact msn ! Gééééénial... Comment pourrai-je haïr plus cet enthousiasme ?

Tu as paralysé mes lignes, ton poison a dévalé le long de mes veines et a pollué mon sang. Me voila de nouveau cruelle et pessimiste. Quand je te dis que l'écriture est masochiste...

Je me suis battu avec mon prof de sport au lycée, celui dont tu riais, qui me draguais au début de l'année, j'ai disputé un match de boxe contre lui car il s'est encore mêlé de choses qui ne le regarde pas.

Je sais aussi qu'il y a une chose inutile qu'il faut que je te raconte absolument, car je sais que tu serais fière de moi. J'ai acquis cette personnalité à rouler les gens, à mentir, jouer la comédie. Nous nous complétons pas mal au final n'est ce pas ?

Je te raconte mon histoire, qui ne sert à rien et qui ne mène nulle part :

J'étais en permanence à 8h du matin, la journée promettait déjà d'être périlleuse. Je textottais sur mon portable quand un surveillant - Kevin - est arrivé de nulle part et m'a gentillement (c'est ironique, ce gars est une enflure qui abuse de son pouvoir) exigé l'appareil. Sauf que y'a pas moyen, ce portable est ma vie.
Je refuse et cache le mobile dans mon dos. Il sort, attrape mon carnet de correspondance au passage et s'en va. Convoquée.
Rien à foutre, je garde mon téléphone. La vieille grosse cruche avec ses longs cheveux marronnasses sales me demande d'aller le chercher, je m'exécute avec une obéissance qui ne me ressemble pas... et reviens en pleurant. On m'a volé mon portable, je ne le trouve plus. Je le cherche partout, aucune trace. On retourne en cours, je renifle, mes camarades essayent de me réconforter, mon cadeau de noël à 200 euros, putain de merde, je vais me faire assassinée... Le soir je retourne à l'intendance, toujours aucune trace du dit portable. Je sors en compagnie de mes "amis" en peine. Me voilà hors du bâtiment, un sourire qui te ressemble plutôt qu'à moi se peint sur mon visage, un sourire terrifiant et hautain, le sourire en coin qui blesse, j'éclate d'un rire frénétique et retire ma botte pour récupérer mon portable.

Merci Lemoine !

Je sais que tu es fière de la fille que tu as formé, la pâte inerte et rebelle que tu as moulé selon tes formes, tu es fière du monstre de ta création. Je suis une statue sans cœur, impitoyable.

J'ai sérieusement envie de tout balancer en l'air, ma vie n'est construite que sur des bases instables, un château de cartes qui menace de s'effondrer à tout moment. Et cette vrille dans le dos, qui me caresse l'épiderme à contre poil. Ce regard constant posé négligemment sur ma piètre existence, cet air doux et accusateur.
Cet amour emplit de haine. J'ai essayé de soigner ton malaise,

J'ai tout fait, mais j'ai échoué.

Pardonne moi K, d'être aussi faible.

Au fond de ma haine, tu sais bien que je t'aime,

M.

Rebellion

13 janvier 2010 à 22h51

Chère K,

Je suis en plein fou rire, je n’arrive plus à m’arrêter, je relâche tout : le stress, les nerfs, les conneries. Pourquoi je rie ? Des histoires de boules évidemment. Le parfum aux phéromones de Pol pour commencer jusqu’au Thomas asexué qui m’a achevé.

Je suis à la cam avec Laura, et est littéralement en train de mourir de rire. Oh comme je vois tes sourcils fronçés, comme ça te déplais ! Vas te faire foutre ce soir, j’ai décidé de penser à moi.

Je suis allée monter mon cheval, j’ai écris, j’ai pris un bon bain et je t’ai oublié un court instant. Oui K, tu as bien entendu ma révolte, oublié. Ça te semble insolent n’est-ce-pas ?

J’ai plein de boulot pour demain que je n’ai toujours pas commencé, globalement je suis dans la merde. Mais cette partie là de ma vie n’est pas prioritaire. Vivre sur le moment présent, sans se soucier de son avenir : C’est le futur que je me suis bâtie.

Avec toi qui m’aide ou qui me mets des bâtons dans les roues, à voir…

Demain soir je vais chercher tobias à son taff, je vais pouvoir m’expliquer avec lui. Tu sais, K, tu sais qu’en général tout vas bien un jour sur deux, donc demain est le mauvais jour. J’espère juste ne pas m’ engueuler avec lui jusqu'à la mort. Après le rire viens les larmes, préparez vos parapluies !

Je n’ai aucune autres tirades à t’adresser aujourd’hui. J’ai bien dit que je pensais à moi pour une fois. Je retourne donc sur msn avec les gens que j’aime (prend ça) rire d’histoires à la cons, comme tu ne vivras plus jamais, fantôme sans passé.

Demain je te serais de nouveau dévouée,

Bien à toi,

ton ironique aimante, M.

