Discordius

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Je ne les compte plus

3 mai 2010 à 10h19

Les différents supports que j'utilise afin d'écrire les moments de ma vie.
Arriverai-je à tenir plus longtemps que prévu ?

Je savais que je n'y arriverai pas

3 mai 2010 à 11h12

Samedi soir, Jean Charles m'a invité à dîner. Cela faisait bien 2 semaines que l'on ne s'était pas vu.

Au beau milieu de la soirée, en passant du coq à l'âne, il m'annonce d'une manière un peu étrange :

Lui : Tiens je t'ai pas dit !!

Moi : Euh quoi ?

Lui : Bah je sors avec Florent depuis le 18 avril !

Je n'ai rien trouvé de mieux que de laisser un blanc, car dans ma tête a raisonné un très clair "Quel crétin, il l'a fait !"

Je n'ai pu m'empêcher de tomber dans un quasi-mutisme de réflexion.
Une chose était claire, la seul chose dont j'avais envie c'était de partir de chez lui. J'étais tellement mal à l'aise de ma réaction et surtout de cet évènement.
C'est ce que j'ai fait en fait. J'ai pas touché grand chose du repas qu'il avait préparé et j'ai fait semblant d'être absorbé par le film qui passait à la télé.
J'ai attendu qu'il finisse son repas puis j'ai laissé sous entendre que j'étais très fatigué et que je ne tenais plus, que je devais rentrer.

J'ai eu le sentiment de ne pouvoir faire autrement. Prendre sur moi, c'est une chose que j'ai de plus en plus de mal à faire.

D'autant plus que Jean Charles et immédiatement tombé dans ce que je redoutais le plus et qui serait d'un caractère déterminant à ma réaction :

Lui : Bah en fait il est pas si "..." que tu disais

Moi : Bah je t'avais dit que je ne le connaissais que d'internet et que je ne le connaissais pas en vrai

Lui : En fait il est extraverti mais ça ne me dérange pas

Moi : Eh ben c'est cool

Lui : On se voit pas souvent mais le peu de temps qu'on est ensemble c'est très bien

Moi : Ah ben dans un sens il vaut mieux (on voit que je suis agacé là ou pas ?)

Lui : Puis il affiche une distance qui m'attire

Moi : C'est à dire ?

Lui: Bien, par exemple quand on s'appelle pas ça m'ennuie, ou quand je lui envoie un texto et qu'il répond pas ça me fais chier. Cette manière de faire ça me rend fou !

Moi : (en pensée : a bah ça te va bien, il fait exactement comme tu faisais avec moi)

Moi : en parole : Et ben c'est pas plus mal, ça fait du bien de se prendre dans la gueule les mécanismes que l'on fait d'ordinaire subir au autres (+ sourire jaune)

La discussion déviant dangereusement sur le thème "c'est trop bien je suis trop heureux" j'ai pas continué la conversation.
Je me doutais qu'un jour ou l'autre il allait trouver quelqu'un, cependant je pensais fermement qu'il allait repartir avant, et que je serai loin géographiquement de sa vie sentimentale post-moi.

Je n'ai rien contre ce Florent, je le méprise d'une manière irraisonnée.
Je pense que je redoute sa réussite à rester avec Jean Charles, là ou à été mon échec, même si je sais que certaines personnes ne sont pas faites pour être ensemble, je ne peux digérer mon propre échec.

Je me sens mesquin de penser ainsi, mais j'ai quelque chose en moi qui pousse à croire que c'est justifié.

De retour chez moi, alors que je discutais avec Anthonin de ce que je venais de vivre, je reçois un SMS de Jean Charles me disant qu'en gros, si j'avais quelque chose qui me tracassais il fallait que je le dise ou sinon il considèrerait que tout va bien.
Moi qui pensais être le seul à être manichéen...
Je lui ai répondu qu'en effet ça me dérangeait et pour pas fermer la discussion j'ai également écrit que nous aurons l'occasion d'en discuté et j'ai envoyé le SMS.

Je ne sais vraiment quand nous en rediscuterons...

Une chose est certaine, ma tentative d'amitié suite à une relation est un échec. Les choses seront différentes maintenant.

Les jours se suivent et se ressemblent

4 mai 2010 à 11h13

Encore un jour, où enfermé dans mon bureau je m'ennuie fermement.

Sabine passe sont temps a brasser de l'air pour se donner de la contenance et cela commence sérieusement à m'agacer.

Nathalie est encore en maladie jusqu'à fin mai.

L'ennuie favorise mes cogitations.

Je repense à hier, quand Anthonin est venu me voir avec de repartir à son appart de la Fac pour réviser ses partielles.

J'ai de plus en plus de mal avec son coté enfantin, jeune et insouciant.
Le coté frais et naïf de notre relation commence à me déranger.

Soit dit en passant, qu'est ce qui ne me dérange pas en ce moment ?

Je commence à prendre un peu trop de distance charnellement, et notre relation semble devenir platonique.

Moi avec mon manque d'envie et mon besoin d'initiatives de sa part et lui avec son manque de confiance et lui et son besoin de contact constant.

