CréatureS CélesteS

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

L'histoire d'une fée c'est...

1 mars 2006 à 21h44

Comment peut on descendre à 38 kilos?

Mélange de fascination et de peur face à une volonté qui paraît inébranlable.

J'aimerais tant être une fée, ou plutôt vouloir être une fée...

Mais je ne veux plus rien.

Je crois que ce qui me fascine c'est cette détermination, ce désir. Des désirs, des projets, des envies, ça fait bien longtemps que je n'en ai plus. Je ne ressens plus tous ces manques. A la place des gateaux au chocolat, les biscuits à la vanille, les pizzas au fromage, les cookies au chocolat blanc et les bonbons a-ci-du-lés.

(Je Crois Que Je Suis Endormie)

[Image] http://nola.tooblog.fr/images/decembre.JPG

Image prise sur le blog de Paupière.

Wasted

1 mars 2006 à 22h16

"...Bientôt, je suis incapable de sortir du lit le matin. J'essaie vaillamment. Je prends appui sur mon bureau et tire. Je tire plus fort, essayant de m'asseoir. Mes doigts glissent et je retombe en arrière. J'appelle le bureau pour dire que je suis malade. Je trouve ça plutôt comique. Ensuite, j'appelle Mark en me disant qu'il comprendra, peut être. Je me cache sous les couvertures et murmure:"Mark, j'ai peur." Mark me répond quelque chose, mais je n'entends pas ce qu'il me dit. J'écoute simplement la musique de sa voix. Je répète à nouveau: "Mark, j'ai peur".

Marya Hornbacher, Piégée

J'adore. Le style fluide et presque (j'ai dit presque) ennivrant de Marya Hornbacher.
Cette grande simplicité qui traduit pourtant quelque chose de tellement affreux. Et cette fin: "J'ai peur". Fascination***

Comme quand C. dit qu'elle a peur, elle aussi pour F. Il est vrai que 38 kg, oh pardon 38.3 kg, c'est effrayant. Surtout qu'on sait finalement qu'elle vise les 35kg.

Je crois que Marya Hornbacher est descendue jusqu' à 27 kg. 27kg. Putain

I saw a falling star

1 mars 2006 à 22h37

Ma mère: "J'ai revu A. l'autre jour. Elle sortait du lycée."

Moi: "Ha ouais?" (=équivalent du mouais pas intéréssé)

Ma mère: "Oui. Elle a encore maigri..."

Moi: "Ha bon?!" (Surprise)

          ****************Flash back

Moi: "Je crois qu'elle va mieux, non?" (=ton convaincu)

Al.: "J'suis pas sûre."

Moi: "Pourquoi?"

Al.: "Ben, elle continue à ne pas manger beaucoup, et surtout à ne pas terminer. On est allé manger des glaces hier aux *****-**** et elle n'a pas finit la sienne. Pareil pour la salade juste avant. Pas finie. Et elle picore. Moi j'crois qu'elle psychote toujours sur la bouffe." (=ton déçu)

Moi: "Putain" (oui, je suis vulgaire, je sais)

Al: "Mais bon, ma mère m'a dit que ce n'était sans doute pas grave. Qu'elle faisait juste attention à sa ligne".

Là Al. paraît convaincue par ce que sa mère lui a dit. En même temps, sa mère lui sortirait n'importe quelle énormité qu'elle la croirait.

Moi je pense: Non mais elle est débile sa mère ou quoi? Peut etre qu'elle n'a rien compris. Ou qu'elle ne veut pas comprendre. Peut être aussi qu'elle n'en a rien à foutre.

Elle étais Moi et J'étais Elle

1 mars 2006 à 23h05

Je suis d'un cynisme à la limite du "grincage de dent". Elle est plutôt naive.

Elle adore Nelly Furtado qu'elle peut écouter encore et encore et encore... Je déteste. Je préfère The Strokes ou The Hives pour leur rock électrique presque acide parfois.

A la rigueur, pour faire dans le tapage musical qui effraye les parents, elle préfère kOrN ou Slikpnot. Moi, je les trouve tristement morbides et pour faire dans la débauche et la vulgarité je préfère TTC , Fuzati ou alors les pires textes de Booba. **Love U so much**

Quelque chose, des choses ont changé. Mais quand?

Quand elle va mal, elle ne mange plus. Et moi je mange trop.
Ce qui arrive tout le temps bien évidemment.

Pourtant elle était ma meilleure amie. Pour de vrai.
Plus besoin de parler. Elle était Moi et J'étais Elle.

Non. J'étais Moi et Elle était Moi.

                       Je crois que c'est ma faute...

aussi....

Parce que je ne l'ai pas aidée. Et surtout pas comme j'aurais du.

Me, Myself and I

1 mars 2006 à 23h29

Je suis amoureuse de mon téléphone portable et de mon lecteur mp3/vidéo 30 go. Tous deux noirs bien évidemment.

                                    C'est grave?

Oh, je suis aussi amoureuse des lettres de K. et de M., quand je viens de les recevoir. J'adore le United States Postal Service et les dessins rigolos de K.. Les idéogrammes japonais et la mention Nippon sur les timbres de M.

                    *Sensation de bonheur indescriptible*

Je ne suis pas totalement perdue.

Et j'adore quand Carlos me sort: I will be waiting for you, I have much things to tell you too ^_^. Quand il signe CVL. Et surtout quand il m'a dit ce que ça voulait dire. Et quand il me parle en espagnol...

Untitled

1 mars 2006 à 23h39

"Imaginez une femme en tailleur qui lit le Washington Post pendant sa pause déjeuner. Elle approche son pot de yaourt glacé, le contemple, en prends une cuillère, laisse retomber son contenu et lèche la cuillère vide. Si je voyais une femme faire ce genre de choses, je serais tentée de lui flanquer son pot de yaourt à la figure. Sauf que, cette femme, c'est moi et comme j'avais éliminé le petit déjeuner, je ne mangeais rien d'autre que ce yaourt glacé à midi et un muffin 0% le soir. C'est incroyable à quel point on a besoin de faire durer ces deux plaisirs qui nous restent avant qu'ils ne nous soient enlevés, eux aussi." "Au gymnase, je monte sur la balance. Oui, c'est vrai, je l'avoue. Tout le monde me le déconseille, mais je le fais quand même. Histoire de m'assurer que je n'ai pas dépassé mes limites. Quelles limites? Qui les a fixées? Une question à laquelle je n'ai pas encore trouvé de réponse. Récemment, j'ai perdu du poids. C'est terrifiant à quel point ça m'a fait plaisir. J'ai perdu du poids et je monte sur le tapis d'endurance, cours pendant une heure et demie jusqu'à ce que j'ai l'impression que mon genou va exploser. Perdre du poids, encore. En descendant du tapis d'endurance, je trébuche. Holà, ma fille, tout doux! J'ai pris l'habitude de me parler comme à un cheval. Je passe sous la douche. Tourne de l'oeil."

Marya Hornbacher, Piégée

Je ne lis plus que ça. Du Mary Hornbacher.
Et aussi Alice in Wonderland. Marre de Kant et de Bachelard. Marre de Sartre et même de Gabriel Garcia Marquez.

Et maintenant?

2 mars 2006 à 0h06

Je me suis acheté un nouveau portable hier. Peu importe son prix , il est tellement beau je me disais.
Alors, je l'ai ramené chez moi, chargé, y est rajouté tout ce que je pouvais de personnel, contemplé, contemplé....

J'ai du faire face à une cruelle désilusion. Les objets ne me rendent plus heureuse. Même pas mon Ipod.

                                             Merde, comment je fais alors?

Et après?

2 mars 2006 à 0h30

Je déteste les gens de ma classe. Promotion hypokhâgne 2005-2006.
Pourtant ils sont gentils, polis, cultivés. La plupart de bonne famille. Du New Jersey aux Bermudes.
Même les profs sont sympas et prévenants.

Pourtant chaque jour de cours, j'ai l'impression d'être sur scene. D'enfiler un masque. Une pièce de théâtre. Sauf que moi je ne joue pas, je ne veux pas jouer. Et tout ça me tue.

Je me retourne. Derrière, je vois E.,
sa Louis Vuitton au poignet (minuscule son poignet soit dit en passant),
son V3 et ses grandes Chanel sur la table.
Et je me demande ce que je fais .

Impression de subir un lavage de cerveau en direct, chaque jour. C'est trop beau, trop honnête, trop correct, trop parfait. Et je crève .
Et pourtant ce sont des gens biens. Et pourtant c'est la meilleure voie à suivre. Mais je crève quand même et je les déteste.

(Putain, et si je les détestais d'être aussi heureux et insousciants?)

Je hurle ...en silence.

"Le bonheur dépend d'un chiffre"

2 mars 2006 à 1h10

J'ai aussi voulu devenir photographe. Vraiment.
Mais j'avoue mettre 1000 euros dans un appareil photo, pas question.
J'ai beau faire n'importe quoi de mon argent, il n'est pas question que j'investisse une telle somme dans un appareil photo, qui s'averera d'autant plus très compliqué. Dans l'éventualité seule de maitriser , à peu près, un art tout aussi compliqué.

Alors, me direz vous: il suffit de s'acheter un modèle moins coûteux.
Mais je refuse. En dessous de 1000 euros, cela me semble mission impossible.

J'établis des seuils (absurdes) qui me semblent impossibles à dépasser. "Un appareil photo vaut au moins 1000 euros parce que c'est ce que valait le Canon EOS D350 à sa sortie" me dit la voix.

Tout dépend alors de ce chiffre qui me paraît être le fruit d'une logique incontestable. En dessous je ne prend pas. Je ne peux pas.

C'est un peu comme si il me semblait qu'il était 7 heures.
7 heures. Et pas 7 h05 ou 6h59.

C'est tellement nul.

Il fut un temps où (partie 1)

2 mars 2006 à 1h28

Lorsque j'étais en classe de 6ème, je dessinais. N'importe quoi. Sans avoir besoin de réfléchir. Des vêtements surtout, de plus en plus puis uniquement des vêtements.
Je m'inventais des collections. Différentes selon l'humeur, le style. Je flairais les tendances à venir, qui quelques temps plus tard, finnisaient par arriver.
Alors je me suis intéressée aux créateurs, aux saisons, aux défilés. Je voulais être styliste, ou mieux couturière. Absolument. *** Extase***

Et puis je suis arrivée en 2nde. Une 2nde qui rassemblait les meilleures élèves de mon lycée. Et donc bien évidemment les meilleurs profs. Plus le temps pour rêver*** Je suis (re)descendue sur terre.
Styliste, ça ne payait surement pas assez. Jean-Paul Gautier ne possède pas sa propre marque (sa propre création) . Monsieur Gucci ne peut pas rentrer des les magasins qui portent son nom. Alors à quoi bon?

Le chocolat

2 mars 2006 à 18h59

S. porte un t-shirt J'adore les biscuits au chocolat qui laisse entrevoir les os de son bassin. Je trouve ça drole.
J'ai la machoire serrée et les dents qui grincent. Je me regarde dans le miroir. Pâle.
Je n'arrive plus à me souvenir de la dernière fois où (quand?) j'ai mangé.

-"Hé, je peux aller sur ton ordi. Il faut que je vérifie mes messages. "

-"Ok."

(Tant qu'elle ne regarde les marque-pages)

Je suis la Reine des salades.

2 mars 2006 à 19h57

Ma mère me dépose près de La Poste puis s'en va. J'attend un instant.
Puis je cours vers la boulangerie.

....

Heureusement que ces rues sont presque vides à cette heure-ci. Je déteste manger en public. Preuve que là, ce n'est pas une question de volonté.

Il faut faire vite.

Arrivée chez moi, direction la salle de bain. Vite. Je retire mes fringues. D'abord je lave mes mains. Puis c'est au tour du visage. Et je lave et je frotte, encore et encore. Je relève ma tête vers le miroir et regarde.
Parfaite. J'esquisse un sourire (j'ignore pourquoi.)

Ma mère m'appelle pour faire la salade. Et la vinaigrette. Il paraît que je suis la Reine des salades.
En 2o minutes, chrono en main, tout est pret. Rapide et efficace.

-Tu ne manges pas avec nous? elle me demande

-"Non, je n'ai pas faim" (pour une fois que c'est vrai)

*** (Je suis telle un super héro avec une double vie) ***

Curieuse, je demande "C'est bon?"

-"Mmm. Mais il manque un peu de sel dans la vinaigrette."

-"Mince, je n'ai pas pensé à la gouter avant". Surprise.

Voilà pourquoi je suis la Reine des Salades. C'est le seul plat qu'on n'ai pas besoin de gouter. Ca m'arrange bien.

(Me rend compte en écrivant que le terme salade est ambigu ^^ Mais ce n'était pas voulu bien entendu)

Coincée moi?

3 mars 2006 à 0h12

17heures, dans ma chambre, sur mon lit. Il commence à faire froid.

Lui:".... C' est une spéciale dédicace à ton cul en fait."

Moi: "Je te trouve vulgaire."

Lui: "Tu trouves tout le monde vulgaire"

(Le début de ce dialogue a été censuré pour des raisons qui me semblent évidentes.)

Et non, non, je ne suis pas du tout coincée.

Il me prend la main et sourit

Est-ce que ça veut dire qu'il m'aime bien quand même?

MTV makes me wanna smoke crack

3 mars 2006 à 14h54

....Et je n'aime pas attendre.

Et bien évidemment, pour ne rien changer, impossible de mettre la main sur Carlos..

        La journée s'annonce joyeuse...

Je flotte....

3 mars 2006 à 20h48

Petit interlude shopping avec ma mère. C'est fou ce qu'elle peut acheter n'importe quoi.

J'ai la nausée. Je commence à avoir chaud et j'ai les jambes qui tremblent. Je sais ce que ça veut dire. Mais il n'en est pas question. Pas ici, pas devant elle.

**Les oreilles qui bourdonnent.**

La creperie. Mes yeux se perdent sur la carte. Je cherche, n'importe quoi, et finis par demander une crepe au chocolat s'il vous plaît

Elle me demande: "Ca va mieux?"

-"Oui"

Mensonge. Impression que ma nausée a redoublée. Manger. Ne pas manger. J'ai quand même la nausée.

Je me traine vers la voiture, m'allonge sur la banquette arrière et ferme les yeux. Je voudrais que tout ça s'arrete.

et je ferme les yeux.

3 mars 2006 à 22h42

O. vient de m'envoyer un message assassin.
Je lis machinalement. Sans comprendre. Puis,

Panique. Bouffées de chaleur. Et je tremble.

Je lis, relis, encore et encore. Chaque phrase, chaque mot subit un examin drastique.

Je ne comprend pas. Reste sans voix excepté un mais quelle pétasse putain! qui me traverse la tête.

Surtout garder son calme.

Mais non, je ne peux pas, il faut que j'en parle à quelqu'un. Je croise ma mère.
Alors je finis par lui expliquer la situation et lui montre le message en question.

Elle minimise puis finit par me lacher que c'est ma faute.

J'ai envie de pleurer.

Tomber sept fois, se relever huit

4 mars 2006 à 22h28

J'ai fini par envoyer un message à A. Depuis le temps que ça me trottait dans la tête. Fallait bien que ça arrive.
Mais surtout j'étais inquiète.

Tu vas bien?

Un petite phrase anodine mais qui prend tout son sens quand on sait.

Alors j'ai attendu....sa réponse.

Un message dans le vide. Elle a sans doute changé de numéro. Alors j'appelle Cyril Il est content de m'entendre. Moi aussi. Cyril ... La seule personne qui soit aussi cynique que moi.

On rigole mais lui non plus n'a pas son numéro mais Eick. devrait l'avoir, demande lui.

Alors Erick ... Lui aussi est content de m'entendre mais finit par dire:

-Ecoute E. je ne t'entend pas très bien. Autour de moi il y a des vaches et ....des taureaux je crois. Je suis à la campagne.

J' suis morte de rire***

-Mais qu'est ce que tu fais là?

-Non, arrete de rire!

Enfin, il finit par me le donner et me glisse et rappelle moi ce soir, s'il te plaît. Je souris.

Finalement, j'ai son numéro.

Alors je l'appelle?

"Je crois que j'ai déraillé"

5 mars 2006 à 0h05

....C'est tout ce qu'il a pu me sortir ce soir là.

Du sang sur son t-shirt. Je le crois pas. Je le crois pas.

-"Mais qu'est ce qui t'arrive bordel?""

-"Je crois que j'ai déraillé... Putain, j'ai déraillé."

Il pleure.

Je l'emmène dans ma chambre. Vite. Si ma mère se réveille, elle me décapite.

Je n'ai jamais su ce qui c'était passé. Le lendemain matin, il avait "perdu la mémoire".

J'ai pas sommeil.

12 mars 2006 à 1h35

Ce matin. 4 heures. Chez Lui, dans ses bras.

Une dissert. de français dans la matinée de 5 heures mais je n'ai rien "révisé".
Tant pis.

Lève mes yeux sur son visage. Il a finit par s'endormir. Forcément.
Je ne lui en veux pas.

Mais moi je ne veux pas. Dormir.

           4 heures du matin et il fait froid et bleu dans sa chambre.

Je suis trop bien, dans ses bras, à cet instant pour vouloir dormir.

Trop bien. Et la chambre s'éclaire, ce qui signifie que...

Inquiète je relève ma tête. Les yeux sur le réveil. Ouf, loin d'être l'heure. Mais je ne me fais pas d'illusion alors j'ai comme un pincement au coeur.

     (C'est fou comme cet instant peut me rendre heureuse et triste à la fois. Bouh.)

Je repose ma tête.

Il murmure. Qu'est-ce que tu fais?.

Mais rien. Rien je répond.

Sa main sur ma cuisse. Glisse sur ma taille. Alors je finis par m'endormir. Dommage.

Angels with dirty faces

12 mars 2006 à 2h39

Et l'insomnie qui revient...

Ce bracelet rouge qu'elle porte finalement, depuis peu... Plus de doutes possibles.

Je suis dans ma chambre.Toutes lumières éteintes. Et les fenêtres grandes ouvertes. Sur les montagnes et la mer.

Il fait froid et sombre. Et le silence aussi, excepté le chant lointain des criquets et le bruit du vent. Surtout le bruit du vent.

Le vent qui souffle, qui gronde presque. Je ne dors pas. Alors j'écoute J'ai pas sommeil de TTC en boucle. Encore et encore.
A plusieurs reprises, j'appuie sur PAUSE, enlève les écouteurs et j'écoute.

J'ai beau tendre l'oreille, je n'entend quand même pas la mer. Seulement le vent.

Il commence vraiment à faire froid. Je vais me glisser sous mes draps.

Bonne nuit***

TTC

12 mars 2006 à 15h07

Je prends un somnifère et je refuse de dormir. J'espère mourir pour toujours, et ressusciter chaque soir.

...

Si toi aussi Tu adores mettre le son très fort la nuit et que t'as la bougeotte, Ton voisin il gueule attrape une rouge gorge, Va prendre une douche froide, Retire ta couche crade, Ressors tout frais Si t'as épuisé tous les numéros de ton calepin, Y a toujours une biatch qui Traîne Donc baise-la Ou enfonce le poids de ta corpulence dans ton matelas. Si tu me connais Rappelle-moi mon mobile phone est close, J' prends des calmants en cacheton pour ne pas m'endormir à sept heures du mat'. Ou je m'amuse avec mes machines jusqu'à dix ensuite Je m'arrache dans des afters, m'écroule dans des taxis Un vrai vampire À la lumière du jour je sors les lunettes de soleil Arrive à la boulangerie la ville se réveille, Sur un plateau mes croissants je me décongèle, Chocolat chaud marmelade de groseille, Je me couche et ronfle, lourd est mon sommeil, Les stores baissés, quinze heure trente, L'interphone me lève...

J'ai pas sommeil

Bizarre, vous avez dit bizarre?

12 mars 2006 à 16h10

C'est fou ce qu'elle peut être superficielle. Et pathétique.
Vraiment.

C'est comme ce type en prépa HEC. Tout dans le clinquant. Il ressemble à une campagne publicitaire. Pire, il semble le revendiquer. Arrgg(!)

Alors c'est sur, il empeste le fric. Les yeux finissent par se perdre sur ses vêtements.

Et, les miens aussi se sont perdus sur ses fringues et autres accessoires. La première fois. Depuis, quand je le croise, je regarde ailleurs. Je ne voudrais surtout pas qu'il puisse se convaincre que ouais elle me trouve trippant, parce que, bon, moi j'suis trop un B.g quand même.

Alors tant pis pour mon égo, mon "fuck off" de ce que les gens peuvent éventuellement penser. Je ne le regarde pas.

Me souviens que Cyril m'avait une fois demandé "Finalement c'est quoi le pire? La haine, la vraie?"

"Non, c'est l'indifférence" avais-je répondu.

Papa et maman sont blindés (en fait c'est surtout papa). Par conséquent lui aussi est blindé alors il n'hésite pas à le montrer.
Justement. De l'argent. Pas mal sans doute mais aucune classe.

C'est le Texan qui débarque à New-York.

Attention, individu qui découvre la civilisation. Débarque avec ses grosses bottes. Pam. Pam. Vous voyez le genre?

Tout dans la finesse bien sur. ^^

Ou alors le New-Yorkais qui débarque à Boston. Parvenu. Parvenu.

Pour être un épicier, c'est un épicier ce type. Un épicier dans un costume trois pièces.

                                                                  Comme c'est bizarre.

Gris

18 mars 2006 à 17h38

******Flash back*****

Une scène de photographie. Une grande chambre. Presque vide. L'après-midi qui s'enfuit. Len-te-ment.

Julian.


De grosses bottes de guerres aux pieds.Un cigarillo à la main. Pour seuls vetêments.

Julian qui m'imite son professeur d'histoire. Marxiste convaincu. Mais qui n'a jamais lu Marx.

Julian les cheveux ébouriffés. Et moi morte de rire. Les yeux rivés sur Julian. Et uniquement sur Julian.


                                                             Spirale infernale....

Girlfriend

18 mars 2006 à 17h45

A peine sortie de la douche. Cyril au téléphone.

Et puis là Black Eyed Peas. Qui font trembler les murs.
Qui font trembler ma tête aussi. Pulp Fiction addict.

Mes parents qui s'en vont. Et moi aussi.

J'ai les cheveux encore mouillés. Et les doigts qui tremblent sur le clavier.

                                 18 heures. Un rendez vous secret avec Julian.

Funerals

18 mars 2006 à 17h57

Jeudi après-midi.

Il fait un peu chaud. Soleil dans toute sa chambre. Qui fait presque mal aux yeux. Rêve éveillé.

Passé tout un après-midi à écouter Arcade Fire.
Passée un après-midi couchée. Dans ses bras. Entre ses mains. A discuter. A rigoler.

Chut...Je frissonne. S'éloigner. Ou ne plus penser et s'abandonner (?)

Ai mangé une sucette à la frambroise. Sans culbapiliser. Avec lui. Comme deux gosses.

- Tes lèvres sont rouges comme des cerises. C'est con. En même temps, tu permets que je.... -Non, je ne te permets pas.

Surtout ne pas lacher prise. Ne pas lacher prise, je me répète.

Il sourit doucement. Me regarde. Et ses yeux, seulement ses yeux...et trop tard.

J'ai l'impression de perdre pied. Tout s'écroule.
Tous ces mois à essayer de l'oublier... J'ai le coeur qui bat tellement fort. Tellement fort que je l'entend jusque dans ma tête.

C'était une mauvaise idée finalement?

18 mars 2006 à 18h20

18h18 et toujours pas de Julian.

Je me connais. Encore 5minutes et je décide que je n'y vais pas. Et je fais la morte (pour ne pas dire autre chose).

18h20 maintenant.
3 minutes

Sunday morning

19 mars 2006 à 15h40

Et cette chanson. No surprise de Radiohead.

9 heures. Maison vide. Parents n'étant pas rentrés et ma soeur pas là.
Je profite du silence.

Et puis un mal de tête affreux. Nuit blanche d'hier soir.
Mon estomac me torture mais je ne bouge pas. Je m'endors....

Mes parents rentrent. Réveillée par ma mère qui pose un énorme
paquet de M&Ms sur mon lit, ainsi qu'un baiser sur mon front.

J'attrape mon portable. Midi vingt- et deux messages de C. Merrrrde (!)

Finis par me lever. Pose le paquet sur ma table de chevet.
Un douche glacée jusqu'à avoir les bouts des doigts tout rouges et fripés. *sourire*

Un thé brûlant à la vanille. Et je me pose devant ma fenêtre. Souffle.
Le temps est lourd. Gris et froid.

...

Pense à ces prochaines vacances d'été. Berlin. Ou Alicante avec Carlos. Puisque, n'est-ce pas, il faut bien faire quelque chose, aller quelque part. Pour raconter ensuite....

De grosses envies de New York. Mais impossible, vu leurs foutues histoires de passeports biométriques.

.....

C'est un temps à pleurer toute la journée, je pense. Ou à regarder Sin City au chaud avec Cyril et Erick. A discuter sur mon lit avec A. Ou dans les bras de J.... [Merde. Voulais pas penser à lui]

[Image] http://www.quarlo.com/4_29_2002/02042904.jpg
[Photo: quarlo.com ]

Parce qu'il faut bien mourir un jour (non?). Je prefererais mourir un jour triste. Un de ces gros dimanches pluvieux. Terminer tranquilement la semaine. Echapper au Lundi.

Fac off

19 mars 2006 à 20h39

Sous le charme...de mon professeur de littérature (pour changer).

Normalien. Major de sa promotion.

En admiration. A chacune de ses phrases. Devant la pertinance de ses réflexions. Je m'incline.
Même ses sous-entendus un peu salaces me font rire.

Mais quand il nous arrive de le croiser dans les couloirs et de le saluer bonjour monsieur. Il hoche furtivement la tête, et rougit.

Impressionnant. Et étrange. Il a l'air si sûr de lui durant ses cours.

Il rougit!
Alors, à chaque occasion que j'ai de le croiser. [Et parfois, je change complètement de direction. Juste pour le croiser.] Lui dire bonjour, droit dans les yeux.

Et le voir rougir.

A chaque fois surprise. Et puis ça me fait sourire aussi.

Six heures quarante cinq.

20 mars 2006 à 6h45

Sortie de ma douche. Glacée comme d'habitude.
Le soleil sur ma peau. A travers la fenêtre.

Je hais le lundi (oui, comme le t-shirt).

Mais suis quand même motivée. Je commence cette journée avec deux heures...de français.
Autrement dit deux heures de bavage intense (oui, c'est gore) sur mon professeur de littérature.

C'est lundi et je crois que je suis de bonne humeur.

                                                C'est étrange.

Don't expect a red carpet treatment

21 mars 2006 à 19h40

Passée la fin de mon après-midi à écrire. Des lettres en retard. A Olli et à Kristina aussi.

Et puis 18heures, Johana qui me téléphone. Elle m'explique qu'elle n'est pas très loin de mon appart, et puis, bien énervée, qu'elle est obligée de rentrer chez elle à pied. Parce que sa mère, au dernier moment, aura refusé de venir la chercher.
Unes de ces nombreuses tentatives pour l'inciter, selon elle, à enfin passer son permis.

Raccrochage. Puis un message à 18h15:

Dc com jte disai djoi ecrir d sms et chui condamné a rentré cz moi a pié a coz de ma pute de mère et en + mes shoes me ft mal et chui crevé ras le cul...bye

Décide de la rappeler. Pétage de plomb en direct.
J'essaye de l'aider un peu en l'écoutant. Je comprend. Sa mère me rappelant la mienne sur certains points.

Elle qui craque. Qui en a marre.
Derière son cynisme tranchant et ce débit étourdissant d'obscénités, je sais qu'elle souffre. Que l'attitude de sa mère, toute cette situation la pèsent. Et je comprend.

On finit par se marrer aussi.
Elle qui, à la fin, me dit merci parce qu'elle sera finalement arrivée chez elle sans s'en rendre compte. Je souris.

18h45.
-30 minutes sur mon forfait un peu plus explosé. Ma batterie aussi.

Mais je m'en fous et puis je souris. Encore. J'aime trop Johanna.^^

Putain, ils sont marrants ces ricains quand même:

22 mars 2006 à 18h47

Voir :ici

Néanmoins, c'est vrai que ça pue. Sur fond de crise économique un français sur trois se déclare raciste

Je ne sais pas. Je ne sais plus...

Lui et moi sous la lune

22 mars 2006 à 23h41

[Samedi 18. ]

Cette chanson dans la voiture de Julian. Il est 23 heures et on roule, roule sans même que je sache vers où.

Playa de La Clinique.

Chanson tellement ringarde. Tellement conne qu'elle en est cool. Et puis des souvenirs qui me reviennent malgré moi.

