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Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Un soir de septembre...

9 septembre 2011 à 16h04

19h: Je tente de faire la cuisine, passion pour laquelle je suis relativement doué au dire de me proches; mais rien ne se passe comme je veux... Et là où d'habitude je ne me serais pas démonté façe à l'échec, je sens que la colère et la détresse m'envahi, le simple fait d'avoir fait brulé mon chocolat que j'avais mit à fondre au bain-marie, je sens un flot de larmes acides et incontrôlables monter en moi...

Ma petite chienne (enfin c'est quand même un berger-allemand, d'une bonne trentaine de kilos, ce n'est pas un caniche!^^), sent ma détresse comme personne, elle vient alors se coller à moi, s'assoie le long de mes jambes, baisse ses grandes oreilles, me regarde avec un tel regard (un peu comme le chat potée, lors de sa rencontre avec Shrek, dans le deuxième volet de cette aventure), et elle bat de la queue de toutes ses forces...


Elle attend une petite caresse rassurante pour elle... Et c'est comme si par cette attitude elle me disait: Allez mon petit maitre! Moi, je suis là!

Le désespoir m'envahi malgré tout... Je sens que ce soir va être difficile... Pris par un subtil mélange de colère et de profonde tristesse, je décide de partir avec ma vieille amie, Zubrowska et son fidèle compagnon: Tropicana, je pars sur la plage qui se trouve à 50m de mon domicile, seul... Le temps à l'extérieur est digne des plus sombres journées écossaises, un brouillard épais, une pluie fine et continue, la nuit commence même à tomber sur la plage et je distingue à peine la lumière des chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire tellement le brouillard est dense.
Je m'installe sur le sable mouillé, adossé contre un rocher, la mer est très loin... Tout est paisible, 5 minutes à peine que je suis là et je suis déja trempé de la tête aux pieds, j'alterne entre cigarettes et un petit verre, je peux laisser courir mes pensées...

Je rassemble alors tout ce qui me chagrine et je les passe telles des diapositives, le regard dans le vide, cinglé par la pluie, complétement invisible grâce à la nuit tombante, j'essai de trouver une once de lumière dans ce défilement d'image et de situation...
Mais je n'en trouve définitivement pas... Ma compagne doit s'inquiéter, je n'ai pas prit de téléphone ni aucun papier, mais elle sait que dans ces moments là, il vaut mieux me laisser seul avec les risques de dérapages que cela comporte, c'est un combat que je mène contre moi-même... Mais malgré une certaine expérience dans ces combats, il arrive que je tombe au tapis et qu'il ne me reste qu'a avouer ma défaite... Ce soir je n'ai rien pu faire...

4e Vodka Orange de cowboy... 10e clope consummée... Je distingue les lumières du majestueux pont de Saint-Nazaire, je l'ai traversé tellement de fois en voiture pour rentrer lorsque je travaillais, je me suis toujours dit qu'il faudrait que je fasse l'effort d'y monter à pied dessus, il y a un petit trottoir qui permet de circuler à pied, cela représente au moins trois bons kilomètres pour y arriver... Je décide de mener ce nouveau combat et je me dis qu'une fois en haut, je trouverai peut-être un peu de lumière.

J'avance rapidement à travers les rues, je me demande d'ailleurs comment je fais pour avancer aussi vite, comment je fais pour courir 1h de footing quotidien... avec ce que je fume... Enfin puisque mon corps a au moins cette aptitude, profitons-en!
Le temps est toujours apocalyptique, je prends la voie de déceleration à contre sens, de façon à pouvoir être coté Mer sur le pont et non pas coté Loire... Le sentier piéton qui mène en haut du pont est long, très long, les voitures passent à contre-sens de mon avancé, lancèes à bonne vitesse sur le pont, je suis ébloui par leur phares et je sens le déplacement d'air à chaque fois qu'elles me croise.

Malgré tout, j'avance toujours d'un même pas sûr et décidé, rien ne m'arretera, malgré la pluie diluvienne, j'avance tête baissée, je m'arrête parfois pour passer le haut du corps au dessus de la rembarde et me rendre compte de la hauteur à laquelle je suis vraiment... A mesure que j'avance, mes pensées s'entrechoquent, se mêlent, la colère et la détresse atteint son paroxysme, la mer ne ressemble qu'a un immense trou noir sous le pont à cause de la nuit et du temps très sombre.

A mesure que j'aborde enfin la montée après l'interminable ligne droite du pont, le vent et la pluie se font de plus en plus pressant, j'ai le visage dégoulinant de larmes, mais grace à la pluie, cela ne se remarque pas...

Ca y'est! Je suis enfin arrivé sur la partie plate qui se trouve au plus haut du pont, je suis là, seul, sur le pont, trempé, le vent battant ma figure et balayant mes larmes.

Je sens que malgré que je sois resté debout jusqu'au dernier round, je perd encore ce combat aux points, je suis fatigué, je ne peux plus livrer de combat ce soir... Finalement... Si je prenais pour une fois mon courage à deux mains et que je faisais un vrai saut de l'ange, les bras grands ouverts, 5 secondes d'adrenaline pure, je me dis que j'aurais même pas le temps de souffrir une fois en bas.

Bien... J'attend le bon moment, je me dis que malgré le deuil que je vais provoquer pour mes parents (fils unique), ma compagne et surtout ma petite chienne que j'aime plus que tout au monde, le temps fera son oeuvre et qu'ils sauront aborder la vie autrement et qu'une fois cette période passée, ils se rendront compte que je n'étais finalement qu'un boulet qu'on traine à ses pieds, que j'amenais le mal partout où je passais.

Je me suis battu pendant des années pour eux, mais il arrive un moment où on ne peut plus sortir la tête de l'eau, et même pour ses proches, on a plus la force de se battre... j'ai pris tellement de cachetons de merde, de toute forme, de toutes les couleurs, avec des effets secondaires tellement dévastateurs, tenté 2 fois de mettre fin à mes jours avec des cachets et de l'alcool, pour finir dans un hopitâl psychatrique fermé où je ne pouvais pas voir mes proches... Drogué par les cachetons, où certaines personnes se prenaient pour spiderman et tissaient des toiles dans le vide, enfin je ne vous fais pas un dessin... Sejour, qui, je pense, a cassé quelque chose en moi et il est HORS DE QUESTION que je retourne là-dedans, si je dois mettre fin à mes jours cela ne devra pas être une tentative mais une transformation assurée. (Au Rugby, la transformation est lorsque l'on conclu un essai, par le fait de passer le ballon entre les perches... juste pour les néophytes)...

J'entends au loin, arriver, une sirène... Je distingue un girophare bleu clignotant qui arrive à pleine vitesse à ma rencontre, la voiture de la gendarmerie se gare à coté de moi, un monsieur d'une cinquantaine d'années, un jeune homme et une jeune femme sortent de la voiture... Le plus agé des officiers me demande ce que je fais là, je connais un peu la procédure, si je lui dit que j'allais sauter, je passe la nuit à l'hosto voire en HP, je lui dit donc que j'allais sur saint-nazaire retrouver un ami qui faisait un concert dans un bar, je lui explique avec tout mon appoint et ma force de persuasion, un calme olympien de façon à ne pas laisser de place au doute pour eux... Je leur explique que ma voiture est au garage et que je dois me déplacer à pied.

Et je ne sais pas pourquoi mais cet officier d'une cinquantaine d'années avait un regard franc et compréhensif qui m'inspirait confiance, ils insistent absolument pour me déposer en bas du pont , je leur dit que j'ai plaisir à me balader de ce temps là, affronter les élements naturels... Je vois bien qu'ils ne vont pas me laisser tranquille, aussi j'acquiese et je lui donne mon accord pour les accompagner. Alors que l'officier le plus agé tourne les talons pour monter dans la voiture, j'attrape son bras et je lui dit: je vous avoue, j'allais sauter... Je ne sais pas pourquoi je vous le dit mais vous m'inspirer confiance.

Ils m'ont finalement ramené chez moi, et après une longue discussion, il a accepté de me laisser tranquille après une conversation téléphonique avec un médecin du samu, je rentre chez moi en compagnie des gendarmes... Et j'ouvre toutes les portes de la maison les unes après les autres, je cherche comme un fou ma chienne, je suis pris de panique quand je vois qu'elle n'est pas là, furtivement je vois le mot que ma compagne m'a laissé, elle disait qu'elle était partie avec Loly (ma chienne) me chercher... Je suis soulagé mais malgré tout je sens que j'ai vraiment tous les nerfs à vif, j'entends la voix de ma compagne et le petit bruit singulier du collier de ma chienne lorsqu'elle marche...

Ma chienne rentre comme une folle et fais quelque chose qu'elle ne fait que très rarement: elle se met debout avec les deux pattes en avant et se jete vers moi, je la receptionne avec mes deux mains, elle bat de la queue tout ce qu'elle peut, me lèche le visage et les mains sans arrêt comme si elle avait compris qu'elle avait failli perdre celui qui est venu la sortir de son box de la SPA, qui avait cette pauvre petite chienne chétive, malade, la queue en sang... En une chienne magnifique et en pleine santé...

Roger Federer... un leitmotiv?

11 septembre 2011 à 12h50

Grand fan de sport et plus spécialement du tennis et du football, j'ai toujours pratiqué depuis ma jeunesse de nombreux sports, je trouve cela important pour le bien-être et l'équilibre de pouvoir se dépenser régulièrement.