Je sais que pour que je m'accroche, il faut que l'autre place de la distance, du moins assez de distance pour je tombe dans un besoin.
Anthonin ne me laisse jamais l'occasion de tomber dans le besoin et même bien au contraire, il m'en donne trop.

Je me retrouve dans la même configuration qu'avec Julian quelques années auparavant. Je l'avais quitté (le seul d'ailleurs), ressentant un trop fort amour par rapport à ce que j'éprouvais pour lui.

Anthonin m'a dit "je t'aime", il me le répète de plus en plus souvent. Je ne lui ai jamais dit.
Je ne veux pas retomber dans le "je t'aime" à tout bout de champs qui au final perds complètement de son essence. Une fois ça m'a suffit...

Je ne sais pas ce que je dois faire. Si je dois en discuter avec lui, si je dois me taire et tenter de faire évoluer les choses par moi même.

Je n'arriverai jamais à comprendre le relationnel sentimental je crois bien.

Je m'accroche a des hommes qui ne s'attachent pas à moi et je me détache de ceux qui tiennent à moi. Je dois certainement aimer souffrir, je ne vois pas d'autres explications...

Cette constance qui m'est propre

6 mai 2010 à 10h12

Pour me la reproche-t-on ?

Je ne suis pas de ceux qui éclatent de joie, ni de ceux qui pleurent de désespoir.

Ma balance émotionnelle est stable.

Même si quelques fois elle bascule lentement vers l'amertume elle ne tarde jamais a revenir à la neutralité.

Ai-je été formaté pour cette tempérance émotionnelle ou est-ce seulement ma nature ?

Ainsi j'ai souvent l'air de ne pas partager le bonheur de mes proches.

Ainsi j'ai souvent l'air d'être fort dans les situations de crise.

A méditer...

[Image] http://imeparade.unblog.fr/files/2008/02/balance.jpg

Sale temps

6 mai 2010 à 14h08

Le beaux jours étaient revenu... ça fait une semaine que ça dure.

Entre éclaircies et pluie constante, la météo n'aide pas.

Je m'étais décidé à courir, j'ai eu l'occasion de courir une fois.

La pluie des autres jours, ne m'a guère motivé.

Mais enfin, je pense que ceux qui veulent vraiment les choses le font même par mauvais temps.

Flemme quand tu me tiens...

[Image] http://88.198.67.36/atpic2/3217/14532/0/617992/0.jpg

Attendre et voir

7 mai 2010 à 11h08

Cela m'a rassuré d'avoir Aline hier au téléphone.

C'est la seule personne qui me dit que c'est normal d'avoir ce genre de réflexions.

Elle m'a soumis l'hypothèse que Jean Charles c'était rapproché de Florent dans un but de provocation.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec cette idée. Jean Charles est assez simpliste pour dire les choses clairement.

Après tout il me l'a déjà prouvé auparavant.

Même s'il sait être ambigüe, je ne sais qu'il ne le fait pas exprès. J'ai appris a ne plus considérer ses agissement comme ambigües.

Il faudra me résoudre au fait qu'il s'est rapproché de lui par simple envie. Après tout, si ça marche, tant mieux pour eux et tant pis pour ma fierté.

Aujourd'hui cela fait 6 mois que je suis avec Anthonin, le temps passe tellement vite, de plus en plus vite d'ailleurs...

Le lundi matin

10 mai 2010 à 10h51

Jour tant redouté...

Le début d'une nouvelle semaine.

On reprend les taches délaissées de la semaine précédente alors que d'autres contrariétés apparaissent.

C'était bien le weekend... d'autant plus qu'il faisait beau !

Cette semaine sera courte avec le pont du jeudi de l'ascension.

C'est dingue quand même d'appréhender le lundi parce qu'on sait qu'on va s'ennuyer ferme...

Etre payé a rien foutre...

Ne pas pouvoir faire autrement qu'être payé à rien foutre...

Note à moi même : épisode Jean Charles et Cie

10 mai 2010 à 15h09

Les raisons de ma réaction :

"la distance qu'il met me rend fou"
--> lié directement à la distance que je n'ai pas su mettre
--> erreur/incapacité

"depuis le 18 avril"
--> pourquoi cette précision ?

"le peu de temps qu'on passe ensemble ça se passe TRES bien"
--> comment ne pas faire de parallèle ?

"par dépit"
--> et pourtant tu l'as fait... donc tu es autant désespéré que ça ?

En fait en l'espace de 60 secondes de discussion il a déblatéré ce qu'il fallait pour me faire grimper la tension.

Un weekend de 4 jours

13 mai 2010 à 18h44

-

Ca commence bien...

Premier jour, je m'ennuie déjà ferme...
Il est 18h30 je n'ai rien fait de la journée (ça change pas de d'habitude en fait...)

Anthonin est parti voir ses grand parents il ne viendra pas me voir ce weekend.

J'ai le ménage à faire et j'ai la flemme. Ca m'occuperait pourtant...

Il fait si beau dehors, c'est tellement dommage de ne pas en profiter.