Mais je proteste.
-Julian, tu ne peux pas m'imposer ça quand même.

Il sourit.

-Mais bien sur que si. Ma voiture, ma musique. Et puis on ne sort plus ensemble, j'te signale. Désolé ma chérie.

Pffff.
Lumières de la ville qui aveuglent. Et puis le noir presque terrifiant.

Plus de musique. Plus de lumière. Juste le moteur qui ronfle et les étoiles dans le ciel.
Et puis soudain je me rend compte que...j'suis trop conne. En fait Julian m'emmène à la plage.

Et du coup j'ai peur. Mon coeur s'accélère.

...

Bruit des pneus dans le sable. On est arrivé.
Le vent qui me surprend presque. Sur mon visage. Dans mes cheveux.
Je tourne la tête vers lui. Le regarde attraper ce gros plaid sur la banquette arrière. Et puis un sourire sur son visage que je distingue à peine.

Grande discution en préparation. Merde. Il s'attend à ce que je lui explique.... Ma réapparation en autres choses.
Mais je crois moi même ignorer pourquoi.

Alors j'ai peur. Un peu. Aucune idée de ce que je vais bien pouvoir lui dire.

Fainéante

22 mars 2006 à 23h43

Aujourd'hui séchage de cours.

Un message de Johanna qui me demande où je suis: Lolo t ou? tu viens pr la filo?

Non, je ne viens pas.
Une bonne partie de la nuit à bosser. Juste 2 heures de sommeil, et au réveil un mal de crâne atroce.
Je me dis que c'est vraiment malin...

Alors échange de sms. Moi, depuis mon lit et elle depuis la salle de cours. En cachette du prof de philosophie.
****Elle me fait trop rire. ^^

Et puis je songe un instant à envoyer un message à Cédric. Lui aussi en cours. Mais je redescend sur terre, cet abruti ne me répondras sûrement pas.

....Finalement je me décide à tenter le coup.
Et puis j'attend. J'attend sa réponse.
En vain. Alors je lui en envoie un autre:

Tu es marrant comme la pluie. Ce n'est pas donné à tt le monde. Surtout ne change pas.

Y'a vraiment des jours où j'en ai marre....

....

19 heures 30:
Envoi d'un mail à Carlos pour lui demander si il est déjà au courant de la proposition de cessez-le-feu de l'ETA. Et savoir ce qu'il en pense.

21heures: [La playlist du désespoir]

Dans les oreilles: Pump it de Black Eyed Peas et puis Girlfriend et

Déconnection

25 mars 2006 à 21h53

Et puis enchaîner les verres de vin. A jeun.

Un verre
Déjà tout tourne autour de moi. Les lumières, mes parents, leurs voix.

Deux verres.
La tête lourde. J'essaye de me raccrocher à l'accoudoir du canapé.

Trois verres
Impossible de formuler une phrase correcte. O-no-ma-to-pées. Incompréhensibles.
Comme un enfant qui aurait encore du mal à s'exprimer correctement.
Me lève et prie pour ne pas me ramasser sur le sol. Entre la table de verre et le canapé.

Et je traîne. Je titube. M'accroche au mur. Arrive jusqu'à ma chambre. Prendre une douche.

S'endormir presque sous l'eau.

Trébucher. Oupss!
Ma mère au loin: -Ca va E.? -Ouais, ouais!

Je m'écroule sur mon lit.
Une phrase qui tourne dans ma tête, un vers de Baudelaire. Alors je chuchote dans le noir:

Je suis de mon coeur le vampire

Et puis essayer de dire: l'Héautontimorouménos. Sans succès.

- "L'héauto...L'héautoti...l'héautonti...l'héauto..."

M'endors.

L' Héautontimorouménos

25 mars 2006 à 23h04

.......

Elle est ma voix, la criarde!
C'est tout mon sang, ce poison noir!
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde!

Je suis la plaie et le couteau!
Je suis le soufflet et la joue!
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau!

Je suis de mon coeur le vampire
Un de ces grands abandonés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire!

" L' Héautontimorouménos"- Les Fleurs du Mal

Charles Baudelaire

Le Vaisseau fantôme

26 mars 2006 à 3h22

Arrive déjà plus à dormir. Ca m'énerve.

Alors je reste dans ma chambre. Dans le noir, assise sur mon lit.
A écouter du Wagner. La musique qui rend cinglé.
Mais je me dis qu'au point où j'en suis, je ne risque rien.

[Un vaisseau fantôme qui se balade dans ma tête.]

Et je ferme les yeux pour ne pas fondre en larmes.

Changement de piste. London after midnight by Kiss.

M'imagine nageant sous une mer glacée. A la recherche de ce vaisseau perdu.
Ou les rues sombres de Jack L'Eventreur.
Ou ces nuits entières à regarder par la fenêtre la ville s'endormir. Attendant que Julian redescende sur Terre. Perché trop haut.

Et puis Le météore de Booba. Flow et insultes tranchants.

Ecouter de la musique. Violente à s'en exploser les oreilles. Une façon comme une autre de se sentir exister. Ou pas.


J'essaye de disparaître.

Heu, et à part ça?

28 mars 2006 à 14h58

Ben, à part ça je me suis évanouie aujourd'hui.

Deux fois.

Faust

1 avril 2006 à 15h43

Ai regardé La Chute avec Cédric hier soir. Non, non, non...
Ai forcé Cédric à visionner La Chute avec moi hier soir.

Au final il s'est endormi et ....moi aussi. la honte (^_^)!

Lorsque je me suis réveillée, le "menu" tournait en boucle. Le film était fini depuis longtemps.

J'ai du me trainer, et le trainer lui aussi. Allez viens. Vers mon lit où il s'est écroulé.
Et je l'ai regardé dormir un instant. Juste comme ça...

Réveillée par l'air glacé du matin. Et puis ses baisers sur ma joue. Sa main sur mon ventre, il m'a chuchoté un truc du genre:
- Je sais que ces-temps-ci je suis tout le temps crevé. Je suis désolé tu sais.

Oui je sais. Je sais bien Cédric. Tes concours, les vrais, dans même pas deux semaines. Je sais.

Et puis je me suis rendormie et à mon réveil il n' était plus là.
Je me suis levée et j'ai filé à la bibliothèque.

Bien sur, inutile de dire que j'ai raté mon rendez-vous. Ma mère n'a encore rien dit,
mais je sais qu'elle est furieuse. Je sais que des refléxions me retomberont bientôt sur la gueule. Tant pis.

Ce soir que je verrais peut-être Cyril. J'espère.

En passant

1 avril 2006 à 17h46

Trouvé au hasard du net, sur le blog de croiselesdoigts

Je suis une mauvaise herbe
Qui pousse sur les ruines de mes parents
De cette demeure superbe
J'en ai rongé toutes les pierres

Sur les murs de son lyceé:

Les vieux sont combustibles Faites des économies d'énergie!

Et puis, cet extrait de Thornytorinx sur le blog de E.:

[...] J'avais crié à l'aide et il n'avait rien voulu entendre. L'homme que j'aimais ne comprenait rien. Et pourtant je l'aimais. Comme on aime la première fois, avec une passion pleine de naïveté. J'avais peut-être lu trop de livres où l'amour était synonyme de rage et de larmes pendant mon adolescence, en conséquent de quoi plus je pleurais, plus je criais, plus je me sentais une âme de grande amoureuse tragique. Il était jaloux, capricieux, je me pliais à toutes ses volontés. Je souffrais sa froideur ou ses caresses à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Vus de l'extérieur, nous étions un gentil petit couple de bons élèves, en privé nous nous harcelions pour être sûrs d'être dans le vrai amour qui n'admet aucune concession. Il me disait "Je suis fou amoureux de toi" et moi j'étais folle tout court.

Night life. Bad luck. Je ne t'oublie pas.

1 avril 2006 à 19h41

Et quand vient la nuit, je pense à lui. C'est innévitable.
Son nom revient hanter mon esprit: Julian.

Je me demande où il peut bien être. Je me demande ce qu'il fait, avec qui?.

J'imagine cette fille: cheveux longs, jambes interminables, peau parfumée et idées lisses. Conne et parfaite.
Forcément.

Je demande où il est. Ce qu'il fait. Si il a arrêté de conduire comme un malade. S'il a arreté de prendre de la c. .

Je ne me demande pas comment il va. Elle est débile cette question. Et puis je sais déjà...

Hier, il m'a annoncé qu'il s'en allait à Londres l'année prochaine. Sur ordre de son père.
Alors j'ai fait celle très mature, très contente pour lui bien sur.

En vrai? En vrai j'ai eu le coeur brisé. Encore.

Et cette voix dans ma tête qui me dit:
-Il faut choisir. - Je sais bien,je sais bien.

En fait, plus que d'être "mon ex". Plus que d'être la personne que j'ai le plus aimé. Plus que d'être le seul que...
Julian fait partie de moi, je crois. Quand il n'est pas là, une partie de moi est absente.
Si il s'en va, c'est une partie de moi que l'on m' arrache.

Dream on..

4 avril 2006 à 15h36

Dans les rues avec Cyril.

Le soir se lève. La ville sort d'un long sommeil, gonfle et s'éclaire. Les lumières, bleu, rouge, orange, vert, trop fortes. Et le bruit. Mon coeur s'emballe...

Chez lui.
Interdiction de le toucher devant ses parents. Sa mère, selon lui, n'attendrait que ça pour en faire ses choux gras, et le harceler de mille questions genre c'est ta copine? Tu sors avec elle?
Quatre ans que je le fréquente, mais elle n'a toujours pas compris que non, non je ne suis que l' amie de Cyril, pas sa petite amie. Enfin...

Une pizza nutella/sucre glace . Je vide aussi des verres pleins de vodka-orange-grenadine.

Je lui ai raconté pour mardi. Moi, qui tombe dans les pommes à deux reprises.
Il n'a pas trouvé ça drole. Mais inquiétant. Il m'a presque grondé.

-Faut qu't'arrête de tout prendre à la légère. La prépa, le surmenage, le stress, le manque de sommeil. Ce n'est pas rien.

Il m'a aussi parlé de lui. La fac de medecine. Et les filles sur lesquelles il tombe, plus timbrées les unes que les autres.

La conversation m'ennuie. Sérieusement. Je baisse les yeux sur mon verre, malheur: il est vide.

Il parle, il parle. Encore et encore.

Je le regarde. Je me demande comment il peut prêter autant d'attention aux autres.
Il fera un bon medecin au moins. Sans doute.

Joli soleil bleu

12 avril 2006 à 13h48

Malade depuis jeudi. Un rhume qui refuse de s'en aller, genre j'y suis, j'y reste. point barre.
Et presque toute seule chez moi, depuis lundi. Entre ma soeur invitée par sa meilleure amie à l'hotel où sa mère occupe le poste de gérante.

Et puis ma mère qui se trouve...Ch'ais plus où.

N'empêche je survis.

De plus, ces moments d'étrange solitude sont l'occasion de petites excursions, dans cette maison que je connais finalement de moins en moins. Alors il m'arrive de tomber sur du déjà connu, du presque oublié, mais de découvrir d'autres choses aussi.

Exemple? La chambre de ma soeur.

C'est Tchernobyl mais en pire.
Vraiment, il ne manque plus que ce fameux ruban police crime scene- do not cross histoire de prévenir, au moins, les visiteurs éventuels.
C'est simple la chambre de ma soeur est une chambre nouvelle génération où le sol, le lit, le bureau, la bibliothèque et la penderie peuvent tous servir de poubelles, ou de repose-fesses. Ca dépend. C'est donc une chambre qui en plus d'assurer l'autonomie de son utilisateur, garantit une grande liberté d'action de celui -ci. Une chambre nouvelle génération, yey!

Bien sur, j'exagère. Sa chambre ressemblerait plutôt à une made in Sofia Coppola dans Virgin Suicides. Non pas un désordre chaotique mais élaboré, plein de vie.
Néanmoins je m'étonne que ma mère le lui permette.

Ce matin en allant chercher le courrier, grâce aux timbres, j'ai compris que c'était Pâques.
En conséquence, je passerais pas cette journée à ne boire que du jus d'orange comme je le fait depuis quelques jours.
Non, aujourd'hui ce sera jus d'orange, chocolat et nougat. Menu, avouez le, nettement plus équilibré, non?

N'empêche, on est déjà mercredi. Les jours s'en vont drôlement vite.

In the morning of the magicians

12 avril 2006 à 17h31

La lumière s'en va et le vent se lève. J'imagine que c'est le soir qui arrive.

Le chocolat m'est resté en travers de la gorge.

Ma soeur rentre à peine et elle a l'air plus triste que jamais...
C'est toujours comme ça quand on rentre chez soi, après avoir passé plusieurs journées à s'éclater dehors.

Le vent fait trembler les arbres et je me demande où est passé le coucher de soleil.

La maison n'est que silence. Silence.
Silence que vient briser la sonnerie de téléphone.
C'est ma mère. Elle appelle histoire de vérifier si tout va bien. Moi je crois qu'elle aussi, elle s'ennuie parce que ça fait genre son trente six millième appel.

Elle me demande: "-Combien de fois je t'ai appelé aujourd'hui?"

"- Mille." je répond

Ma soeur est triste alors je lui mets mes vidéos trop marrantes de l'émission de télé japonaise de Mattew Minami.
Elle regarde les yeux ronds de surprises, elle sursaute, elle s'étonne.
Il est vrai que Mattew Minami est un grand extravagant, trop chou et trop tordant.
Mais à aucun moment il ne lui décroche un sourire.

....

Et puis les langues se délient. Elle finit par me raconter l'hotel, la piscine trop bien et la chambre de Nina, remplie de Barbie.
Elle me dit que son anniversaire est mardi.

-"Tu devras lui acheter un cadeau?" je lui demande

-"Ben non, ben je sais pas. Peut être" elle répond

-"Daccord et avec quel argent?" interroge-je

-"Ha...Je sais pas" elle ajoute

Et là je me dis que c'est quand même pas toujours cool d'avoir 10 ans.

And this is the End/ Answer

14 avril 2006 à 13h34

Je lui ai dit. Que c'était fini. Que ce n'était plus la peine. De continuer.
D'ailleurs c'était trop con de continuer.

Ca m'est venu comme une évidence. Sans tristesse, sans haine. Ni aucun désir de vengeance.

Je l'ai appelé. Il était 18 heures je crois. Calmement je me suis expliqué. Je lui ai expliqué.
Que ce n'était pas la peine, donc, de continuer.
Que je perdais mon temps, autant que je lui faisais perdre le sien. Mais surtout que je lui faisais perdre le sien.

Cette idée avait déjà traversé nos têtes. C'était évident.

On était trop jeunes, je crois, pour mener ce genre de relation. Où chacun reste avec l'autre sans trop savoir pourquoi.

Deux fois il m'a raccroché dessus.

Et puis, vers minuit il m'a rappelé. Il a juste dit:

-"Ok."

[Image] http://www.quarlo.com/7_18_2005/05071803.jpg

Pourtant ça me paraissait évident. Mais j'en ai eu mal au ventre toute la nuit.

Ce matin, en prenant ma douche, je me suis souvenue qu'Alrick revenait le 22. Ou le 27.
Non, non, Alrick revient bien le 22. Le 27 c'est l'anniversaire de Cyril.

Anniversaire auquel je n'irais pas. Cette fois ci par vengeance.

Glorious FriDay.

14 avril 2006 à 13h56

Au final l'autre sera resté aussi étranger que ce passant que l'on croise dans la rue. Que cette femme ou ce type que tu regardes deux secondes entières, et dont tu as oublié le visage l'instant d'après.

Au final, je ne sais même pas quel genre de musique il apprécie plus que tout. Je ne connais pas ses films préférés. Ce qu'il aime faire de son temps libre. S'il a des rêves, des espoirs autres que ceux d'être admis à X ou aux Mines.
Et inversement.

Et puis toutes ces autres choses que je ne parviens pas à nommer, mais qui font que sa peau aurai une odeur particulière, que ses yeux me feraient frissonner, que le contact de ses mains sur ma peau me donnerait envie de pleurer.

Qu'en entendant rien que son nom je fermerais les yeux.

Il n'y a effectivement rien eu de tout cela.
Pourtant je n'ai qu'une envie: m'enfouir sous mes draps et regretter hier soir. Mon pseudo moment de lucidité...

[Image] http://www.quarlo.com/9_13_2004/04091315.jpg

Regarde toi

15 avril 2006 à 19h59

Je suis restée dans ma chambre. Tout l'après-midi. Couchée sur mon lit à regarder le ciel. Sans bouger.

A un moment, j'ai juste essayé de bouger mes orteils pour m'assurer que je n'étais pas morte. Et ben non. Toujours pas.

Le ciel était rose. J'ai trouvé ca tellement beau.

Et puis il s'est mit à rougir. A rougir jusqu'à en devenir bleu. Les nuages ont disparu et la pénombre s'est installée dans la chambre.

Je n'entendais plus rien. Aucun bruit de fond, non, même pas celui de la télévision. Alors j'ai béni cette maison immense où chaque pièce est un bout du monde à elle toute seule.

La tête trop fatiguée, je me suis mise à rêver. A avoir envie de fête. De restaurant. D'un diner au milieu de la mer sur un bâteau.
J'avais envie d'être autre part sans savoir où.

La nuit est tombée et les étoiles, unes à unes, sont apparues.

J'ai pensé à Annapolis. Et j'ai eu envie d'Amérique du Sud.
De tous ces endroits où la nuit a des allures de fin du monde. Où les montagnes se mettent à fumer tellement il fait froid.

Il y a tellement de beauté dans ce monde.

J'avais trouvé que ce mec était un crétin. Cette phrase, le film tout entier m'étaient totalement passés au-dessus la tête.
Et maintenant je crois que je comprend.

[Image] http://www.quarlo.com/3_28_2003/03032804.jpg

Juste comme ça

16 avril 2006 à 2h35

Elle m'a dit que si je n'avais plus voulu sortir avec lui, c'était uniquement pour me remettre avec Julian. Et profiter de ses derniers instant, ici.

Elle a ajouté que j'avais été une salope. De le larguer comme ça. Et à moins d'une semaine de son concours.
En fait l'expression exacte qu'elle a utilisée était petite poupée capricieuse.

Je ne sais pas ce qui m'a retenu de lui mettre une claque.
J'ai simplement écouté tout ce qu'elle avait à dire.

Je ne sais pas. J'imagine qu'une partie de moi était convaincue qu'après tout je le méritais.
Quand même c'était atroce.

L'étau se resserre

16 avril 2006 à 20h40

Je voudrais pouvoir hurler. Ma colère. Mon angoisse.

Angoisse. Incontrolable.

Et tracer. Deux jolies lignes rouges sur chacun de mes poignets.

Mais je ne fais rien de tout ça. Parce que je ne peux pas.

Alors j'ai trouvé une parade. C'est cette petite voix dans ma tête qui me souffle, à tout moment de la journée: Ne mange pas. Surtout il ne faut pas que tu manges.

C'est peut être nul. Ce n'est peut être pas la solution mais c'est tout ce que j'ai trouvé.

Je ne veux pas mourir. Je veux juste disparaître.

                          Ma tête voudrait exploser

Et m'envoler vers les étoiles. Disparaître. Un prodigieux tour de magie.

Juste disparaître.

La Plage

19 avril 2006 à 20h42

Pas la plus belle. Mais une petite virée plutôt sympa.

Passée tout le temps hors de l'eau, à prendre des photos. J'en ai pris de Maman, dont une où elle sourit...
J'en ai aussi pris de K..

[Image] http://emilyinwonderland.blogspirit.com/photos/photo_du_6_-_08_-_2005_070.jpg

A letter from Mitsumi

20 avril 2006 à 10h33

Je désespérais, persuadée que cette lettre n'arriverait jamais.

Et puis hier, en jettant un simple coup d'oeil au courrier ramené par ma mère, j'aperçois une petite enveloppe bleu qui se détache du lot.

Une mention nippon. Quelques kanjis. Et mon nom écrit dessus.

C'est elle. Je souris et cours me réfugier dans ma chambre.

Au dos du papier à lettre de Mitsumi, il y a plein de petits dessins, d'expressions anglaises, ainsi que cette phrase en français : L'heure agréable qu'on peut se mettre à l'aise.
Ca m'a bien fait sourire.


Le français est à la mode au Japon.

Une mode d'une telle importance qu'elle a donnée naissance au franponais. C'est à dire au français, mais à la sauce japonaise.
Des enseignes de patisseries, de cafés portent des expressions telles que le gâteau théâtre, jus de coeur, le clos aux mouches (?) ou chou à la cremerie .
C'est marrant et on dirait presque des cadavres exquis. ^_^

Par contre sur les t-shirts des inscriptions telles que je heureux, je promène mon chien ou petite souris chauve sont un tantinet plus ridicules.

Mission suicide

21 avril 2006 à 16h13

Playlist: **Blur- Girls and boys**

J'ai reçu un message de Cyril ce matin où il me convie à une espèce de barbecue nocturne géant. Par sms et à peine un jour à l'avance.
Hahahaha.

Je n'irais pas.

Parce qu' on sait toujours comment se déroulent les soirées de Cyril.

Il passe toute la nuit à courir à droite, à gauche, entre certains invités uniquement.
Et nous (Erick, Alrik, Adrien, A., Alizée et moi la plupart du temps), feu ses amis, devenons partie intégrante du mobilier de la maison à mesure de la soirée.
Finisssons par trouver un coin où nous poser. Et on y reste, à s'ennuyer ferme. Sans pouvoir partir avant au moins 2 heures du mat'

Sa dernière soirée était celle pour son anniversaire.

Me souviens que nous nous étions réfugiés dans le petit appartement du premier étage. Sur un canapé à s'emmerder comme des rats morts.
Sans rien. Ni drogue, ni alcool.

Certes, Adrien avait ramené avec lui amplis et guitare électrique. Mais au bout de cinq heures de grattage intempestif de cordes, j'en avais marre. *doux euphémisme*
Au bout de cinq heures, l'ennui devient désespoir et je me rappelle même avoir demandé à ce que quelqu'un pitié! m'égorge.

Non, vraiment je n'irais pas.

Sans doute, cette fois ci il a invité Erick. Et A.

En y repensant, demain nous sommes le 22. Soit le jour où revient Alrik. J'imagine alors que cette soirée est l'occasion de fêter son retour.

J'aime beaucoup Alrik. N'empêche, je n'irais pas.

A great party ?

22 avril 2006 à 18h45

Aujourd'hui j'ai croisé une petite fille, toute petite avec des yeux grands et ronds comme des billes. Elle s'appelait Cannelle. Je trouve ça joli.

Hier soir, je suis tombée sur Cyril. Il était très content de me voir. Et moi aussi. Nous sommes restés une heure et demie à discuter.

Il m'a assuré que si le barbecue restait nocturne, il ne serait pas géant. C'est promis.
Malgré tout j'hésite.

Et d'un autre coté j'aimerais bien voir Erick et Alrik. Depuis le temps que je ne les ai pas vu. Alrik surtout, presqu'un an.

Mais il y aura aussi ses tarés de copains de la fac de medecine.
Et puis ces gens de mon ancien lycée, dont certains de ma classe de l'an dernier.

J'imagine déjà ces conversations trop fades où tout le monde voudra savoir ce que chacun a fait durant cette année écoulée.
J'imagine déjà les Et c'est pas trop dur? T'es dingue, tu dois avoir beaucoup de boulot. quand je dirais que je suis en prépa.

J'ai définitivemant claqué la porte de mon lycée l'année dernière et tourné le dos à cette terminale S. Je n'ai aucune envie de m'y retrouver même le temps d'une soirée.

Pfff, je radote là.

....

Et puis merde, si ça part en live comme la dernière fois... Lorsqu'on s'est retrouvé à marcher en plein milieu de l'autoroute à 3 heures du mat. Direction la plage.
Ca vaut le coup. C'était bien marrant.

Surprise partie

23 avril 2006 à 22h05

A. était invitée et bien présente à la soirée, hier soir. Cyril m'avait assuré que non.
Trahison.
Je n'étais pas prête à la revoir, je n'en avais aucune envie. Cyril m'avait promis qu'elle ne serait pas là, qu'il ne l'avait pas invitée parce qu'il savait combien sa présence pourrait me déranger.

Mais elle était là.
Elle était heureuse de me voir. J'étais, moi, surprise. Mais pas mécontente non plus.
Il y a eu comme un instant d'euphorie. Et je n'en voulais pas trop à Cyril finalement.

Et puis c'est arrivé. C'est revenu.
A chaque occasion d'avaler quelque chose, elle nous a sorti ses Non, merci je n'ai pas faim. Non, je n'ai pas soif. Y'a même eu un Non merci je n'aime pas la viande.

Tout est retombée. Tout m'est revenu. D'un seul coup.
J'avais oublié combien ça m'était pesant. Combien ça me mettait mal à l'aise.
Je me suis sentie tellement... Je ne sais pas mais ça m'a vraiment emmerdé.

Maintenant, plus je repense à la promesse de Cyril, plus ça m'énerve.
Il m'avait juré qu'il ne l'avait pas invité.
Je lui en parlerais. C'est sur.

Devenir muette.

23 avril 2006 à 22h34

Quand j'essaye de me souvenir de la soirée d'hier soir...
Toutes les pseudo-réflexions que j'ai bien pu pondre. Tout ce que j'ai bien pu dire.
Quand je me remémore mon attitude face à mes amis, face à Erick et Cyril surtout...

Je réalise que je ne me supporterais pas. Que je suis vraiment pénible.

/Petite note à moi même: en public, je dois rester silencieuse. Me taire. Devenir muette.
C'est urgent./

I hate summer

29 avril 2006 à 11h54

C'est l'été et les Ray Ban fleurissent partout dans mon lycée.
Je désespère parce que, non non, je n'aime pas l'été.

Je n'aime pas l'été. Je n'aime pas cette impression de voir tout à travers un filtre déformant.
Une sorte de verre déformant à travers lequel les choses ont l'air d'onduler. Un filtre formé par la chaleur.

Et je n'aime pas cette chaleur calcinante qui fait que l'idée du moindre mouvement est insupportable. Où les climatisatiseurs ne semblent même pas fonctionner tellement il fait trop chaud.

Je n'aime pas l'été où il fait "bon vivre" nulle part. Où les gens se bousculent à la plage comme des cons puisque c'est bien l'endroit où le soleil tape le plus.
Et où il ont l'air tous immobiles et dégoulinants. Pareils à des poissons encore vivants, luisants, qu'on aurait oublié sur les quais du port, et qui meurent au soleil.

Je n'aime pas non plus le soleil qui crame les arbres en petites choses sèches et fragiles. En petites brindilles.
Ca me tue.

Je n'aime pas non plus ces mecs en été. Ils ne se contentent plus d'un simple bonjour, ou d'un mouvement lointain des sourcils mais t'abordent carrement, racontent toute leur vie en te reluquant allègrement. Tout ça parce que c'est l'été et que leur cerveau est plus ramolli que d'habitude.

Et toutes ces pubs qui se bousculent à travers les écrans télé, vatant les mérites de crèmes amincissantes, anti-cellulite, de régimes miracles... De produits light, sans sucre, sans matière grasse et d'aileurs sans rien du tout et qui vous bousillent l'estomac, le pancréas, les intestins... la santé.
Toutes ces pubs qui vous assurent que de toute façon vous êtes grosse et que putain, c'est l'été alors il faut maigrir quand même!.
Ca aussi, ça me rend dingue. Mais ça rend dingue tout le monde je crois.

Pfff...

Olli m'a assuré qu'il rêve d'un été pareil. Ce n'est pas étonnant puisqu'Olli est finlandais et qu'en février il se tapait encore des -15 °. N'empêche je creverais pour ce -15, je l'échangerais volontiers contre ce +30° de ces derniers jours. Sans hésiter.

Je crois que je suis de mauvaise humeur aujourd'hui. J'ai encore pondu un écrit "rageux" qui sera alors sans doute bientôt effacé.
Quand même, je tiens à féliciter la personne parvenue à la fin de et écrit. Si elle existe.

Concours blanc, deuxième session

29 avril 2006 à 12h40

Cette semaine il y a eu Concours blanc. Et aussi foirage de Concours blanc.
Je voudrais que tout s'arrête. J'ai l'impression que ce dernier mois est le plus long. Le plus terrible.

J'ai foiré certes. Mais j'ai surtout foiré la matière qui me tenait le plus a coeur: le français. Et je n'ose même pas imaginer ce que pensera mon professeur de littérature en lisant ma copie.

Au contraire, je crois avoir réussi la matière que j'apprécie finalement le moins, donnée par le prof que je méprise le plus. Je parle de la philosophie.

Le sujet etait pourtant "casse-gueule" il paraît. C'était: Les mots du poète.