Ma carrière de footballeur fut très brève, j'ai vite compris que ce n'était pas dans ce sport que je ferai carrière^^... Par contre, j'ai joué à un bon niveau au Basket (malgré mes 1.75m...), et j'ai toujours joué au tennis en club, je pouvais jouer au tennis des après-midi entière sans me lasser.

Je pense que le tennis est un des sports les plus difficiles à maitriser, cela demande une très bonne coordination des mouvements des jambes, des bras, des épaules... tout en faisant fonctionner son cerveau de façon à savoir où on doit placer la balle, quel type de coup employer, avec quelle puissance?... Tout en ayant une très bonne résistance physique, disputer un match en 3 sets, en été, sous 30°... c'est très dur (je parle à un certain niveau, pas quand les balles partent dans les baches à chaque échange), les courses, même si elles sont sur de courtes distances, sont très rapides et peuvent vite te "couper les jambes".

Mon opinion sur le monde du football a changé ces derniers temps, j'ai pris la décision de ne plus regarder aucun match de football, malgré que je respecte des équipes comme Man U ou Barcelone qui restent avant tout des clubs de FOOTBALL, et non pas des machines à fric comme la plupart des autres grandes équipes construites à coups de petrodollar, qui n'ont aucun prestige, ni aucun palmarès... Aujourd'hui les joueurs de football ont oublié, je crois que le football reste avant tout un sport et une passion.
L'amour du maillot ou d'un club n'existe plus, même si un joueur est adulé par les supporters et son club, qu'il est la star de l'equipe, et qu'il gagne déjà très très bien sa vie, de sorte que même ses arrières petits enfants ont de quoi voir venir... Et bien si le club voisin sans prestige, mais à la puissance financière sans limite, lui propose le double de son salaire, il va partir...
Et bien ça, ça me dégoute! (je ne parle meme pas de Eto'o c'est indescent!)

Aussi j'ai décidé de me consacrer uniquement au monde du tennis et je regarde également un peu de basket... Le monde du tennis est quand même beaucoup plus sain, les joueurs se battent sur chaque point, et seul UN joueur par tournoi emporte une rondelette somme mais qui ne me semble en rien indescente comparé aux efforts que cela demande. Le tennis est un sport individuel, il faut un moral en béton car on est seul façe à soi-même sur le court, les joueurs de tennis n'ont que peu de jour de repos par an, les tournois s'enchainent semaine après semaine, à coup d'avion et de décallage horaire, ils parcourent la planète pour participer aux plus prestigieux tournois, emportant leur petite famille avec eux et toutes les complications logistiques que cela entraine (Roger Federer est toujours en tournoi avec sa femme qui vient le supporter, et ses deux petites jumelles sont à l'hotel avec la nourrice attendant le retour de papa et maman...).
Même si ils sont logés dans les plus beaux hotels, ce n'est pas pareil que de rentrer chez soi le soir... Ils sont parfois de très longue période sans rentrer chez eux, ce n'est pas une vie si facile que ça je pense, cela demande beaucoup de sacrifices.

Bien... Après ces petites précisions, je vais rentrer dans le vif du sujet: Roger Federer, je n'ai vraiment pas pour habitude d'aduler un sportif, mais ce joueur, cet homme... est EXCEPTIONNEL, je le suis depuis l'époque où il cassait encore ses raquettes et pétait des cables sur le court! A partir du jour ou il est devenu d'un calme olympien sur le court, ne laissant transparaitre que tres peu d'emotion pendant son match... C'est devenu pour moi, le plus grand joueur de tennis à ce jour, personne ne pouvait le battre à une époque, chaque joueur qui se présentait devant lui savait qu'il allait prendre une leçon de tennis, ce qui lui a permi d'engranger de nombreux titres quand il n'avait pas encore d'adversaires à sa mesure.
Il est doté d'un talent et d'un relachement naturel que personne ne possède, même encore aujourd'hui, il peut faire des coups que seul lui peut réaliser, sur sa première balle de service, il possède un lancer UNIQUE qui ne permet pas à l'adversaire de lire son service, c'est seulement son poignet, qui au dernier moment va orienter le service, frapper à plat en lift, kick...
Il possède le plus petit tamis de raquette de tout les joueurs sur le circuit ce qui veut dire qu'il faut que lorsqu'il frappe la balle, elle doit être parfaitement centré au milieu de la raquette pour obtenir le résultat escompté, il faut avoir un certain talent et être un bon joueur pour jouer avec sa raquette (Wilson Six One Tour)
Personne n'a son relachement naturel lorsqu'il frappe la balle, on dirait vraiment qu'il est né avec une raquette dans les mains, à la différence d'un Nadal ou Djokovic, ses coups ne sont jamais forcés.
Il pratique un vrai tennis d'attaque, à l'aise en fond de court comme à la volée, utilisant le revers à une main que peu de joueurs utilisent encore, car difficile à maitriser et souvent moins puissant qu'un revers à deux mains, cependant si on l'appele roger federer (voire gasquet...) on peut se rendre compte, que bien maitrisé, il ouvre des angles difficiles à atteindre avec un revers à deux mains.
Je ne m'étalerai même pas sur son palmarès du haut de sa trentaine, c'est indescent!...
Et puis est arrivé Nadal, son meilleur ennemi et bon ami de Roger malgré tout, c'est surement ce qui pouvait arriver de mieux pour le tennis, des affrontements d'anthologie entre eux...
Djokovic a passé un nouveau cap pour se meler au combat, ainsi que des joueurs comme Murray viennent maintenant se meler à la bataille, une grande époque de tennis en ce moment.

Il faut noter également que Roger, est vraiment un "gentleman" si je puis dire, il a toujours le sourire en dehors du court, réponds gentiment aux journalistes malgré ses nombreuses solicitations, sa femme n'est pas une bimbo siliconnée mais une femme qui l'a toujours suivi et soutenu, et qui vient de lui donner depuis peu, deux petites jumelles... Je craignais tellement vu son palmarès qu'une fois papa, il arreterait le tennis, mais il n'en fut rien... Au contraire je dirai même!
Aujourd'hui, les jeunes lions, Nadal et Djoko ont faim de titres, et Roger est toujours présent malgré son âge, et donne toujours à mon goût, le meilleur tennis que l'on peut voir à ce jour.

Je prie pour qu'il gagne un dernier grand titre, je pense qu'il veut terminer sur un dernier grand titre avant de tirer sa reverance!

Ce sera pour moi, et pour beaucoup d'amoureux du tennis, un jour NOIR! Hier soir, j'en ai pleuré tellement j'étais triste pour lui d'avoir eu 3 balles de matchs en demi-finale façe à Djokovic, et pour finir il se fait doubler... Il n'a pas beaucoup de chance ces derniers temps... Comme à Roland Garros en finale façe à sa bête noire de toujours, Nadal, lorqu'il menait 5-2... 40-15... et que son amortie reste dans le filet alors qu'il avait le set en poche, pour finir nadal, l'a remonté en a empoché le 1er set, que ce serait-il passé si il avait emporté ce premier set comme c'était écrit...?

Je suis très fragile psychologiquement et il est bon pour quelqu'un comme moi, d'avoir une personne qui me touche et me fasse vibrer, à qui on aimerait ressembler... Lorsque j'ai le moral au plus bas, j'essai de penser à lui... ca me motive!
Mais j'apprehende TELLEMENT le jour où je vais entendre qu'il arrête sa carrière, je ne vois personne qui lui arrive à la cheville et sur qui je pourrais compter pour me booster comme j'en ai souvent besoin...

So... Do Mi

11 septembre 2011 à 22h44

Tout d'abord un petit rappel:
L'Anus fait partie des zones érogènes au même titre qu'un clitoris.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de parler d'une pratique sexuelle particulièrement appreciée de la gente masculine et qui rebute beaucoup de femme par peur de ressentir plus de douleur que de plaisir, ce qui peut être comprehensible, j'imagine que si j'avais un penchant pour les garçons, j'apprehenderai la première fois où je devrais passer par cette solution pour faire l'amour avec mon compagnon...

Je suis en couple avec ma compagne depuis bientôt 12 ans, nous avons du essayer cette pratique, en grande partie, à ma demande, au bout de quelques années ensemble... Je précise qu'en aucun cas, je l'ai poussé, elle savait que j'en avais très envie, mais je voulais que cela vienne d'elle, j'ai donc attendu patiemment qu'elle m'y invite!
Régulièrement lorsque nous faisions l'amour (par la voie classique^^), et qu'elle était bien excitée, je lui caressais avec mon doigt bien lubrifié avec ma salive, son petit anus, je tournais simplement autour et son petit orifice et parfois je glissais tout doucement mon doigt juste à l'entrée de celui-ci, à la façon dont elle réagissais en même temps que je la penetrais, je voyais qu'elle y prenait beaucoup de plaisir, sa respiration s'accelerait et ses murmures contenus de plaisir était de plus en plus intense...

Pour moi, je savais que le plus dur était fait, elle voyait qu'elle pouvait prendre beaucoup de plaisir également via cet orifice si délicieux! Aussi, un soir, elle fut très très excitée suite à cette "mise en bouche", et elle m'invita avec excitation mais tout de même avec aprehension à m'introduire en elle, par son petit cul, bombé et tellement excitant! Hum, rien que d'y penser...

