Ca s'apelle bien un espace d'écriture non ? Alors j'écris.
J'écris mal , je balbutie des ideés sans parvenir a mettre de jolis mots dessus , je bafouillet et au final je ne suis pas satisfaite de mes textes. J'ai l'impression de ne même pas arriver a mettre des émotions sur ces phrases hésitantes... Autant nommer clairement les choses plutot que de les camoufler sous de belles tournures qui en jetteront plein la vue aux invisibles lecteurs. Je suis triste. Triste qu'il m'ai confié qu'il n'était pas indiffèrent a mon égard mais que nos trop grandes diffèrences lui fassent preférer des filles plus ... classe. Moins border-line , moins extrème. Celles qui n'ont pas de problèmes.
Un jour peut-être que quelqun comprendra que mes problèmes je ne les ferai jamais partager a celui qui partagera mon quotidien. C'est personnel , je me débrouille tant bien que mal pour apprendre a vivre avec mes dépendances , avec tout ce qui me bouffe. Ce qui me bouffe en ce moment c'est mon amour pour lui. Un petit être endormie Mercredi soir dans un oreiller baigné de larmes. Mes yeux s'embuent et ma gorge se serre , je me retiens de ne pas tout laisser couler lorsque son nom s'affiche sur l'écran de mon téléphone portable ou qu'il se connecte a MSN. C'est dur. C'est un chagrin d'amour , simplement. Je pensais être blindée , mais en réalité je suis toujours aussi démunie face aux ravages qu'il a causé dans mon coeur.
Je n'ai pas envie de m'étendre , de laisser rageusement mes doigts taper sur le clavier tout ce qui peux me faire penser à lui ou tout ce qui est suceptible de lui prouver que je l'aime. Je me contenterais d'un résumé de ces trois derniers jours pour le reste de mon article. Je l'aime ...
Mercredi 5 Septembre
Rentrée des classes. Rien que le nom suffit a filer la chair de poule a tout étudiant normalement constitué. Pour ma part je rentrais tant bien que mal en première littéraire. ça fait joli a dire et ça plait aux grands-parents. En réalité c'est la classe poubelle de Jean-Jaurès avec 35 elèves qui cumulent a eux tous 23 options diffèrentes. Ce qui ammène chaqun d'entre nous a avoir un emploi du temps de merde. Je déteste purement et simplement ma classe. Ca sera impossible de retrouver l'ambiance de l'année dernière. Parce-que je ne suis pas dans le même état d'esprit et que les être humains qui composent ma classe ne m'inspirent que de la pitié et aussi pas mal de dégout. J'avais mis des oreilles de lapins - en serre-tête - pour égayer un peu ce jour funeste. Ca à fait rire tout le monde bien evidemment. Moi j'avais le coeur en berne et je camouflais tout ça derrière mon habituel personnage de boute-en-train. Je les déteste ... Le midi passé avec Mathilde. L'apres-midi avec Gauthier , Simon et Alexander. La fin de journée avec Ophélie et Léon. Et on s'est trompés de train , on s'est donc retrouvés a Bezannes , fait rammener par la mère d'Ophélie. Mon poisson rouge est mort. Ca donne le ton pour l'année a venir.
Jeudi 6 Septembre
En montant dans le train ce matin j'ai vu Benj'. Il faisait battre mon coeur l'année dernière. Cette fois rien. Le néant au rayon émotions. Je n'ai même pas tiqué devant sa geule d'amour , je suis passé en disant " Salut " pour aller rejoindre Léon un wagon plus loin. Insensible a qui que ce soit à part bien evidemment a Alex' ... J'était censée avoir cours de 8h à 18h avec une heure de pause pour déjeuner. Bien entendu je n'ai pas supporté et je suis partie a 16h00 pour aller trainer au centre-ville. C'est pas croyable que je commence si tôt mes conneries. Déja 2h00 de cours de sechés alors que nous ne sommes rentrés que depuis hier. Après tout je m'en fout. Je suis indiffèrente aux cris et aux punitions de mes parents , a tout ce qui pourra me faire "mal". Le soir je me suis percée un troisième trou. Je l'ai fait un peu haut et il est douloureux. Ca passera , et si ça ne passe pas je l'enleverais pour le re-percer plus tard. Ce rapport malsain avec la douleur et cette joie tout aussi malsaine de sentir ma peau craquer sous la poussée de l'aiguille...
Vendredi 7 Septembre
Dernière journée a tenir avant la libération du week-end. Il me faut un bol d'air , une bouffée d'oxygène , quelque chose qui me fasse tenir le coup pour ce week-end qui sera passé a travailler ... Je l'ai eu. Je Les ai rejoins - mes repères - au parc Colbert. On a bu , on a fumé , on a fait des bulles avec les Bubbles Winnie achetés auparavant avec les chèques rentrés que j'ai volés a ma mère. On a joué a la balle rebondissante au milieu de la place d'Erlon. Je me suis acheté de quoi me faire plaisir , des gommages , gels douches ect au gingembre citron - vert chez Séphora. Toujours avec les chèques - cadeaux. J'ai vécu pendant trois heures. J'ai ri pour de vrai pendant trois heures. J'aimais voir leurs doigts faire exploser mes bulles , leur sourire rythmer mes gorgées d'alcool , leur taxer des clopes. La fumée nous entourait , une auréole protectrice , que rien n'aurait pu briser. J'ai ma famille là tout près. Pas mes frères et soeurs de sang mais mes frères et soeurs de coeur. Ceux qui me supportent , ceux a qui j'offre des fraises tagadas de la Grande Récré. Ceux qui m'aide a construire un semblant d'équilibre.
Que rien ne vienne troubler ce que j'essaie de batîr...