Ca a dérouté pas mal de personnes. Jamais je n'avais vu autant de monde, même parmis les élèves dits exellents, couché sur les tables. A sourire, à lancer des clins d'oeil. A se creuser la tête.
Au bout de deux heures, R. a même rendu, en larmes, sa feuille blanche.
Johanna m'a avoué avoir rendu une feuille simple.

A la dernière épreuve, celle de version (anglaise pour moi), c'est ce même professeur de philosophie qui assurait la surveillance. Il avait, avec lui, ramené nos fameuses copies. Il les feuilletait simplement. Sans doute pour vérifier que tout le monde avait rendu quelque chose, que tout le monde était présent.

Et là je reconnais ma feuille qui'il se met à la lire véritablement.
Ca me déconcentre. Je laisse tomber un instant ma version et je me demande ce que bordel, j'ai pu bien faire à ce type.

Alors, O. me conseille de ne pas regarder et de continuer à écrire.

En lui rendant ma version, il a levé la tête pour me regarder et a dit merci avec un drole d'air.
Ca avait l'air d'une déclaration de paix.
Mais ça pouvait aussi être un merci d'avoir produit une copie de philosophie aussi merdique. Je pourrais ainsi vous mettre une sale note et finir de ridiculiser la pauvre réflexion que vous peinez à construire.

Je précise bien finir parce qu'il avait déjà commencé.

Ca pouvait également être un simple merci. De rien du tout.
Johana m'a conseillé de ne pas y faire attention.

Mérida

30 avril 2006 à 3h22

Je suis tombée sur Carlos ce soir. Enfin!
Il revenait d'une land party, comme il le dit si bien , et il était 5h17 du matin à Barcelone.

Certaines choses m'échappent. A même pas un mois de ces exams, Carlos parcours le Portugal. Passe des nuits blanches, plusieurs jours d'affilés, dans les soirées de Barcelone.

Il m'avoue de pas stresser. Etre tellement loin de tout ça.
Au final, je crois qu'il a bien raison.

Il m'a envoyé cette photo prise dans un bar de Mérida (Portugal) je crois.

Je l'adore.
Sa façon d'aborder la vie. Les choses.
Il est l'un des rares garçons intelligents qu'il m'ai été donné de rencontrer.

Qui adore la philosophie, la pluie (!) et supporte à peine la chaleur de l'Espagne.

Il est tellement...à part.

Je l'adore.
Lui et son mètre 98. Son amour déconcertant pour l'Europe. L'Allemagne surtout.
Lui et sa fameuse gueule de praetorian. Définitivement je l'adore.

Jusqu'ici tout va bien

30 avril 2006 à 4h14

Grandir c'est aussi se rendre compte que l'amour que j'ai pu porter, que je peux porter encore à Julian, n'est pas le seul possible.

C'est se rendre compte que Cyril, Alrik et même Erick le traître sont également des parties de moi.
C'est ce sentiment terrible que j'aime Carlos aussi.

Grandir c'est changer.
C'est se découvrir de véritables ames soeurs intellectuelles.

Grandir, c'est ne plus tout accepter.
C'est se rendre compte que la prépa n'est pas le centre du monde.
Que si je ne suis pas acceptée en deuxième année, des études de droit ne constitueront pas une échappatoire puisque merde, je ne m'y plairais pas.

Que la vie ne consiste pas à travailler sans arrêt comme un malade pour gagner un maximum de fric.

....

Grandir c'est ne pas suivre la ligne. Mais sa ligne.
Grandir c'est prendre de sacrés risques.

Etre dépressive c'est connaître ces périodes pleines de sérénité où l'on se croit lucide et qu'on affirme par exemple que grandir c'est ne pas suivre la ligne et bla bla bla. Juste avant la (re)chute.

Etre dépressive, c'est cette insomnie qui ne trompe pas et qui vous ronge jusqu'à 4 heures du matin.

Lucky star

1 mai 2006 à 15h28

Il est 14h50.

Demain, j'ai une colle d'histoire à 14 heures. Une colle pour laquelle je suis sensée connaitre par coeur 180 pages. Et à l'heure actuelle, 14h51, j'en connais 6.

Je ne stresse même pas. J'ai cette envie énorme de lire à la place.
Et ma soeur voudrait aussi que je l'aide à écrire une lettre à Jule, son correspondant allemand..

L'été qui arrive me déprime. J'aimerais mieux être en novembre. Et qu'il fasse froid mais pas trop. Qu'il fasse un peu sombre, même en plein jour.

Je voudrais voir Marie-Antoinette de Sofia Coppola tout de suite et maintenant. Je me voudrais affalée devant la télé à regarder Truman Capote, en VO.

Et tout ça serait à New York. Avec Julian.
Je voudrais aussi que Carlos soit là. Et Kristina. Et Johana.

Je délire.
Et je me fais du mal surtout, à vouloir ces choses impossibles.

Je crois que j'essaye d'échapper à ma réalité.
Ces derniers jours ont été si difficiles. Jamais ma mère n'avait été aussi chiante, aussi insupportable. Jamais je ne m'étais sentie aussi incomprise.

Je crois que dans la vie, certaines choses sont importantes. Et je ne crois pas que cette colle d'histoire le soit. Pas maintenant.
Non. Maintenant je vais aider ma soeur à écrire cette lettre.

(Un truc qui n'a rien à voir, mais si quand même: Zelda je t'adore)

Semaine prodigieuse

8 mai 2006 à 18h18

Une semaine mortelle. Comme d'hab'.

Mardi, je me suis faite virée du cours d'espagnol.

Il faut savoir que mon professeur d'espagnol a un léger côté archéologue, et que si t'as pas la feuille de la version qu'il a donné y'a plus de 3 mois, (sachant qu'il en donne 4 par semaine) ben il se vexe.
C'est ce qui s'est passé mardi et c'est à cause de ca qu'il m'a mise à la porte. Moi ainsi que 7 autres personnes.

C'est con parce que ça nous a bien fait marrer. On s'est réfugiés au CDI et on était tous soulagés parce que ce type doit être aussi emmerdant que le brouillard, qu'une tempête tropicale en plein été.

Deux heures plus tard, en arrivant au cours de géographie, on s'est fait traiter de "sans-papiers" par le prof.
Oui, c'est un marrant.

Et puis mardi après-midi, mon professeur d'anglais portait des chausettes fushias.
Oui oui fushias, sous un pantalon crème, une chemise blanche et dans des chaussures marrons. Trop la classe.

Quand je les ai vues, j'ai halluciné. J'ai fait un petit signe à Johanna. Elle a tout de suite compris, a regardé. Et on était pliées de rire.

J'avais bien dit que c'était une semaine mortelle.

Birthday

8 mai 2006 à 19h44

Vendredi, c'est l'anniversaire de Kristina.

Ca a été la galère toute la semaine pour lui trouver un cadeau. Même avec l'aide de Johanna.

Je voulais quelque chose de suffisamment français, qu'elle ne trouve pas à Annapolis, mais qui ne soit pas prétentieux non plus. Quelque chose de beau et d'original. Quelque chose de personnel surtout, et qui lui plaira.

J'adore offrir des cadeaux même je ne suis pas très douée.
Et puis j'ai fini par trouver.

Je me suis assise sur mon lit et j'ai tout mis dans un colis. Son cadeau ainsi que deux ou trois petites choses, purement françaises et que j'affectionne particulièrement.
Aussi un parfum que j'adore et qu'on ne trouve que dans une petite parfumerie de ma ville.
Et puis une jolie carte d'anniversaire que j'ai faite toute seule!
Youhou! Vive moi et mes talents pourris!

Je n'attend demain que pour poster ce colis. Parce que sinon, j'aimerais qu'on soit déjà samedi.

Vraiment, j'en ai marre des cours.

Alcool

8 mai 2006 à 23h48

Où je m'ennivre:

Xaphan

Le Joueur de clarinette.

9 mai 2006 à 22h00

Depuis quelques temps j'entends tous les soirs un joueur de clarinette.
Je crois qu'il habite la rue d'en face.

Il fait déjà noir et je suis dans ma chambre quand j'entend doucement monter ses notes. Alors je reste dans le noir à l'écouter et je suis bien.

C'est bizarre. Ses mélodies ne sont pas tristes. Mais pas joyeuses non plus. C'est un mélange.
Comme une douce mélancolie et c'est très beau.

Ceci est un message personnel:
Si, Joueur de clarinette, tu m'entends comme moi je t'entend, alors tu dois sans doute te demander s'il n'y a pas un problème. Chez moi.
Je sais, je ne fait que passer la même chanson dans mon appart. Encore et encore la même mélodie.
Que je n'écoute qu'au 2/3. Parce que la fin me reste, malgré le temps écoulé, fausse.

                      --

Playlist: Mise à nu- Pauline Croze

...ou comment fondre en larmes, comme une conne, toute seule dans son appart.

Oui je sais, c'est con. Je l'ai bien dit.

Résultat: Viens d'envoyer un long mail à J***** où je lui explique, point par point, pourquoi je le déteste.

Je ne voudrais pas qu'elle.... Mais je n'y arrive pas

9 mai 2006 à 23h05

On fait comment quand les personnes, que l'on aime pourtant, nous échappent?

Ma mère s'éloigne.
Entamer une conversation avec elle est devenu problématique. Même les plus anodines, les conversations "quotidiennes".

Elle m'échappe. Et je ne veux pas. Alors, j'essaye. De (re)nouer des liens je crois.

Mais je me heurte ou à un demi silence étrange, ou à une agressivité qui sort de je ne sais où.

Je désespère. Je n'arrive à rien. Impression qu'elle ne comprend pas.

C'est comme vouloir crier. Dans le vide.
Ou nager à contre-courant.

...

Et puis comme l'impression d'être en train de crev...

                                                   --

Et puis, ces deux phrases qui me tuent, à chaque fois.

''Tous les avions sont passés sans me voir
A l'horizon le ciel est noir''

Chut. (te)

9 mai 2006 à 23h07

Faire la fière. Rester fière et impassible.

Dire je t'aime et jamais je te déteste.

Etre forte et ne pas dire à ma mère qu'elle me crève.

Se taire.

Rester fière et ne pas pleurer. Quand il est parti.

Etre forte? Non, juste croire qu'on l'est.

Se tromper.

S'effriter petit à petit.

Juste un peu.

Dangereusement.

Et puis, un jour, s'écrouler.

Perdre le nord...

Voila

9 mai 2006 à 23h29

Mes trois derniers écrits étant tristes à se jeter par la f'nêtre, je me permets alors de disperser un peu de joie.

Joie

____________Joie_________________________________________joie

_____________________ joie

__________________________________________joie

Hahaha.

Roh, c'est bon, je sais bien que ma "blague" est pourrie.
Mais elle est drole quand même.

Nan?

Ok, je sors.

Comme la tête sous l'eau

12 mai 2006 à 0h58

J'ai bêtement cru que je ne pouvais pas être plus blessante et que par conséquent mon message l'atteindrait. Qu'il le ferait souffrir, même juste un peu.

J'ai eu tort.
Julian a répondu.
''
J'ai seulement sélectionné des extraits.''

De : Julian ***** <*******************@hotmail.com>

Envoyé : jeudi 11 mai 2006 05:21:42

À : elo*****@hotmail.com
Objet : RE: The true things


| | | Boîte de réception

"....Toute facon j'ai depuis longtemps abandonné l'idee de me faire aimé par toi. Je comrpend ps pourquoi t'as eu besoin d'envoyer ca. Je capte plus rien à tes delires de merde."

"....et je suis fracassé a cause des ******* ok, mais aussi à cause de mon père mais bon si tu crosi que j'ai encore besoin que tu m emerdes surtout te gene pas."

"En gros j'ai super envie de te dire d'aller te faire foutre, mais je te respecte encore trop pour ca. Lache moi, c tout, si j'suis un con laisse moi tranquille et tt le monde sera content. "

J'ai l'impression que mon mail, soi disant blessant, m'est revenu comme un boomerang. Puissance 10.

Mais j'ai la tête trop sonnée, et ma journée a été trop exaspérante pour que je ressentes vraiment quelque chose.

Je sais pas.

Je crois que je déteste les prises de têtes de ce genre.
J'aurai voulu qu'il réagisse autrement. Peut-être.

J'ai l'impression qu'il m'est étranger tout à coup.

Et je me trouve nulle d'avoir envoyé ce mail.

Je sais plus.

Pfff.

Mr. Hyde

12 mai 2006 à 2h49

Passée une bonne partie de la nuit à lire Mr Hyde.

C'est triste. Sincère. C'est plein de colère. Il y a un peu désespoir.
Tout est parfaitement dit. Aucun faux semblant. Des mots justes seulement.

Et droles parfois.

Je lis. Et il m'arrive de me retrouver un peu dans ce qu'il écrit.

Une fois n'est pas coutume, me sens ''Reposée''.

___________________ Playlist: Ellen Allien - Wish

Roads

12 mai 2006 à 22h34

Portishead- Roads

ou le genre de chanson que vous écoutez quand on dirait que plus rien ne rime.

La nuit a l'air triste comme une fin du monde. Mais peut être que c'est seulement moi.

Comme une tristesse étrange que je ne parviens plus à faire taire. Et qui me gèle de l'intérieur.

Je dis tristesse étrange parce que finalement j'ignore d'où elle provient.

Impression d'appréhender une sale période de ma vie. Dont je ne vois pas le bout. (Peut être n'y a t-il pas de bout?)

C'est une espèce d'ennui. Qui se mèle à un certain pessimisme.

J'aimerais....

Je cherche.

Je voudrais être nulle part.

....

Peut être que tout aura disparu demain.

Peut-être faut il simplement que j'arrête d'écouter Portishead.

Peut être aussi que c'est comme ça.

Ce soir il fait froid et orageux.

Et c'est pas marrant d'être triste.

It don't mean a thing (if it ain't got that swing)

13 mai 2006 à 15h47

J'écoute Duke Ellington depuis ce matin. Trippant.

La maison est tranquille. Ma mère et mon beau-père sont absents depuis hier. Ca aussi c'est trippant.

J'ai reçu une lettre d'Olli . C'est ma soeur qui me l'a déposée sur mon oreiller ce matin alors que je dormais encore. ^^

Il m'écrit à quel point il a fait chaud toute cette semaine à Espoo. Et qu'avec la saison estivale, de nombreux arbres fleurissent et dispersent en quantité importante du pollen dans l'air. Or, il est allergique au pollen et est donc un peu malade ces temps-ci.

Haha, je lui avais bien dit que l'été c'était moche.

L'allergie au pollen, je connais aussi.
Les maux de tête. La gorge en feu. Et le nez explosé comme après avoir pris de la coke. Terrible. Sans évoquer le fait d'être à la ramasse toute la journée.

Avec Olli, on a décidé de se taper des délires à la Naiv. Super.
Naiv. Super. est livre dans lequel le héro se met à faire toutes sortes de listes. Des choses agréables qu'il a vu dans sa vie, d'autres qu'il aimerait réaliser.

Olli a exposé dans sa lettre, pour commencer, la liste des chansons qu'il préfère.

Liste que j'ai lu avec grand plaisir. Une lettre qui m'a rendue heureuse. Olli qui m'a fait sourire.

Et à la fin, il a ajouté: Thank you for giving a little more happiness into my life.

....

                                           ___

Les voisins de la maison d'en face viennent de mettre du Céline Dion.

Y'a vraiment des gens qui écoutent de la merde.
Et je décide d'en préserver mes oreilles en augmentant dangereusement le volume du jazz de Duke.

Opération vidage de cerveau.

13 mai 2006 à 17h54

Un peu scotchée devant le dernier clip de Shakira. Curieuse surtout d'écouter l'une des chanteuses favorites de S. et surtout de Kristina.

Scotchée donc je disais. Mais pas tellement par sa musique.
Non mais vous avez vu ce qu'elle fait avec ses hanches? Moi en tant que fille je trouve ça.... Bon on va dire hallucinnant, hein!

Alors oui j'ai passé 1 heure devant une célèbre chaîne musicale. Oui, oui je l'avoue. *honteuse*

Je suis tombée sur le nouveau clip de Matt Pokora. Oups, je voulais dire M.Pokora (m'excuse auprès ses fans).
Comment dire? Ce type m'intrigue. Sérieusement.
A chacune des chansons qu'il a pu pondre, je me dis qu'il ne pourra pas faire pire, parce que nan, c'est pas possible quand même.
Et bien, à chaque fois il me prouve que non et que oui il est le roi des chansons de la merde qui puent, écorchent les oreilles et dépassent l'entendement.
Bravo Matt!. *clap clap clap*

Il y aussi eu le clip de ce cher ami Benny Benassi qui après 2 ans d'acharnement sonore, a fini par changer de sample.
Néanmoins c'est toujours aussi nul. Et son clip, brillamment intitulé Who's your daddy?, est abjecte. On se croirait en plein retour Pornochic. Sans le chic.

Et pour terminer les Pussycats dolls (que ma soeur adore, hélas!) qui se pètent la frime avec des portables pourris, sortis y'a genre 300 ans. Avant Jésus-Christ.
(Et oui, à l'heure de la mondialisation et de la consommation, la nouveauté est rapidement périssable.)
Et puis ce groupe en est tout sauf un. Il n'y a que la brune qui chante à ce que j'ai pu voir.
Les autres sont des potiches qu'on ne différencie que grâce à leur couleur de cheveux.

En résumé? Que de la merde. Manquait plus que je tombe sur le clip d'un sortant de la star ac' et je finissais en psychatrie.
Vraiment, la télé devrait être recyclée en simple objet de décoration.

Seul point positif: opération vidage de cerveau réussie.

a-nesthésie

21 mai 2006 à 18h46

J'ai réécouté Jours étranges...

Et je me rend compte que je n'ai pas encore 19 ans finalement. Que je suis encore jeune. Un peu.
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Me demande ce qui m'est arrivé.
La prépa. L' impression d' avoir peut être passé un an sous anesthésie générale.

Des souvenirs qui reviennent.

Les soirées avec A. Sur mon lit ou sur le sien. Seules une lampe et quelques bougies allumée. On parle de tout et on rigole en enchaînant les malabars et snikers. Les calories n'existent pas. Et on écoute NRJ (*un peu la honte*)

Les soirées à bader ensemble sur les bouteiles de SmiR. Cyril, Erick, A. Alrik, Alizée et moi
Et les chansons tristes d'Adrien, en acapella sur sa guitare.

Les soirées à s'arracher la gueule à la vodka. Partir dans des fous rires terribles avec Cyril, avec A.(peut-être arriverais-je un jour à écrire son prénom en entier).

Et les nuits à courir, comme des tarés, dans les rues désertes. A se dire, juste pour délirer, que l'on cherche des dealeurs de shit.

Les 23 heures, minuit, 1 heure, 2 heure du mat' qui défilent sans qu'on y fasse attention malgré la fatigue. Et le jour qui se lève, qui fait mal aux yeux et qui fait mal au coeur. Parce que ça veut dire retour à la réalité, (re)début des cours à 7h30 tapantes.

Le lycée. Entre midi et deux, à l'ombre sur l'herbe. A rigoler.
Cyril sous lecteur CD et Erick qui essaye de me piquer mes tagadas.
Les cours de SVT, de maths, de géographie. Les petits mots sur papier qui passent alors que le prof fait son cours.

Et les fins d'après midi. Cyril qui fredonne R'nb 2 rue de Matt en attendant le bus avec A. et moi.
Erick qui stresse parce qu'il ne veut pas rater le début de Pokemon. (*re-la honte*)

A. et moi. Meilleures. Amies. Véritables moitiées l'une de l'autre. On partage les chansons et les films.

Lunatic, Suprême NTM, Aaliyah, Madison avenue, Fatboy Slim,
Moby, Spiller, Phoenix, Pepe Deluxe, Mirwais, The Cardigan...

Nirvana -Doc Gyneco
My favorite game - The Cardigan
Can you feel -Bob Sinclar
Bliss - Destiny Child,
Tyrone - Eryka Badu

Créatures Célestes, Edward aux mains d'argent, Virgin Suicides,
Les Filles ne savent pas nager, Trainspotting, Massacre à la tronçonneuse, La Plage.

Et alors? Friends. Angela, 15 ans.

...

Je voudrais ne pas grandir.

Le Klub des loosers

27 mai 2006 à 17h25

Juste parce que j'aime. Et que je réécoute ces temps-ci.

Fuzati. Membre unique du Klub des loosers.
Un rappeur versaillais.Un extraterrestre. Qui a tenté Sciences-Po. Qui a écouté et écoute encore Suprême NTM, Lunatic et d'autres groupes de rap tellement underground que je ne les connais pas.

Fuzati, un peu bizarre. Misanthrope. Terriblement suicidaire à une époque.
Aujourd'hui plus lucide et serein. Même si il reste quelques traces


Et sincère et drole quand il dit:

Ma vie est dispersée en morceaux telle les pièces d'un puzzle que je n'ai pas envie de réunir de peur de me rendre compte qu'il représente une nature morte. Si je ne peux percer les coeurs, je percerai mon aorte.

ou:

Déjà étant enfant, à l'école, dans la cour, mon meilleur pote était un banc; je compris à son contact que mes relations seraient dures, qu'il fallait que je sache, afin de ne pas être déçu, que les amis, tout comme lui, je pouvais m'asseoir dessus.

Je sais pas. Cette façon de mélanger parfois la tristesse à une sorte de poésie, et à la rendre amusante aussi. J'aime.


Dans son dernier clip touch it, Busta Rhymes a pompé comme un porc sur le Technologic des Daft Punk (bien que cette chanson là soit à chier).
D'accord, on sait bien que 80% du hip-hop d'aujourd'hui n'est que reprise d'instrus des années 70/80.
Mais quand même ça fait seulement un an que la chanson des Daft Punk est sortie. Un peu de dignité et de créativité quand même!
Toute façon je déteste Busta Rhymes. Son "style" m'a toujours insuportée.

Happy mother day

27 mai 2006 à 22h38

15h46. Cet aprem:

Le ciel est bleu. Je suis sur la terrasse avec vue sur la mer et je lis La Morte amoureuse de Théophile Gautier.

C'est une après-midi tranquille. Seulement le bruit du vent dans les arbres.
Et ça sent les beignets sucrés dans toute la maison.

Mon cerveau est sur pause.
Tranquille. La vie est bien plus belle sans la prépa.

Journée shopping, hier avec ma mère.
Comme d'hab, je me fringue à l'arrache. Et au dernier moment.
Un long t-shirt de "clubbeuse", un jean cigarette noir. Et mes Converse noires aussi, pas lacées et qui de ce fait on l'air défoncées. Ma mère trouve ça bizarre. Moi, j'aime bien.
Ce n'est pas que j'y recherche un quelconque effet de désoeuvrement, que je cherche à me la jouer djeuns rebelle. Le grunge est mort avec Nirvana, je le sais.
J'aime seulement cette sensation de ma chaussure qui se barre sous mon pied à chacun de mes pas. Mes Converse qui ont la tronche déformée, et qu'on dirait qu'elles vont me lacher à tout moment alors qu'elles sont quand même solidemment accrochées.

Le centre commercial est bondé. Tous les étages sont comme pris d'assaut. Il y a même des gens qui sortent directement de l' aéroport et qui trainent leurs bagages avec eux.

Un type avec un t-shirt des Lackers s'arrête de marcher et m'a regarde bizarrement. Pfff.

J'ai peiné à trouver un cadeau à ma mère. Je me serais bien passée de cette fête débile. Surtout qu'il m'est assez difficile d'offrir quelque chose à ma mère ces temps-ci.
A part peut-être du vitriol. Ou une mini guillotine juste à la mesure de sa tête.
J'exagère...
Je lui acheté un cadeau. Tout n'est pas de sa faute.

Mais quand même j'appréhende vraiment la journée de demain. Il faudra sourire.

On découvre d'autres choses.

27 mai 2006 à 23h14

Les cours deviennent ennuyeux. Plus la fin s'approche et plus il est difficile d'attendre.

En cours, depuis quelques temps, je m' assieds à l'avant dernière table, tout à gauche, et qui donne sur la fenêtre.

Devant moi est assis G. mon âme soeur intellectuelle. Jamais je n'avais rencontré garçon aussi intelligent et cultivé que lui.

Derrière moi la place est occupée par N.
Une fille que je côtois depuis le début de l'année mais que je ne connais finalement que depuis même pas un mois. Je la prenais pour une misantrope.
Elle était toujours à cracher sur tout, à raler. Plus que moi. Alors que je croyais que c'était impossible de raler plus que moi.
Elle est absolument fan des Beatles. Son lecteur mp3 compte 168 de leurs morceaux! J'avais jamais vu ça...
Elle adore aussi les chansons de Jacques Brel, de Marylin Monroe, d'Anaïs, les chansons super vieilles de bals musettes de Frehel, et les mixs de Dj Chloe.
Elle est sympa.
Elle trouve aussi que David Bowie est l'uns des mecs les plus sexy de la planète. Surtout quand il est déguisé en femme. *heu*

Ce jour là (mercredi 24), G. assis en biais à tenté de m'expliquer pourquoi il s'était mis à la lecture du Da Vinci code. De s'expliquer à moi, totalement rétiçante.
Il a même essayé de me convaincre de faire pareil, de le lire. Mais pas question, même pas en rêve, je refuse de souiller mes yeux de ce livre. D'une nullité abyssale, pré-scénarisé et au sytle d'écriture affreux.
Pas envie de brûler les deux neurones qui me restent et qui s'battent en duel dans mon cerveau en lisant le Code Vinci.

La conversation finie, G. s'est mis à son "passe-cours "préféré: dessiner. Ce jour-là, on a eu de la chance, ses petits dessins étaient pornographiques. Il a bien voulu nous les montrer.

Certains étaient marrants. Très même. Mais d'autres, il faut le dire, étaient carrément dégoutants au point de vous soutirer des ha putain... C'est trop dégeu!
Enfin seulement à moi. Parce que ni Johanna ni G. n'étaient choqués, même pas à moitié. Ils étaient plutôt morts de rire.


Photo du cours de philo de Johanna et d'un bout de ses doigts ce même mercredi 24. On s'était lançées dans le concours de celle qui pourra écrire le plus petit possible (quand on s'ennuie...)
C'est elle qui a gagné, je crois. Je pouvais pas rivaliser avec ses minuscules pattes mouches.

La prépa

31 mai 2006 à 0h31

C'est fini.

J'ai envie de dire: "ouf!"
Et puis "je respire".

Mais j'ai super peur maintenant. Aussi .

In da park

1 juin 2006 à 22h38

9h41

Je suis dans le parc. Un ciel bleu azur et il fait même pas chaud. A l'ombre des amandiers.

L'herbe est fraichement coupée. Bien épaisse et parfaitement égale, elle fait presque scrouch scrouch quand on lui marche dessus.
Et au loin les palmiers de 6 mètres bien alignés.

C'est beau mais y'a personne. Rien.
Même pas un touriste ricain égaré. Pas un seul bobo en mal de sensations, son Nouvel Obs' à la main. Pas le moindre lycéen qui aurait échoué là et réviserait le bac J -11.
Personne.

J'ai une grande bouteille de thé glacée que je sirote de temps en temps. Et je lis Premières pressions à froid de Cyrille Putman. Un livre acheté completement au hasard, hier à la librairie.
J'adore. Un livre intelligent et dépaysant. Une histoire planante.
Un livre, surtout, me fait vraiment comprendre pourquoi ce qu'écrivent Lolita Pille et F.Beigbeder c'est de la merde.
Eux et leur style d'écriture bien chiant. Leurs histoires déprimantes, leur façon de considérer (même si c'est à demi) la coke comme presque cool. Leur mentalité d'assistés: de pauvre riche bien trop "lucide", ou trop sentimental, pour vivre correctement.

Mon livre est presque fini, mais dans mon sac deux exemplaires du Monde m'attendent (épreuve d'actualité, de l'IEP, oblige).
Mon déménagement m'a pris la tête toute la journée d'hier. Ce matin j'ai rangé les derniers trucs et pris la dernière douche dans l'appart que j'occupais depuis septembre.

La prépa finie. Les clés de l'appart rendues.
C'est une page de tournée. Un nouveau chapitre s'ouvre et même si je n'en connais pas encore le titre, je tiens le coup.

Je suis là. Personne ne me manque. Je suis bien.
A part mon père. Chez qui j'irais me réfugier dès mardi.

La lettre

1 juin 2006 à 23h18

13h14

Quand je rentre à la maison (chez ma mère), évidemement y'a personne.
A part un tiramisu, recouvert de chocolat blanc, même pas découpé encore et sur lequel il y a écrit bonne fête maman, dans le frigo.

L'après-midi est douce et nuageuse. Le ciel est noir et l'horizon se perd dans le brouillard.
Une après-midi comme je les aime.