Aussi j'ai bien prit soin d'utiliser un lubrifiant à base d'eau, de longement lui lecher son petit anus, decedant regulierement jusqu'a son clitoris, (nous étions en position levrette, la plus... la meilleure en fait!), je glissais mes doigts, parfois dans son vagin, parfois dans son anus, pendant presque une demi-heure, elle était très excitée... Je pensais qu'elle était prête... car il est PRIMORDIAL de bien "preparer le terrain", cette pratique effectuée, sans preparation, sans lubrifiant... ca peut faire très mal et tourner au cauchemard! L'interêt est que CHACUN y prenne plaisir!

Je me suis donc recouvert le sexe de lubrifiant, je lui en ai mit également à l'entrée de son anus, et j'ai commencé tout doucement à faire glisser mon sexe entre ses fesses, tout en conservant son excitation, je voulais lui faire comprendre que j'allais la penetrer avec mon sexe cette fois... Je glissa tout doucement mon gland à travers son anus, elle eut un gros gémissement melé de plaisir et de douleur due à cette première exploration, tout doucement, je commencais à aller et venir à travers son petit cul, j'entendais à ses réactions que la douleur avait disparu rapidement et qu'elle y prenait un plaisir presque total, je lui caressais son clitoris en même temps, ce qui l'excitait encore plus. Elle m'avoua qu'elle avait prit beaucoup de plaisir à son grand étonnement!

Je dois dire que j'étais très content que cela lui ait plu, car pour moi aussi ce fut vraiment très très intense, incomparable!

Quelques temps après, nous avons refait cette pratique, avec quasiment la même préparation, elle eut un très gros orgasme en la pénetrant par derrière... moi aussi...

Aujourd'hui nous continuons à pratiquer la sodomie régulièrement, avec toujours autant de plaisir pour l'un et l'autre...

J'espère n'avoir choqué personne pour ceux qui liront ces lignes, j'ai essayé, malgré le sujet délicat, de rester correct dans mes propos.

Vol au dessus d'un nid de coucou

12 septembre 2011 à 20h09

Il y a des passages dans une vie particulièrement douloureux, dont parfois on arrive pas à se défaire, celui que je vais vous conter en est un que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi...

11 Février 2010:
J'étais alors employé au conseil général du Val d'Oise, en tant que dessinateur/chargé d'opérations, j'avais trouvé ce poste suite à une période de chomage de 6 mois et les dégats moraux que cela entraine, on se sent vraiment comme une merde inutile passé le délai d'un mois de chomage, aussi malgré mon état moral précaire, j'avais vraiment envie de travailler à plein régime, c'est le rythme que j'aime, ne pas avoir de temps mort, je venais du privé où la rentabilité d'un employé est primordial pour un patron...

Quand j'y repense, j'aurais mieux fait de rester au chomage que de prendre ce poste qui m'a complétement fini...

Il y a une légende qui dit: "les fonctionnaires c'est doucement, pas trop vite", alors je vais être franc: c'est PIRE que ça!
Je n'imaginais pas cela possible de passer une matinée entière dans le bureau d'a coté, avec un café, à discuter de choses dont on a absolument RIEN A FOUTTRE et surtout qui n'avaient rien à voir avec le milieu professionnel! Et bien au conseil general du Val d'Oise, c'est leur principal occupation! JE VOUS JURE que je ne mens pas!

Il y avait des employés moins laucasse que les autres qui préferait rester dans leur bureau à compter les mouches, à servir de chauffeur avec leur voiture de fonction (oui, oui, je dis bien de fonction, il rentrait avec le soir chez eux), des choses incroyables!!!

Et tout ça, n'oublions pas, payé par nos impôts!

J'ai réussi à garder le sourire pendant un mois, esperant recevoir un dossier massif qui pourrait occuper les interminables journées que je passais sur facebook, à écouter de la musique, jouer au solitaire (pourtant je déteste ça!)... Mais rien n'arrivait, mon bureau restait vide! J'ai vite compris que les budget aloués à notre service était en chute libre et qu'il ne fallait pas espérer voir arriver du travail. Personnelement je ne pouvais pas discuter à longueur de journée comme certains fonctionnaires bien ancrés dans le système, un peu je veux bien... mais j'étais là pour BOSSER!
Mon moral déclinait à mesure que les jours passaient... Je passais le plus clair de mon temps à mettre des pièces dans la machine à café et à fumer des cigarettes dehors...
Le matin, je pleurais dans les bras de ma compagne avant de partir au boulot, tellement je me sentais mal et encore plus inutile qu'au chomage finalement!
J'ai finalement décidé d'aller voir ma responsable: Mme Wache caroline, une petite conne de première qui pensait tout savoir alors qu'elle était plus jeune que la plupart d'entre nous, et elle avait ses "chouchous" qui oubliaient de pointer le midi... histoire de pouvoir prendre 2h de repas sans qu'ils soit décomptés de leur temps!
Je l'ai bien regardé dans les yeux, je lui ai demandé: "mais pourquoi vous m'avez recruté si vous n'avez pas de boulot à me donner?", elle a essayé de détourner la question, je me suis empressé de tout de suite la recentrer sur la question d'origine, elle a bien senti que j'étais très excedé et que j'avais les nerfs en pelotte...
Pour finir, elle a fini par me dire texto:" Si on ne vous avait pas recruté, le poste aurait été supprimé, et donc le budget aloué au service diminué", alors en gros ils m'avaient recruté pour occuper un siège vide! Et encore une fois c'est nous qui payons... On croit rêver!

Mon moral était au plus bas, je prenais deja des anti-dépresseurs et des anxiolitiques pour garder la tête au dessus de l'eau, mais je n'en pouvais plus... Je commencais à être obseder dès que j'arrivais à mon bureau par des idées suicidaires, je passais mon temps à savoir comment j'allais pouvoir me supprimer, je regardais la paire de ciseau sur mon bureau, je revais de me le planter une bonne fois dans la carothide, je partais aux toilettes pour pleurer, j'étais devenu un zombie parmi les fonctionnaires.

Un jour, ce 11 Février, j'étais décidé à en finir, le matin sur la route, je cherchai un fossé ou un mur ou m'encastrer... mais c'est très con, je ne voulais pas abimer ma voiture car je savais que ma compagne aurait pu la récuperer après ma disparition.
La journée fut interminable comme toutes les autres, quand j'ai enfin pu arriver jusqu'a 16h45 et enfin pointer pour me barrer, je savais que je ne voulais plus revenir...
Je suis rentré chez moi, j'ai donné à manger à ma petite chienne, j'ai joué avec elle, lui ai fait plein de calins, j'ai écrit un petit mot pour mes proches pour expliquer brievement le geste que je m'appretais à faire, j'ai laissé mes clés de voiture sur la table, mon iPhone que ma compagne aimait tant, et un petit cadeau pour ma compagne car 3 jours après c'était la saint valentin, mais je savais que je ne serai pas là pour lui souhaiter...

J'ai fermé le store de la baie vitrée pour être quasiment dans le noir, préparé un savant cocktail avec toutes les merdes qui trainaient dans mes placards et que je m'envoyais tous les jours, prit la bouteille de vodka et le jus d'orange qui trainait dans le frigo... Et j'ai commencé à ingurgiter, peut être une bonne quarantaine de cachets puissants et qui ne font pas bons ménage avec l'alcool.
J'ai pris mon oreiller, ma petite couette, je me suis allongé dans le canapé, ma petite chienne s'est installé à coté de moi comme elle avait l'habitude lorsque je faisais une sieste, je n'avais plus qu'a attendre de me laisser emporter par ce savoureux mélange... je m'endormi ou je perdis connaissance... je ne sais pas trop...

Je ne pourrais dire combien de temps s'est écoulé entre ce moment et celui où je me réveilla...

J'ouvris les yeux difficilement, ma vision était légerement flouttée et je devais vraiment lutter pour les garder ouverts, un furtif tour d'horizon me permit de comprendre que j'étais dans un hopital psychatrique qui n'avait rien à voir avec une maison de repos...

Je me trouvais dans un lit comme on trouve dans les internats, avec une petite couverture, un infirmier et une infimière se trouvait à mon chevet, je n'avais déjà qu'une envie: leur éclater la gueule, j'étais tellement énervé de me retrouver là et d'être encore en vie.
L'infirmière me lança : "Alors Mr.X on se reveille?, ca va bien dormi?"...
Je ne sais plus trop ce que je lui ai répondu, j'étais vraiment très stone... mais je l'ai envoyé chier et l'infirmier m'a lancé un truc du genre: "Oh là, doucement on se calme jeune homme", je l'ai invité à fermer sa gueule aussi... Et puis je suis retombé dans un profond sommeil, n'ayant plus assez de force pour lutter contre les médicaments que l'on avait du me filer.

