Une vie comme une autre

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

New step

3 novembre 2008 à 20h24

Un nouveau départ, un nouveau déversoir d'émotions, coucher sa vie dans un journal, recommencer encore et toujours.
Recommencer dans un endroit inconnu, personne ne pourra me juger, un poids en moins, celui du jugement des proches. Pouvoir déverser mon bonheur ou ma tristesse.

Moi, c'est Pixie, étudiante quelque part en France, amoureuse mais loin de celui qu'elle porte dans son cœur, très loin.
Mon cœur saigne parfois, souvent même, la solitude me colle au corps, elle est ma meilleure amie et ma pire ennemie.

Mes relations amicales sont un désastre en ce moment. Une déception et des mots que je pourrai pas pardonner. Je quitte définitivement la France dans quelques mois, je veux partir sans aucune attache mise à part celle de ma famille.

Change

4 novembre 2008 à 18h10

Le changement est brutal...ces derniers temps je suis éloignée peu à peu des gens qui me font du mal. Ces personnes qui m'ont récemment extrêmement déçue, cette meilleure amie aux paroles blessantes que je ne suis pas prête de pardonner. Je me rapproche des gens qui depuis mon retour en France il y a quelques mois après mon stage correspondent plus à mon nouvel état d'esprit.
Une chaleur humaine, des vrais sentiments et la simplicité, celle d'être heureuse et de me sentir vivre en leur présence. J'ai perdu la flamme qui existait entre ma meilleure amie et moi. Elle est restée trop nombriliste, trop axée sur sa petite personne et des considérations superficielles.
Je me suis sentie grandie en revenant, pleine de bonheur et complètement accomplie.

Je sais qui je suis, ou je vais et avec qui...

Strange feeling

11 novembre 2008 à 10h35

Mon départ pour le bout du monde est programmé. Je pars le rejoindre à l'autre bout du monde.
Alors que mon rêve est sur le point de se réaliser dans quelques mois, je me rends compte des conséquences de cette décision. Je vais plonger la tête la première dans le monde adulte. J'étais une petite étudiante jusqu'alors...j'entre le plein fouet dans la vie adulte.

En décidant de partir si loin je prends aussi la décision de m'éloigner de mes proches, de ne plus les voir lorsque je le désire, de ne plus pouvoir les appeler quand je le souhaite. Un rêve qui a un coût. Je dois aussi difficilement accepter que je ne serai plus là pour les événements importants de la vie de ma famille, les bons comme les mauvais. Je ne verrai plus grandir mes frères et soeurs.

Je suis tellement impatiente et enjouée de partir et même si suis convaincue que dans la vie rien n'est définitif...je ne peux m'empêcher d'être un peu nostalgique. Nostalgique de ces moments de l'enfance et de l'adolescence durant lesquels on pense que tout est éternel, immuable, que rien ne va changer, les choses resteront les même pour toujours. L'amertume de la vie ne nous a pas encore touché. Mais non, la vie est une perpétuelle évolution et on doit se plier à elle.

En partant je tire un trait sur beaucoup de choses, mais je suis convaincue de faire le bon choix. Au fond de moi je sais que je dois partir malgré les sacrifices et la souffrance quelques fois. Il n'y a que là bas que je suis heureuse.

Give it up

27 novembre 2008 à 17h33

Je vais plutôt bien. Je fuis les moments de tristesse et ne m'entoure que de gens qui me font du bien. Ma relation avec ma meilleure amie s'effrite de jour en jour. Nous nous appelons de moins en moins, n'avons plus grand chose à nous dire, des chemins de vie différents. Je regrette amèrement la tournure des choses mais je fais rien non plus pour empêcher des années d'amitiés de partir en fumée.

Le manque physique est de plus en plus dur à supporter. Tout me manque, ses bras, son odeur, sa voix...
Nous sommes à la moitié et l'autre moitié me semble insurmontable. Ma moitié est à l'autre bout de la terre, l'homme de ma vie me manque.

Addicted

2 décembre 2008 à 11h40

J'ai souvent du mal à relativiser et ma sensibilité poussée à l'extrême régit souvent mes actes. Je pleure souvent, je ris souvent et passe d'une extrême tristesse à un état de bonheur soudainement. Cela me fatigue assez et commence à être lasse de cet état en montagnes russes. Pour mon australien ma sensibilité est une qualité que peu de gens ont... une qualité qui me fait quand même beaucoup pleurer...