Couchée dans mon lit, j'écoute le Mauvais oeil, premier album de Lunatic.
Le bon temps de Booba (qui faisait partie du groupe). Où il était bien loin de son style de maintenant, un peu vide sur les bords.
(Aujourd'hui il a un flow sacadé et il surjoue la voix de caille-ra. Mais bon ses rimes et ses intrus sont quand même bien plus intérresantes et élaborées.)

Mauvais oeil.
A l'époque il fallait vraiment que tu tendes l'oreille pour comprendre ce qu'il disait. Ca te faisait presque flipper d'imaginer que le type (Booba) parlait vraiment de cette façon. Une voix rocailleuse, un flow à la fois fluide et hardcore.
Un style noir qui te prend aux tripes et à la tête. Electrique et grave comme le ciel juste avant une tempête. Tu l'écoutes et le temps est arrêté. Temps mort.

"Maintenant j'me tiens à carreau, parc'qu'au mitard ça sent la civière
Et j'rêve de baiser l'infirmière, négro,
J'suis tombé si bas, qu'pour en parler faudrait qu'j'me fasse mal au dos
.....
Putain quelle rime de bâtard..."

La lettre- Lunatic

Affalée comme une loque, j'écoute. Et j'ai comme des regrets.
De Lunatic et de plein d'autres groupes. Des années 90'.
De Paris il y a 10 ans. Du mauvais temps y'a 10 dix. Du froid y'a 10 ans. Des cafés tristes et des rues sinistres le dimanche. Y'a 10 ans.
C'est con.
Une nostalgie qui m'envahit la tête.
Le spleen. Là où je ne m'y attendais pas.
Merde.

A l'envers

1 juin 2006 à 23h43

Quand il s'apprête à intégrer une classe prépa, un étudiant sait bien qu'il ne ferait que ça: étudier. Très peu de temps pour d'autres choses. Peu de temps pour dormir.
Pas le temps pour les sorties. Pas le temps de lire.
Preuve que je suis à l'envers (?), depuis septembre j'ai lu 19 livres en tout.
Lire. Découvrir. Lire encore. Encore.Une fièvre. Un intérêt presque constant.
Cette année a changé beaucoup de choses.

Je supporte enfin la poésie. J'ai le coeur au bord des yeux quand je lis celle de Baudelaire. Magnifique.
J'ai découvert Gabriel García Márquez. Et je suis amoureuse de Boris Vian.
Edgar Allan Poe, je l'appelle pas Edgar Allan Poe, je l'appelle Edgar parce que c'est mon pote maintenant, tellement je l'ai lu, relu et re-relu.
La littérature c'est ma cam.

Peut est-ce pour cette raison que lorsque le petit démon dans ma tête me demande ce que je vais faire l'année prochaine si je ne suis pas prise à l'IEP d'Aix, et que je lui répond ben des études de droit, il a bien envie de rire telllement ça lui paraît incongru. Pas réaliste.
Tellement il n'y croit pas une seconde.

Premières pressions à froid (extrait)

2 juin 2006 à 0h14

...
"Mon père ne s'est jamais demandé où je cramais les mille balles qu'il me filait chaque jour.
Andrée, elle, était trop concentrée sur sa propre survie. Je n'ai pourtant assez vite plus pesé que trente-six kilos tout mouillée, pour un mètre nonante. Je laissais des mots à mon père, sur le buffet de l'entrée: j'ai besoin de m'acheter des founitures scolaires, des livres... J'étais un fidèle client virtuel de Joseph Gibert, grand consommateur de livres plus fantômes les uns que les autres. J'aurais lu tout ce que j'ai cramé en poudre, je serais devenu académicien, presque. Beaucoup plus tard, mon père dirait: "Ca t'a quand même permis d'échapper à la prison." Ce qui n'est pas faux. Sa générosité, alliée à mon horreur inée des seringues, m' a évité de me piquer. Quand tu te shootes, tu consommes dix fois moins que quand tu
sniffes. C'est moins cher, mais beaucoup plus mauvais pour la santé.
Je n'ai jamais fumé de joints. Je suis passé directement à l' héroïne.
Je n'ai pas eu besoin d'aller à Belleville ou à Harlem pour m'en procurer. Des amis de ma mère m'en ont filé, chez moi, en plein coeur du sixième arrondissement, à l'improviste. Le truc est arrivé de l'intérieur.
Il vient te prendre chez toi. Te cueillir chez toi. Livraison à domicile. "Il a des fleurs pour vous."
Et devient ton destin. J'ai eu pour destin l'héroïne, comme d'autres ont pour destin de se faire écraser
par un bus."

Cyrille Putman (et Eva Ionesco).
Age? Aucune idée précise. 14 sans doute.

Premières pressions à froid (2)

3 juin 2006 à 8h43

Je ne sais pas. Je ne sais plus. La dope m'a bousillé la mémoire, cramé mes neurones. J'ai la mémoire comme du gruyère, pleine de trous... Je n'ai gardé de mon voyage*, que des bribes de souvenirs épars, d'une origine incertaine, des flashes à la lueur desquels je peux seulement écrire quelques phrases ponctuées de points de suspension ou d'interrogation.

J'ai ouvert les yeux, la pièce était totalement enfumée, je n'y voyais rien. Une odeur de brûlé flottait. Le matelas cramait sous mes fesses. J'ai bondi, je me suis rué dans la salle de bains. A coups de verre à dents rempli d'eau, au bout d'une vingtaine d'allers et retours, j'ai réussi à maîtriser le sinistre. J'ai ouvert la fenêtre. C'est alors que je me suis rendu compte de l'ampleur des dégats. Un trou béant creusait le matelas. J'avais deux énormes cloques entre les doigts. Impossible de les serrer. La énième Lucky Strike sans filtre que j'avais grillée avait dû s'éteindre entre mes doigts, sans me réveiller. L'héro est un antidouleur aussi puissant que la morphine. J'ai retourné le matelas imbibé d'eau. J'ai refait le lit sur l'autre face, tentant de masquer le désastre. A la première heure, je me suis rendu dans une agence Indian Airlines acheter un billet pour Bombay, départ le jour même. De retour à l'hotel, j'ai demandé la note à la réception.
Dans ma chambre l'odeur était toujours aussi forte.

  • en Inde.

Pour préciser:
Cyrille Putman est né dans un 1000 mètres carrés au coeur du Quatier Latin. Il connaissait Samuel Beckett, ami de son père. Il a quitté l'école à 14 ans. S'est élevé seul.

Il a vécu le punk. En direct live. En s'exilant à Londres à 15 ans. Etait ami avec Malcom McLarren (manager des Sex Pixtols), avec Sid Vicious.
Il a connu Andy Warhol, David Bowie, Keith Haring, la Guerre du golf.

A été sous héroïne à Paris, à New York, à Bali. Pendant 12 ans.
12 ans cramés dans la poudre. C'est lui même qui l'écrit.
Mais il s'en est sorti. Il s'est sevré lui même, par ses propres moyens, sa propre cure, de l'héroïne, et n'y a plus retouché depuis.

Le truc auquel il s'est, auquel il a pu se raccrocher a été son amour pour l'art. Il a ouvert sa propre gallerie il y a quelques années et est aujourd'hui agent d'artistes.

Sérieusement, si vous en avez l'occasion, si vous tombez un jour sur ce livre, lisez le.

Big City Life

4 juin 2006 à 18h10

Ce soir, cinéma. Enfin, peut être. Si ma mère rentre à l'heure à la maison.(1)
Evidemment, j'irais voir X-men 3. Oui, je sais que han c'est pas bien. C'est du cinéma un peu lourd, fait par des ricains, avec de gros effets spéciaux et piou piou piou, et piou piou piou...
M'en fiche.

J'adore les supers-héros et ces supers-héros là en particulier. (Voilà , j'lai dit).

Oh, j'aimerais bien aussi voir ce dernier film Dans la peau de Jacques. Film de Karl Zéro sur le parcours de notre bien aimé et futur ex-président Jacques Chirac. Même si il n'a rien de rigoureusement autobiographique, même si ce film est plus marrant qu'autre chose.


Petite photo rétro ( de 1995) qui trainait sur mon ordi.
elle est un peu bizarre. Dessus Jacques Chirac, et surtout Nicolas Sarkozy n'ont pas leur air d'hommes de pouvoir, détestables et inaccessibles d' aujourd'hui. Ils ont l'air "humains".

Pffiou...

Hier soir j'ai vu Mysterious skin. Que dire de ce film, sinon que j'en reste sans voix.
Tellement c'est beau. Tellement c'est affreux. Tellement ça vous met mal à l'aise souvent, tellement c'est triste aussi.
...
Tellement ce film ne vous laisse pas de marbre. Plusieurs fois j'ai voulu éteindre mon écran de télévision, sans avoir pu parce j'étais malgré tout bien trop accrochée.
J'en ai pleuré. De colère. De tristesse.
Même si personne ne crève à fin. Mais peut être parce qu'en fait tout le monde est déjà un peu mort dès le début.
J'en ai pleuré parce qu' à la fin, le dernier mot prononcé par l' un des personnages principaux c'est disparaître. Disparaître.

                         

Pffiou...

Je sais que le titre de cet écrit n'a aucun lien avec ce que je raconte. Big city life. Ce petit bout de phrase a tourné dans ma tête toute la journée. Au début je ne savais pas du tout d'où ça venait. Et puis je me suis rendue compte que Big City Life, c'est le titre du livre acheté par le type à la tête de chien dans le clip Da funk, des Daft Punk. Big City Life''.
Nan, j'suis pas cinglée. Du tout.

Bon à part tout ça:
Personnellement, je commence à en avoir marre de moi-même, de tout ce que je suis, ce que je vis... Tout.
-Dis Moi-même, juste comme ça entre nous, tu pourrais pas m'lâcher please?

(1)J'sais pas pourquoi je dis si ma mère rentre à l'heure puisque je suis sure qu'elle ne le fera pas. Mieux encore, je suis certaine qu'elle rentrera lundi.
Je sens déjà qu' X-men 3, je le verais en DVD. Pourri.
Image 10 moins grande. Effets sonores 10 fois plus réduits. Pourri quoi.

Mysterious

4 juin 2006 à 18h31

Je n'apprécie pas spécialement ce genre de pratique. Je n'aime pas arriver sur journal et voir ce genre d'écran qui permet de voir une vidéo. Parce que je trouve que ça fait trop. Mais là...

Là, c'est la bande annonce de Mysterious Skin...
Alors, à ceux qui voudraient la voir:

>>><EMBED TYPE="application/x-mplayer2" SRC="http://www.commeaucinema.com/playlist.php?id=38045&play=wmp&baid=
"
WIDTH="320" HEIGHT="240" AUTOSTART="1" SHOWCONTROLS="0">
</EMBED><<<

(suffit de cliquer droit sur la vidéo pour accéder aux options "lecture", "pause" "stop").

Mettre le nez dehors

4 juin 2006 à 21h43

Hier soir j'ai du sortir de ma chambre, de chez moi. J'ai du sortir de mon bunker. Juste pour acheter à manger. Ca commençais à devenir sérieux, le frigo qui hurlait à la lune et la cuisine qui me lançait des menaces de mort.
Je n'avais rien envie de cuisiner, mais y'avait ma soeur... Alors je suis sortie, dans les rues, sous les néons, dans le bruit de la ville qui gronde.

Marcher. Pas trop vite parce qu'il fait froid ce soir. Entendre le bruit grinçant de mes chaussures qui raclent le sol. Respirer à fond. L'air glacé.
Espérer être tranquille. Mais.

Mais le monde. Les gens. Nombreux dans les rues ce soir. On est samedi.
Et les types. A pied. En voiture. Nombreux.
Et bien trop vieux pour moi, les pères de famille. Mais aussi des mecs de mon âge.
Ils ne sont pas de la même génération. Différents par leurs âges. Mais les mêmes regards pervers. Les mêmes allusions subversives. C'est pas des vous zêtes jolie mad'moizelle ou t'es bien mignonne toi, mais carrément ****. Et les insultes.
Y'en a même qui, "vexés" te suivent.

Different color. But same shit.

A un moment, t'en as marre. Le pire c'est aussi ceux qui roulent tranquilles dans leurs voitures, ralentissent et se tordent le coup pour te regarder. Et souvent ils ont ce sourire. Parfois même ils s'arrêtent et font des réflexions. Ca m'énerve.

J'aimerais être transparente parfois. C'est dingue que je ne puisse pas sortir de chez moi tranquille. Juste parce que je suis une fille. C'est dingue cette impression que mon corps et mon visage ne m'appartiennent pas. Même si ça dure juste quelques secondes. C'est dingue que des gens s'y croient permis. J'aurais presque envie de planter sur mon crâne une pancarte qui dirait:
Ne piétinez pas
Ne regardez pas

Bordel. A un moment t'en as marre.

J'arrive enfin. Je commande une pizza. Moyenne, ce serait largement suffisant pour 2 personnes.
Sur le chemin du retour, un type qui sort d'une autre pizzeria marche à contresens. Il approche. Je distingue à peine une ombre. Je ne le regarde pas. Pourquoi je le regarderais?
Il approche. On se croise. Je le sens qui s'arrête. Il a un sourire et de sa voix bien grasse il me lance:
-"Ho, la mienne est plus petite pas vrai? T'as vu? C'est dommage ça, hein!"

En fait, il portait une pizza lui aussi. Format petite contrairement à ma Moyenne. J'ai pas eu le temps de trouver un éventuel double sens (pervers) à sa phrase.

L'exaspération est montée d'un coup. Une phrase, une réplique a surgit dans ma tête. S'est construite presque instantanément. Rapidement comme une figure Tetris, quand t'es à un haut niveau et que les blocs tombent à toute vitesse. J'ai eu envie de dire:

-"C'est normal connard , t'as pas d'ami alors forcemment ta pizza tu la boufferas tout seul."

Mais quelque chose à coincé et j'ai rien répondu. J'ai rien dit.
Peut être ai-je pensé que ce serait trop stupide. J'ai continué à marcher. Mais plus vite.

La phrase s'est formée toute seule dans ma tête alors j'aurais du. Mais j'ai pas...

Je sens qu'un jour je vais péter les plombs. Le clash. La phrase sortira.
Et quand je raconterais on me dira quoi seulement à cause de ça?.
Alors je me sentirais peut être un peu honteuse, d'une réaction soi-disant exessive. Ou peut être je répondrais: ben oui, parce qu'à un moment t'en as marre, tu vois."

Parce que , je suis et je m'appartiens.

And now, tell me what you don't like about yourself

5 juin 2006 à 23h57

Cet après-midi (dans un grand moment d'égarement), j'ai fait un de ces tests morphologiques, supposé me dire à quelles célébrités je ressemble le plus. Un très grand moment d'égarement donc.
J'ai eu droit à du Marlène Dietrich, Lucy Liu, Joan Crawford, Jessica Alba, Penelope Cruz et même du Kristen Dunst.
Hmm, je suis drôlement sceptique. Même si j'ai trouvé ça "marrant".

Je ne me suis jamais trouvé belle. Ni même jolie.
Mais seulement bizarre.
Un visage tantôt rond, parfois ovale. Des yeux très légèrement bridés. Des pommettes bien hautes. Menton arrondi. Un ensemble...bizarre, hétéroclite. Du grand n'importe quoi.

19 ans qu'on est ensemble et pourtant il me semble que je n'ai jamais vraiment réussi à cerner mon visage.
Seuls mes yeux me semblent "familiers". Je les vois et je me reconnais. C'est dingue. Ils me semblent que c'est eux qui n'ont jamais changé, sont restés les mêmes depuis que je suis née.

D'après mes amis, j'ai un air un peu... glacial. Il n'y a qu'Erick qui ne le pense pas, qui ne l'a jamais pensé et heureusement. *sourire*.
Cyril, lui, m'a avoué un jour que si il me faisait tant ch*** quand on était en seconde, si il cherchait autant à me provoquer, c'est à cause de mon visage et de mon air (soi-disant) prétentieux.
A. m'a dit un jour que si elle ne me connaissait pas, elle ne m'aimerait pas. Rien qu'à cause de mon visage, elle n'oserait pas me parler.
Adrien m'a aussi expliqué que si il avait refusé de me parler les premiers mois de l'année en 1ère, c'est parce que j'avais l'air hautaine. Il m'a raconté qu'il avait eu une discussion avec Emmanuelle où elle lui disait si, si moi j'ai parlé avec elle et elle est vachement sympa, et lui avait répondu moi quand je lui parle, elle me prend de haut. Elle est super hautaine.

Ca m'a marqué.
Ca m'avait fait ch*** qu'ils aient pu avoir cette première impression là. Qu'ils aient pu croire que je les prenais de haut et je les traitais comme si je valais mieux qu'eux.
Mais ça me fait plaisir qu'ils s'y soient fait aujourd'hui.

And now, tell me what you don't like about yourself- 2

6 juin 2006 à 0h39

Au contraire, ma mère agit comme si elle ne s'était jamais fait à mon visage. Elle croit souvent que je suis en train de faire la gueule.
Elle a un regard fixe, avant de finir par me demander:

-"Qu'est ce qui se passe encore? "
-"Heu, rien". je réponds.

Elle laisse tomber. Mais 2 minutes plus tard:

-"Qu'est ce que tu as? Pourquoi tu es fachée?"
-"Maman, j'suis pas fâchée."
-"Tu fais la gueule sans arrêt. Tu as l'air tout le temps contrariée".
et bla bla bla, et bla bla bla.

Langage de sourds.
J'ai parfois envie de lui dire: putain maman lache moi. C'est pas ma faute si j'ai l'air de tirer la même gueule qu'une mama italienne à l'enterrement de son petit dernier. La-che moooiii heuu.

Maintenant que je passe la majeure partie de mes journées, sur mon lit, sur la terrasse, dans le jardin à lire, c'est pire. Elle doit vraiment me prendre pour une otaku. Plusieurs fois dans la journée, il faut qu'elle se ramène à l'endroit où je suis. Sourcils froncés, visage perplexe, elle demande: "qu'est ce que tu fais?."

-"Rien, je lis maman. Je lis."

Je crois qu'elle s'inquiète de cette vie que je mène. Trop pèpère selon elle.

Si c'est le cas, je pourrais lui faire remarquer que lire ça ne veut pas dire être sage. Lire n' empêche pas de prendre de la cocaïne, par exemple. Tu tournes les pages d'une main, traces tes lignes de l'autre. C'est simple et c'est vrai je lui dirais.
Juste pour la rassurer bien sur. Qu'elle sache bien je profite à fond de ma vie de djeunz délurée.

Je pourrais aussi dire qu'en fait: je me suis déjà tant brûlée les ailes auparavant, ces dernières années, que là j'attends tranquilement que de nouvelles repoussent.
Je pourrais.

And now, tell me what you don't like about yourself ?

Ben, mes muscles faciaux me trahissent. Souvent sur les photos je me force à sourire, à mort pour pas qu' on pense que...
Sourire exagéré. Sourire tiré. Sourire lifté.
Pourquoi ne pas me faire greffer du scoth? Deux bouts aux coins des lèvres histoire d'accrocher à mon visage un sourire permanent.
Grand et large jusqu'aux oreilles. Ce sera joli, non?

I'm dreaming.I'm drunk. I'm sad. I'm fine.

7 juin 2006 à 0h12

La littérature, c'est sillonner un cimetière. Lire c'est comme se promener entre les dalles et les tombeaux.
Etre, le temps de quelques livres parmis les écrivains. Morts.

C'est comme rouler dans une Nash noire sous un ciel tellement nuagueux qu'il en est blanc. Un ciel électrique. Une tempête qui se trame, se prépare. Mais la pluie qui refuse de tomber. Un ciel nerveux. Comme un toxico en manque depuis 2 jours.
Rouler dans une Nash noire, sous un ciel blanc avec en plus du brouillard.
Le Blanc. Et le vert. Trop vert des grands pins qui surgissent parfois, de part et d'autre de la route.

C'est une maison sinistre. Où les marches des escaliers font le bruit de tambours quand on grimpe dessus.
Et le parquet qui fait smock smock quand tu marches dessus le matin.

C'est la forêt violette. A 3 heures du mat' en été.
Et les grandes plaines bleues. A 4 heures de l'après midi en hiver.
C'est croire que l'herbe frissonne doucement quand tu lui marches dessus. C'est entendre les arbres murmurer. Et prendre le bruit du vent furieux pour un chant céleste.

C'est mon père et moi, dehors. Lui qui me parle en montrant du doigt un point au loin, sur une montagne. Et j'entend rien à ce qu'il dit parce que y' a trop de vent. Et je ne vois rien, toute façon. Mais je regarde quand même.

Cest ma voix rauque et incertaine. Qui tremble comme les cordes d'un vieux violon. Ma voix rauque et caverneuse qui surgit comme après un long sommeil.
Ma voix rauque juste parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé.
Et je suis completement à la ramasse. Je suis...

C'est les parkas lisses et glaciales. Qui raclent la peau en faisant un petit bruit aigu zip zip.
C'est comme vivre à Minneapolis. Dans le nord.
Les rues désertes. Paumées le soirs.
Parler à 1.5 à l'heure. 2 d' tension. C'est les phrases de 3 mots qui durent 10 minutes. Comme quand j'essaye de baragouiner de l' espagnol.
C'est de ne plus savoir son nom.

C'est un canapé lisse et froid comme une couleuvre.
Et la bouteille de Jack's, couleur cuivre, qui trone sur la petite table basse, juste à côté de l'échiquier en chantier.
C'est le parquet qui fait ssshhh ssshhh sous tes pas, quand tu rentres tard et bien crevée.
C'est lire "A heure du matin" de Baudelaire. "Le double assassinat de la rue morgue" ou "Morella" d'Edgar Allan Poe. La nuit.
C'est la voix dark, lancinante et envoutante de Tricky, dans la tête. En permanence. La chanson Hell is around the corner.

C'est le matin, glacé et ta joue gelée. C'est le soleil qui se réveille doucement et les oiseaux qui chantent pas.

Mais c'est pas être triste. C'est pas être triste. Mais plutôt planer sans avoir rien pris, rien bu, rien sniffé. Rien. Tellement c'est beau.
C'est se sentir. Vivre. C'est sentir son coeur grossir, grandir. Sur le point d'exploser tellement on est bien.

La litérature, c'est comme un cimetière.
Et moi j'aimerais bien vivre parmis ces morts là. Ecrire.
Et me l'acheter. Ma maison sinistre.

Hmmm.
Putain, je crois que je raconte que des conneries. Delirium. Je débloque. Ca me fait presque marrer. Ca...
Presque.

Ce soir, j'ai vu Last days de Gus Van Sant.

Je suis un peu déconnectée. J'suis bien.

La cervelle à l'envers

7 juin 2006 à 23h07

Je sais pas quoi dire. J'suis cramée. Me sens cramée.
Cramée.

Tout à l'heure Jo. m'a appellé.
22 heures et elle est dehors. Assise sur la voiture de sa mère. Dans le parking toute seule.
Je la rappelle. On reste 30 minutes à parler. Mais nos batteries sur le point de nous lâcher. Raccrochage forcé. Un peu prématuré.

Putain, Jo. va pas bien, pas bien.
Elle étouffe. Et elle est fatiguée. Tellement.
Ses parents qui l'ont toujours obligé à faire ce qu'ils avaient décidé. La 1ère et la terminale ES, la prépa. La mère de Jo. voudrait qu'elle fasse ce qu'elle, elle a décidé.
Que Jo. suive une voie. Comme son grand frère qui a fait 2 ans de prépa et est maintenant à HEC ou dans le genre.

Sa mère qui l'oblige à faire des trucs cons. Depuis qu'elle sait que sa 1ère année de prépa est foirée. Sa mère qui ne veut pas qu'elle aille à l'université. Ni qu'elle fasse autre chose.
Et l'ambiance est tellement pourrie. Jo. l' a qualifié d'insu-mortelle.
Un pur néologisme. Qui est venu comme ça. Le truc pas calculé. Qui sort direct de son coeur. Plein de sens.

L'ambiance pourrie. Et la culpabilité. Et les reproches. Et les chantages.
Et d'autres trucs encore. Pas racontables.
Et ça ne date pas d'hier. Pas de cette année. Mais de toujours. Et Jo. en a marre.

Elle. était pas bien.
Et sa voix basse, basse. Comme assommée par la fatigue, de tout. On aurait presque dit qu'elle chuchotait.
Et elle arrêtait pas de répéter: "...et ça me casse les couilles."

Me sens cramée.

Si là je pouvais me crever un peu. Si je pouvais me découper en petits morceaux juste pour qu'elle aille mieux, alors je le ferais.

C'est la merde.
Ca m'énerve que Jo. ai à supporter tout ça.

J'aimerais mieux que mon compte en banque soit, au moins, aussi garni que celui de ma mère ou de mon beau-père. Alors je me barrerais. On partirai vivre dans ce loft de 300m².
Et je passerais mes journées, tranquille. A lire. Et à écrire des trucs minables. A bader joyeusement. A me balader dans les expos. A manger des cookies. Au chocolat blanc. Nos préférés.
Et puis Jo étudiera ce qu'elle voudra.

Et putain je me sens conne. Avec mes délires à la con. Qui ne ne réaliseront jamais.

Et j'sais même pas ce que je vais faire. Ce que je peux faire pour l'aider.
Et même si, j'suis sure que ça marchera pas.

Et ça me fait chier, cette impression de me trouver comme à 15 ans. Quand tout tourne à l'envers. Ca me soule.
Je sais que si j'en parlais à ma mère, si je lui demandais elle pourrait faire quelque chose.
Mais je sais surtout qu'elle refusera. Qu'elle me dira "je ne peux rien faire pour toi parce qu'on ne rentre pas dans la vie des gens comme ça. C'est comme s'introduire dans une maison par effraction ."

Mais on peut pas rester sur le perron. Sans rien faire. A regarder par la fenêtre. Quelqu'un qui crève.
Meurt par asphyxie. Dans la maison en question.
On peut pas rester sans rien faire. Parce qu'il me semble quand même que c'est de la putain de non-assistance à personne en danger.

Je

7 juin 2006 à 23h50

J'arrête.
D'écrire des choses. Tristes. Et qui prennent la tête parfois. Aussi.

Mes phrases mal foutues. Mes mots qui tapent sur le système nerveux.
J'arrête d'être à l'ouest. Tirée par les ch'veux.

J'arrête mes posts de merde. Mes histoires de nulle.

ma connerie et mes maux. Chiante. Pathétiques.

J'arrête d'être triste et débile.

(mais, si) J'arrête d'écrire des choses tristes et chiantes. Alors,

Dans ce cas, j'arrête. D'écrire. Tout court.
Parce que j'sais pas faire autrement.
....

Je reviendrais. Peut être.

Les nerfs qui lâchent. Un peu. Je sature.
Je...

Peut être.

Je reviendrais quand tout sera plus clair.

Peut être.

Take your clothes off

14 juin 2006 à 11h20

Claquer un fric monstre dans les fringues. Les chaussures.
Etre élève sérieuse et assidue des salons de coiffure.
Prendre soin de sa peau comme on prend soin d'un petit bébé.
Juste pour essayer d'être plus jolie. Tout en restant fidèle à moi même puisque jamais je ne me maquille (je déteste ça), ni ne me transforme en petit mouton débile qui suit la mode quelle qu'elle soit et à mort.
Croire, l'espace d'un instant que peut être je ne suis pas si mal.

Et puis ce matin tomber sur une photo où il apparaît. Lui. Lui.
Ca m'a fait l'effet d'une balle en pleine tête, en plein coeur plutôt. Lui tellement beau, ses traits, son visage tellement parfaits et reflet de ma lucidité.Reflet de ce que moi je ne suis pas.
Et il n'est pas le seul à me faire cet effet là. Parfois c'est ces Eux inconnus qui marchent dans la rue. Souvent c'est ces Elles inconnues, toujours plus belles dans la rue, au centre commercial, au lycée.
N'importe où.

Claquer un fric monstre dans les fringues. Les chaussures.
Etre élève sérieuse et assidue des salons de coiffure.
Prendre soin de sa peau comme on prend soin d'un petit bébé.
Et au final,
Tout ça sonne tellement faux, comme un mauvais déguisement. Sous lequel je me cache.
Et les je t'aime eux aussi sonnent faux à mon oreille.
Ils sonnent comme des plaisanteries de mauvais goût. Et parfois même comme des insultes. Des mensonges à peine dissimulés.

Alors,
Fuir les magasins de vêtements.
Se refuser à aller chez le coiffeur.
Traîner chez soi avec des fringues trop grandes et rester enfermée toute la journée pour essayer d'oublier. De s'oublier. Glander pour ne pas penser.
Se dire qu'on laisse tomber,
Se dire à quoi bon
Se dire de toute façon je suis moche. Insignifiante.
Alors je me foire. Je me foire encore et toujours plus. Toujours plus.