J'ouvre de nouveau les yeux, cette fois ma vue est redevenue normal, je remarque que les volets ont été complétement fermés, il fait nuit, impossible de dire combien de temps j'ai pu dormir...
Je vais voir vers la fenêtre, et je constate que les fenêtres sont fermées à clés... Mon voisin de chambre, ronfle et dort profondement.
J'ai l'impression d'avoir dormi 2 jours entiers, je ne me vois pas me rendormir de nouveau, je ressens un tel malaise d'être ici... Si j'avais eu un calibre dans les mains avec ne serait-ce qu'une seule balle, ça aurait été le plus cadeau que l'on aurait pu me faire, je m'en serait servi sans absolument aucune hésitation.
Je décide donc d'aller explorer l'extérieur de la chambre, je remarque au passage les toilettes dans la chambre, la douche qui se trouve au dessus des toilettes... Un petit évier... Je remarque tout de suite qu'il n'y a aucune affaire de toilette appartenant à mon voisin de chambre, je suppose qu'il les conserve avec lui (dans un premier temps...)
La porte de la chambre est très large, 1.50m peut-être..., je l'ouvre, je me retrouve dans un couloir d'une vingtaine de mètres de long, seule, une petite veilleuse éclaire ce couloir... L'envie poignante de me sauver de cet endroit iréel me pousse à courir vers la porte au fond du couloir à gauche, je vois la lumière de dehors, un reverbère éclaire celle-ci, je me jete comme un fou dessus... Mais la porte est fermé avec un verrou à 3 points de façon à bien te faire comprendre que c'est inutile d'imaginer se sauver, je distingue grâce à la lumière du reverbère, qu'il y a une immense grille qui entoure apparement le batiment où je me trouve... en plus!

Je fais donc demi-tour, passe devant la dizaine de chambre qui composent l'aile du batiment où je me trouve, et je découvre une autre porte qui donne sur une autre partie du batiment, elle est aussi bien fermée que la précedente, seule une grille permet de communiquer oralement.
Collé à cette porte, un petit bureau éclairé, seul un petit hublot permet de voir à l'intérieur, je vois l'autre conne et son acolyte que j'ai vu à mon premier réveil, un petit écriteau sur la porte indique "bureau des infirmiers"...
Je tape à la porte, laissant ma tête apparaitre par le hublot vitré de façon à qu'ils voient que je suis réveillé et que je souhaiterai leur parler (j'étais évidement dans un état de stress et d'énervement avancé, suite à la découverte de la prison dans laquelle je me trouvais), l'infirmière vient vers la porte, déverouille celle-ci et m'ouvre enfin! Elle me dit: "Alors mr.X ca va mieux?, vous êtes moins énervé?" (j'allais lui dire: écoute, ne me pète pas les couilles, je veux juste me barrer d'ici!), et un éclair de lucidité me permit de comprendre rapidement que les infirmiers et les psys allaient être ma seule chance d'obtenir quelque chose et certaines réponse, aussi je décida de paraitre coopératif dans un premier temps...

Elle ne m'invita pas à rentrer dans le bureau des infirmiers, et referma la porte derrière elle, j'avais l'impression d'être porteur d'un virus contagieux... nous étions en quarantaine?
Elle me parlait doucement, limite comme si j'étais complétement mongole, je compris rapidement qu'elle ne me connaissais pas et qu'elle ne savais pas si j'étais censé dans mes propos... elle constata que oui, j'avais tellement de questions qui nécessitait des réponses... il y avait trop de périodes de blanc dans ma tête!
Je lui demanda plusieurs choses:

Comment étais-je arrivé ici et où étais-je?
-Vous êtes arrivé inconscient, avec les pompiers, puis on vous a installé dans votre chambre.
-Vous êtes dans l'hopital publique psychatrique "Les oliviers"

(je n'avais jamais mis les pieds là-bas, mais lors de mes passages en maison de repos, je dis "maison de repos" mais en réalité c'était des hopitaux privé psychatrique, mais il y avait un FOSSE entre "les oliviers", et les établissements que j'avais connu où l'on était libre et on cherchait plutôt à nous relaxer, on pouvait voir ses proches, se balader dans le grand parc..., j'avais entendu parler par d'autres patients que j'avais connu là-bas de cet établissement des "oliviers" et rien qu'avec ce que j'en savais... je savais que je me trouvais dans un endroit, où il y a du lourd, je ne croyais pas si bien dire et je n'imaginai pas encore ce que j'allais traverser ni voir durant ce séjour)

Puis-je avoir mes affaires? (je me promenais en boxer et tee-shirt)
-Vos proches sont passés déposer un sac avec des affaires vous appartenant...

Ok, alors donnez le moi!
-Non, nous conservons les affaires personnels!

Pardon?!?, je fais comment pour m'habiller, moi?
-Je vais vous donner un pantalon et des chaussons...

(Un pantalon et des chaussons... dans ma tête, j'imaginais qu'elle allait me ramener mes chaussures et un jean qui trainait dans le sac que l'on m'avait ramené)
Elle était retourné dans le bureau, en prenant soin de refermer la porte derrière elle, puis elle revient, ouvre la porte, et la referme de nouveau derrière elle...
Elle m'avait ramené un espèce de froc à chiasse, bleu clair... et le top: les chaussons étaient des espèces de trucs en papier crepon où l'on pouvait glisser son pied dedans...

C'est une blague?!!!! Vous imaginez que je vais me balader avec ça?! (je suis quelqu'un qui est toujours plutot coquet et qui fait attention à son apparence)
-Bah en fait, Mr. X, vous n'avez pas le choix, c'est la même tenue pour tout les patients dans le secteur fermé.

Qu'est ce que c'est que le secteur fermé?
-C'est là où vous resterez pour l'instant... Le temps qu'on vous étudie et qu'on vous connaisse un peu, d'ici quelques semaines vous pourrez peut-être passer en secteur ouvert.

(Je commencais déjà à bouillir... je me disais "non mais attends ma vieille, tu imagines que je vais rester là?!!!)

Et plus précisement, il se passe quoi en secteur fermé?
-Et bien, vous ne pouvez voir personne de votre entourage, aucun coup de fil (il m'avait evidement confisqué mon portable), vous ne disposez pas de vos affaires personnelles, vous ne pouvez pas sortir à l'extérieur.

Je commença alors à m'enerver...

Je lui dit: Bon, maintenant c'est bon! Vous me filez mes affaires, et vous me laisser sortir, JE ME CASSE!

-Mais Mr.X, je ne peux pas vous laisser sortir, vous avez été hospitalisé "à la demande d'un tiers"

Ca signifie quoi exactement?
-Et bien l'un de vos proches a demandé à ce que vous soyez hospitalisé de force, considerant que vous n'étiez plus apte à prendre des décisions censées. Donc, tant que cette personne n'aura pas levé cette "demande", vous êtes considéré comme "incapable" et vous resterez ici!

Je dois dire que ça m'a complétement coupé les jambes, j'avais l'impression d'être une feuille de papier que l'on froisse en boule, un prisonnier au même titre qu'un violeur qu'on a enfermé de force... Sauf que pour moi, être "incapable", pour les quelques années de droit que j'avais fait, c'était quand on avait perdu la tête... que l'on était plus censé (comme ma grand mère atteinte de la maladie d'Alzheimer par exemple, là, je suis d'accord, elle était "incapable"), vraiment je tombais des nus, je découvrais que l'on pouvait faire hospitalisé de force les gens même qui ont toute leur tête, perturbé psychologiquement, certes, mais en aucun cas FOU!

Je me suis dit: Qui peut me vouloir autant de mal, pour m'avoir fait enfermer ici!!!!

Elle me précisa que c'était mon père qui avait fait cette démarche.
Je le maudissais au plus profond de moi-même! Je me sentais abandonné de tous et vraiment seul au monde...

Je crois que c'est à ce moment là que j'ai compri que cette épisode allait faire de la casse... je ne pensais qu'a une chose, un calibre avec une balle dedans, un cadeau qui aurait été inestimable à ce moment, je l'aurai utilisé avec grand soulagement et sans AUCUNE hésitation.

Ma colère s'était transformé en résignation, j'étais vidé de toute âme, me sentant à la merci des décisions de chacun, moi, je n'existais déjà plus... Je baissa la tête en regardant le pantalon bleu clair XXL et les chaussons en papier que je venais d'enfiler... Je versas les quelques larmes qu'il me restait... je venais de dire adieu à une partie de moi-même...

D'une voix à peine audible, je lui demanda si je pouvais fumer quelque part et si je pouvais avoir une cigarette?
Elle me dit que normalement on a pas le droit à la cigarette la nuit mais elle va faire une exception...
Elle retourne dans le bureau, me demande mon nom, car ils conservent également les cigarettes de chacun avec le nom marqué dessus (ca ne me fait déjà même plus réagir tellement je suis vidé)
Elle entrouvre la porte, me tendait une cigarette, sors un briquet de sa poche, m'allume ma cigarette, et remet le briquet dans sa poche...
Elle s'empresse d'ouvrir une petite porte sur le coté que je n'avais pas remarqué qui donne sur une petite cour extérieure, elle m'invite à sortir rapidement pour ne pas que ca sente la cigarette dans le couloir...
Je m'execute, un spot éblouissant éclaire ce corridor, oui car nous n'avions aucune vue sur l'éxterieur, cette petite cour d'une dizaine de m², était entourée de haut mur, je m'assoie par terre comme une merde, j'étais gélé, la température était proche de zéro, et je me baladais en tee-shirt, pantalon XXL épais comme du papier, et mes chaussons en crépons...
Mes pensées était complétement coupées, mais mes nerfs réagissait encore et à mesure que je consummais ma cigarette en grelottant, je passais d'une forte tension nerveuse, comme si j'étais prêt à exploser... aux larmes incontrolables...

