Sentiments, joies et déceptions...

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Jour 1 (de mon combat)

16 novembre 2012 à 15h44

OOOH, J'aurai dû le faire depuis longtemps... écrire pour mieux combattre...

A 36 ans, commencer un journal... ça paraît stupide... mais voilà... j'en ai besoin !

Je suis mariée, une petite fille, un chien... de quoi vivre malgré le chômage... mais depuis mes 12 ans.... je suis boulimique, depuis mes 16 ans je vomis... Il paraît qu'il faut s'occuper, s'exprimer d'une manière ou d'une autre pour essayer de passer la crise (ça ne marche pas toujours à la maison).

Certains qui liront ces lignes se diront certainement :"ENCORE UNE, pff...!!!", qu'ils passent leur chemin... pourquoi me lire si c'est pour la critique...ce n'est pas cela que je cherche, c'est m'aider, seule, et aider les autres dans ce cas...

Je ne fais pas ce journal pour me plaindre de ma vie, non, c'est juste pour donner mes sentiments... bons ou mauvais... et passer les crises... c'est une sorte d'auto-critique quotidienne !

Qu'on le veuille ou non; la plupart des personnes qui écrivent un journal le font dans le même but : extérioriser, faire le bilan inconsciemment !

Cela fait du bien... le faire dans sa tête c'est un début, le faire c'est autre chose... il faut y mettre les formes, trouver les mots correspondants aux sentiments...

Allons-y, moi et mon "journal virtuel":

C'est aujourd'hui que j'ai décidé de commencer car c'est aujourd'hui, que j'ai réussi pour la première fois à "lutter" contre une vraie crise... On peut penser que c'est reculer pour mieux sauter... possible mais pas aujourd'hui ! non ! Bientôt je vais chercher ma fille, à pied (la marche libère l'esprit), ensuite elle sera avec moi, et je ne serais donc pas seule à la maison....

Outre cet aspect de solitude et d'ennui à la maison, je suis même fière de moi, c'est une bataille... cette crise s'annonçait terrible... mais je n'ai plus envie de vomir...et le poids, mon aspect est aussi un de mes problèmes... Alors je suis fière de moi parce que je ne me suis pas laissée aller...

La résistance à ce genre de crise est comme un manque... oui c'est comme ça que je le ressens, un manque... on a envie de manger comme un alcoolique aurait envie d'un verre... Ca fait mal, mal au ventre, les larmes montent... on a honte d'avoir ses pensées, d'avoir cette envie... on en connait les conséquences, on sait le sentiment qui arrive après... et pourtant... pourtant... souvent on craque... on s'empiffre... à en être dégouté... le dégoût arrivé, la honte survient, l'estime de soi baisse en flèche...

Bizarrement, ce qu'on recherche dans ces moments là c'est du réconfort, remplir un vide... oui quand on commence on se sent vide et on veut remplir ce vide... Malheureusement, ce réconfort n'est que de courte durée et la crise empire les choses, on le sait après coup !

Pendant la résistance à cette crise, tout ces sentiments, sont passés dans ma tête, assise au bord d'une chaise dans le silence... J'ai dit NON... et oui je suis fière de moi... aujourd'hui j'ai de l'estime pour moi... je sais que ce soir je vais pouvoir profiter du dîner sans faire semblant d'avoir faim et d'apprécier le repas.

Demain est un autre jour... la guerre n'est pas finie... ce n'est qu'une bataille.