Se détester.
Se dire que jamais on ne le méritera.
Se dire que de toute façon, jamais on ne méritera personne.

Se dire que finalement les livres sont les seuls qui me sauveront peut être parce que je n'ai que ça à faire: être intelligente et cultivée. Y'a que ça de toute façon. Tout le reste c'est mort, tout le reste c'est pas la peine.Tout le reste est insignifiant.
"Alors n'essaye même pas".

And take your clothes off. Ils ne servent à rien.

A l'ouest. et Rien de nouveau.

15 juin 2006 à 22h59

Je suis completement à l'ouest. Et puis il y a cette pub trop belle qui passe à la télé, avec ce mannequin trop beau, pour le parfum Black XS.
Mec trop beau, donc.
Le genre à avaler tout entier, sans mâcher et sans mettre les dents (<--attention ceci est une allusion purement sexuelle, mais qui hélas me fait bien marrer) o_O Je délire.

Et j'aurais presque envie de l'acheter, avec ou sans le parfum je m'en fous.
Arrff...
Je crois que je tombe droit dans le piège des publicitaires de ce parfum. Sans compter que ma réaction est aussi primaire que celle d' un mec devant une fille en bikini qui ne dandinerait sur ses jambes de 3 mètres dans je-ne-sais-quelle pub pour je-ne-sais-quel déodorant de merde (cf dernière pub Axe plus tu t'en mets, plus t'en as et bla bla bla).

A l'ouest donc. Je suis.

Ces temps-ci, j'ai un peu trainé sur les sites de différentes maisons d'édition. Un roman, une esquisse de roman plus exactement, traine dans ma tête depuis un moment déjà. Une histoire infernale very délirante, et ça me brûle les doigts tellement j'ai envie de l'écrire. Mais je n'en ai pas vraiment le temps et pas une idée assez précise.
De toute façon, il faut parfois que je laisse mariner certaines choses longtemps dans mon cerveau, avant de m'y mettre. Et plus sérieusement, je crois qu'il faut beaucoup plus pour écrire un (vrai) roman. Plus de style, de culture et d'expérience littéraires.

J'ai appelé Jo. ce soir. Ca va un peu mieux, je crois. Elle m'a aussi dit qu'une journée à la plage était prévue demain, entre tous les éléves d'hypokhâgne (notre prépa). C'est Inès lui a demandé de m'en parler, et de me dire de venir surtout.
Alors là, dans ses rêves, je ne viendrais pas. Franchement pourquoi j'irais me faire chier, me faire cramer toute une jounée sous le soleil avec ces crétins?
Jo. non plus n'ira pas.

Je me suis remise à lire Le Parfum de Suskïnd hier après-midi, et lundi soir j'ai vu Mean Creek.
Absolument trippant.

You'd better use you Nike's bro. For run and run away from all this pressure

17 juin 2006 à 2h38

Je n'arrive pas à dormir. En fait je n'en ai pas envie. Et puis il fait trop chaud.
Depuis 1heure, j'écoute Vitalic (ouais c'est triste).
Là j'en suis à Techno cocaïne, morceau qui sans être vraiment bon tape pas mal sur le cerveau. Exactement ce qu'il me faut.

         

(red like...)

Hier soir j'ai rêvé que je m'achetais des paquets de camel... ou de malboro light je sais plus.
Enfin, bref. C'est étrange. J'ai révé que je me mettais à fumer.

La journée à été tellement longue que j'ai la flemme de raconter. En résumé: une journée à faire les magasins avec ma mère. Une journée en enfer quoi.

Je suis fatiguée. J'ai vraiment l'impression que ma tête va exploser.
Entre les révisions pour Aix, et la convocation à l'examen qui n'arrive toujours pas (et ça me fait flipper). Et puis l'au-cas-où-je-ne-suis-pas-prise qu'il faut prévoir, c'est à dire les études de droit.
Mais où les études de droit, à Paris IV ou à Paris X? Sorbonne ou Nanterre? Des études de droit français ou anglo-saxon? Et il n'y pas énormément de place à la Sorbonne donc il faut se bouger vite, mais pour m'inscire il faut d'abord que je fasse transferer mon dossier depuis l'université d'Aix, où j'étais inscrite en parallèle à la prépa. Et donc prendre d'abord contact avec l'univ d'Aix.
Et même si je vais à Nanterre en droit anglo-saxon, il faudra, pour m'inscire, que je passe d'abord un test attestant d'un niveau suffisant en anglais.

Et puis prévoir IEP Aix-en-Provence ou la Sorbonne/Nanterre siginifie que j'aurais aussi à chercher les appartements dans ces villes là. Ca va super être chaud.
Et en plus c'est avec mon père que je dois partir tout installer. Mon père, bien sympa et que j'aime beaucoup, mais qui n'en a pas grand chose à foutre de tout ce qui dépasse Paris. N'a pas grande connaissance de la vie française en dehors de sa capitale mais ça n'a rien de méprisant ni de prétentieux, c'est juste qu'il n'en a rien à faire. Qu'il n'aime pas les longs voyages, pas les longs tragets et donc il se contente du stric minimum: Paris. Et même il est pas super fan de Paris.
Je sens que ce sera à moi de prendre les initiatives, alors que je ne connais ni Nanterre ni Aix, de prendre le rôle de l'adulte et de le traîner, lui, un peu partout.
Et ma mère qui me met la pression , qui me presse.

Et aujourd'hui elle m' a pris la tête.
Parce qu'on (elle, ma soeur, mon beau-père, moi) déménage en juillet, elle m'a traîné toute la journée dans tous les magasins possibles et imaginables pour trouver tout un tas de machins-trucs. Et à la fin de la journée des putains de rideaux pour ma futur chambre, et la vaiselle de la nouvelle maison aussi. "Alors, quelle vaisselle on devrait prendre? Quelle couleur? Et les verres, quelles verres? Les rouges là bas il sont bien, non? Ou bien les bleus? On peut aussi prendre ceux-là, mais ils sont carrés. Tu préfères les ronds ou les carrés?"
Et bla bla bla et bla bla bla... A la rigueur, je propose qu'on creuse un puit au milieu du salon (qui n'est même pas encore fini), on se servira de nos mains ou d'un bon vieux seau pour puiser l'eau, à l'ancienne. A la very authentique. Ce s'ra chic.

Elle m'a assassinée avec ses questions qui avaient l'air de filer aussi vite que des balles.
Avec ses questions qui avaient l'air de filer aussi vite que des directs du droit, elle m'a assommée.
A la fin, j'étais crevée. Crevée et incapable de choisir ces putains de rideaux de merde dont je n'ai franchement rien à foutre. Pour la peine j'ai eu droit à une demie heure de remontrances d'abord sur mon incapacité à choisir les rideaux. Et comme toujours ça a dérapé, sur mon incapacité l'aider à au meublement de la nouvelle maison, puis mon incapacité à l'aider en général, ensuite mon incapacité à faire des choix, mon comportement soi-disant apathique, pour finir sur sa marre-attitude de mon comportement et de moi en général.

Je chancelle. Je craque. Il y a trop pression.

J'ai pleuré dans la voiture, sur le chemin du retour tellement j'en pouvais plus. Et elle n'a rien vu, rien dit.

(j'en ai marreuh)

les espaces

29 juin 2006 à 10h42

C'est fou comme la pluie peut me faire du bien.

Depuis 2 semaines je suis chez mon père. Deux semaines de rien ou plutôt deux semaines de tout. De tellement tout que j'ai la flemme de raconter.
Deux semaines de faux repos, de prises de tête, de journées de révisions avortées.
Petit pétage de plomb.
mais ce matin la pluie et le brouillard, je suis apaisée.
Hier, on est allé voir les tortues géantes sur la plage.
L'écume
le sable
le tourbillon des vagues
et puis l'horizon

Le concours c'est lundi. J'ai reçu la convocation il y a 3 jours. Soulagée. Même si je sais, suis certaine que je ne l'aurai pas. Pas assez révisé pour ça.
Mais c'est pas grave, je (re)tenterais l'année prochaine. Et là, je l'aurais.

L'air est humide. Le jardin immobile et lumineux.
Les citronniers ont été trempés par la pluie. De petites gouttes de pluie glissent lentement des feuilles, des branches, tombent et se perdent dans le gazon.
C'est un joli suicide.

La semaine dernière, assise dans le salon de mon père, j'ai lu cette annonce dans une page du Monde diplomatique:

ECRIVAINS

Les Editions
Thélès
recherchent de
nouveaux Auteurs

Envoyez vos manuscrits
11, rue de Martel - 75010 Paris

Quand je la lui ai montré, mon père a sourit. Je lui ai dit "chais pas, j'essaye quand même. Une fois le concours passé je m'y mettrais vraiment."
Ce a quoi il a répondu "Bien sur. Il faut essayer.."

These precious illusions

29 juin 2006 à 11h14

Il y a des fois je m'impressionne tellement je suis conne.
Bien sur que non je ne serais pas publiée. Je ne suis pas un écrivain.

je m'envole
danse avec les étoiles
c'est une valse ennivrante
on se tient les mains
et je tourne et je ris
chants célestes, je m'éblouis

Redescend sur Terre, dit la voix.
Je ne suis pas un écrivain.

(Le soleil est revenu.)

make, make, make

30 juin 2006 à 16h50

"They say i'm really sexy
the boys, they wanna sex me
they're always standing next to me
always dancing next to me"

Arrfff. Ca veut pas sortir de ma tête.

Le concours approche et je me décompose.
Milles chansons se bousculent dans ma tête et paralysent mes neurones. Plus débiles et lobotomisantes les unes que les autres.

Je fais tout pour ne pas avoir à y penser. Ne pas réviser. Ne pas penser.
Passe toute la journée écouteurs sur la tête, à me tuer les oreilles. Et le soir devant les épisodes de la saison 2 Desperate Housewives que j'ai raté.
J'ai cramé 5 heures hier devant les Sims, juste pour ne pas...

help

Ce sont d'ailleurs l'ennui et la frustration qui sont à l'origine de cet écrit qui ne rime à rien. C'est dire....

Hmmpff
Cri étouffé, c'est pas possible, je l'aurai pas.

       

London calling

8 août 2006 à 12h54

... et sa voix s'est brisée. Quelques sanglots étouffés, et cette impression qu'il a éloigné le combiné du téléphone.
Lui qui finit par dire d'une voix toute tremblante :- "tu sais, il y a tellement choses que j'ai perdu en cours de route."

Il n'a pas eu besoin de préciser. Il n'avait pas besoin de préciser, j'avais tout compris. A cette phrase qui ne voulait rien dire. J'ai répondu: "Je sais Julian. Je sais."
J'aurais voulu lui dire que ce n'était pas grave, et que tout irai bien maintenant. Mais je n'y croyais pas du tout. Et ça aurai encore été une promesse de trop. Qui peserait trop lourd sur mes épaules. Vient au moment où l'on se dit qu'il faut laisser passer. Même si on préfère ne pas regarder et fermer les yeux pour se sentir moins mal, peut être, il faut laisser passer. Comme l'envie d'enterrer certains souvenirs, et lui avec.
Je voudrais qu'il ne m'appelle plus jamais. Tout oublier. Faire comme si il n'avait jamais existé.
Je voudrais lui dire que je suis désolée. Et le prendre dans mes bras. Je sais plus.
Je voudrais bien que rien de tout ça ne soit arrivé. Mais je suis quand même désolée.

21 grammes

13 août 2006 à 23h51

Il paraît que les ruptures sont toujours difficiles.
Mais je m'en veux d'être comme ça. Parce que ça devient ridicule à la fin.

J'ai eu Johanna au téléphone il y a quelques jours. Entre deux phrases, elle m'a glissé que son père avait été transféré vers l'hopital ***. Je crois que c'est maintenant qu'elle se rend compte que dans un mois, six mois ou un an peut -être il ne sera plus là.

Il me semble que c'est terrible de mourir de cette façon. Et de se laisser porter malgré soi. Un peu comme le voyageur impuissant d'un train qui continue sa route de toute façon.
C'est plus rassurant de n'accorder d'attention qu'au présent. Je ne veux pas imaginer à quel point elle sera triste. Parce que ça me semble insurmontable.

Il me semble que c'est vraiment con de mourir, tout simplement. Tellement absurde.
Même que parfois, comme maintenant, à cet instant précis, je cesse d'en avoir envie.

Je dormirais bien toute la journée

14 août 2006 à 0h08

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Un dimanche pluvieux, et son atmosphère humide, délicieusement sinistre comme je les aime.
Un après midi whisky et carambars, et cette envie de vomir qui s'accroche.
Ca doit bien faire deux semaines que je suis loin de chez moi, et de toute pression. Je ne compte plus vraiment les jours.
Nos journées qui débutent rarement avant midi. Ni nos diners sur la terrasse qui ne s'achèvent jamais avant 2 heures du matin. Seb, Kate, Joey, Deb, Thierry, R. , moi et nos heures de pur délire.
A part ça je me drogue aux chansons de Air et aux nouvelles de Matthew Klam. Mais je crois que ça ne peut pas me faire de mal.

Envie de faire des milliers de bisous. Mais j'ignore à qui.
Aussi l'impression d'écrire comme une merde.

Bitter sweet

15 août 2006 à 19h53

Joey est repartie aujourd'hui pour Paris.
Juste un bisou pour lui dire aurevoir. Hier après-midi, elle avait demandé à ce que personne ne la prenne dans ses bras, pour ne pas pleurer.
Hier soir, je me suis carrément endormie sur le canapé, Seb et Kate sur les fauteuils. On s'était tous réunis devant Grey's anatomy, juste après un diner à l'arrache, décidé à la dernière minute où Seb nous a gentiment saoulé pendant un quart d'heure sur ses supers spaghettis de la mort qui tuent, et j'parie que vous n'en avez jamais goûté des comme ça. Même qu'elles relèvent la sauce bolognaise à elles toutes seules. Oui oui, rien qu'ça.
Je crois qu'il temps que je rentre chez moi, demain ou jeudi peut être.

Aujourd'hui, le coucher de soleil avait un goût amer. La fin de l'été me terrifie.

J'suis super mal barrée. Aucune idée de l'endroit où je serais dans 2 semaines. Je crois que je n'aurais pas du prévoir Aix-en-provence, mais Nanterre et une licence de droit- anglais. Ensuite Sciences po puis l'ENA, en travaillant comme une forcené. En apnée 2 semestres par an. Mais ça ne me gêne pas trop de plonger dans le travail, ça permet toujours de ne pas penser.
J'ignore qui je serais dans quelques années. Je ne sais même pas qui je suis, là, maintenant. Brouillard.

J'aurais voulu être photographe ou styliste. Je reverais d'être écrivain. L'art me semble être la seule chose qui vaille la peine.
Parce que.

Du bruit.
Seb. et R. sont revenus de l'aéroport.

Diferent colors made of tears

15 août 2006 à 22h14

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Parce que cette chanson m'obsède. Venus in furs par The Velvet underground.

Shiny shiny, shiny boots of leather
Whiplash girlchild, in the dark
Comes in bells, your servant don't forsake him
Strike, dear mistress, and cure his heart.

Downy sins of streetlight fancies
Chase the costumes she shall wear
Ermine furs adorn the imperious
Severin, Severin awaits you there.

I am tired, I am weary
I could sleep for a thousand years
A thousand dreams that would awake me
Diferent colors made of tears.

Kiss the boot of shiny, shiny leather
Shiny leather in the dark
Tongue of thongs, the belt that does await you
Strike, dear mistress, and cure his heart.

Severin, Severin, speak so slightly
Severin, down on your bended knee
Taste the whip, in love not given lightly
Taste the whip, now plead for me.

I am tired, I am weary
I could sleep for a thousand years
A thousand dreams that would awake me
Diferent colors made of tears.

Shiny shiny, shiny boots of leather
Whiplash, girlchild in the dark
Severin your servant comes in bells please don't forsake him

Strike, dear mistress, and cure his heart.
...

Du le voir cinq fois déjà, et encore envie de le regarder: Last Days.

And it's raining cats and dogs

16 août 2006 à 11h22

Il pleut. Enfin c'est l'impression que j'avais ce matin. Mais en écartant les rideaux de la chambre, tout à l'heure, je me suis rendue qu'il faisait très beau. Très bleu. Ce que j'avais pris pour une averse n'était en réalité que le produit du bruit (vacarme?) du ventilo de Kate.

J'ai reçu un sms de Jo. ce matin, à 5h51, où elle écrit que son père est mort il y a une heure.

Matthew Klam

21 août 2006 à 19h49

« Vous avez devant vous le prototype de l’incurable amoureux.
J’aime tout dans l’amour: les premiers coups de fil, le bandeau qu’elles se mettent dans les cheveux, la première cuite ensemble, la première fois qu’elles de mettent en petite tenue. Tout d’un coup, la boule d’angoisse au creux de l’estomac disparaît comme par enchantement, et c’est la tête qui se met à tourner. Viennent ensuite les semaines où on commence à former un couple; on a beau penser à ce qu’on veut, ça n’arrête pas de vous trotter dans la tête. Fini les ruminations de la vie quand le réveil sonne le matin pour aller au boulot. On trouve un cheveux sur la manche de sa veste, on s’arrête pour le regarder à la lumière et on reste là dix minutes, la mâchoire pendante, avec le film de la nuit qui vous repasse devant les yeux. On l’invite à dîner dans des grands restaurants, on va faire les boutiques ensemble, on s’organise des soirées à quatre, on décide si l’on va dormir chez l’un ou chez l’autre. On lui passe un coup de fil, on raccroche et on la rappelle- « J’avais oublié de te dire un truc … ». Les soirées passent, et elles sont toutes sublimes. C’est le bonheur. Vous êtes l’élu: plus personne d’autre n’appelle. Elle commence à vous raconter des horreurs sur son ex. Elle vous présente ses amis, sa famille; vous vous mettez à imaginer la tête qu’auront les enfants.

J’adore être amoureux. C’est trop bon. I l y a des jours, je suis tellement amoureux que je ne sais même plus de quoi. De l’amour, je pense. C’est ma drogue.
Vous entrez dans un supermarché, ou dans un restaurant, vous la laissez passez devant, vous restez les yeux fixés sur son cul et vous vous dites: « C’est pas le plus beau cul du monde, ça? Eh ben celui là, il est à moi. Vous en avez vu souvent des comme ça? ».
Comme si c’était un cul qui allait vous sauvez la mise. Vous y croyez, vous? Il est bien gentil, ce cul, mais il va faire quoi? Vous cacher quand la police va venir vous chercher? Téléphoner à votre patron pour lui dire que vous avez un coup de blues? »

"....."

« Voici maintenant une semaine que John m’a raccroché au nez. La maison n’a jamais été aussi propre. Hier , j’ai passé la soirée à quatre pattes à briquer la cuisine. Je devrai prendre des photos. Si j’avais une famille, je réunirais tout le monde, je leur dirais de se mettre sur leur trente et un et je ferais la grande photo de Noël avant que ça redevienne le bordel. Encore faudrait il que je sois marié et que j’aie des enfants. Et je me demande bien où j’irai chercher un sapin à cette époque de l’année. En plus de ça, j’épouserais qui? Je sais ,moi, qui j’épouserais, vous voulez que je vous le dise? Moi. Je m’épouserais, moi. Skippy serait parfait dans le rôle de la mascotte. Et on partirais écumer les océans. Je lui achèterais un ciré jaune, à Skippy, un tout petit ciré à sa taille. « Holà, du mât d’artimon, je lui lancerais, veux- tu bien m’envoyer la drisse petit métèque fourré! ». Je serais seul maître à bord. J’aurais un sabre à la ceinture, un bandeau sur l’œil et une petite provisions de vidéos dans le carré, pour les jours où le vent tombe.
J’adorerais ça, la vie en mer. Et là-bas, avec un peu de chance, qui sait? j’arriverais peut être même un jour à comprendre quelque chose à l’existence. »

Le Beau Sam
Sam the cat, Matthew Klam

Drugs

21 août 2006 à 19h57

Sam the catMatthew Klam

American Psycho Bret Easton Ellis

Do you feel alright?

21 août 2006 à 23h26

Viens de terminer de lire American Psycho, livre que j'ai acheté jeudi après-midi en rentrant chez moi.
Mercredi soir, la veille de mon départ, j'ai regardé Old Boy avec Deb et Kate. Exellent ce film. Vraiment.
Deb. et Kate, qui ne l'avaient jamais vu, ont bien aimé. Surtout Kate. Et 5 minutes après le générique, je continuais de sourire malgré moi, parce qu'en général Kate et moi, on ne s'accorde jamais sur rien.
Je suis allée rejoindre R., Thierry et Sébastien, sur la véranda. On y est resté, à discuter, malgré le froid qui pointait son nez, jusqu'à 1 heure du matin. A discuter longtemps.
De tellement de choses.
Mmmh.
Seb a parlé de son boulot. Un peu.
Il travaille à Vinci Park, sur les Champs. Ca a l'air génial. Et d'offir pas mal de possibilités. C'est un peu ce que j'aimerais.
On a passé (R. et moi), peut être une demie heure à se marrer dans l'air glacé, alors que Seb nous racontait comment un type de l'équipe qu'il dirige l'appelle, chez lui, à des heures incroyables à cause de détails absurdes.
Un type sérieusement flippé, faut le dire. Plus vieux que lui mais complètement paniqué, et qui l'a appelé un matin à deux heures et demie pour lui dire qu'il ne trouvait pas de stylo. A deux heures et demie du matin. "Allo, allo? J'trouve pas de stylo... comment j'fais?"
Seb, dans son lit, qui d'abord ne comprend rien du tout, puis pète un cable, forcément.
Et forcément R. moi, morts de rire.
Thierry, lui, est resté bouche bée, totalement effaré, et a sorti à Seb: "mais non, mais non. C'est pas vrai, hein?".

19h26
J'ai un mal de tête atroce. Me suis levée avec ce matin (sympa...) et voilà que ça ne veut pas me lâcher. J'ai carrément l'impression que mon oeil droit va sortir de son orbite, glisser et rouler par terre (mince c'qu'elle est moche cette image), que ma mâchoire se resserre, que mes dents s'entre-écrabouillent entre elles. J'ai l'impression d'avoir pris de la coke hier soir. Tout simplement. Bien sur ce n'est pas ce que j'ai fait (je ne suis pas encore cinglée. Pas encore.).

Il faut que je partes à Aix-en-Provence, ou à Nanterre. Peu importe.
Je ne suis pas naïve au point de croire qu'en changeant de lieu, de climat, de fuseau horaire, je me sentirais mieux. Il s'agit simplement d'une partie de ma vie que je souhaite épargner. En m'éloignant de ma soeur, de mon beau-père, de ma mère surtout. De toute cette connerie ambiante.

Je n'ai rien avalé de la journée. Excepté une bonne cinquantaine de verre d'eau. Et un thé à la menthe ce soir.
Je ne mange pas. Parce que c'est le seul moyen de faire comprendre à ma mère que je refuse de participer à ses mises en scène hypocrites...
Et à défaut de le lui faire comprendre, je n'y participe tout de même pas.
Je ne mange pas parce que ça m'emmerde, comme tout le reste.
Pourquoi je mangerais? Pour vivre? La bonne blague.
Un esprit sain dans un corps sain, peut être? Encore faudrait-il que j'ai l'esprit sain.

Tout ça n'est que du blabla sans importance. Je ne sais pas.
....

Mmmh, j'ai envoyé un mail mercredi à Kristina et à Mitsumi, et elles n'ont toujours pas répondu. Ca me sidère un peu, des gens alors capables de répondre à des lettres (en l'occurence les miennes) sans jamais aucun retard (ce qui me frustre puisque moi je suis toujours en retard. De minimum 2 mois), mais pas à des mails. Joseph, un type que je connais et qui vit à San Antonio, super fan d'arts martiaux et de sports nautiques (fan, vraiment fan. Dans le genre plus relou tu meurs) reçoit une alerte sur son téléphone portable à chaque nouveau mail arrivé. Ou peut être est-ce le mail en entier? Enfin, moi ça m'arrange bien, quand je lui envoie un mail, qu'il réponde dans la seconde. Même si le principe reste un peu effrayant, genre Partout. Peu importe le lieu ou vous vous trouvez, nous vous traquons, certes pour vous avertir de vos nouveaux messages, mais nous vous traquons quand même. Nananananère!. (ppffiou, c'était long ce machin. Ca ne ferait sans doute pas une bonne accroche publicitaire.)

Enfin, tout ça n'est que du blabla sans importance.

J'ai toujours très mal à la tête.

This is not about

22 août 2006 à 23h54

Fiona Apple- Not about love
Je suis tombée amoureuse de cette chanson.

Une journée orageuse, aujourd'hui. Pas de pluie, juste les éclairs et le tonnerre.
Comme le bruit d'un papier que l'on déchire, ou celui d'un verre qui se brise.

Il fait un froid pas croyable, là, maintenant.
Et j'ai la tête qui tourne, sans doute, à cause de tous les verres d'eau, que je ne cesse d'aligner. Ca devient grave à la fin.
Je suis vraiment pathétique. Je crois.
Cet après midi, il y a eu ce moment étrange, et désagréable, où je me suis retrouvée l'estomac totalement à l'envers, les mains tremblantes, les paupières vacillantes. J'ai vraiment cru que j'allais tomber dans les pommes. Je me suis couchée sur mon lit et y suis restée allongée 5 puis 10 minutes sans que ça s'en aille.
Pathétique, donc.

Je me suis emballée, pour Mitsumi. Elle a répondu aujourd'hui. En fait, dans mon mail de mercredi, je lui demande comment elle va blablabla, quel temps il fait à Kyoto?blablabla et surtout si elle a reçu ma dernière lettre ainsi que le paquet que je lui ai envoyé pour son anniversaire (le 27 juillet).
Elle a répondu:

Dear Elodie^^

Hi!
Thank you for your e-mail^^

I'm fine! How about you?
In Kyoto,it is very very hot.
And the humidity is high.

I got your package in 8 August.
I'm sorry that my reply is late.
I'll write back soon.

Bye-Bye^^

Mitsu

Et c'est tout.
Attend. J'attend donc sa prochaine lettre.
Si je me suis inquiétée de son retard, c'est parce que je n'étais pas sure qu'elle avait bien reçu le colis (qui contenait également la lettre). J'étais vraiment flippée, le jour où je l'ai envoyé, lorsque je me suis apperçue, à la poste, que la dame derrière le guichet ne semblait pas savoir se servir d'un ordinateur et qu'elle se gourrait complètement entre les différents bordereaux, et les tarifs d'affranchissement.

Tiens,
mon anniversaire est dans très exactement 2 semaines. Et d'ici là je ne sais pas.
Voilà, 19 ans déjà.
Et tellement rien. Sans doute.

Je me demande.
A partir de quel âge, est on supposé jeter un regard derrière soi, pour rassembler et constater tout ce qu'on a pu faire, ou tout ce qu'on est encore en train de construire.
Mais peut être que la question c'est: A compter de quel degré l'ennui, ou de peu d'estime qu'on peut avoir de soi, fait que ce genre de question devient nécessaire. Pour justifier son existence et continuer à se raccrocher à la vie. Constamment.

Mince alors, j'ai carrément les mains et les pieds gelés. C'est vraiment sympa pour un mois d'août.
Ou peut être est-ce simplement septembre qui pointe le bout de son nez.

            

I wonder

27 août 2006 à 17h42

Samedi 26. 12h04

Suis restée quelques instants, la souris bloquée, sur cette croix rouge supprimer le journal.
A hésiter.

Est-ce que je me lance, ou pas?

Temps suspendu.

Au dernier moment, je me suis ravisée.
Parce je savais que ça ne changerais rien. Que ça ne rimerais à rien de toute façon. Que ce n'était pas ce que je voulais.

Parce que je savais que c'était sans doute un geste de substitution.

Que c'était mon journal à moi, celui-ci, que j'avais envie de supprimer. Et pas le journal Wonderland sur JI.

Pourquoi suprimer mon journal? Je ne sais pas trop.
Surtout que j'y tiens quand même.
Je crois, qu'en fait, je n'aime plus qu'il soit en mode public.

I love South Beach

27 août 2006 à 18h42

Il était à peu près 11 heures lorsque ma mère m'a demandé si je voulais bien les accompagner à un déjeuner, chez une de mes tantes.
Je n'ai pas hésité longtemps avant de répondre, et de décliner son invitation.

Juste la perspective d'un dimanche toute seule, même si ce ne sont que quelques heures.
Juste passer un dimanche hyper relax et rien qu' à moi.