Ma cigarette finit... je rentre, congelé, je tape de nouveau à la porte des infirmiers...
Cette fois c'est l'infirmier que j'avais insulté qui ouvre, il me prend un peu de haut... (comme si il avait une étoile de shérif), je lui dit que j'ai fini ma cigarette, il referme la porte de la cour.
Je lui explique que je ne sais pas quelle heure il est et que je ne sais pas ce je dois faire...?
Il m'annonce qu'il est presque 2h du mat, et qu'il faut que je retourne dormir maintenant.
Je lui explique que j'ai déjà l'impression d'avoir dormi deux jours d'affilés, il me dit qu'il va aller voir ce qu'il peut me donner...
Il revient avec un petit pot rempli d'un liquide blanchatre et translucide, il me dit d'avaler ça et de retourner me coucher, il m'assure que je vais dormir avec ça.
Après ce que je m'étais envoyé comme médocs la veille, je n'étais pas trop disposé à m'envoyer n'importe quoi, mais que pouvais-je faire à part dormir dans ce couloir éclairé par une simple veilleuse?...
J'avala ce liquide, il constata que j'avais bien tout avalé, me souhaita une "bonne nuit" et refermi la porte des infirmiers.

Je reparti tête baissée, les chaussons en papier raclaient le sol à chacun de mes pas...
Mon voisin de chambre ronflait et dormait toujours aussi profondement, je m'allonga tout habillé, il faisait froid dans la chambre et dans mon coeur, me recouvrit de la maigre couverture posé sur le lit d'internat, je sentais les larmes coulées le long de ma joue.
J'essayais de ne surtout pas penser, j'étais usé et vide, puis je tomba dans un sommeil profond de nouveau...

Le Lendemain matin, j'ouvre les yeux, j'avais repri un peu mes esprits, je vois que les volets electriques sont ouverts et que la lumière du jour envahi la pièce, je me lève...
Je vais vers la fenêtre, constate qu'elle est toujours fermée à clé, je regarde à l'extérieur avec envie, comme un oiseau en cage, le paysage autour est digne de la roumanie des années 70, des batiments délabrés, le temps est triste...
Mon voisin de chambre rentre dans la chambre, il était déjà levé depuis un moment apparement, il me dit bonjour, et nous commencons à discuter un petit peu, il a l'air spécial, très trapu, avec un voix grave, mais je vois qu'il n'est pas fou, ses propos sont censés même si il a l'air d'avoir traversé des épisodes bizarres, d'une certaine manière, je me dis, ouf, je ne suis pas avec un dingue!

Il se prenomait Franck, il avait une petite queue tressé sur la nuque avec une coupe façon "brosse", ce qui temoignait d'une certaine marginalité, ses bras étaient marqués par les nombreuses injections de drogue dure qu'il s'envoyait à l'extérieur, il me raconte qu'il est SDF et qu'il a été ramassé et ramené ici en attendant que les services sociaux le prenne en charge, quand j'y repense, heureusement que ce garçon était là! C'était la seule personne avec les infirmiers avec qui je pouvais discuter, je précise bien "discuter" et non pas communiquer...

Il me dit qu'il faut aller prendre le petit déjeuner et que je suis déjà en retard, lui, il a déja dejeuné... et il s'installe sur son lit et lit un télé poche, je me demande d'ailleurs comment il a récuperé ça?...

Je sors donc de la chambre et me dirige vers le réfectoire, où je vais découvrir ce que j'appelerai "la cour des miracles", une dizaine de patient sont installés à table, deux tables rondes de cinq personnes...
Description brève de ce que je vois:
-Trois infirmiers sont présents et veillent à éviter tout dérapage apparement... certains ne peuvent même pas étaler de la confiture sur leur bout de pain de cantine, tellement ils sont... fous...

-Une dame d'un certain âge, Jeanine, les cheveux complétement ébouriffés, se tient la tête entre les mains devant son café, elle porte un espèce de pyjama gris qui sera sa tenue quotidienne...
Elle se met à s'uriner dessus, en mangeant, l'urine coule le long de sa chaise et une flaque se forme en dessous...

-André, un mec qui ne sort JAMAIS de sa chambre sauf pour les repas, à l'air complétement cinglé, il pousse des gémissements en mangeant, baragouine des trucs incompréhensible, les infirmiers n'y font même plus attention, ils sont apparement habitués...
En meme temps qu'il trempe son pain dans le café, et qu'il tente de manger... la moitié tombe sur la table à chaque bouchée et il bave

-Alain, un homme je dirais à peu près 65 ans, est lui éclaté de rire, il maoule des trucs dans sa barbe et il se fend la gueule tout seul, en même temps qu'il mange, tenez vous bien, je remarque que sa bite est sorti de son pantalon et qu'il se masturbe en même temps qu'il mange...

-Un mec dont je ne sais plus le nom, mange tout ce qui lui tombe sous la main, on croirait qu'il n'a pas mangé depuis 15 jours, il a le coran d'ouvert à coté de son bol, et répete la bouche pleine, des versets du coran sans arrêt

-Une dame, corinne, porte des lunettes façon cul de bouteille, ses yeux font 5cm de diametre quand on croise son regard, je dirai qu'elle a 35 ans, mais elle en fait 50, elle ne parle jamais, elle regarde ce qui se passe à droite et à gauche sans aucune réaction...
Elle a l'air complétement égaré.

-Adrien, un jeune homme, je dirai qu'il n'a meme pas 18 ans, il est rachitique, à l'air gentil, mais je me rends vite compte qu'il est complétement fou aussi... Ses bras sont lacérés de coup de cutter, il a de longs cheveux bruns et extremement gras, il demande un truc gentiment à celui qui répete ses versets du coran, et l'autre s'énerve et le pousse de sa chaise et le fait tomber, les infirmiers interviennent pour calmer l'altercation, le jeune adrien était prostré à quatre pattes et il demandait à celui qui l'avait fait tomber de le frapper!.........

Je pense que ça suffira, vous avez dejà une bonne idée de l'environnement du réfectoire.

Je décide d'essayer de me mettre dans une bulle, et d'essayer d'avaler un bon café, la seule chose que je peux avaler le matin...
Le café était un vrai café de cantine... 1/10 de café et 9/10 de flotte, moi qui aime les cafés corsés... Je réussi à en avaler la moitié malgré qu'il soit le plus mauvais café que j'ai gouté, meme au USA ils font mieux...
Lassé par le zoo qui m'entoure, je me lève de table et je me dirige vers la sortie du réfectoire, l'infirmier me rattrape et me dit que je n'ai pas pris mon traitement...
-Quel traitement?, je n'ai meme pas vu de psy!
Il me dit qu'un pré-traitement à déjà été établi et que je verrai le psy quand il sera présent...
il me présente 5 cachetons et la meme solution blanchatre que je m'étais envoyé avant de dormir! Je lui réponds: Ca va pas? je ne vais m'envoyer tout ça, et puis c'est quoi tous ces cachetons, il me répond que je n'ai pas à savoir et que je suis obligé de le prendre de plein gré, sinon ça sera de force!
Au jour d'aujourd'hui, n'étant pas une crevette et ayant fait quelques années de boxe, je me serais fait un plaisir de leur éclater la gueule, puis de leur enfiler leur cachetons à mon tour...
Mais là, j'étais tellement égaré... et vide... que je me suis envoyé ces merdes sans broncher.
Avant de partir je lui demande quand est-ce que je pourrais voir un psy ?(je sais que ce sont eux qui ont tous les pouvoirs de décisions, les infirmiers sont juste les executant...)
Il me répond qu'il ne sera pas là avant après-demain, ca me met en colère, je lui dit: c'est pas possible, putain!!! JE VEUX VOIR MES PROCHES, JE VEUX LES APPELER, JEVEUX SORTIR D'ICI!!!!!!!!!!!!
Il me laisse me calmer et me dit qu'il peut appeler le medecin psy de garde, mais qu'il n'a pas le pouvoir de me laisser sortir ou voir mes proches de toute façon... (Je pète un cable dans ma tête)
Je lui dit que je souhaite tout de même voir le psy de garde au plus vite! Il acquiesse et me dit qu'il va l'appeler pour qu'il passe dans la journée.

En retournant vers la chambre, je remarque qu'il y a une salle télé, avec quelques sièges... Corinne est installée devant la télé, cette dernière est enfermé dans une espèce de boite métalique... je ne sais pas... ils devaient avoir peur qu'une altercation entre patient puisse mal finir... pas de télécommande... c'est les infirmiers qui la garde, très pratique...
Je m'installe sur un siège, le regard vide, abassourdi par tout ce que je viens de voir et d'entendre, je remarque que la tnt décroche CONSTAMENT, c'est absolument impossible de regarder la télé, mais malgré tout, corinne, reste devant et regarde l'écran fixement, attentive, comme si elle regardait un documentaire passionant... Mais elle regarde en fait des images brouillées, je me pose alors la question, à savoir si elle s'en rend compte finalement...