Je suis rongée par la culpabilité. Mon amoureux est certainement ce que j'ai de plus cher...je suis folle amoureuse de lui, la distance n'y peut rien et je traverse la planète pour le rejoindre prochainement. Cependant, à chaque verre de trop je suis sur le fil...le fil de l'infidélité, embrasser le premier mec sous la main, remplir ce vide laissé par mon amoureux. La barrière n'est pas encore franchie mais je me sens chaque fois plus vulnérable. L'infidélité pour combler le manque de l'absence physique et me prouver que je suis .Je me sens juste pathétique....

darkside

2 décembre 2008 à 18h44

J'ai toujours été une grande fierté de mes parents. Je suis l'ainée qui réussit tout ce qu'elle entreprends. Un bac +5, plusieurs voyages à l'étranger, une indépendance financière, une bonne humeur permanente et maintenant un petit ami étranger déjà aimé de tous.
Derrière ce masque d'apparent bonheur se cachent des blessures que je n'arrive pas encore à surmonter et une partie de moi que je hais plus que tout...

Je souffre d'être cet être parfait qui rend quelque part mes frères et sœurs eux aussi malheureux car incapables d'égaler le modèle de réussite de leur grande sœur, cette grande sœur qui parait si parfaite, si sure d'elle. Un complexe d'infériorité qu'ils n'arrivent pas à surmonter. Ce n'est pas la faute de mes parents qui n'ont jamais fait de distinction entre nous...juste un manque de confiance exacerbé par ma réussite.

Derrière justement ma réussite se trouve un être souvent torturé mais plutôt apaisé depuis que j'ai rencontré mon australien. Derrière le masque de l'étudiante modèle que je suis diplômée d'une grande école se trouve une fille ayant touché à tout ce que la terre connait de substances, une jeune fille qui obsédée par son poids et au méthodes de régime peu recommandables
Une partie de moi que je souhaite maintenant oublier..oublier pour avancer

Hard

19 décembre 2008 à 13h10

Le retour dans ma famille est comme je l'avais imaginé: difficile. Les difficultés financières de ma mère sont bien là, sa situation s'étant dégradée depuis que mon beau-père nous a laissés. Chaque retour est une épreuve pour moi, celle d'accepter les épreuves auxquelles doit faire face ma famille, de voir ma petite sœur évoluer dans un environnement difficile.

Je serre donc les dents et feins. Se montrer forte.

Away

27 décembre 2008 à 20h11

Les crises étaient parties, je me sentais apaisée, sereine,là bas avec lui. J'avais laissé mes soucis à l'autre bout du monde. Aussitôt revenue en France, mes pulsions alimentaires ont repris, pernicieusement. Une contrariété et une envie incontrôlable de .....manger pour oublier
J'essaie de les contrôler autant que mes excès de colère et de tristesse mais je lutte.

Je me rattache donc à ma future expatriation.Je compte les jours et le manque de lui se fait de plus en plus dur à supporter. Je viens sans doute de passer le dernier Noël en famille...je serai sans doute l'année prochaine à l'autre bout du monde.

One

17 janvier 2009 à 13h14

Je pleure à nouveau souvent car supportant difficilement la distance qui nous sépare.
Je commence à prendre réellement conscience de ce que ma prochaine expatriation représente. Même si je pars du fait que dans la vie rien n'est jamais définitif, je ne peux m'empêcher d'avoir l'impression de sacrifier une part de moi-même en partant le rejoindre. Laisser sa famille, ses proches, ses amis pour tout recommencer ailleurs, c'est ce que j'ai souvent souhaité le plus fort, mais une fois au pied du mur les choses se compliquent. Et si c'était vraiment la bonne solution? Est-ce vraiment ce que je veux, Vais-je m'adapter réellement à la vie là bas? Des questions stupides qui me paraissaient évidentes il y a encore peu de temps.

Ma tête est un bordel infini, je n'ai plus de stage car crise oblige, l'entreprise qui devait me prendre réduit les effectifs, je recommence dans mes délires de minceur, mon moral est en montagnes russes...

Je suis certaine que dans quelques minutes je serai la personne la plus heureuse sur terre....