Hier soir, j'ai vu Old Boy. Encore.
Ces scènes simplement magnifiques. Et c'est dingue de constater à quel point ce film m'a calmé.
C'est de toute façon dingue que ce genre de films me calme.

Plus que deux jours avant mon anniversaire.
J'ai reçu un message de Joanna ce matin où elle me demande si je compte finalement organiser quelque chose. Je pense lui téléphoner pour lui dire que non. J'ai trop la flemme de bouger.
C'est atroce mais c'est vrai. Et puis je ne vois pas vraiment pourquoi je devrais fêter mon anniversaire.

Néanmoins,

Dans un énième délire nombriliste (que je revendique), j'ai décidé de m'offrir une console psp, avec tous pleins de jeux qui, j'en suis certaine, m'abrutiront la tête bien comme il faut.

Toujours en direct de ma tête. Pleins de questions plus ou moins existentielles se bousculent. Du genre:

Est-ce que ça ne fait pas un peu pouff de porter un t-shirt, qu'on aurai en plus fait de ses mains, avec l'inscription I love South Beach? (parce que je songe réellement à me faire ce genre de t-shirt.)

Ou
Est-ce que les sodas light font réellement autant grossir que les sodas normaux? (<-- cette question là, en revanche, me fait un peu flipper quand même. Surtout que je n'ai toujours pas trouvé de réponse fiable).

Est-ce qu'un jour j' excercerais un métier qui me comblera? Et qui sera rémunéré quand même? Suffisament? Pas juste des p'tites clopinettes...

et blablabla....

Sinon,
Sebastien m'a dit, il a quelques semaines, qu'il songeait sérieusement à partir au Mexique cette année. Une semaine ou deux, hors saison, au calme. Et je me demande si je pourrais partir à New York, l'été prochain. Si je ne serais pas trop prise, parce que c'est sur que l' année prochaine je m'installe à Nanterre.
Et si ça se trouve, ce serait pas mal de visiter plutôt la Californie. Los Angeles par exemple. Ou mieux de m'arrêter simplement à Miami.

Questions existentielles, donc.

J'ai reçu cet aprem un mail de Saki qui m'a vraiment fait sourire.
Le ciel est bleu, la mer aussi. Il fait beau, il fait chaud.
Voila,
c'était mon message de fin de semaine.

Quoique.

P.S.: Je pense mettre mon journal en restreint.
Sans doute pour ne plus avoir envie de le supprimer. Et parce que je ne me sens pas très bien, ici, en public.
Alors que ceux qui veulent bien un accès, dites le moi.
Sur le forum, ou par mp.
Peu importe.

P.S 2: J'ai finalement décidé de ne plus me faire ce t-shirt, avec écrit dessus "I love South beach". Ce serait vraiment trop nul.
Et je ne comprend même pas pourquoi je me suis posée la question.

En vrac

22 septembre 2006 à 23h13

Je n'ai pas le temps.
De rien.
Je rêve. Je flotte. J'ai l'air éveillée. Mais, en fait, le temps passe.

J'ai découvert qu'il était tout à fait possible de perdre ceux qu'on s'était pourtant promis de ne jamais perdre.
Et que tout va trop vite.

J'ai entamé une seconde lecture d'American Psycho. Mais j'ai arrêté depuis mercredi parce qu'il me semblait vraiment que je devenais dingue. Vraiment.

J'ai peur de rater mon année.
J'ai, de toute façon, affreusement peur de tout ce qui concerne, se déroule au. Présent.

Des textes déjà gribouillés sur un bloc-notes et qui attendent.

J'écrirais demain(?)

An extract from American Psycho

19 novembre 2006 à 14h25

Fin des années quatre-vingt

L'odeur du sang s'infiltre dans mes rêves, des rêves effrayants pour la plupart; un transaltatique prend feu, éruptions volcaniques à Hawaï, mort violente de la plupart des agents de change de Salomon, James Robinson me cause du tort, retour au pensionnat, puis a Havard, les morts se lèvent et marchent au milieu des vivants. Mes rêves, en un film interminable, une pellicule éternellement déroulée, accidents de voiture, désastres, chaises électriques et suicides horribles, seringues, pin-up mutilées, soucoupes volantes, jacuzzis de marbre, poivre rose. Je me réveille baigné de sueur froide, et suis contraint d'allumer la télévision à écran large pour masquer les bruits de chantier que l'on entend à longueur de journée, venant de nulle part. Anniversaire de la mort d'Elvis Presley, il y a un mois. Brefs extraits de match de football, le son coupé. J'entend le répondeur se déclencher, en sourdine, puis cliqueter de nouveau. Tout l'été, Madonna nous a chanté: "Life is a mystery, everyone must stand alone..."
Alors que je descends Broadway pour retrouver Jean, ma secrétaire, avec qui je vais prendre un brunch, un étudiant m'abord devant Tower Records, et me demande quelle est la chanson la plus triste que je connaisse. "You can't always get what you want, des Beatles", dis-je sans hésiter. Puis il me demande quelle est la chanson la plus gaie que je connaisse, et je réponds: "Brilliant Disguise, de Bruce Springsteen." Il hoche la tête, prend note,et je m'éloigne, passant devant le Lincoln Center. Un accident. Il y a une ambulance garée le long du trottoir. Un tas d'intestins, en vrac, dans une mare de sang. Je m'arrête dans une épicerie coréenne et achète une pomme très dure, que je mange en allant retrouver Jean, qui à cet instant, m'attend devant l'entrée de Central Park, celle de la Soixante-septième Rue, en ce jour ensoleillé de septembre. Levant les yeux vers les nuages, elle voit une île, un petit chien, l'Alaska, une tulipe. Moi, je vois une pince à billet Guici, une hache, une femme coupée en deux, une grande flaque blanche gonflée de sang qui s'étend dans le ciel et dégoutte sur la ville, sur Manhattan, mais je ne lui dis pas.

... il existe une idée de Patrick Bateman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire et, bien que je puisse dissimuler mon regard glacé, mon regard fixe, bien que vous puissiez me serrer la main et sentir une chair qui étreint la vôtre, et peut-être même considérer que nous avons des styles de vie comparables, je ne suis tout simplement pas là. Signifier quelque chose: voilà ce qui est difficile pour moi , à quelque niveau que ce soit. Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de coeur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté (à Havard probablement), s'ils n'ont jamais existé. Je n'ai plus de de barrière à sauter Tout ce qui me relie à la folie, à l'incontrôlable, au vice, au mal, toutes les violences commises dans la plus totale indifférence, tout cela est à présent loin derrière moi. Il me reste une seule, une sombre vérité: personne n'est à l'abri de rien, et rien n'est racheté. Je suis innocent, pourtant. Chaque type d'être humain doit bien avoir une certaine valeur. Le mal, est-ce une chose que l'on est? Ou bien est-ce une chose que l'on fait? Ma douleur est constante, aiguë, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. Je veux que personne n'y échappe. Mais une fois ceci avoué- ce que j'ai fait des milliers de fois, presque à chaque crime -, une fois face à face avec cette vérité, aucune rédemption pour moi. Aucune connaissance plus profonde de moi-même, aucune compréhension nouvelle à tirer de cette aveu. Je n'avais aucune raison de vous raconter tout cela. Cette confesssion ne veut rien dire...

Trouble

19 novembre 2006 à 16h36

écrit le Jeudi 03 Novembre- 13h09

Je crois que je suis dingue. Je veux dire, il se pourrait bien que j'ai flashé sur un type en première année de droit comme moi. Il fait aussi partie de mon groupe de TD en droit civil et en droit constitutionnel.

Il s'appelle Bertrand. D. Bertrand.
Il a le teint blafard, ou plutôt laiteux, et les cheveux ebènes et bouclés qu'il coiffe toujours en arrière.
Je me demande ce qui cloche chez moi à force. On dirait que je ne craque que pour les types qui ont l'air d'avoir un sérieux problème avec l'alcool ou la drogue (ou les deux. Tant qu'on y est...).
Le genre de type qui, si on leur posait la question "Et sinon quelles sont vos passions, dans la vie?", pourrait parfaitement, et le plus naturellement du monde surtout, répondre: "Et bien je dirais: moi, les fêtes, moi, les filles, moi... et encore moi".
Bon je n'affirme pas que Bertrand est tout à fait et réellement ce genre de type mais c'est pourtant ce dont il a l'air. Et en plus de son "air suspect", il s'avère super intelligent. Et il a une de ces voix. Hann... Bon sang, je craque complètement.

Mais je ne devrais pas. Je ne peux pas. Vraiment pas.

Et je me demande: est-il tout à fait possible de tomber amoureuse d'un type à cause (1) de ce qu'il représente et non pas de ce qu'il est?
Bon sang...

(1) oui je dis bien à cause. C'est dire si je considère ça comme un cadeau.

Something in the way

30 novembre 2006 à 9h06

Listening to: Michael Pitt- tHAt DAy

Je m'apprêtais à pondre un écrit hier soir sur Noël, et ma quasi-adoration de cette période.... Quelle drôle d'idée.

En rentrant hier soir,sortant de la voiture de ma mère, je me suis aperçue qu'un de nos voisins (un type assez pénible dans son genre) avait décoré tout l'extérieur de sa maison, ... avec des putains de guirlandes clignotantes. J'trouve ça tellement, tellement naze. Et je n'ai pas pu m'empêcher de secouer la tête, en sortant de la voiture , stupéfaite de ce qui me semblait être une horreur, et se trouvait juste sous mes yeux.

Je suis allée voir Babel ce dimanche. Toute seule, comme une grande... mais c'est surtout parce que mes amis sont TOUS des ingrats.
Enfin, bref... J'ai trouvé ce film vraiment beau. Parfois quand on tient un livre entre ses mains et qu'on commence à en lire rien que les premières lignes, ou lorsqu'on visionne les premières minutes d'un film, on a ce sentiment incroyable et certain qu'on l'on a devant nous une oeuvre d'art. Juste sous nos yeux. Et à chaque mot et chaque seconde.


Et c'est ce sentiment que j'ai eu en regardant Babel. J'en ai parlé mardi à A.. Je lui ai dit qu'il fallait vraiment et absolument qu'elle le voit.

Dans un numéro exceptionnel du Figaro magazine spécial New York, datant de je-ne-sais-plus-quand-et-je-suis-trop-flemmarde-pour-aller-vérifier, il y a une interview de Joan Didion, qui est une romancière et une scénariste new-yorkaise et apparemment vachement connue (sauf par moi, il a quelque temps). Et jusqu'à hier, où j'ai relu cette interview, je n'avais pas remarqué qu'on y citait les noms de Bret Easton Ellis, et de Jay McInerney. Qu'en fait Joan Didion et ses romans ont inspiré et ont l'admiration de Bret Easton Ellis et de McInerney qui la lisaient à l'université. Qu'ils ont aussi poussé Nick McDonell à écire Douze(un roman que j'ai lu, publié l'année dernière je crois, et d'ailleurs je n'arrive pas à croire que Nick McDonell l'ai écrit à juste 17 ans. A seulement 17 ans. grrr...).

Bon, en clair il faut que je lise Joan Didion. J'sais pas je crois que je vais commencer par The Year of the magical thinking

Mince, ma vie est tellement interessante.....

A book about rage and obsession

27 décembre 2006 à 14h56

J'adore Bret Easton Ellis (BEE pour les intimes), à un point que ça en est presque incroyable. Ce que je trouve profondemment troublant et admirable, hormis son talent monstrueux et son style d'écriture génial, c'est qu'il parvient à décrire et de façon brillante ce qui me semble être une chose parfaitement insaisissable: la déshumanisation. Le vide, le néant. Je crois que c'est Leibniz qui, dans je ne sais plus du tout quel essais, disait que le talent du romancier ne réside pas dans ce qu'il parvient à dire, mais dans ce qu'il tait. Langage silencieux.

Je crois avoir lu American Psycho cinq fois peut être, et une trentaine de fois certains passages. Et même si la vie de Patrick Bateman m'est totalement inconnue, elle ne me semble pas totalement étrangère parfois.
C'est bizarre. Comme des souvenirs épars, flous et insaisissables d'évènements que je n'ai pourtant pas vécu, je crois. Et cette même sensation parfois dêtre isolée de la réalité, de devenir ou d'être complètement dingue. L'incapacité à ressentir, et surtout à signifier quelque chose. L'impression de n'être complètement rien, ou quelque chose de profondemment absurde. L'incapacité à intéragir avec quelqu'un, les longues minutes en suspens où dévisage mon interlocuteur parce que je me demande, perdue, et le plus sérieusement du monde, mais attend est-ce ça ne sera pas un genre de rêve là?.
Les conversations. Un soupir, et je répond comme un automate, et je répond quelque chose, et pas parce que je le pense ou que je suis en accord avec, mais parce que c'est la "bonne" réponse. En tout ça semble être la bonne réponse, conforme à l'idée qui est établie de moi, ou parce que c'est ce qu'il faut répondre, un point c'est tout.
Ca... ou autre chose, quelle importance?
La vanité des choses.
Et la solitude.

American Psycho est un roman acide, le plus violent que j'ai jamais lu. Le plus troublant aussi.
Et peut être que ce ne sont pas des souvenirs de ma mémoire, mais quelque chose au plus profond de moi. Quelque chose que je suis en train de devenir, et.
Et je crois que je mentirais si j'ajoutais que ça ne m'effraie pas.

Omar

27 décembre 2006 à 15h28

C'est A. qui m'a présenté Omar, un mardi après midi de novembre (le 07 novembre très exactement). C'était juste avant un TD de Litérature Britannique et on discutait, assises sur un banc, en attendant.
Au beau milieu de la conversation, elle hurle "S***" (le nom de famille d'Omar). Et je vois un type, super grand, sortant de la fac de droit et d'économie, qui regarde vers nous et secoue la tête, genre n'importe quoi, en direction de à A.
Et puis il se ramène. Dit bonjour à A. en lui faisait la bise, lui demande comment elle va, puis me dit bonjour de la tête, et me demande à moi aussi comment je vais.

Mais il fait une sale tête, et quand A. lui demande ce qui ne va pas, il répond qu'il est fatigué parce qu'il n'a pas dormi de la nuit, parce qu'il était malade. A. lui fait remarquer que, c'est incroyable, mais qu'il n'est jamais OP pour aller en cours. Que soit il est fatigué, ou malade, ou défoncé. Et il aquiesce "ouais, t'as raison", l'air réellement troublé.

Et je me dis mais qu'est ce que c'est que ce type?

Suit ensuite une longue conversation entre A. et lui, sur Patrice, le chanteur, son dernier concert blabla, ainsi que sur des groupes de soul, dont j'ai carrément oublié le nom.

Et puis il me demande mon prénom, se présente, et me demande ce que j'étudie. Je lui répond que je suis en Droit et en Anglais, que je fais une double licence.
Il fait de grands yeux effarés, lance un regard à A., puis à moi et finit par demander si je n'ai pas un problème, si je suis maso. Il demande à A. si elle a l'intention de m'offrir un fouet pour noël (j'hallucine...).
Je ne suis pas vexée, mais presque. En tout cas je ne trouve pas ça drole. Je veux dire qu'est-ce qui lui permet de me juger, et surtout de cette façon. Et je me sens obligée de lui faire remarquer que non je ne suis pas folle, que oui je sais ce que je fais.

Il demande alors si la masse de travail que j'ai à gérer n'est pas trop importante. Je répond que non, que j'étais en prépa l'année dernière, que du coup je suis peut être habituée.
Et là regard effaré (encore), il a petit ricanement aussi, mais moi je soupire et regarde ailleurs.
Du coup je crois, il s'excuse, me dit que c'est très bien, et que si je m'en sors alors, c 'est tant mieux.

La conversation a continué.
Omar a poussé un cri de joie, et m'a presque serré dans ses bras quand il a su que je connaissais, écoutais et aimais les Stupeflip.
La conversation a continué encore un moment, avant qu'A. et moi on se lève pour se rendre à ce fichu Td.

Le lendemain, on l'a encore croisé, devant la BU et il avait l'air particulièrement agité. Il s'est avéré qu'en fait il cherchait à joindre quelqu'un depuis son portable. Quand je lui ai demandé qui c'était, il a répondu que c'était sa mamie (oui c'est le mot qu'il a utilisé), et que c'était une pute parce qu'elle ne décrochait pas.

Ahurie, je me rappelle lui avoir sorti:
-"Mais Omar, comment tu peux dire ça? Comment tu peux traiter ta mamie de pute, surtout si tu l'appelles ta "mamie"."

et lui, un truc du genre: -"Mais je te jure que c'est une pute! A chaque fois que j'vais la voir, que j'lui rend visite, elle me sort "mon garçon tu es abonné à l'échec!" cette salope. Et aujourd'hui j'ai eu deux 17. Un en anglais et un en éco. Mais cette pute ne veut pas répondre. J'ai eu deux 17 quand même."
Et il a fait 2 avec ses doigts.

Bon, j'étais un peu morte de rire quand même.
Parce qu'il est complètement malade ce type.

Where I'm tired. Where I hate him. Where I told her and she told me about the Actor.

28 décembre 2006 à 0h00

Mardi 14Novembre- 20h48

Il fait gris ce matin, quand j'ouvre les yeux. Et j'aurais du me lever à 6h30 comme je le fais d'habitude, puisque les cours commencent à 7h30, mais c'était complètement impossible. De plus le seul truc auquel il faut nécessairement que je sois présente et à l'heure, c'est au TD de Droit Civil... de 11H30, alors...
Lorsque je sors de la douche, 8h21, je suis malgré tout encore dans les vapes, et je m'apperçois que j'ai reçu un message de A.
Elle me demande tu vien en td? moi wi. Persuadée qu'elle parle du Td de Litérature Britannique de 14h30, je lui répond que oui, sans aucun problème.

J'arrive à la fac aux environs de 9h30, et vu que je n'ai pas envie de me farcir le cours de Droit constitutionnel qui vient à peine de commencer, et vu que de plus je n'ai pas terminé fait ma dissert pour mon Td de 11h30, je me dirige direct vers BU.
M'apperçois que j'ai reçu un autre message de A. à 9h18: ben alor tu vien pa?. Alors je m'arrête, reste un moment le nez en l'air, essayant de comprendre, me disant mais qu'est-ce qu'elle raconte, puis, persuadée qu'elle n'a pas reçu ma première réponse, je lui re-renvoie un oui je viens. Aucun problème. Celui de 14h30. En fait je suis déjà à la fac, à la bu.

Arrive à la BU, et monte au premier étage vers la salle 2 où je vais toujours, parce qu' elle est beaucoup plus silencieuse, lumineuse et que la clim y est reglée à fond. Et là je reçois un autre message de A. où elle m'explique que non elle parle du td de version anglaise, où elle se trouve actuellement, et qui commence à 8h30. Je me dis merde parce que j'avais carrément zappé ce Td là, et lui explique que je reste tout de même à la biblio ou je bosse encore fait mon td de 11h30. C'est grave quand même.
Reste plusieurs minutes à contempler la fiche de la séance 4 de ce fameux TD de Droit Civil, me demandant bong sang, faut-il vraiment que je fasse ça?. Et je me décide à aller chercher un Code Civil ainsi que d'autres bouquins dont j'aurais besoin pour travailler qui se trouvent dans la salle 1, juste à coté. Et je tombe sur Bertrand. Il assis à une table, les cheveux négligement plaqués en arrière, en train de bosser cette même séance 4. Je me dis Oh mon Dieu, impression de reçevoir un énorme coup dans l'estomac, et je m'arrête un instant, le regarde, juste l'espace de quelques secondes. Et puis je mets à re-marcher très vite jusqu'au rayon Droit Civil, et je me dis punaise, quelle plaie...

9h30-9H50: j'effectue au moins une dizaine d'allers et retours de la salle 1 à la salle 2, juste pour l'appercevoir encore, et encore, complètement malade.

A. arrive à 10 heures. Etant donné que le td se termine normalement à 10h30, je lui demande, surprise, ce qu'elle fait déjà là. Elle me répond que la prof les a laissé sortir plus tôt parce qu'elle avait des trucs à faire bla bla bla, puis elle pose son panier à coté de moi ainsi que sa bouteille d'eau et elle reste debout me fixant, me fait un grand sourire imbécile (mais elle le fait exprès en fait) et me demande "Ca va?", la tête penchée sur le coté et les poings sur les hanches. Evidemment je ne peux pas m'empêcher de sourire, essaye de contenir un rire, et je lui fait "T'es bête". Elle sourit. Elle me tend des feuilles, celles de la séance qui a été faite, et celles de la prochaine. Je la remercie. Elle me dit qu'elle pars, mais qu'elle revient tout de suite. Alors je lui avoue, dans un souffle "Bertrand est là, à coté. Dans la salle 1" . Elle fait un grand sourire et lance "han, je vais voir!" avec un grand sourire.

9h59, un message d'elle: "mdr jlé vu! il a l air odd! g oublié ma bottle of water pres de toi".
Quand elle revient, elle a un grand sourire. Elle s'assied, commence à travailler la version qui est à faire pour la semaine prochaine, je crois. Mais au bout de 10 min elle me tend une espèce de petite carte. C'est une carte professionnelle d'un certain Damion Radcliffe. Je ne comprend pas vraiment, mais elle m'affirme qu'elle m'a déjà parlé de lui pourtant. Mais je ne m'en souviens vraiment pas.

Alors qu'elle m'accompagne à mon TD , aux environs de 11h30, elle me raconte que Damion est un acteur, un comédien plutôt. Elle l'a rencontré cet été, alors qu'il était en vacances avec des membres de sa troupe et qu'il vit en Jamaïque, à Kingston. Et surtout combien c'est un type génial, incroyable, qu'elle est folle de lui (mais pas folle amoureuse. Elle le considère presque comme un frère plutôt) et qu'ils s'envoient des mails depuis.
J'avoue que je trouve ça super cool.

J'entre dans la salle de TD. A. me dit "à tout à l'heure". Je vais m'assoir. Bertrand arrive un peu en retard. Et je passe toute la séance à essayer de faire comme si il n'existait pas.

Quand je claque des doigts...

29 décembre 2006 à 10h30

Je me rappelle de cette fois, où on était tous chez Alrik, ses parents n'étant pas là (*youpi!*). Et il y a eu ce moment où Erick, bourré à la bière, à la vodka et au rhum, s'était brusquement levé et s'était mis à chanter. Corneille. Très fort et surtout très faux. C'était quelque chose.
Et c'était surtout qu 'on avait vraiment pas compris parce qu'il était calme et silencieux, et d'un coup il s'est lèvé et s'est mis à chanter, et directement le refrain en plus.
Inutile de préciser qu'on était mort de rire.

Cyril dit qu'on devrait vraiment s'arranger pour se voir plus souvent.
Non, en fait c'est moi qui dit ça. Cyril, lui, se contente de me dire ouais t'as raison. C'est vrai", au téléphone quand je lui en parle.

Une lettre de Mitsumi m'attendais hier, quand je suis rentrée à la maison. Elle me parle d'elle, de son "shopping d'hiver", de l'université et du club qu'elle a intégré. Apparemment, vu la description qu'elle m'en a fait, c'est le club des pom-poms girls.
Bon, en tant normal ce genre d'aveu n'aurait pas manqué de me décrocher un "Oh mon Dieu!" consterné. Mais là ça m'a fait sourire, j'ai trouvé ça cool je crois. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle est japonaise, et donc que ça ne colle pas avec ma vision des cheerladers américaines blondes, et un peu connes (<-- ça c'est un pléonasme, j'ai envie de dire. Mais non je déconne).
Ou peut être est-ce parce que je commence à m'attacher à elle, un peu.
Et puis de toute façon, je ne vois ce qui me permettrait d'émettre de pareils jugements.

L'enveloppe dans laquelle Mitsumi m'a envoyé sa lettre est marrante. Moi j'crois qu' elle l'a chippé dans le bureau de poste où elle travaille.
J'imagine que j'en mettrais une photo plus tard dans la mesure où là, tout de suite, je ne parviens pas à mettre la main sur l'appareil photo.

A part ça, le nouvel album de TTC (http://www.myspace.com/inbedwithttc)
sort bientôt. J'en ai écouté seulement quelques extraits, mais il me semble qu'encore une fois cet album fait du bien aux oreilles.
Enfin presque.

Les Lois de l'attraction

29 décembre 2006 à 15h34

J'ai presque fini de lire Les Lois de l'attraction, toujours de BEE.

Je l'avais commandé il y a 2 semaines sur le net. En fait la version originale, en anglais, The rules of attraction, ainsi qu' American Psycho, toujours en anglais. Histoire d'apprendre plein de mots nouveaux!
Car dans American Psycho, les répliques de Patrick Bateman et de certains autres personnages sont souvent peuplés de "sinistre emmerdeur", d' "enfoiré d'abruti" ou d'"enfoiré d'attardé", et autres gentillesses... Et je voulais simplement savoir comment ça pouvait bien se dire en anglais, certaine que ça me servira.

The Rules of attraction est bien moins violent (physiquement) que American Psycho, mais reste terrifiant et troublant (encore). L'histoire se termine comme elle a commencée, au beau milieu d'une phrase... Elle est presque déroutante, et sans doute plus que celle d'American Psycho. L'écriture minimaliste d'Ellis y est poussée à l'extrême, je crois.
Et ce je trouve admirable également chez BEE, c'est qu'il se garde de toute morale.

Au dos de la couverture, j'ai pu lire que The Times décrit le roman comme étant "A tour of the heart of darkness, a moral armageddon"; alors je me suis dit, pointant du doigt la citation "ben ouais, ben c'est ça!", (<--là j'admire mon argumentation. Trop pertinante quoi ...).
Bref,
la voilà la version que j'ai. Pas la peine de dire que j'adore la couverture, hein?

            

Viens danser, avec moi euh

31 décembre 2006 à 17h43

Mercredi 22 Novembre- 19h20

Ai croisé Omar aujourd'hui dans un couloir de la fac, en train de gémir. Oui oui, de gémir.
Il se rendait à un cours de macro-économique ( ou bien était-ce micro-économie?). Il ne m'avait pas tout de suite apperçue, alors je lui ai fait coucou de la main, il a fait demi-tour, m'a dit bonjour en me faisant la bise et s'est excusé de ne pas m'avoir apperçue tout de suite. Et il est resté près de moi, à gémir et à lancer des regards méchants à tous les gens qui traversaient le couloir.

Forcément je lui demandé ce qui n'allait pas. Il a répondu qu'il ne voulait pas se rendre en cours, qu'il était complètement cassé (pour changer...). Et puis il m'a demandé ce que je faisait là moi. Je lui répondu que j'attendais que mon TD d'anglais, et qu'on avait contrôle en plus.
Et il a répondu: -"Roh, mais ça devrait aller. Tu devrais tout déchirer!". Il m'a fait un grand sourire en s' éloignant, ce qui m'a rassuré.

Je crois que c'est parce que je ne suis pas certaine de savoir si il m'apprécie, ou si je l'aggace un peu. Je n'en ai pas une idée claire, étant donné que lors de toutes nos conversations précédentes, il passe de l'un à l'autre, de l'amitié à l'agacement, assez souvent. Du moins c'est ce qu'il me semble.
Mais A. m'assure que non.

Une feuille de papier

3 janvier 2007 à 19h35

Voici donc,

la jolie enveloppe en papier:

le dos du papier à lettre:

et un bout de la lettre:

En haut à gauche de l'enveloppe de Mitsumi, il y a écrit :
Une feuille de papier
Bonne qualité pour la poste
Papier d'emballage

C'est peut être con, mais je trouve ça marrant. Haha.

J'ai croisé Bertrand aujourd'hui. Ca, par contre c'est moins drôle.
J'étais allée à la fac, juste pour 1 heure, le temps d'un micro-partiel. Et en sortant d'un couloir, je l'apperçois se dirigeant dans ma direction.
Alors je m'arrête, quasi-involotairement. J'ai le coeur au bord des lèvres, et qui bat tellement fort que je suis quasiment sourde. J'ai la tête vide, paralysée. Comme toujours, à chaque fois que je le vois. C'est comme si il fallait que je sois prévenue, afin de me préparer psychologiquement, avant de le voir.
Et en même temps la paralysie ne dure que quelques secondes. Parce qu'ensuite je pense, en le regardant, le fixant même parfois. Je pense et d'une voix chantante, des trucs du genre "Je t'aime. Je te veux!" (oui moi aussi je me trouve flippante).

Je ne crois plus que je pourrais me débarrasser de ce béguin. De toute façon, j'imagine qu'une partie de moi n'en a pas envie.
Mais j'ai très peur.
D'abord de ne pas réussir à me rapprocher de lui.
Peur de le decevoir, ou d'être déçue.Les relations amoureuses ont, selon moi, une fin logique et inévitable, la rupture (enfin dans le meilleur des cas...).
J'ai surtout peur de le deçevoir. Parce que, très sincèrement, les fréquentations de Bertrand sont incroyablement différentes des miennes. Je n'ai pas spécialement envie de débarquer dans son monde, et dans celui de ses amis, comme une espèce de truc dont on ne sait pas vraiment quoi faire, parce que trop différent.
L'impossibilité de communiquer. C'est aussi ça qui m'effraie.