Je repars vers la chambre encore plus égaré, tête baissée et trainant des pieds avec ma tenue de bagnard... Je ne suis pas rasé et je me sens sale, mais je n'ai rien pour me laver ni me raser et les infirmiers sont occupés avec "la cour des miracles"

Je crève d'envie de fumer mais je sais le périple que cela répresente d'obtenir une cigarette... Je rentre dans la chambre, Franck dort, je lui emprunte son télé poche, seul contact avec l'extérieur si je puis dire, je le feuillette posé sur mon lit, mon esprit est vide et fatigué, je sens que je vais m'endormir de nouveau sous peu... J'en deduis que le cocktail que l'on m'a filé doit commencer à faire effet, je m'assoupi...

Franck me réveille et me dit: si tu veux fumer, c'est maintenant!
Les infirmiers étaient dans leur bureau et avaient ouvert la porte vers le corridor pour ceux qui voulaient fumer, c'était mon seul moment où j'avais un once de plaisir en pouvant fumer une cigarette, malgré le froid glacial et nos tenus légères...
Dans le corridor, je fumais à coté de Franck qui comptait chacune des cigarettes qu'il fumait, étant SDF il n'avait quasiment aucune source de revenu... Ca me faisait mal au coeur (enfin pour ce qu'il restait de vivant dans mon coeur), je lui offrai régulièrement une cigarette de mon paquet au moment où les infirmiers distribuaient celles-ci.
Alain fumait également, mais étant fou, il rentrait dans le couloir, toujours la bite à la main et enfumait le couloir jusqu'a ce que les infirmiers s'en apercoivent...
Adrien, le petit jeune, profitait de la "promenade", il se mettait à courir pieds nus sur le sol gélé en rond dans la petite cour, sans arrêt, sans arrêt, il ne fumait pas, mais j'ai compris rapidement que cà lui faisait du bien de se dépenser un tant sois peu...
Il était gentil malgré tout, mais était très dérangé, il répetait sans arrêt: ca va Tony?, t'es un champion Tony, t'es un champion! Il me tendait la main pour que je lui tape sur la main en retour, ce que je faisait quand j'avais la patience et me demandait de venir courir avec lui...
Nous regardions tout ça avec Franck, moi, j'étais complétement égaré, Franck, lui, avait l'air habitué et n'y faisait même plus attention...

Chaque heure paraissait interminable, chaque journée une éternité, ma seule occupation était d'arpenter ce couloir courbé d'une vingtaine de mètres, en long, en large et en travers... Tous les patients allaient et venaient entre leur chambre et ce couloir, errant sans but... Certains étaient définitivement fous, d'autres semblaient moins fou en apparence car moins extravagant, mais ils avaient le regard vitreux, sans expression... Je me rendai compte que pour la plupart (en fait à part Franck et moi-même), je ne pouvais imaginer des personnes comme celle-ci pouvoir sortir et se réinserer dans la société de façon autonome... Finalement celui qui me faisait le plus mal au coeur, c'était le petit adrien, il était si jeune, cela faisait déjà tellement longtemps qu'il était là, et dieu seul sait si il sortira un jour de cet enfer... Pour avoir discuté avec une infirmière que j'appareciais vraiment beaucoup, elle s'appelait kaira, une petite femme blonde, les cheveux au carré, vraiment très gentille... Elle m'expliqua à la fin d'un repas, lorsque nous eumes un moment tranquille où nous pouvions discuter un peu, que ses parents avaient préféré le placer ici, malgré la peine que cela leur donne, car chez lui il se faisait trop de mal (mutilations divers, auto flagelation...)

Il était impossible de regarder la télé verouillée sur la même chaine en continu pour les raisons citées plus haut... malgré tout de nombreux patients restaient à regarder des heures celle-ci, je me demandais parfois si vraiment ils se rendaient compte qu'ils étaient en train de regarder un peu comme une vieille cassette VHS abimées, les images vrillaient sans arrêt...

Il faut bien comprendre que les cris de toute sorte, des attitudes absolument choquantes pour un garçon encore à peu près civilisé comme moi étaient... permanents... (André, calme, dans ses pensées se met à crier d'un seul coup et se jette violement la tête la première dans le mur... bain de sang, andré tombe inconscient...; Jeanine qui se pissait dessus tout habillée à longueur de journée, il fallait éviter les flaques... Alain toujours la bite à la main sortit de son pantalon, allait et venait sans arrêt, en se racontant des histoires incomprehensibles et en riant naisement sans arrêt, à chaque fois qu'il me croisait il me disait: "ca caille, hein? ca caille", j'entendais ça peut être 50 fois par jour... Au début je lui disait: oui, ca caille... après je lui disait: TA GUEULE, de toute façon il ne comprenait rien... etc.)

Mes journées étaient uniquement rythmées par les repas, auquel on DEVAIT être présent (matin, midi, goûter et souper)... Et les moments auquels, nos chers infirmiers ouvraient la porte vers le corridor, de façon à pouvoir fumer une cigarette, le reste n'était qu'errement... Et ce sentiment d'être complétement enfermé et coupé du monde, seul, parmi les fous...
Les cachets aidants, on perd son instinct de rebellion jour après jour... on devient un espèce de légume drogué au medocs, et on en vient parfois à penser: "finalement, peut être qu'ils ne sont pas plus fous que moi...? C'est juste différent... Peut-être suis-je à ma place"

.... Je vais reprendre un peu le fil de mon histoire, chronologiquement...

Donc, dans l'après-midi de ce 2e jour, alors que je réussissais à faire une sieste, le cocktail de rat de laboratoire du midi aidant...
Je fus réveillé par un petit mec brun, un peu nerveux avec une grande moustache... Il rentra telle un taureau dans l'arène dans la chambre, demanda à Franck de sortir, et me reveilla d'un: Mr.X, bonjour! Allez on se réveille!", je sorti de mon sommeil difficilement, essaya de rassembler mon esprit éparpillé par le sommeil et cette forme de léthargie provoqué par les cachets, je devais être percutant et clair pour obtenir ce que je voulais de ce psy...
Après une longue discussion où je lui ai bien fait pointer du doigt que je restais quelqu'un de "capable" (au sens juridique), qui bien que perturbé, restait censé dans ses propos... Je réussi à obtenir UN coup de fil à mes parents sur le téléphone fixe de l'hopital (limité à 5 minutes, tout de même...)
Je savais avec ce qui restait d'actif dans mon cerveau que si je restai là, j'allais mourir à petit feu, rongé par les doses de cheval des différents neuroleptiques que tout le monde s'envoyait...
Il fallait absolument que mes parents me fassent sortir de la rapidement, si il voulait me retrouver de nouveau civilisé un jour, en restant plus longtemps que ça, sincerement je me demande si je n'aurais pas basculé dans la folie comme les autres.

Accompagné à chacun de mes bras par un infirmier, ils ouvrirent la porte à coté du bureau des infirmiers, celle avec un grille, de façon à ce que je puisse acceder au téléphone "public" de l'autre coté de cette porte...

Un coup d'oeil furtif, je découvrit que l'autre partie du batiment était également occupé par une autre tribu de zombie, moins cinglé que ceux que je cotoyais mais dans leur regard, on voyait que... ils étaient sous controle medicamenteux, le regard vitreux et sans expression ne trompe pas!

J'approcha du téléphone, de nombreux patients étaient à coté de moi, poussants des cris de mongols... Il se mit à sonner, et l'on m'invita à répondre, mon père devait être en ligne, je me demandais comment allais-je être accueilli avec mon coup de fil de 5 minutes pas plus, pourtant il fallait que je regroupe mes forces qui me restaient et que j'essais de me secouer les neurones anésthésiés, quoi qu'il me dise, je devais absolument lui faire comprendre qu'il était VITAL que je sorte d'ici!
J'ai décroché et j'ai entendu sa voix... je me suis écroulé en larmes... je me suis excusé dans un premier temps pour mon geste, je ne sais plus exactement tout ce que l'on s'est dit, mais pour finir, je lui ai lancé un: "sors moi de là, je t'en prie!" Puis on me demanda de raccrocher.
Je restais complétement perplexe suite à ce coup de téléphone qui sera le seul, je n'avais pas l'impression que mes parents se rendent bien compte de ce que j'étais en train de traverser et je n'avais en aucun cas, l'assurance qu'il allait essayer de me sortir de là... J'avais plutôt le sentiment que suite à mon geste, cela allait m'aider de rester là-bas dans leur esprit, ça me désolait...

Je crois que c'est à ce moment là que je me suis dit:
-C'est fini, je n'aurais plus aucun contact avec mes proches, ce coup de téléphone était ma seule chance, j'ai senti un sentiment profond et total d'abandon, seul, drogué et enfermé parmi les fous...
-Je me dis qu'il faut que j'essai de tenir au moins une semaine, voir si les choses bougent...
-Après je crois que je n'aurais plus la force de me battre, et peut-être meme plus envie de sortir d'ici, de peur de l'exterieur...

Mais finalement je n'ai que peu d'espoir... reverrais-je ma petite émilie et ma petite loly....? La plupart de mes pensées vont vers eux... Elles me manquent tellement... J'essai de me rassurer en me disant que de toute façon Emilie s'occupera bien de Loly, si je devais finir mes jours en légume ici.

Je savais qu'émilie allait demander à me faire sortir, il ne pouvait pas en être autrement, j'étais à peu près sur que je pouvais compter sur elle, mais elle n'avait aucun pouvoir, si mon père ne levait pas sa demande d'hospitalisation.

