Pensées intimes

Envahie par un sentiment nouveau, mon cœur tremble de peur et d’excitation. Mes mouvements sont en désordre et ma routine n’est plus. J’hésite entre préserver ma chère coquille, ou me laisser aller, me donner une deuxième chance et partir à la recherche du bonheur encore une fois, une dernière fois.

Ma chance cette fois-ci est encore plus malsaine, encore moins réelle, mais si douce et si réconfortante. Ma chance promet un futur joyeux mais repousse l’engagement, jure de créer puis de détruire, de cicatriser pour ensuite rouvrir les plaies.

Je me suis lassée de l’aventure au fil du temps, et l’incertitude ne m’attire guère. Tout ce dont j’ai besoin à présent, c’est une rive où pourra enfin se reposer ma petite barque…

Il fait 40 degrés à l'extérieur et j'ai quand même froid; froid dans le dos, froid dans la tête, froid dans le coeur...

Je ne peux pas m'empêcher de penser au passé ces jours-ci. Mais je n'arrive pas à visualiser le futur, c'est trop dur...

J'ai fait confiance au destin, à mon karma, à mes convictions, dans l'espoir qu'à 26 ans, j'aurais au moins eu la paix intérieure en échange.

A 26 ans je n'ai rien. Sauf peut être un corps qui se dégrade prématurément. A 26 ans, je ne me sens nulle part chez moi. A 26 ans, j'ai déjà perdu tout espoir...

Moi

Je me suis réveillée à 9h ce matin. Les palestiniens se font toujours massacrer, la famine subsiste en Afrique et il y a même plus d'accidents de la route a l'extérieur...

J'ai décidé de ne rien faire aujourd'hui. Le temps passe moins vite quand je ne fais rien. Je ne peux pas lui permettre de passer en courant, pas tant qu'il y a tout ce désordre dans le monde. Le temps devrait s'arrêter un peu pour que les humains puissent régler tous leurs problèmes, pour qu'ils commencent enfin à réfléchir à une solution...

J'ai beaucoup parlé aujourd'hui...bavarde un lundi...celà faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé...

J'avais choisi depuis quelques mois de rester sur la touche à observer tout ce chaos autour de moi, un sourire idiot aux lèvres...

A vrai dire, L'été me paralyse, me ôte toute ma combativité. Je renais dès que l'automne se pointe, je me remets à regarder les gens dans les yeux, je fais moins de concessions, reprends conscience de la lourde responsabilité qui pèse sur mes épaules et agis en conséquence. Quand l'automne est enfin là , je réalise que je ne suis pas seule au monde, mais que j'ai très peu d'amis...