Il y a un mois, presque, j'ai demandé à A. ce qu'elle avait voulu dire exactement par l'adjectif odd, qu'elle avait utilisé dans le texto qu'elle m'avait envoyé, alors qu'elle avait apperçu Bertrand pour la première fois.
Elle m'a répondu qu'elle ne savait pas trop. Qu'il la mettait un peu mal à l'aise. Qu'elle trouvait qu'il avait comme un regard de tueur. De psychopate.
Je me suis contentée de hocher la tête. Elle n'avait pas vraiment tort. Parce que lors d'une séance de Td, il m'était apparu que Bertrand avait, sans aucun doute, le regard le plus glacial que je n'avais jamais croisé.

Mais je n'avais pas ça trouvé pas flippant moi.
Je ne trouve pas Bertrand flippant mais intéressant et profondemment charismatique.

Quelques semaines semaines avant ça, lors d'une conversation sur papier (parce qu'on se trouve parfois dans des endroits où le silence est de rigueur, et pour de pas déranger les autres on préfère, à nos voix de crécelles, le papier. Parce que, non, on est pas totalement dépourvues de respect.), je lui ai donc confié que je trouvais Bertrand attirant parce beau, intelligent et bizarre.
Ca l'a fait sourire. Et ça m'est apparu comme une révélation.

J'ai un goût prononcé pour la bizarrerie, je crois. A. me l'avait d'ailleurs fait remarquer lors de cette conversation.
Je ne trouve pas ça honteux du tout. C'est comme si, mais c'est sans doute souvent le cas, la bizarrerie était synonyme d'une certaine profondeur d'esprit et complexité de l'âme.
Bon après, je me dis que les gens sont tous, plus ou moins bizarres. J'imagine alors que c'est une bizarrerie particulière, bien à moi, que je remarque et qui m'attire.

Orange mandarine

5 janvier 2007 à 20h56

Cet aprem:

Il a fait bon aujoud'hui. C'était incroyable et très agréable. Une chaleur douce, des rayons de soleil presque froids se faufilant à travers les nuages, à travers le bleu glacial du ciel. Et la mer au loin. L'écume scintillante.
Je suis en vacances, pour environ deux semaines. J'trouve ça bizarre. En plein mois de janvier.
Mais j'ai aussi des lettres à écrire, des livres à lire, d'autres choses, auxquelles il faut que je réfléchisse très sérieusement...

19h34:

SecondLife est un "jeu" dangereux!
Je m'y suis mise aujourd'hui. J'y suis allée juste pour voir, me lassant porter et j'y suis restée scotchée, enfin juste un peu. Mais quand même.
Le truc c'est que je ne peux pas me permettre de devenir une no-life.
Ma vie est déjà bien trop remplie (on dirait pas, hein...pourtant!), alors mener parallèlement une seconde.

Hep! Cette semaine, je lis Les raisins de la colère, John Steinbeck.
So exciting...

Hmmm,
me rend compte que tout de ce que je viens décrire peut parfaitement être résumé en trois mots: bla bla bla.

-"I went to Morocco last year, but I can't remember it that well... Probably because I was high almost all the time, y'know"

6 janvier 2007 à 3h21

Je t'aime... Ou peut être pas. Qu'est ce que j'en sais moi?

Parce qu'il y a lui et l'autre.

Lui. Et je doute même qu'il connaisse mon prénom. Peut être même carrément que j'existe.
Et l'autre. Celui qui m'appelle Ma petite belle. Celui qui vit dans ce grand loft à Boston. Et qui est étudiant en droit, comme moi, et comme lui. Dont le français est rare mais toujours correct.

Il y a lui et son regard de glace qui me transperce, à chaque fois que je le croise. Mais tellement peu de choses sinon.

Et il y a l'autre d'une beauté sans consteste plus remarquable, parce que bien plus classique. Mais qui me tourne complètement la tête quand même.
C'est sans doute son coté involontairement prétentieux, ses réactions complètements dingues et exquises, ses réponses troublantes, toujours parfaites...
Sa façon de dire Ma petite belle.

J'aimerais très sincèrement que ces garçons me sortent de la tête.
Ou peut être pas.

Non, en fait si, j'aimerais bien. Vraiment.

There

10 mars 2007 à 13h52

C'est toujours un peu le bordel dans sa voiture. Pas énorme, et ça me fait sourire.
Juste quelques fringues, des bouquins, son paquet de clopes, et parfois, des bouteilles de vodka, ou de rhum.
Seuls vestiges de la nuit précédente. Parce que lui ne se rappelle jamais vraiment de ce qui s'est passé.

Il n'y a pas beaucoup de choses à dire.
J'en suis à mon deuxième semestre de droit, et j'imagine que ça va. Je veux dire, que ça n'est pas difficile, pas compliqué, seulement un peu complexe parfois.
Et.
Et je ne trouve pas ça passsionant.
Mais ça n'est pas grave. Parce que, de toute façon rien ne me passionne vraiment.

Ca va bien faire une semaine que j'ai des envies monstrueuses de chocolat. Des envies ingérables surtout....

Je ne pourrais pas être plus explicite.
Et je trouve ça franchement con, à la fin.

Bob's always right

23 mars 2007 à 17h23

Là tout de suite, je devrais être à un CM d'Institutions Internationales. Jusqu'à 17h30.

Mais là j'suis chez moi et je sèche, tranquille. J'ai aussi séché mon td de droit constit, parce que j'en avais marre et que toute façon je ne l'avais pas préparé.
En fait, c'est surtout parce que j'étais crévée.

Là je déconne pas. J'ai vraiment essayé de le travailler ce TD. Je m'y mise et j'ai continué très sérieusement hier soir, histoire de le finir. Et puis encore ce matin, parce que hier soir c'était pas possible.
En vain.
Les mots et les phrases s'envolent comme on souffle la poussière. Et j'ai beau essayer, et reprendre depuis le début chaque putain de phrase.
En vain.

La seule chose à laquelle je pense, c'est que mes paupières sont lourdes, et que j'aimerais bien les fermer, même juste quelques secondes.

Je suis vraiment fatiguée, et tout le temps en plus.
Ca pourrait être à cause de la double licence, ou peut être parce que je ne me nourris pas assez.
Peut être pas.

Et avant de rentrer chez moi, je me suis acheté ce que je considère comme une énorme part de pizza végétalienne, ainsi qu'un sablé à la goyave. Et ça allait mieux, alors j'ai cru que c'était vraiment ça. Mais en fait non.

Je suis officielement une no-life.
Cet aprem, en rentrant, regardant le ciel, j'ai apperçu un avion qui venait de décoller et s'éloignait, entre les nuages. Et le seul truc qui me soit venu à l'esprit c'est: "faut que j'sorte mon bazooka pour le descendre".
Alors, faut vraiment que j'arrête de jouer à GTA.

Ballad of a thin man

23 mars 2007 à 17h52

C'est comme si il faisait plus sombre et plus froid.

Le temps était lourd aujourd'hui et le ciel nerveux. Mais ce n'est pas ça. Mais seulement que j'ai besoin de vacances. Chez mon père.
Il suffit que je ferme les yeux pour que je les revois. Les orangers.
Et leur parfum ennivrant, et le soleil éclatant qui me crame la peau.
Et puis le doux chuchotement du vent entre les feuilles des arbres et puis l'immense jardin.

J'ai besoin de vacances.
Ou peut être pas.

Parce que je suis vide de sens. Je crois.

Parce que ça ne changera sans doute rien, au final.

Bertrand sourit. Et moi j'oublie qu'il fallait que je l'oublie.
Bertrand me cherche du regard, et me fait salut avec un sourire timide. Un putain de sourire trop beau.

Et je sens bien que ça s'en va, un peu. Que mon obsession s'éloigne, se fane, doucement mais quand même.
Mais.

Putain, Bertrand est trop beau.

I wish I was thinner

26 mars 2007 à 8h58

C'est devenu une obsession. Et puis c'est comme ça.
Je n'arrête pas d'y penser, je ne peux pas arrêter d'y penser, même une seconde. Et de toute façon c'est comme ça.

Compter, ça a quelque chose de rassurant. Et cette sensation de contrôle, quelque chose de glorifiant.
Parce que je suis la seule, à défaut d'autres...

Alors c'est ma façon de me faire souffrir,
et de me protéger aussi.

Toile d'araignée

26 mars 2007 à 9h41

Ce matin, 01h57.

C'est embêtant d'être amoureuse. D'abord parce qu'on passe ses journées à penser à l'autre, peu importe l'endroit où on se trouve et la chose qu'on est en train de faire (et du coup ça peut être vachement dangereux...), et puis surtout l'autre nous apparaît comme l'être le plus parfait au monde. Ouais, rien que ça.
C'est super flippant finalement.

Enfin, en même temps, j'sais pas. C'est juste ce qui m'arrive à moi. Et je trouve tout ça agacant, aussi agacant qu'agréable.
Charles Bukowski disait que l'amour est comme cette brume le matin, avant le lever du soleil. Qu'il disparaît aux premiers rayons. Qu'il disparaît en brûlant aux premiers rayons de réalité.

Alors être amoureuse peut s'avérer être une expérience traumatisante, une fois que l'on est plus amoureuse justement. Une fois que cette brume a disparu, que le brouillard idyllique qui entourait l'être aimé s'est dissipé, alors apparaît l'horrible réalité. Et avec, souvent, un horrible connard, vide de sens, ou plein de conneries.
Parfois c'est un aigre sentiment de regret, des souvenirs douloureux, des si seulement ou des j'aurais tellement voulu, mais ce n'est qu'un sursis.

Alors chacune des apparitions de ce cher ex être aimé n'est plus que chargée d'un profond mépris ou d'une gêne étrange que l'on éprouve à son égard, et surtout envers soi-même.
En le voyant, on se dit "mais qu'est-ce qui s'est passé? Bon sang qu'est ce qui m'a pris?". Et on a beau le décortiquer minutieusement, ces questions ne trouvent pas de réponse. On ne voit en lui qu'une erreur, notre erreur.
On préfererais ne pas le voir, d'ailleurs. Et quant bien même ça arrive, on dirait que c'est parce qu'il a surgit de nul part, et on croirait presque entendre cette musique de films d'horreurs, celle des trois petits bruits successifs, stridents, suivis d'un cri et qui précèdent toujours un assassinat.

D'ailleurs c'est ça la sonnerie de portable de Bertrand. Les trois petits bruits aigus, avec le cri à la fin, oui oui.
Lui la trouve parfaitement normale. Alors que même moi je trouve ça space comme choix de sonnerie. Et c'est pas comme si il avait un téléphone portable tout pourave. Il a un Sony Ericsson P900, quand même....
Merde, comme si il n'était pas suffisamment bizarre et sinistre. *bruit de porte qui grince*.

Julian n'est plus cette ombre au-dessus de moi. Il n'est plus ce fantôme qui m'étreignait où que j'allais, et me rendait tellement, tellement triste.
Au final on enterre des cadavres que pour en déterrer d'autres. Et pour l'instant à chaque fois que je pense à Bertrand, je souris.

A part ça,
à part ça, le week-end n'a pas été trop pesant.
Il a fait gris samedi et dimanche. Je n'ai pas arrêté de psychoter sur la nourriture, sur les repas que j'ai fait alors que je n'aurais pas du, et les aliments qu'il ne me fallait sûrement pas, même pas en rêve, songer à toucher du bout des doigts.

J'ai beaucoup écouté Everything in its right place de Radiohead.

J'ai beaucoup dormi aussi. Et ça n'a rien changé.
Du coup, j'irais chez le medecin demain, enfin dans quelques heures, même si je sais que ça prendra 2 secondes et que son diagnostic se résumera à bla bla bla rien de grave, bla bla bla des vitamines, bla bla bla plus de sommeil.

La seule raison pour laquelle cette nouvelle semaine ne m'angoisse pas tient au fait que demain c'est lundi, que lundi c'est très proche de mardi, et que mardi c'est le jour de mon Td de Droit Civil, auquel Bertrand assistera aussi.
En revanche, ce qui me fait déjà flipper, ce sont les partiels du second semestre, bientôt. Alors il va peut être falloir que je songe à me rendre en CM, un de ces jours, histoire de...
Bon j'exagère mais tout de même, je manque beaucoup trop souvent les CM de Droit Constitutionnel et ceux d'Histoire du droit aussi.
Il faut vraiment que je travaille plus.

Je crois que, si seulement il existe, je préférerais ne jamais rencontrer l'amour de ma vie.

Ce que je viens d'écrire n'a pas beaucoup de sens. Parce que c'est aussi tellement bon d'être amoureuse.

Mais c'est seulement que je ne crois pas en l'amour. Ou pas assez.
Parce que je déteste me sentir stupide. Que je déteste me retrouver face à la vanité des choses, de la vie. Parce que je trouve ça con de devoir passer de relations en relations, d'amours en amours.
De devoir donner des bouts de soi, de disperser des bouts de son coeur. En vain, et à la fin se retrouver seule comme au début, quoique plus écorchée et vide.

C'est qu'en fait, je préfère ne pas être aimée, parce que j'ai trop peur de ne plus être aimée.

Je ne suis pas quelqu'un de bien, et j'attends simplement de redescendre de mon nuage.

My white shoes

31 mars 2007 à 23h13

Morose l'après-midi. Morose.
Quand on est rentrées il était déjà 13heures. Et puis il n'a pas arrêté de pleuvoir.
J'avais promis que je travaillerais. Mais 2heures de yoga, et une pizza végétarienne plus tard, me voila là. Glandeuse toujours. je n'ai rien fait du tout.

Il y a eu aussi quelques sms échangés avec Grégory et je n'ai pas très bien compris pourquoi. Seulement qu'à la fin, il m'a demandé mon adresse msn.

C'est facile de faire semblant d'être sociable. Ou disons que c'est moins pénible parfois.

Il faudrait que j'envoie un sms à Omar, parce qu'on s'est pas vus de la semaine, alors ce serait pas mal que je lui demande si il va bien.
Et même si je sais qu'il ne répondra pas.

Il faut que je m'achète des chaussures.

Il faut que j'arrête ces écrits débiles, sans intérêt, qui ne sont que le fruit de mon incroyable flemmardise.
Parce que, bon sang, il y pas pas mal de choses que je devrais écrire.

Un goût aigre, comme mon coeur qui se resserre à chaque fois que je pense à ce qui s'est passé ce matin. Et à quel point je me sens, même encore, trop conne.
Je ne sais pas si il faut que je me réveille, que je fuisse histoire de me protéger, ou que je me venge.

...

Finalement, je préfère très nettement la vengeance.

What they say

30 mai 2007 à 20h02

Parfois face à l'horreur, ils choississent l'extraordinaire.

Se parent d'illusions/ affirmations irrationnelles. Ils se paranormal-ent. Juste pour essayer d'expliquer, j'imagine.Pour comprendre. Parvenir à toucher du doigt.

Je ne suis pas de ceux-là.

C'est vrai que je ne les ai pas entendu, ces putains et assourdissantes détonations. Vrai que je suis pas arrivée juste après, moi. Que je n'ai pas vu leur deux corps massacrés au fusil à pompe.
Vrai qu' à l'intérieur je suis peu morte. (mais je promets que je ne le fais pas exprès.)

Un téléphone, qu'on décroche puis qu'on raccroche.

En une seule phrase tout est dit.

N'empêche que,
sitôt elle me l'a dite, j'ai fondue en larmes. Comme ça ne m 'était que presque jamais arrivé. Les minutes s'écoulent, et je pleure. Juste qu'à manquer de souffle. Incapable d'autre chose, même de penser.
Mais j'ai pleuré parce je me suis imaginée à quel point il était devenu malheureux, pour faire ça. Et non pas à cause de ce qu'il avait fait.

Parce. Que. Je ne suis pas de ceux-là. Toujours pas.
Je ne prend pas partie. Je ne sais que trop bien ce que ça coûte.
Je ne crois ni en dieu, ni au diable. Je ne crois pas au paradis, pas au purgatoire. Et encore moins à l'enfer bien sûr.

Je crois seulement que les hommes sont leurs propres monstres.
Parfois c'est juste la part d'humanité en eux qui devient trop faible. Elle se meure. Lentement. Très, très lentement parfois. Rongée par le désespoir.

Parfois, aussi, cette part d'humanité n'a simplement jamais existé.

What they say.... and keep sayin'... sayin'...

I just don't understand why.
But there are two things that I can do.
I can nod. And I do nod. I nod. And I nod again. I try. To be patient with their pain.

The other thing that I can do is to say:

Beware
of
the
little
monster
inside
of you.

P'tin mais c'est quoi ce clip?!

6 juin 2007 à 18h00

Je parle du dernier clip de Michael Young.

Je sais que ça fait un bon moment qu'il ne faut plus accorder d'attention à toutes les grosses conneries que fait ce type. N'empêche que là je suis perdue.

Si quelqu'un peut m'expliquer... Parce que moi je ne pensais pas que c'était possible de produire quelque chose (un clip en l'occurence) d'aussi lourd et gras.

Pablo honey

19 juin 2007 à 13h43

Il est 12h53, et un brouillard apocalyptique s'abat sur la ville. La mer et le ciel se confondent en une unique masse épaisse et grisâtre. J'ai l'impression d'obserber le paysage en 16/9ème, le volume étant réglé sur Off et j'ai également le sentiment que je devrais être autre part à cet instant.

Dimanche, j'ai offert une chemise Pierre Cardin à mon père, en lui souhaitant bonne fête. Il était très content, et moi aussi. C'est étrange comme parfois il me semble qu'il est mon seul lien avec la réalité. Et j'ai la certitude qu'il est la seule personne qui, à défaut de me comprendre complètement, m'accepte et m'aime tout entière et de tout son coeur.
Mais ce n'est pas sans concession. Cette situation demeure fragile. Et je sais très exactement ce qui pourrait l'anéantir. Ce que je pourrais faire et qui provoquerait chez mon père un désespoir infini. Ainsi qu'une déception totale. Aussi entière que l'amour qu'il me porte à présent.

Pablo honey II

19 juin 2007 à 16h21

Il y a beaucoup de choses qui m'aggacent en ce moment. Et en fait, je supporte assez bien le sentiment de détestation, parfois même je m'y complait, souvent il m'aide à survivre (même si il me détruit). Mais j'ai du mal avec l'aggacement. C'est comme si je ne pouvais rien n'y faire, qu'il m'était fondamentalement et violemment imposé.

Je ne supporte pas, de moins en moins, l'habitude d'Axelle à ramener sur le tapis ses reflexions sur le sexe et tout ce qui rapporte. Et ce ne sont pas que des réflexions. Elles ont une véritable influence. Elles influent sur son humeur, sur la mienne, et parfois même sur notre itinéraire lorsqu'il se trouve qu'elle veut absolument voir de très près, faire de l'oeil à tel garçon qui se trouve à tel endroit, ou au contraire éviter, jouer à celle qui ignore tel garçon qui se trouve à tel endroit.
Bon, je sais bien que le respect et la fidélité ne sont pas très à la mode en ce moment chez les 18-25 ans, mais n'empêche que ça m'aggace. Parce que ça limite grandement nos conversations, dans la mesure où elle s'avère incapable de considérer les garçons autrement que comme des objets sexuels, victimes potentiels de son charme. J'ai l'impression qu'elle ne m'écoute vraiment que lorsque je lui parle de cul, et que si un mec lui adresse la parole, tout de suite elle interprète son initiative comme étant sexuellement motivée et passe dès lors en mode séduction.

Peut être est-il inutile de préciser qu'elle ne comprend pas vraiment mon crush pour un seul et unique garçon, et mon incapacité à être attirée par d'autres mecs que Bertrand.

Quant à cet espèce d'abruti et le petit groupe très fermé et très méprisant de gens avec qui il traine, difficile de quantifier à quel point eux aussi m'aggacent. C'est en fait, leur attitude qui consiste à présumer la classe sociale de chaque étudiant et ainsi à classer les étudiants. Ils profitent alors de ce classement pour déterminer à quel point ils peuvent vous mépriser, ou si éventuellement ils peuvent vous adresser la parole.
Pourtant au début ça me faisait marrer, mais les manifestations de leur connerie ont atteint un tel degré d'absurdité et de méchanceté, qu'au final, oui ça m'aggace.

Les comportements d'Axelle et de Bertrand ont beau être régis par deux réalités bien différentes, mais ils me rappellent, oh combien atrocement, cette même phrase de Michel Houellebecq:

« La valeur d'un être humain se mesure aujourd'hui par son efficacité économique et son potentiel érotique. »

Et ça me fait mal. Vraiment mal. Que les relations humaines ne puissent dépendre, ne puissent être basées que sur le cul.
Que les êtres humains soient assimilables à des actions côtées en bourse.
Je sais pas. Je trouve ça affreux. C'est comme nier l'humanité, et la possibilité de tout amour.

I feel like an outsider.

J'ai la sensation d'être exclue. D'être une pièce étrangère à cette immense et monstreuse machine.
En dépit de mon cynisme acerbe, de ma fascination absurde (quoique limitée) pour le mal, de ma grande difficulté à me soumettre à la morale en vigueur, ainsi qu'aux mécanismes régisseurs des relations sociales normales, je crois que je suis humaine.
Parce qu'il m'est déjà arrivé, je le suis encore et je sais que je serais toujours capable d'aimer sans concession.

Je croyais que cette capacité ne tenait qu' à ce vide à l'intérieur de moi. À cause de toute la place en moi qui ne demande qu'à être occupée.
Aujourd'hui il me semble que c'est simplement moi. Juste moi. Juste moi qui suis faite, et vivra toujours de cette façon.
Je suis également consciente que c'est ça aussi qui m'apportera à la fois des moments de bonheur et de désespoir immenses.

Le brouillard s'est dispersé. Le ciel a maintenant repris cette couleur bleu métallique qui m'a toujours semblé si étrange. Et sur la mer à présent, se distingue une tâche rouge mobile, et qui n'est d'autre que la coque d'un gros cargo rentrant au port de la ville voisine.

Lovecraft

19 juin 2007 à 16h26

Je n'essaye pas de blamer quoi que ce soit, ni un système économique, ni les hommes eux mêmes. C'est seulement que je me rends compte de certaines choses, et que ce qui suit est très exactement ce qui me semble, ce que je ressens:

"Le capitalisme libéral a étendu son emprise sur les consciences; marchant de pair avec lui sont advenus le mercantilisme, la publicité, le culte absurde et ricanant de l’efficacité économique, l’appétit exclusif et immodéré pour les richesses matérielles. Pire encore, le libéralisme s’est étendu du domaine économique au domaine sexuel. Toutes les fictions sentimentales ont volé en éclats. La pureté, la chasteté, la fidélité, la décence sont devenues des stigmates ridicules. La valeur d’un être humain se mesure aujourd’hui par son efficacité économique et son potentiel érotique "

   Michel Houllebecq, H.P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie

300 grams

3 juillet 2007 à 18h18

Il est 8h56 quand je me lève ce matin. Presqu'immédiatement, je ne sais pas trop pourquoi, je décide d'allumer mon téléphone portable. Tout en ouvrant les volets, je l'entends vibrer.
Je soupire parce que j'imagine que c'est un message texte qui m'avertit en fait d'un message vocal. Et que ce message vocal doit être un truc du genre: "vous avez reçu un appel d'un numéro inconnu, le 03 juillet, à 4h16 et aucun message n'a été déposé".
Bref, le genre de putain de message qui ne sert à rien.

Mais en fait, oh surprise, c'est un sms que j'ai reçu. J'appuie sur le bouton et j'ai droit à ça:

De: Omar
03/07/07 01:36

Je suis très triste.

Vu l'heure, et connaissant Omar, je me dis que ce message est sans doute le fruit d'un de ses nocturnes délires éthyliques.
Mais souvent, l'alcool, au lieu de les noyer, revèle desespoir, peurs et angoisses. Alors je me dis que ce sms doit renfermer une part de vérité.
Et qu'il a sans doute dû être inspiré par la petite chose infâme qui lui sert de petite amie.

Je n'exagère pas. Cette fille est tout simplement insuportable.
Elle mesure1m65 et rentre très probablement dans du 34. En fait, elle ressemble à une petite poupée de porcelaine. Elle en a parfaitement conscience, et est d'ailleurs persuadée que son physique avantageux lui permet absolument tout.
Elle est chieuse comme c'est pas permis. Malélevée. Et immature à souhait. Même Axelle, aka miss tout-le-monde-il-est beau-tout-le-monde-il-est-gentil, ne ressent que de l'antipathie à son égard. Heureusement quand même qu'elle a un prénom un peu pourrave Maïté, ça équilibre les choses.

Anyway, je décide de répondre à Omar:

Qu'est ce qui se passe? Désolée pour le retard.

J'attends. Sans grands espoirs. Et effectivement il ne répond pas .

Je décide alors de l'appeler, et il est presque 10heures. Il m'assure que "Oh non ce n'était pas grand chose, juste une petite déprime", mais qu'en fait, là tout de suite, il vient de se rendre compte que sa voiture s'est faite "dépouillée" pendant la nuit.
Dépouillée, c'est le mot qu'il a utilisé.
Ils lui ont pris ses freins, des pièces du moteur. Tout ça au pied de biche et sur son parking, juste en dessous de ses fenêtres. La totale quoi.

Omar vit dans un quartier huppé (vachement même), alors ça me surprend. Mais il répond, blasé, "t'inquiète, je suis habitué à ce genre de galères".
Je lui dis que "Je suis désolée".
Il a un petit rire cynique avant de me balancer, mi-aggacé mi-embarassé "Mais pourquoi tu dis ça?".

Hours later

4 juillet 2007 à 20h09

Si je m'écrase au sol, est ce que mon sang t'éclaboussera?

C'est la phrase juste en dessous du pseudo d'Omar. Depuis hier. Encore aujourd'hui.
Et ce qui suit, un extrait de notre conversation d'hier:

16:50:04
Elodie: vu la phrase que t'as ajouté à ton pseudo, j'imagine que tu pètes la forme
Arom Amer (*): à mort
Arom Amer (*): :)
Elodie: lol
Elodie: et le boulot?
Arom Amer (*): ca se passe bien
Arom Amer (*): on a dépouillé ma voiture pendant la nuit
Elodie: ouais tu me l'as dis
Arom Amer (*): pétage de plombs dans pas longtemps
Elodie: pk? Parce que t'as pas déjà pété ton cable?!
Arom Amer (*): non pas encore
Arom Amer (*): ca ne saurait tarder
Arom Amer (*): ...
Elodie: J'comprend pas. Elle étai pas restée ouverte pourtant, non?
Elodie: ils l'ont carrément forcé?
Arom Amer (*): exact
Arom Amer (*): au pied de biche je pense
Elodie: les connards
Elodie: en plus juste en dessous de chez toi
Arom Amer (*): j'te jure
Arom Amer (*): :S
Elodie: bon, à part ça, commen va Maïté? (1)
Arom Amer (*): j'sais pas
Arom Amer (*): je m'en moque royalement
Arom Amer (*): c'est une conne (2)
Elodie: tu veux en parler, ou t'as pas envie?
Arom Amer (*): je veux bien
Arom Amer (*): c'est une sale conne
Arom Amer (*): voilà on a tout dit
Arom Amer (*): ah non
Arom Amer (*): c'est une pitoyable conne aussi
Arom Amer (*): voilà la c'est bon
Elodie: oké
Elodie: bon sens du résumé
Elodie: heum, en tout cas, ce qui est cool, j'trouve c que tu t'en sortes bien dans ton boulot
Elodie: non seulement tu l'as pas perdu mais en plus t'as été promu et tu continues quoi
Elodie: j'sais pas trop quoi te dire en fait
Arom Amer (*): lol
Arom Amer (*): ya rien à dire
Arom Amer (*): j'suis un pro du saut sans parachute
Elodie: ouais, bon, en même temps faut aussi préciser de quelle hauteur tu sautes, sinon c de la triche
Arom Amer (*): oui c'est vrai :)
Elodie: à partir, je dirais, d'un bon 15 mètres ca commence à devenir chanmé
Elodie: non?
Arom Amer (*): vite fait
Arom Amer (*): déjà 10m c'est pas mal
Arom Amer (*): en saut de l'ange
Elodie: lol
Elodie: ouais c clair

17:03:40

(1) là j'passe en mode remuons le couteau dans la plaie
(2) et je me mets à applaudir, vraiment, devant mon écran. ¨Même si ce que n'est que pour célébrer l'éphémère. Parce qu'ils rompent, s'embrouillent très, très souvent.