Les jours qui suivirent furent interminables, mon espoir de sortie diminuait chaque jour un peu plus... Parfois les infirmiers me disaient: "tiens, vos proches sont passés vous apporter des cigarettes", PUTAIN, ça me rendait dingue, je ne pouvais m'empecher de me dire qu'ils étaient tout proche et que moi j'étais enfermé là... Pourtant j'aurai aimé qu'ils voient dans quel état de délabrement j'étais...

Lors des repas, je découvri, que nous avions en fait les "restes" de l'autre aile du batiment... Evidement me dire que je bouffais les restes des autres, et en plus c'était extremement dégeulasse, meme la cantine du collège ressemblait à un restaurant à coté... Malgré tout, tous les patients se jettaient sur la bouffe, comme si ils n'avaient pas mangé depuis 15 jours...
C'est dû aux médicaments, les anti-depresseurs et autres neuroleptiques puissants ouvrent grandement l'appetit.
Malgré que je sois sous traitement lourd aussi... je ne pouvais rien avaler, leur bouffe me dégoutait, et j'avais le ventre serré en permanence, parfois je mangeais le fromage, du pain, un yahourt... Mais je ne touchais jamais au plat, je le donnais à l'un de mes voisins cinglés qui se seraient battus pour l'avoir...

Le gouter, ce putain de gouter, qu'est ce que ca pouvait me peter les couilles, mais il fallait que tout le monde soit là! Se taper un café dégeulasse, et un petit biscuit pas bon sous vide... Toujours pareil je filais ce qui m'étais du... J'avais l'impression de voir ma grand-père et ses copines l'après midi en mode salon de thé.

Le soir, lors du souper, tout le monde mangeait beaucoup, comme pour préparer la nuit... Et le cocktail pré-nocturne que l'on s'envoi... Nous mangions à 19h... Une fois les traitements pris, une cigarette consummée dans le corridor... Tout le monde allait se coucher et dormait, assomé par le traitement, ils n'avaient pas le temps de réflechir...
Pour ma part, je ne sais pas pourquoi, mais mon traitement ne m'était pas donné avant 22h30, même si je leur demandait avant! Oui, oui, je leur demandait mon traitement, j'avais bien compri que sans ça, inutile de penser à dormir dans l'état où j'étais!
Je me retrouvais donc seul, à errer dans le couloir pendant 2h30, aucune occupation possible... Je commencais à me parler tout seul, dire mes pensées à voix haute, regarder la télé criptée... Je commencais à partir en vrille...
Une fois mon traitement avalé, j'attendais encore un petit quart d'heure... et j'allais me coucher... avec le loxapac 150 solution buvable tu aurais meme pu dormir à la vertical.
Je me glissais donc dans la chambre, Franck dormait et ronflait gaiement... Les infirmiers laissaient une petite veilleuse dans la chambre, qu'ils controlaient à partir de leur bureau, celle-ci était enfermé dans un espèce de cage métalique pour ne pas que l'on puisse y avoir accès... Faire le vide, essayer de dormir, ma petite émilie et ma petite loly dorment surement ensemble dans notre lit...

Le matin, je passe ma main sur ma figure, je sens qu'un rasage me ferait du bien, j'essai de me motiver et de me dire que si par miracle, émilie et mon père venait me chercher, je ne devais pas leur faire peur non plus, je me dis aussi qu'une petite douche ne serait pas de trop... de plus cela fait trois jour que je suis là maintenant, et je n'arrive pas à aller au toilettes, je suis constipé... surement ses putains de cachetons!
J'essai d'aller au toilettes (situé dans la chambre avec la douche au dessus des toilettes, et bien sur ça ne fermait pas à clé, je pousse fort, je me dis qu'il faut que j'arrive à me "décoincer", j'arrive à sortir quelque chose, je m'essui les fesses, et machinalement alors que je repliai le papier toilette sur lui-même, je prends peur! Je vois que la couleur de mes excrements est noir comme du charbon! (je met ça sur le dos des caches et je me dis que j'en parlerai aux infirmiers)

Franck m'avait expliqué qu'il n'y avait pas d'eau chaude, au mieux elle était tiède... bien... je crois que j'ai accueilli cette nouvelle sans même un soupir, que pouvais-je attendre de mieux de cet enfer.

Je suis donc allé taper au bureau des infirmiers pour leur expliquer que je voulais me laver et me raser, et que donc j'avais besoin de vetements, d'un rasoir et de la mousse...
Ils se sont regardés quand je leur ai demandé ça genre: "il est fou, lui, il VEUT se laver" (Les autres patients ne se lavaient que rarement... 1 fois par semaine peut-être, et sous la contrainte)
Ils m'on ramené un pull de mon sac, un tee-shirt, et des chaussettes comme je leur avait demandé, l'infirmière garda le rasoir avec elle, j'allais retourner vers la chambre pour prendre ma douche, puis elle me dit "attendez! Vous n'y allez pas tout seul!"
Elle devait être présente pendant la douche et pendant que l'on se rase! Oh putain!
J'avais bien compri que toute discussion était inutile, je la laissa m'accompagner dans la douche, j'étais un peu gené car je n'avais rien de désirable à l'époque, j'étais obèse et je me sentais très moche.
J'ouvri la douche façon piscine municipale, l'eau était effectivement froide, elle arrosait tout le chiotte en meme temps, et l'on devait avoir les jambes écartés au dessus des toilettes pour être sous le jet de la douche, je pris une grande inspiration et me jeta sous l'eau froide.
Je sentais que j'étais un peu plus propre mais je ne savais pas quelle tête j'avais... il n'y avait aucun miroir, nulle part...

Lors du souper du soir, tout le monde s'empiffrait comme à chaque repas, mais il se passa quelque chose d'anormal en moi d'un seul coup, j'étais alors en train de manger un bouchée du pain de cantine...

Ma tête partit en arrière, ma jambe gauche se crispa complétement et j'étais bloqué ainsi, je ne pus même pas déglutir la bouchée de pain que j'étais en train de macher, vu la position de ma tête, mon regard était bloqué vers le plafond, toute ma nuque était complétement tétanisé...

Je resta ainsi pendant un certain temps en essayant de me convaincre que cela allait passer, mais j'étais en train de m'etouffer avec la bouchée de pain que je ne pouvais avaler, je ne pouvais les voir, mais j'entendais tous les patients rigoler de l'état dans lequel je me trouvais... Les infirmiers vinrent me voir et m'invite à me calmer, que cela va passer...


Je me demandais si ils se rendaient compte que j'allais vraiment manquer d'oxygène sous peu! Heureusement Kaira, était de service ce soir là, elle sortit de la pièce réservé aux infirmiers dans le refectoire, et lorsque elle vut dans quel état j'étais, elle se jeta vers moi, dégagea les autres infirmiers à la manque, elle indrodusit ses doigts dans ma bouche pour sortir le bout de pain au fond de ma gorge, je toussa de longues minutes, toujours bloqué dans la même position, je transpirais énormement tellement j'étais crispé et bloqué. Je lui demanda secours, elle partit me chercher un cachet, elle me dit que c'était un correcteur... c'était dû, au loxapac... un des inombrables effets secondaires possibles!
Elle me ramena dans ma chambre en m'aidant à marcher et elle m'aida à m'allonger... Elle resta avec moi 5 minutes pour essayer de me calmer, j'étais très appeuré de comportement incontrolé et très douloureux. Elle me demanda d'essayer de me reposer, même allongé, cela me demandait un terrible effort musculaire pour conserver la tête droite sur l'oreiller et non pas penché vers le plafond, ma jambe était toujours tendue et tous les orteils du pied correspondant étaient recroquevillés, je sentais également que tout mon visage était déformé par la douleur ressentie...
Le temps passa doucement, dans le noir, avec la douleur... Franck vint se coucher, me demanda furtivement si ça allait, je lui répondu: non, mais que puis-je y faire?...

Une demi-heure s'écoula encore, la douleur était insuportable, je ne pouvais plus rester coucher, je me leva, toujours en avancant avec le pied refermé et la tête bloquée sur la nuque, je devais voir les infirmiers, ils devaient me donner quelques chose de puissant pour au moins me soulager ou alors m'abattre, tel un pur-sang arabe qui se casse une patte!

J'arriva difficilement jusqu'au bureau des infirmiers... pas de lumière... je me dis: C'est pas possible, je vais crever dans le couloir, je n'ai pas la force de repartir dans la chambre...
Je pleurais de douleur, d'énervement de voir mon corps réagir d'une telle façon...

Je dus attendre peut-être une heure écroulé comme une merde le long de la porte des infirmiers, ma respiration était très difficile, pas de sonnette pour les infirmiers en quartier fermé, vraiment... j'ai cru que j'allais crever derrière cette porte et que personne ne s'en rendrait même compte avant leur retour!

La lumière s'alluma enfin, mes yeux étaient à peine entrouverts, je tappa à la porte avec les quelques forces qui me restaient, sauf qu'on ne voyait pas ma tête par le hublot...

Une jeune infirmière plutôt douce et jolie ouvrit la porte, à mesure que la porte s'ouvrait, le haut de mon corps s'étala dans l'entrée de leur bureau, elle se jetta sur moi, me maintenant en position assise, me demanda ce qui m'arrivait car elle venait de prendre le service de nuit et n'était pas là auparavant, je chuchotta à son oreille difficilement ce qui m'arriva, elle demanda à son collègue un anti-douleur puissant, un décontractant musculaire... et sans oublier mon traitement du soir malgré tout, qui contenait du loxapac aussi...