Défaitisme

14 janvier 2010 à 22h42

Chère K ,

Pourquoi cet excès de mélancolie à ton égard ? Tu étais le seul pilier qui constituait ma vie, et de nouveau tu es partie en fumée, loin d’ici. Tout est froid dans dans ma chambre, dehors… L’ hivers apporte de malheureux présages. Une épaisse couche de neige glacée recouvre mon cœur, un stalagtique à remplacé une artère.

Tout s’est arrêté de marcher quand tu as disparu. Le silence sonne creux en mon fort. Est-ce depuis que j’ai fini notre roman ? T’es-tu donné le droit de souffler ? Je rame seule sur l’immense océan de solitude que tu as laissé. Je ne suis pas allée en cour aujourd’hui, fièvre. Pas de blagues, j’ai encore joué la comédie car je me suis réveillée en retard. Mais ma conscience est allégé du fait que j’ai travaillé trois heures cet après midi. J’ai brièvement vu Tobias, tout va bien finalement, je crée toujours des histoires pour rien… Tifany ne va pas habiter chez lui et il m’a même proposé d’aller à sa soirée (bien que je n’irais pas, évidemment). Demain soir je verrais sûrement les choses qui me servent d’amis. En attendant j’ai bien rigolé encore sur des vidéos avec Laura, je parle de mieux en mieux avec Thomas (le mec de 24ans vous savez) dirais-je que tout va pour le mieux ? C’est trop calme… La tempête gronde au loin, que va-t-il me tomber dessus de si horrible ? Les cours ? La famille ? Qu’en sais-je… Pitié pas les amis, tout sauf des embrouilles, j’en ai eu trop auparavant.

Où es-tu K ? évidemment que je m’inquiète pour toi. Dois-je commencer le 2e tome de notre livre pour que tu me reviennes ?

Mais tu sais quoi, moi aussi j’ai voulu prendre des vacances, je corrige lentement la chose et ai débuté une nouvelle histoire, qui ne parle pas de nous, le crois-tu ? Mais dans laquelle j’ai créé une atmosphère… grisante, même pour moi. Soupires tu
d’ exaspération, je ressens ton souffle froid me caresser la nuque. Vas-tu me planter un couteau dans le cœur pour te venger ? Que feras tu si la vie me quitte ? Erreras tu à jamais sans hôte ? Pauvre esprit en détresse que tu es.

Que puis-je raconter de plus sur ma vie… La déchéance se résume au paquet de cigarettes que je viens de terminer. Je t’imagine, comme une ombre sur un mur, jeter le cendrier plein sur mon clavier, coupant à jamais le mot qui résume ma perte. Les rênes de ma vie te filent entre les doigts, je m’enfonce dans un vide incertain et tu fais les 100 pas au bord du gouffre car tu ne peux t’écraser avec moi. J’espère qu’un jour tu comprendras que
l’ harmonie n’égale pas à la tyrannie. En attendant je t’adresse mes plus sincères condoléances pour ta première défaite.

Ta victorieuse âme sœur, M.

Dépose tes tripes sur une page blanche

16 janvier 2010 à 1h04

Chère K,

Que dire d’un trop plein d’émotions ? Des lèvres, des doigts, qui tremblent de maladresse ? Un poids a cassé mon cœur en deux.

Il y a ses trois vies parallèles qui me détériorent. Il y a en une journée, un quotidien scolaire misérable, un soir à hôtel de ville avec tous ses meilleurs amis et il y a la partie obscur, réveillée par la douleur soudaine que provoque l’évènement. Toi seule a, entière conscience de cette euphorie. C’est, au fond, ce qui te permet de vivre encore à mes côtés.

Brights star, un film et une avalanche de larmes. Le mélange d’une poésie torturée et d’un amour passionnel. Résume t-il notre romance ? Un film n’est-il pas une histoire d’images ?

Manipulation.

Qu’est ce qu’un écrivain ? Enfant maudit qui s’interroge sur des choses inutiles. Peut-on appeler écrivain une personne qui laisse ses tripes sur une page ? Qui se dévoile au grand jour, qui expose à la terre entière ses mots démesurément prétentieux. Un écrivain n’a pas de personnalité, n’a pas de vie, n’a pas d’identité. Il est modulable jusqu'à brisure. Un bol d’énergie et d’espoir, que faire de cette combinaison indéchiffrable ?

Les larmes coulent sur le clavier, et pourtant non, j’ai encore tellement de choses à te dire K, assez de te défier, je veux te remercier d’avoir apporté un souffle dans mon pathétique quotidien. Tu es celle qui a débloqué mon écriture, en échange de ma vie.

Enfers sur terre, magnificence… Il n’y a pas de mots pour décrire aux autres ce que nous pouvons ressentir en ce moment n’est-ce-pas ? De plaquer sur papier tout une existence entière.

L’ écrivain est doublement schizophrène, doublement ? Un double multiplié au centuple. Comment s’y retrouver dans tous ces êtres que nous créons, K ? Nous prenons-nous pour quelconque divinité ? Nous créons un monde, des âmes de chair et d’esprit, usons de leurs sentiments, blessant, violant sans relâche leur sacrifice.