L2

20 juillet 2007 à 17h17

Dès septembre, je serais une étudiante en deuxième année de double licence droit-anglais.

Me voila soulagée. Parce que je me voyais très mal recommencer la même stupide année avec les mêmes stupides cours. Plus ça ira vite mieux ce sera.

De plus mon admission en 2ème année constitue l'une des conditions nécessaires à la réalisation du petit proget pervers que je me suis mise en tête de considérer. Axelle et Cyril étant d'accord pour m'aider.

Si tout se passe comme je l'ai prévu, cette année prochaine sera hélas l'une des pires et plus belles de ma vie.
Et seulement l'une des pires années de la vie d'un dénommé Bertrand.

Enfin, peut être. Tout dépend de qui, du petit monstre machiaélique ou du petit monstre raisonnable vaincra et parviendra à imposer son avis.
J'aimerais sincèrement que ce soit le second, mais je sais déjà que ses chances de victoires sont dérisoires.

Love

1 août 2007 à 19h04

Sourire indécrochable et petits cris hystériques.

Et pour ça, il a simplement suffit d'une enveloppe à mon nom, affranchie d'un timbre portant la mention Suomi Finland.

Je ne pensais pas avoir des ses nouvelles aussi vite, étant donné qu'il était vachement occupé ces jours-ci.

J'ai été d'autant plus agréablement surprise en lisant sa lettre. C'était terrible. Olli est tellement adorable et drôle.
Jamais il m'avait été donnée l'occasion de lire une lettre aussi personnelle et touchante. J'en souris encore.

[Image] http://emilyinwonderland.blogspirit.com/photos/medium_IMG_9123.jpg

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Sulfureux. Corrosif.

1 août 2007 à 19h47

The Hives- Declare Guerre Nucleaire

2 août 2007 à 13h29

Mercredi 01 août- 21h16

Il paraît qu'écouter ''The Hives'' très très fort à 2heures du mat' c'est normal. Pas du tout abusé. Et puisque que toute façon tu vois bien que j'vis dans un trou perdu. Y'a pas de voisins à des kilomètres à la ronde et même s'il y'en avait ils pourraient aller se faire foutre.

Il m'a ouvert la porte torse nu avec ce oh-combien-toujours-craquant sourire sur son visage. Et m'a dit ''Entre'' en me prenant la main. J'y suis allée parce qu'il m'a appelé, qu'il était seul, que je n'avais rien d'autre à faire. Parce que. Quelques fous rires plus tard, un silence plus que génant. Ne parvenant pas à soutenir son regard sans me sentir mal à l'aise, j'ai sorti ma botte secrète, ma diversion numéro 1: mon tout neuf Veni Vidi Vicious.

- C'est quoi cette bande de pecnos? *rire de morveux franchement assumé*.
- *regard noir* puis "D'accord, la pochette est un peu space, mais ils sont suédois et totalement géniaux..
- Ok, alors c'est une bande de pecnos... suédois.
- Julian t'es trop con. Et t'auras l'air encore plus con qu'on quand on aura mis le CD. Bouge, je vais le mettre.
- T'es sur que tu veux pas que ce soit moi qui te la mettes?

Une baffe, même légère histoire de lui remettre les idées en place? Oui, ça aurait peut être été justifié.
Au lieu de ça, je me suis contentée d'un soupir puis d'un vas crever pas vraiment inspiré. Parce venant de lui ce genre de réflexion reste assez gentillet. Loin, très loin des propositions hardcore dont il est capable.

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Là j'ai eu droit à un "Putain ils déchirent!"
et jusqu'à la fin du morceau il est resté assis devant les hauts parleurs, totalement ébahi par la performance des Hives. Tantôt il se contentait de contempler la chaîne hifi, tantôt il me regardait et me lançait de purs sourires d'abruti. Que je lui rendais.

Bien sur ça n'a pas duré, hein. Il a finit par se lever et par se mettre à danser comme un épileptique, essayant même de m'entraîner avec lui. Évidement je ne voulais pas, alors il a insisté. Puis il a essayé de me faire me lever en m'attrapant par les mains, et j'ai bien sentit que là, à cet instant précis, ça aurait pu déraper.
Mais il ne m'a pas embrassé et je ne l'ai pas embrassé. Ni à ce moment là, ni aux autres instants d'hésitation, de flottement et de dangereux rapprochements corporels qui ont suivis.

Je sais que ça aurait très vite dégénéré. Àprès tout, il était déjà torse nu et d'accord je portais un jean slim, mais une fois qu'on réussit à l'enlever, tout le reste c'est de la rigolade . Mais,

Mais c'est tant mieux que rien ne se soit passé.
Nous ne sommes absolument pas fait pour être ensemble. À chaque fois que nous avons essayé d'être plus que des amis, nos relations sont rapidemment devenues insupportables, carrément infernales même.

Ce matin je me suis simplement réveillée avec une migraine affreuse, l'odeur de son parfum sur mon t-shirt, les bouts de mes doigts empestant l'Absolut, et

et toujours amoureuse de Bertrand.

Veni Vidi Vicious

2 août 2007 à 14h45

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Stella was a driver and she was always down

29 septembre 2007 à 16h58

Le week-end dernier avec Julian on a fait un gâteau au chocolat et à la noix de coco. Enfin c'est surtout lui qui l'a fait. Du moins, il a essayé. Tout le temps de la préparation, je suis restée assise au bar à boire de la San Pellegrino dans un verre à vin et à raconter absolument tout ce qui me passait par la tête. J'insiste, ça n'était rien d'autre que du babillage, une suite de mots au hasard, les phrases n'ayant parfois aucun lien entre elles.
Une conversation délirante qu'il a pourant eu la politesse de soutenir et même de relancer. Même si quelques fois il a eu un peu de mal.

N'empêche, on s'est bien marré.
Tout de même, ce qui s'est averé vraiment, vraiment drôle c'est quand quelques secondes après avoir versé la pâte, égalisant la surface avec le dos de sa spatule, la contemplant fièrement, Julian s'est rendu compte qu'il avait oublié de mettre la farine.
Il est resté muet un instant. Puis d'un air hébêté et malheureux, il m'avoué: "Putain j'ai oublié d'mettre de la farine". J'avoue c'est moche, mais dès lors que ces mots lui sont sortis de la bouche, je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire. Bon en fait, je n'ai même pas essayé de me contenir.

Je précise qu'il a alors essayé d'ajouter la farine. À même le moule.
J'ai dû l'en empêcher en essayant d'attraper le paquet de farine de ses mains. Sachant qu'il mesure près de 15cm de plus que moi et que toute la durée de la mini-bataille il n'a cessé de hurler, c'était chaud.
Finalement on a mis le gâteau, comme ça, dans le four. À un moment, ça a fait des bulles. C'était trop space. Puis la pâte s'est figée,et on a obtenu une espèce de truc étrange qui ressemblait vaguement à un flan, qui en avait la consistance mais absolument pas le goût.

Bon sang.... Ce que j'aurais voulu le prendre dans mes bras, et que tout soit effacé. Pourtant je ne suis pas amoureuse de lui. Je ne pourrais plus jamais l'être. C'est comme si une partie de mon coeur avait gelé, emprisonnant ainsi cet amour que j'ai nourris pour lui pendant trois ans de pure folie, interdisant toute possibilité à un quelconque autre de s'y installer. De s'y épanouir.

Que reste-t-il de nous? Plus que ces jeux futiles de gamins stupides que nous ne sommes pas, ces tickets de cinéma froissés, à l'encre presque effacée et qui trainent dans un coin, ce bout de muscle bleuté au creux de ma poitrine, chansons désormais trop douloureuses à écouter, cadavre de souvenirs. Cadavre de nous.

Parfois je ne peux faire autrement que de lui offrir de tristes sourires.
Il s'en va dans deux semaines.

Dans deux semaines, tout ira mieux.

Girlfriend

1 octobre 2007 à 17h33

Date du décès: Putain de Lundi 24 Septembre 2007
Heure du décès: 12 heures 26 minutes
Cause du décès: Attaque cardiaque fatale suite à une désillusion sentimentale foudroyante

Quand je fais mes courses au magasin bio, j'ai à peu près autant de jugeotte intellectuelle qu'un poulpe. Sérieusement, je suis très exactement comme une petite veille à traîner bien lentement entre les rayons, et je sombre dans un état d'abrutissement joussif comparable à l'extase à chaque fois que je tombe sur un produit où sont portées ces trois mentions, réunies: bio, complet, 100%végétal.
En revanche, quand je tombe sur un produit ne réunissant pas ces trois mentions, je mets à faire la moue et pointant le produit rebelle du doigt, je lui chuchote: "Ha tu n'est pas Bio/complet/100% végétal! C'est pas bien ça!". Je chuchote juste histoire que les vendeuses ne me prenent pas pour une tarée, quand même... Et lorsque j'ai acheté mon paquet de riz bio-complet ce lundi là, je l'ai préalablement choisi puis je l'ai pris entre mes mains et lui ai dit je t'aime.

Je règle mes achats à la caisse, sors du magasin, me mordant les lèvres parce que satisfaite de mes trouvailles, contemplant un ciel rose. J'ai fait quelques pas lorsque, bordel de d***, j'apperçois un type un peu au loin, à la silhouette longilligne. Il a les cheveux ébènes, le teint crème et porte un polo Phat Farm et un jean levis hyper beau.

J'm'arrête un instant parce que mon coeur a cessé de battre.
Bertrand sort d'une espèce de magasin vaguement branchouille (en fait c'est véritablement un magasin classieux et branché), il s'est arrêté lui aussi, mais parce qu'il semble attendre quelqu'un. Et tandis qu'une espèce de pétasse à frange d'au moins 1m80, talons hauts, jean slim et lunettes YSL s'approche vers lui à grands pas, son regard croise le mien et il me dévisage carrément, ce batard.

Je pourrais jurer que l'instant d'une seconde ou deux les muscles de mon cerveau se sont violemment contractés. Ma peau se dilate, mes mains sont moites et mes oreilles brûlantes ne perçoient rien sinon d'étranges sons lointains auxquels je ne prête aucune attention. Je reconnais tous les symptômes précédants l'évanouissement. Par habitude sans doute.
Mais j'ai déjeuné, et même petit-déjeuné, alors je ne m'évanouis pas. Pitoyablement je reprends contenance, et je passe sans les regarder mais à seulement quelques centimètres d'eux. (A cet instant je maudis les trotoirs, pas fichus d'être plus grands).

Ils se tiennent par la taille à présent, et se dirigent vers la parking. Moi, je me dirige... vers quoi bon sang? Les méandres du désespoir, et accessoirement l'arrêt de bus. Je me maudis de ne pas avoir passé mon permis, de ne pas avoir cédé à l'insistance de mes parents.
Et une fois dans le bus: flots de pensées, rafales de sentiments. Je me sens comme une truffe Godiva. Enorme et misérable. Ou plutot comme un Boursin cuisine qu'on aurait laissé trainé bien longtemps au frigo et à qui on ne jetterait plus que des regards à mi chemin entre le dégoût et la suspiscion.
Je me sens mal, abattue, insignifiante. Comme lorsque j'étais encore en 6ème et que j'avais craqué pour un connard de 3ème. Parce j'ai oublié de le préciser, Bertrand a 24 ans. Qu'est qu'il fait seulement en deuxième année de droit à 24 ans? J'en ai aucune idée, sinon celle qu'il est une feignasserie légendaire.

Ils faisait très nous on est un vrai couple d'adultes très âgés et très branchés, me renvoyant ainsi l'image de la misérable chose naive que je suis. A 20 ans, je ne m'imaginais plus vivre ce genre de situation. J'avais besoin de soutien. Cruellement.
Jai appelé Axelle. Elle s'est contenté de prendre;la situation à la légère, de déconsidérer tout ce que je ressentais. Elle s'est même cru permise de faire une petite réflexion qui était sensée, j'imagine être drôle. *soupir*
J'ai ensuite envoyé un sms à Jemmy. Et parce qu'elle sait se servir de son cerveau, ou parce qu'elle n'en a pas rien à foutre de moi, elle m'a appelé, s'est étonnée de l'apparition soudaine de cette petite amie, m'a écouté, soutenu et s'est mise à cracher en toute légitimité et avec véhémence sur ce Bertrand qui s'est permis de tricher en ayant une petite amie et en se montrant avec elle.

Bilan de la journée? Majoritairement mauvais. Je retiens tout de même que Jemmy est une amie à conserver et Bertrand un abruti à ignorer.

Quitte à être une pute...

16 octobre 2007 à 19h47

Àprès tout, pourquoi suivre les règles? La plupart des garçons ne considérent les filles que comme de la viande. J'ai cru que je pouvais rester à l'écart de tout ça. Que j'avais le choix.
Bertrand, le spectre de mon amour démentiel pour lui et tous ces si, ces possibilités qui me paraissaient réalisables il y a encore quelques temps, tout ça s'évapore lentement. Dévoilant enfin la réalité, et ces autres garçons qui je crois, hélas, me tournent autour. Il y a ce garçon qui, apparemment, voue un culte maladif pour les chemises Calvin Klein et les jeans Levis. Je crois que son père est bâtonnier, ou quelque chose dans le genre, et il fait partie de la bande oh combien selective des amis de Bertrand. *sigh*
Et puis il y en a un autre, mais lui est complétement barge. Mais vraiment complètement barge. Au point où ça n'est pas marrant. À son égard, je n'éprouve que de la détestation. Hélas, il est assez long à la détente. Qu'est ce que je fais? Je lui fais méchamment comprendre qu'il perd son temps? Je ne sais pas. Je n'ai pas encore décidé.
Je crois qu'en fait je ne sais plus trop où en suis.

Aujourd'hui, journée lassante. Mais Axelle m'a invité à déjeuner chez elle, et j'ai vraiment aimé. C'était un menu tout simple, pas vraiment équilibré mais bon: riz et poêlée d'aubergines accompagnée de pommes de terre et de tomates. Et en dessert, des abricots et des tartines de pain complet à la crème de marron bio. Le tout en discutant, vers la fin, en mattant des épisodes délirants d'Ugly Betty, et en arrivant en cours avec 1heure et demie de retard. J'admets c'est assez hardcore mais encore un peu loin de notre record personnel (qui est d'1h45).

Ax ne cuisine jamais, enfin presque jamais, alors ce déjeuner avait l'allure d'un événement exceptionnel. Preuve qu'elle peut être vraiment gentille parfois. Elle est tombée amoureuse, je crois, d'un garçon qui s'appelle William. Il est mignon, très poli et drôle. Mais il est aussi hyper-joueur. Il serait une fille je le qualifierais d'allumeuse. Il est constamment entouré d'un essaim de filles qui lui courent après, et ce depuis deux qu'il est à la fac. Il lui arrive également de parler de lui à la troisième personne... Il assure pourtant à Axelle qu'elle l'intéresse beaucoup. Ca reste tout de même à prouver. Il a du mal à passer aux actes. Alors Ax se méfie, et elle a raison.

Je ne sais pas. Je crois que ça ne sert à rien d'essayer de prévoir quoi que soit. En tout cas rien qui inclut, de quelque façon que ce soit, des êtres humains.

Et puis...

16 octobre 2007 à 19h48

J'ai aussi reçu aujourd'hui une carte postale d'Olli. Elle est entièrement rédigée en espagnol. Je ne sais pas pouquoi il a fait ça.
Je n'en comprends pas la moitié.

I still want to be saved, still want to be loved

21 décembre 2007 à 12h18

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Découvrir <font color="#FFFF00"> Joy Division</font>, c'est comme découvrir <font color="#969696"> Nirvana</font>, mais en mieux. Ils sont juste hallucinemment bons.

J'ai reçu une autre carte d'Olli. Cette fois ci, c'était pour me souhaiter un joyeux noël et une très joyeuse année.

Hyvää Joulua ja Onnellista Uutta Vuotta

Je me suis rendue compte que je l'aimais. Que je ne le considérais plus comme Le Finlandais, plus comme l'étudiant en art au petit monde chatoyant et qui adore les anges, Franz Ferdinand et Elvis.
Il est maintenant mon ami. Je l'aime. Nous nous écrivons des lettres passionées. Et même que j'irais à Espoo l'année prochaine.

Je suis toujours amoureuse du garçon au regard de glace.
Je le déteste. Mais je suis toujours amoureuse de lui. Je sais que je ne devrais plus, que je n'aurais même pas dû tomber amoureuse de lui.
Je sais surtout qu'il est magnifiquement beau. Que je l'aimerais, très probablement, jusqu'à la fin de cette année. Peut être même, encore un petit peu, quand je serais à Nanterre. Il y a trois autres garçons à la fac que je trouve beaux et charismatiques. Mais je ne suis pas vraiment attirée par eux. Il n'y a que lui.
Que lui que je ne parviens pas à comprendre. Parfois je surprend son regard sur moi, son visage devient écarlate et il se détourne automatiquement. Mais il reste de marbre les rares fois que l'on se parle. Il reste le mec super con dont les amis sont des pouilleux égocentriques, dont la petite amie ressemble à un troll, mais en plus moche encore.
Hmmm, cette dernière description n'est pas à prendre en compte finalement. Il se trouve que j'aime bien les trolls, ils sont jolis.

À part tout ça, il fait 27° et non je n'ai pas abandonné mon journal. Même si j'ai tendance à lui préférer mon journal papier. Il est doux, lourd et j'y ai collé tout pleins de photos de Chloë Sevigny, alors forcément....
Mais promis, promis, je reviendrais vraiment très bientôt. Lorsque j'aurais pleins de choses dirty,et d'épisodes croustillants à relater. Yep.

And on the count of three, everybody run back to your fantasy, now

30 janvier 2008 à 17h51

Hier- 21h48

Dans le numéro de Jalouse de ce mois-ci, est offerte en cadeau une petite culotte rouge Zadig & Voltaire. J'ai évidemment pris soin de l'enlever avant de glisser le magazine, seul, dans la pochette de carton que j'enverrais d'ici peu à Eri.
Je pense que ça aurait fait franchement bizarre si je ne l'avais laissé, cette petite culotte. Et puis je veux simplement lui faire découvrir les magazines Freeenchi avec plein de mode Freenchi dedans.

Je n'avais aucune envie de cuisiner cet aprem. Je me suis simplement préparé un sandwich au beurre de cacahuète et à la banane. C'est simple, gouteux et vachement rapide à faire. J'ai légèrement modifié la recette initiale en rajoutant un peu de sucre de canne blond complet entre la banane et le beurre.
Ce sucre est ma putain de dernière trouvaille du moment. Une texture poudreuse, une belle couleur brune, pleins de vitamines et surtout un goût bien prononcé de vanille. Hmmm mon sandwich était très bon.

Tout le temps de la préparation et de la dégustation de mon déjeuner la télé est restée branchée sur une chaîne qui diffusait l'intégrale des clips de Common. Celui ci reste mon préféré:

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<b></b>
<i></i>

I want a bone

30 janvier 2008 à 17h58

Hier- 22h02

Cette histoire de petite culotte me fait réfléchir, tiens. Surtout que j'en ai deux maintenant, celle du magazine achété pour moi, l'autre de celui acheté pour Eri.
Donc, elles me font penser qu'il faudrait que je m'organise une journée shopping où je ne m'achèterais que de la lingerie. Hyper sexy. Scandaleusement sexy même.
Encore faudrait-il que j'ai un petit ami à émoustiller avec ces dessous affriolants... *soupir*.

Je-veux-un-gar-çon.
Très grand. Très charismatique. Au regard ténébreux, au sourire irrésistible. Un garçon aux lèvres framboises et aux mains de pianiste...

L'attaque du garçon d'un mètre quatre-vingt

30 janvier 2008 à 18h29

Sauf que là c'est différent. C'est toujours différent. La vie ne ressemble pas à ce qui se passe à la télévision. Ma vie ne ressemble pas à ce qui ce passe à la télévision.

Les garçons ne sont jamais des hommes millionaires. Grands garçons qui vous aiment depuis toujours mais ne vous le diront jamais. Ou seulement parce qu'ils y sont obligés parce que vous vous êtes enfuis avec un Russe à Paris.
Mes garçons en sont jamais comme ça.

Et, lui, je ne l'aimais. PAS. Je lui ai dit le contraire pourtant. Je me sentais coincée. J'ai été lache. Et ça m'a brisée. Pas par compassion, pas de sentiment de culpabilité. C'est juste que je détestais déjà faire semblant. Ce goût amer dans ma bouche, ces milliers de petites aiguilles dans l'estomac, sous ma peau, qui me montent au ceveau et éclatent dans ma tête, je m'en souviens encore. J'ai été lache.

Je filtre ses appels. Ou plutôt je laisse sonner dans le vide. Mais il faudra bien que je rappelle. Que je réexplique bien tout à zéro. Pas de place pour les sous-entendus, ni pour les peut être.
Il faudrait que je lui dise que j'ai changé, en pire. Et vu que c'était déjà non hier Ca ne sera sûrement pas oui aujourd'hui.

Le garçon d'un mètre quatre-vingt est gentil, patient, attentionné. Rien à dire. Rien à dire.
Un putain de bon d'achat. Toujours prêt, toujours d'accord. Il n'avait, n'a et n'aura jamais aucune idée de qui je suis.

Je retiens qu'il faut s'aimer soi même pour aimer et comprendre les autres...

Putain mais pourquoi ce ne sont jamais les bons garçons qui tombent amoureux de moi? Pourquoi toujours ceux qui ne m'intéressent pas?

Encore

30 janvier 2008 à 18h33

En fait, une partie de moi le déteste d'être trop con pour se rendre compte que je ne suis pas faite pour lui. Tandis qu'une autre partie me déteste de détester un garçon aussi gentil. *soupir*

Luckies

6 février 2008 à 15h24

J'ai acheté un paquet de Lucky Strike il y a trois semaines. Un paquet de Red Luckies plus exactement. Il reste chez moi, dans mon appartement. Toujours à l'abri des visites impromptues dans un porte-monnaie couleur bleu électrique.

Mon porte-monnaie bleu électrique est en toile dure. C'est sans doute pour ça que je le prend plusieurs fois dans la journée, je le caresse presque machinalement avant de le faire glisser longtemps, plusieurs fois entre mes paumes.

Il est aussi suffisament grand pour qu'en plus de mes toxic Luckies j'y glisse un briquet d'argent et quelques arlequins.

Souvent, le soir avant d'aller dormir je l'emporte avec moi sur ma terrasse. Et le temps d'une cigarette, je reste là à prendre un bain de ténèbres, à écouter les bruits de la nuit, à regarder les lumières de la ville et du port, au loin.
Parfois je ferme simplement les yeux et je me dis que ce que je fais n'a aucun sens.

Puisque je ne me sens jamais plus high, ni même un peu relax. Les clopes ne sont elles que des machins mauvais pour la santé? La nicotine fait elle réellement de l'effet? Parce que je ne le sens pas ce sentiment de mini bien-être, d'apaisement ou je ne sais quoi. Du coup je me demande ce que les fumeurs leurs trouvent, parce que moi ce que j'y trouve c'est juste un autre moment de pur égoisme, l'espoir sans doute de découvir un peu qui je suis. Je ne sais pas.

C'est quand même dingue cette histoire de clopes. Mais bon, ça aurait pu être pire. Ca aurait pu être une bouteille de Zubrowska, une autre ligne sur mon poignet, ou ces garçons qui ne plaisent absolument pas et que je sais plus dangereux qu'un paquet de Lucky Strikes.

C'est con, mais je m'en tire bien finalement.

Walking alone

6 février 2008 à 15h46

On est mercredi, il pleut des cordes et je suis seule dans ma grande villa ouverte sur les montagnes et la mer.

J'ai toujours considéré la solitude comme une douceur ô combien exquise, et le sale temps comme une bénédiction. Alors les moments où ces deux trésors sont réunis sont mes rares moments d'apaisement. J'en profite. Et j'en profitais encore, il y a 15 minutes, quand le sol ne s'était pas mis à trembler.

Comme à chaque tremblement de terre, il y a eu ce bruit sourd et lourd, super effrayant. J'entendais les murs trembler et sentais le sol valser sous mes pieds. Ca n'était pas très fort mais j'ai quand même eu peur, ou comme on dit en français version 92: j'ai flippé ma race. J'ai flippé pendant le tremblement de terre et pendant les deux repliques qui ont suivies. Seule.

J'ai appelé ma mère après, mais c'était pas pareil. Est-ce que je suis en train de devenir le genre de fille qu'on ne retrouve morte que plusieurs semaines plus tard et dont quelques parties du corps auront été englouties par son chat affamé?
Je ne veux pas être ce genre de fille! Je ne veux pas mourir seule. En plus je suis allergique aux chats. Mais je ne veux pas non plus être de ceux qui recherchent la compagnie des autres par dépit, juste pour ne pas être seuls, même si les autres en question sont insupportables. La comédie sociale ça n'est vraiment, vraiment pas pour moi.

Quel putain de dilemme.
Mais peut être qu'il n'y en a pas. Peut être qu'il suffit que je fasse et finisse ma vie dans un pays qui ne soit pas situé sur la Ceinture de feu.
Voilà pour l'instant je vais faire comme ça. Je choisis l'option géographique plutôt que l'option humaine. Parce que je sais déjà très bien que je trouverais personne que j'aimerais à la folie et qui m'aimera autant et pour celle que je suis. Et d'ailleurs je m'en fiche, tiens.

JOIN US

23 février 2008 à 16h44

Je suis entrée dans le magasin vaguement branchouille qui est en fait un véritable magasin classieux et branché. Il y avait même un tapis rouge sur les quelques mètres couvrant l'entrée. Pfff, trop n'importe quoi je me suis dis.

N'empêche, en toute objectivité ce magasin c'est juste le Pays des Merveilles. J'étais là, toute émerveillée et à pousser de petits cris silencieux à chaque rayon. Même Axelle elle a pas compris tellement j'étais heureuse. J'avais, en fait, l'intention de m'acheter des chaussures, j'en manque cruellement. Mais il n'y avait pas celles que je voulais.
J'imagine que j'aurais pu me rabattre sur les jolies autres qu'ils avaient, les ballerines Le Temps des Cerises absolument magnifiques par exemple. Mais bon à 165e la paire la moins chère et en soldes, j'ai fait savoir à mes pieds qu'ils attendront hein.

J'suis repartie avec un t-shirt vintage des Beatles qui est oh my god trop beau même si je n'ai jamais vraiment aimé les Beatles. Je n'arrive même pas à les identifier tous les quatres sur mon t-shirt, c'est pathétique. J'reconnais Paul McCartney, John Lennon et Ringo Starr je crois, mais le quatrième alors là.... J'suis nulle.

Surtout que,
j'ai eu un sacré pincement au coeur quand j'suis entrée essayer le t-shirt dans la cabine. C'est une de ces cabines d'essayage hyper spacieuse et avec une chaise où une seconde personne peut s'assoir. Alors je me suis imaginée que... Il... et l'autre conne là.

Pfff.

Eternal Sunshine of the Spotless mind

23 février 2008 à 16h55

Si seulement...

JE SUIS AMOUREUSE D'UN IMBÉCILE.

Et j'suis vraiment conne d'être amoureuse de lui. Encore.

Organ Donor

23 février 2008 à 17h25

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...rythme mes matins moroses, et parfois mes nuits, moroses aussi.

Je repense parfois au garçon au sourire d'ange. À ses yeux vert anis. À ses mains sur mes poignets et ses baisers sur mon ventre.
De la bierre au petit déjeuner. Des yeux, plus tellement verts. Ses pupilles tellement dilatées.

Il faudrait qu'un jour je réussisse à rendre quelqu'un heureux...

En attendant, j'essaye de faire comme si tout avait un sens. Je suis peut être utile, qui sait?

À part ça,
j'essaye mon t-shirt vingt fois par jour. Il paraît que le réchauffement climatique ne seraît pas lié à l'activité humaine, mais à celle du soleil (oui, oui). J'vais au ciné avec Jem lundi. Le meilleur ami de Bertrand s'appelle Alik et je crois qu'il s'intéresse à moi.

Bouh.

Après le beau temps, la pluie

2 mars 2008 à 19h00

Après l'amour, le dégoût. De l'autre. Ou de soi-même. Peu importe. Rien ne change. Dimanche après midi. Pluvieux. Enfouie sous mes draps, je prétends que je n'ai pas froid. Les cheveux encore mouillés. J'écoute de brefs extraits du Black Album, Graduation et Kingdom comes. Sous la lumière grise, bleue. Et puis celles de la ville. When I lost you, I lost it. Sauf que ça fait longtemps que j'ai arrêté. D'exister.

Je

24 mars 2008 à 11h37

m'en vais.

Ailleurs.