Je pris les 2 premiers, mais je les pria de me dispenser de traitement pour ce soir, mais non, il fallait quand même que je prenne le traitement, elle me précisa que Kaira avec anoté sur ma feuille de traitement qu'il fallait me donner un correcteur avec, pour éviter que cela se reproduise, au final une dizaine de cachetons difficilement déglutis sont de nouveaux rentrés dans mon corps.

Je demanda à la jeune infirmière, une cigarette pour me détendre un peu, j'étais toujours autant bloqué mais la douleur se faisait moins intense, dehors, dans le corridor gelé, je n'arrivais même pas à redresser ma tête droite pour tirer sur ma cigarettes, je prenais d'infimes bouffées, je ne sentais même pas la fumée rentrer dans mes poumons...

De retour, l'infirmière m'invita à aller me reposer, et m'assura que ça allait disparaitre rapidement...
Je regagna ma chambre avec son aide, m'allongea... Puis m'endormi, le cocktail habituel faisait son effet...
J'angoissais TERRIBLEMENT à l'idée que cela puisse se reproduire tous les jours, j'étais déjà dans un tel état moral, je priai pour que le "correcteur" fonctionne correctement. Même si je ne pouvais m'empecher de me dire que ca alourdissait encore le nombre des cachets que j'ingurgitais.

Un soir de 14 Février, jour de la saint valentin (enfin moi, je ne savais meme plus qu'on était au mois de février...), pendant le diner, kaira, l'infirmière sympa était de service... A la fin du repas, elle m'invita à l'attendre 2 minutes, elle devait me remettre quelque chose... Elle me donna une petite boite de fins chocolats, ceux que j'aime tant, ainsi qu'une pochette photo service contenant une photo. Elle me dit que c'est émilie qui a insisté, pour la saint-valentin que l'on te donne ça! Cette petite boite de chocolat, et ce pli ont déjà une valeur inestimable pour moi! et je sais qu'elle pense à moi et que je lui manque, j'éclate en sanglots... kaira essaye de me consoler un peu et me dis que je peux prendre quelques chocolats mais que je ne peux pas prendre la boite avec moi... Les cinglés regardent la boite de chocolat avec des yeux brillants d'envie! (Ca m'avait un peu reboosté et je me dis, le premier qui approche de cette boite, je l'encastre dans le mur!)

Je pris quelques chocolats ainsi que le pli photo service et je suis allé dans la chambre, Franck avait suivi, je lui avait fait un petit signe pour l'inviter à me rejoindre, je voulais partager au moins un chocolat avec lui... mais le mec qui lit son coran tout le temps était venu aussi, comme une mouche à merde qu'il était! Je me suis retrouvé un peu con... j'ai donc du leur en offir un à chacun... L'autre me dit: C'est tout?! Tu n'en as pas d'autres? Pourquoi tu n'as pas prit la boite?
Je lui ai dit: "Bon, maintenant, tu te casses!"
Il a bien senti à ma tension palpable que j'étais prêt à lui démonter la gueule rien que pour ça... et il est parti...

Je mangea ces quelques chocolats en prenant le temps de bien sentir chaque saveur, je revais tellement d'avoir quelque chose de bon à me mettre sous la dent.

Le repas terminé et les chocolats rangés, tout le monde dormait et moi, j'errai dans le couloir pour changer...
Je me promenais avec mon pli photo service à la main, je craignais de regarder ce qu'il y avait dedans et je ne l'avait toujours pas ouvert, je me doutais que ça devait être une belle photo... de nous 2? de mes parents? de ma petite Loly?... Je ne savais pas... Mais surtout j'allais avoir besoin de courage pour affronter ce moment!
Je suis donc allé dans la chambre... Franck, Zzzz Zzzz....
Je me suis installé sur mon lit et à la lumière de la petite veilleuse, je commenca tout doucement à sortir la photo, un peu comme quand on imprime un document...
C'était une photo d'Emilie et Loly prise en vacances... C'est comme si mes deux genoux avaient peté en meme temps, mon coeur saignait comme jamais, j'ai pleuré et pleuré encore et encore, serrant la photo contre ma poitrine.
Cette photo restera toujours en ma possession durant les jours qui suivirent, elle était toujours dans ma poche, parfois je la sortait furtivement comme pour m'injecter une dose d'adrenaline et tenir encore un peu.

Le calme un peu retrouvé, je m'installe dans la salle télé pour avoir un fond sonore, kaira, arrive dans le couloir, un téléphone à la main... elle rentre dans la salle télé et me dit tout doucement:" j'ai émilie au téléphone, elle voulait ABSOLUMENT te faire un bisou pour la saint valentin"... elle me précisa que normalement elle n'avait pas le droit de faire ça, je la remercia autant que je pouvais, elle me passa le téléphone, tira la porte de la salle télé, et me dit que j'avais 2 minutes, pas plus!
Je pris le téléphone, ma voix était faible, j'entendis la voix d'émilie, nous éclatames en sanglots tous les 2, mon coeur battait comme jamais, et en meme temps je n'avais jamais ressenti un tel désespoir d'être là... Je ne sais plus trop ce que lui ai dit, Je t'aime, ça c'est sur, et je lui ai demandé de toutes mes forces de mettre la pression sur mon père pour me faire sortir, si elle voulait retrouver un jour le Tony qu'elle avait connu...

Le traitement du soir avalé, je parti me coucher, le coeur gros, je regarda de longues minutes à la lumière de la veilleuse cette photo... J'essayais de la fixer dans ma tête..., je pleurais, me calmait, puis m'endormai les nerfs usés...

le lendemain, j'appri par un infirmier que dans l'après-midi, mon père et émilie seraient présent pour rencontrer le psy qui s'occupe de mon traitement, bentabac il s'appelait... Un connard de première... L'infirmier me dit que je serai présent lors ce rendez-vous. Dans ma tête, c'était une petite victoire, les choses commencaient à bouger... je ne savais combien de temps je reussirai à ne pas sombrer dans la folie.
Le rendez vous se passait dans l'autre aile du batiment à coté du téléphone public, dans un petit bureau merdique.
Je passas la porte close accompagné de deux infirmiers pour me rendre à ce rendez vous, ils étaient venus me chercher pendant que je dormais dans ma chambre.
J'avais la tête toujours aussi basse, je n'avais aucune idée de ce à quoi je pouvais ressembler, mais lorsque j'ai passé cette porte, j'ai aperçu, attendant sur des sièges en plastiques, parmi les autres cinglés, mon père et Emilie! Mon regard s'est un peu illuminé, je me rappele voire émilie se mettre à pleurer en voyant dans l'état ou j'étais et en meme temps elle était tellement contente de me voir! Je l'a prit dans mes bras, le temps qu'on me le permettait, embrassa mon père... Je m'empressa d'attaquer tout se suite: Vous allez me faire sortir! Je vous en prie! Je vais crever la dedans!...
Je répetais sans cesse la même chose...
Mais mon père restait évasif : on verra... ce que va dire le médecin...
Pendant le rendez vous, le psy parlait... mais je continuais à répeter sans cesse la même chose ce qui avait le don d'énerver le psy, mais sincèrement je n'en avais rien à fouttre de sa gueule et des conneries qu'il débitait, je voulais juste une chose: Quitter cet endroit!

Le rendez vous se termina, je du dire au revoir à Emilie et mon père à la demande des infirmiers qui devaient me ramener en quartier fermé, je reparti, le moral au plus bas... je n'avais pas l'impression qu'ils soient vraiment disposés à me faire sortir finalement.

Je savais que je n'aurai plus l'occasion peut-être de les voir avant longtemps si il me laissait là quelques temps... Je ne pouvais plus téléphoner, ni les voir, il ne voulait pas me changer d'aile, je devais rester en secteur fermé... bref, je commencais à me dire: bon, c'est finit pour moi, là... Je n'ai plus la force de me battre, je regrettais au plus profond de moi-même à ce moment là, de ne pas avoir sauté d'un pont, me coller une balle dans la tête ou une méthode qui n'aurait pas permi aux pompiers de m'amener ici.

Je ne parlais plus du tout... à personne... Je m'étais complétement fermé, je prenais mon traitement, attendait la transformation en légume déjà bien entamée.

Je ne sais pas combien de jours après... un infirmier me dit que mon père revenait voir le psy cette après midi et comme la dernière fois je devais être présent, j'étais supri...

Le meme rituel habituel pour rejoindre le petit bureau, émilie me glissa à l'oreille: "on va te faire sortir!", tous mes sens se sont remis en éveil d'un seul coup, après une discussion houleuse entre le medecin, moi même et mon père, mon père décida de signer le bon de sortie contre-avis médical. (Pour le psy, j'étais limite dangereux pour la société, je ne pouvais pas me réinserer...)

Il me laissa avec un arrêt de travail de 10 jours (je crois que c'était le minimum qu'il pouvait me donner), en me disant que je n'avais pas besoin de plus, puisque j'étais prêt à sortir... quel gros con, comme si il fallait 10 jours pour se remettre de ça...

Même aujourd'hui, je ne suis pas une journée sans repenser à ce séjour qui m'a blessé à jamais, et parfois meme hanter mes nuits, finalement j'ai laissé une partie de moi-même là-bas.