Mais voilà, quoi faire ? Seul ?

Seul c'est bien ça le problème, tout le monde est à au moins 1h de route de chez moi... je n'ai personne dans l'entourage immédiat.

Sophia, depuis qu'elle travaille je ne la vois plus. De temps en temps on s'appelle au téléphone, mais ce n'est plus pareil.

J'ai mis de côté Jean Charles en attendant que ça se tasse... c'était bien le seul que je continuais à voir régulièrement. Mais bon, on peut pas tout avoir non plus....

Je tourne en rond.
Ma vie est d'une banalité affligeante.

mardi 18 mai 2010

18 mai 2010 à 10h48

-

hier Sabine m'envoyait un texto pour me dire que Nathalie allait encore reconduire son congé maladie d'un mois.

Ça va donc faire trois mois sans supérieure...

Aujourd'hui je suis censé allé faire une intervention sur terrain, j'ai la flemme...

Il faut dire que rien qu'à l'idée de me taper la route, près de trois heures de trajet entre l'aller et le retour.

je repense ce week-end, ce long week-end de quatre jours. Trois jours d'ennui et seulement le dimanche avec Antonin et ses copains.

C'était bien dimanche, un bon moment partagé, tous ensemble, avec ce doux sentiment d'exister au sein d'un groupe.

Hier soir, puis discuté avec un de mes contacts sur MSN. Le monde étant petit, il se trouve qu'il est dans la classe du Pokémon. Il faudra bien un jour que je me libère de ses névroses que je fais sur ce pauvre type... Au final, je ne sais même pas à qui j'en veux. Si c'est à Jean-Charles, Pokémon, à eux deux ou tout simplement à moi-même.

Je ne sais pas si j'ai bien fait de mettre de la distance avec Jean-Charles, de toute manière tant que je ne lui ai pas donné d'explication il ne peut pas comprendre ma réaction et de ce fait il est logique qu'il ne revienne pas vers moi pour comprendre. C'est à moi de m'expliquer.

Cependant, même si c'est dommage, je ne me sens pas encore prêt à discuter de tout ça avec lui. D'ailleurs, en fait, qu'y a-t-il à discuter ?

le fait que je sois névrosé ? le fait que je n'accepte pas qu'ils soient potentiellement heureux ? c'est aberrant...

Je n'ai tellement rien à faire dans ma vie que je me crée tout seul des cogitations.

Je me mets à la place des lecteurs potentiels de mes écrits... Ça doit être d'un ennui mortel.

Ma vie est ennuyeusement vide...

lundi 24 mai 2010

24 mai 2010 à 17h59

Antonin est venu ce week-end, il est arrivé vendredi soir il m'a fait la surprise.

Une surprise... pas vraiment...

Cela m'a fait évidemment plaisir, mais je dois avouer que vendredi soir j'étais vraiment fatigué et que j'étais plutôt parti pour me faire une soirée tranquille à regarder la télé.

Lorsque j'ai entendu taper à la porte, je me suis dit l'espace d'un instant que c'était Jean-Charles. Pourquoi ? Je n'en sais strictement rien, enfin, on va dire que j'ai une petite idée.

Je sais bien que ce n'est pas à lui de revenir vers moi, mais bon des fois je suis un petit peu trop naïf... Ou bien crétin..

Je m'imagine encore qu'il va revenir chercher des explications. Mais je sais très bien qu'il n'a aucune raison de le faire, et que c'est à moi d'aller vers lui pour lui en donner.

En fait, j'en arrive à me demander s'il n'y a pas que moi que cela perturbe. Après tout,à l'heure qu'il est, Jean-Charles est certainement en train de faire sa vie tranquillement, avec ou sans le Pokémon mais sans se poser de questions vis-à-vis de ce qui s'est passé.

Il n'y a certainement que moi qui cogite, dans un immobilisme pathétique, alors que j'aurais tellement de choses à faire, avec le temps libre que j'ai, mon couple et tout le reste...

Je ne peux cependant m'en empêcher, je n'y arrive pas. Antonin est parti hier, je me retrouve seul et me voilà repartis dans mes pensées et mes cogitations.

J'avais déjà peu de personnes avec qui discuter. Aujourd'hui, il n'y a plus personne ; ou du moins le peu qu'il reste je n'ai pas envie de les bassiner encore avec mes réflexions extrapolées. Il ne me reste que moi-même pour me faire la discussion.

Un jour férié, un jour de congé ou je ne fais encore strictement rien.

À peine l'envie d'écrire, même cela me "fatigue".

J'attends toujours cet événement extraordinaire donc je n'arrive pas à définir les contours qui me sortira de ce quotidien.

Tout me lasse, m'exaspère, m'irrite, je ne suis jamais content de rien. Je ne sais même plus ce que c'est que d'être joyeux même si ponctuellement il m'arrive de rire ou de passer un bon moment, mais c'est tellement rare...

Je regarde dehors, à travers les voilages de la porte vitrée, il fait beau, même très beau et je reste cloîtré.

Rien n'avance mais les jours passent...