Journal pour une thérapie

Ca y est mon journal est créé, je vais pouvoir me lancer et me dévoiler peu à peu. J'ai longtemps tenu un journal écrit à la main. Des fois je le laissais de côté un temps mais revenais toujours à lui. Il me permet de calmer ma conscience un peu comme une thérapie. Aujourd'hui rien de spécial à signaler, j'ai juste ressenti un mélange de frustration et de délaissement quand je suis rentrée du travail ce soir. Elle m'a même pas prévenu qu'elle allait être opérée. Pas sympa. À présent je ne m'en ferais plus. Après tout, j'ai une vie de famille. Lili arrête d'être naïve, tout le monde n'est pas beau et gentil !
Demain belle journée en perspective, j'espère juste que j'arriverais à dormir cette nuit et que je serais en forme. En ce moment c'est pas toujours facile de se reposer, mais bon je ne désespère pas que mon sommeil retrouve un jour la normale. Lili encore naïve ? Pff, peu importe. Bon maintenant au dodo, et peut-être à demain.
Lili.

Je rêve des fois de lui, on vit une belle histoire ensemble, mais pas ici, ailleurs, à Paris. Il m'embrasse en boîte de nuit, et m'emmène chez lui, après une nuit torride on continue une belle vie ensemble. Quand je le croise dans les couloirs, je me dis est ce qu'il s'imagine des fois des histoires pareilles ? Ça m'étonnerait. Je le fais rire, mais je pense que ça s'arrête là. En plus, on a chacun nos vies. Marié, des enfants. Je me demande souvent comment ce serait si ... Si papa était encore là, m'aurait-il laisser m'installer à 20ans avec mon 1er petit ami. M'aurait-il laissé revenir 3 ans après car je cassais mon histoire, revendait mon appart, et me retrouvais à la rue. M'aurait il laissé me remettre avec quelqu'un seulement 1semaine après la séparation, et surtout aurait-il accepté qu'il dorme à la maison ?
Évidement, je n'aurait jamais ses réponses. En tout les cas, il m'arrive souvent de m'imaginer une autre vie. Non pas que la mienne ne me plaise pas. J'aime ce que je suis devenue, j'aime mon mari, mes enfants, ma maison, tout. Mais je rêve, que je suis différente. Que j'ose aborder les autres hommes franchement, que j'ai des aventures avec les uns ou les autres. Que je suis une star ou que j'arrive à vivre avec une star. Bref, pleins de rêves.

Encore une fête des mères sans cadeau. Rien. Pas même un petit dessin. Est ce que si compliquer en tant qu'homme de faire un minimum plaisir à sa femme en ayant un peu d'imagination ? Franchement, pour la fête des père, même quand il n'avait que 2 mois, j'ai dessiné sur une feuille ses mains en transparence. Et voilà. Moi j'aurais eu les larmes aux yeux avec un cadeau pareil. Mais non. Rien. Comme d'habitude. Finalement, j'avais les larmes aux yeux mais pas de bonheur. Frustration. Tristesse. Bref. Une fois de plus j'ai été déçue. Suis-je une femme si horrible. Une mauvaise mère. J'ai pourtant pas l'impression. Ou alors c'était la pleine lune. Il m'a bien crié hier que j'étais de mauvais poil, alors que je lui posais juste une question calmement. Les beaux frères qui étaient à côté, ont rien compris, parce qu'effectivement je n'étais pas de mauvaise humeur. Aujourd'hui par contre c'est une autre histoire. Aujourd'hui j'aurais pu hurler dès le réveil.
Ça me dépasse vraiment. Pourquoi je me décarcasse, pourquoi je cherche depuis bientôt 10ans ce romantisme qu'il n'a pas. Comment je fais depuis tout ce temps, pour vivre avec ou plutôt sans, moi qui en ai tellement besoin.
Ce soir je suis encore triste. Je ne comprends vraiment pas pourquoi je ne mérite jamais aucun effort. je ne sais pas. J'essaie de m'auto-analyser, mais rien y fait, c'est incompréhensible.
Bref, je reste une fois inconsolable. Et je sais. Me connaissant, que c'est à nouveau le départ pour plusieurs jours ou semaines difficiles. Difficiles à remonter de nouveau la pente, maintenant que je l'avais remontée. Je pense que j'étais dans une genre de dépression, pas profonde, mais suffisamment pour pleurer quasiment tous les jours, et avoir des vertiges car je ne dormais pas bien. Ça faisait 2semaines que j'allais mieux, et là je sens que ça va de nouveau être dur. Je sens déjà mon cœur qui flanche, la peine qui se réinstalle, la difficulté à pardonner cette ultime oublie. Ou peut être même pas un oublie, mais juste un "rien a foutre" ! Allez courage ! Haha je m'encourage moi même, c'est à ça que sert mon journal finalement. J'écris, je pose des mots sur tout ces sentiments qui m'assaillent, et j'essaie ainsi de m'en sortir.
Sur ces mots ...