Quel monstre est un écrivain ? De quel droit se donne t-il de manipuler la vie, l’amour et la mort ? Comme si tout lui appartenait.

Laquelle est la bonne, K ? Devrais-je défier le parallélisme ou vivre éternellement solitaire… Il n’y a aucune réponse à apporter à la vie.

Notre plume s'est brisée en deux.

En espérant qu’un jour quelqu’un comprendra la profondeur de notre impact,

L’ écrivain passionné que tu as crée et qui se pert un peu plus de jour en jour, M.

''Dans le noir, j’écoute ; oui, plus d’une fois

J’ai été presque amoureux de la Mort,

Et dans mes poèmes je lui ai donné de doux noms,

Pour qu’elle emporte dans l’air mon souffle apaisé ;

à présent, plus que jamais, mourir semble une joie...''

John Keats.

Il y a la fin et notre fin

18 janvier 2010 à 0h26

Chère K,

Navrée de ne pas t'avoir écrit hier, j'étais occupée, je dormais chez Laurene, ou je me remettais des émotions de la veille... à voir.

Il y a tellement de choses à raconter d'inutiles, et pourtant j'aimerais m'attarder sur des faits sans fin qui ne nous regarde que nous. Je ne sers à rien. Samedi je suis allée à Bastille, Laurene m'y a rejoins, je suis bien réconciliée avec Tobias, j'ai même eu droit à un câlin (est-ce parce qu'il n'est plus avec Tifany ?) Il y avait un peu près tout le monde, bref, "bonne ambiance"

Tu as compris, j'ai passé la soirée avec mon amie d'enfance qui a la capacité de pouvoir m'écouter sans tabou et comprendre à l'infini mes problèmes, sans juger. Elle peut me redonner le sourire dans les pires moments et je lui confie des choses que même à toi je ne confie pas, pas sur cette page que tout le monde peut lire, que l'univers entier peut parcourir d'yeux avides comme si on nous arrachait les derniers vêtements qu'ils nous restent, nous mettant à nues.

Pas de nouvelles de Thomas depuis jeudi soir, ça me BLASE, y'a pas d'autre mot.

J'ai recollée avec Célia, une vieille amie que j'ai rencontrée à une soirée, assise par terre, en larme de son cœur brisée. A l'époque j'avais recueilli l'oiseau et l'avais aider à reprendre son envol...

Elle m'a proposé d'être sa mannequin pour son école de maquillage, j'ai accepté.

On m'a également proposé de jouer dans un films sur les maisons closes. Non merci.

Je n'ai pas avancer mon livre, Word ne marche plus sur cet ordi à la con.

Je devrais m'y mettre car je suis un panier percé sans argent, je m'écoule d'air, et l'air m'écrase de plus en plus. Le vide de toute une vie m'aspire, une chute sans fin vers les limbes.

J'ai peur K, J'ai peur que mon secret soit découvert.

J'ai peur que le rideau tombe et que le décors se fende en deux, laissant apparaitre les mornes coulisses.

Plus que quelques mois de mensonges, K... plus que quelques mois.

Zoey me déçoit un peu plus de jours en jours, je ne veux même pas te raconter pour quelles raisons. Pol me parle sur facebook, je ferais mieux d'y retourner.

C'est vrai que j'ai cour demain, une semaine que je tiens ce malheureux journal. Malédiction, tenir, tenir et ne pas craquer pour tout jeter au ciel.

Je t'aime,

Ta défunte amante, M.

Poupée de porcelaine innanimée

18 janvier 2010 à 22h39

Chère K,

Apolline et moi faisons bon couple quand il est sujet de se plaindre.

Ce n'est pas ma vie qui plonge, c'est mon humeur qui crée le noir.

Zoey est passée prendre sa valise en coups de vent, elle aussi a ses problèmes, comme tout le monde... un jour peut être comprendras t-elle qu'elle n'est pas seule à pouvoir les gérer et que je suis là pour l'aider. En attendant, say goodbye.
ça fait exactement 10 jours entiers que je n'ai pas vu Laura, triste désolation. Heureusement que sa voix est là pour me réconforter, à travers le téléphone déchu.

Mes parents sont un peu stressés en ce moment, cause de problèmes familiaux, et de ma sœur qui va avec. Je fais profil bas.

Pas de nouvelles de Thomas depuis trois jours, ni de tobias depuis deux. Fatigue intense et flemmingite aiguë.

Plus rien ne m'intéresse, je ne fais que regarder des series débiles sur allostreamings toute la journée, je suis plongée dans un grand bol d'indifférence. J'attends comme une poupée de porcelaine inanimée, j'attends que toi, K, viennes reprendre le cour de ma vie.

Il y a a peu de choses à dire dans ces périodes de vide. Je ne peux plus expirer mon imagination sur mes pages car Word ne marche plus, les problèmes futurs qui vont me tomber dessus hante mes nuits.

Je hais mon livre, je hais notre histoire, je hais les personnage que j'ai crée, je me hais moi même, et toi aussi par l'occasion.

Ta poupée de cire que tu manipules en tirant sur les ficelles de mon existence, M.