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mes amis (imaginaires), les français

30 mars 2011 à 5h35

je commence ce journal pour expérimenter avec la langue française. mais toute cette histoire de l'expérimentation n'a aucun sens si je ne dis pas avant qui suis-je.

bon, la question n'était pas vraiment si ambitieuse. les limites de mon être et donc son sens ne sont pas du tout clairs. je vais mentionner quand même quelques traits de ce que je tiens pour mon identité.

j'étudie l'enseignement de langues étrangères à l'université. il me plaît d'étudier notamment le français et l'allemand, mais ma prédilection est irrémédiablement pour le français, car c'est la langue étrangère dont je me sers plus à l'aise. cela se trouve grâce à la ressemblance avec ma langue maternelle. j'ai ainsi cherché et trouvé une langue qui ressemblait la mienne, mais qui restait tout de même une autre langue. la similitude me permet de bien m'en servir, de pouvoir beaucoup exprimer même après juste quelques années d'apprentissage. la différence me permet d'échapper de ma mère.

j'ai choisi cette filière parce qu'il y a de choses que je ressens et dont je ne peux pas parler dans ma langue maternelle. elle représente ma mère et il y a des choses interdites dans sa présence. le moyen que j'ai donc trouvé pour m'approcher de ces parties à moi qui étaient perdues dans la traduction c'est de parler une autre langue.

le problème est que je suis arrivé au point où il ne me reste que la pratique de la langue. rien d'autre ne pourrait m'aider à la maitrise, car un voyage est exclu. puis la pratique peut être artificielle (comme ce que je fais maintenant) ou naturelle, disons avec des êtres vivants. voilà le problème. les êtres vivant et parlant français s'obstinent à disparaitre après quelques mois de correspondance. au moins c'est ça le cas de ceux que j'ai rencontrés.

il arrive toujours un point de notre correspondance où ils cessent de répondre, où ils brisent la COmpagnie. et là, il ne reste que moi et un chagrin silence. c'est pour ça qu'il ne me reste que les moyens artificiels de pratiquer la langue française.

malheureusement cette pratique n'est pas complète. l'écriture ne peut m'aider qu'à accroître à l'écrit. il me reste encore d'inventer des aventures solitaires et en voix haute pour développer mes compétence à l'oral. ça me fait chier, mais quoi d'autre alors...

il faut commencer à parler tout seul, plus que d'habitude et d'ailleurs en français. merde!

in progress

18 janvier 2012 à 22h22

Je reviens ici comme qui veux retrouver une partie de soi une fois perdue. je veux me trouver dans la langue de Molière. Mais rien ne me vient à l'esprit; c'est l'inhibition, c'est le néant à la place du sens, quand je veux le dévoiler.

mais comment craindre le néant sans y présentir une préssence, voire pre-sens. il me semble que moi, je sais déjà, je suis sûr de l'existence d'un passage; un passage à je sais pas où. et la crainte est-t-elle à cause de cet au-délà du passage (dont je connaîs?) ou bien juste à cause de laisser l'ordre et la certitude actuelle?

je préfère me pencher sur l'hypothèse