au commencement...
Au commencement, parce que aujourd'hui je prends le taureau par les cornes, aujourd'hui je veux écrire, oublier la médiocrité de ma vie, et la première mesure de cette mélodie passera par une réconciliation avec l'orthographe.Point!
Moi, la sale gosse, bac +7, étudiante encore et pour toujours, dépressive depuis trois ans, incapable de se faire aider car futur médecin...
Mais quelle imbécile...
A 24 ans, bourrée de talents, ma belle tu déconnes, et tu remets ça.
Tu observes la merde que tu fais, tu en sens l'odeur chaque jour et tu ne sais pas d'où vient l'odeur. Chaque jour un peu plus, avec lenteur tu t'enfonces, tu as regardé comme dans l'ascenseur les chiffres défiler. Mais incapable d'arrêter la machine, mais encore...Incapable de reconaitre et d'accepter ton piège.
Quel piège?Ah celui là, je veux en tartiner et en retartiner des lignes sur lui, pour vivre, oui parce que je veux vivre, je veux briser ces chaînes, arrêter de couler, et je ne veux pas flotter, je veux respirer tout simplement, je veux de l'air dans chacune des alvéoles de mes deux poumons si cela est encore possible après les caisses de tabac que tu t'es infligées.
Ah la belle, regarde toi aujourd'hui, capable de réunir les 120 étiologies des pneumathies interstielles diffuses en trois minutes et incapable d'aller mieux!
Voilà, E pour moi, tu es là quelque part, je t'ai laissé en chemin, mon moi, tu es venue pour apprendre la médecine, et tu t'es oublié, tu es venu ici parce que tu veux t'occuper des autres et soigner, mais tu t'es oublié, tu as laissé ton âmes quelques part, tu as nié ton corps, tu as donné ton oreille attentive aux autres mais quand t'es tu regardé, quand t'es tu écouté la dernière fois?
Il y a trop lontemps, bien trop lontemps.
Je dépressive. Nouveau code.
Chaque chose à sa place, ma place est avec vous et avec moi.
Je veux guérir, je veux m'aider et je serai ici chaque jour pour le faire.
Je gagnerai ce combat, un jour ou l'autre je m'en sortirai et je retrouverai mon sourire originel.
Car je suis née pour sourire, je ne suis pas née pour pleurer à outrance.
Je n'ai personne à qui me confier, aucun ami en qui je crois, aucun chéri fiable. Je n'ai pas d'épaule réconfortante.
Alors journal, bienvenu dans mon univers, sois mon épaule chaque jour, sois mon médicament, sois le témoin de cette lutte interne, de ce combat contre ma dépression , aide moi parce que j'ai besoin d'aide...
Hier j'ai craqué...j'ai écrit noir sur blanc, à la vue de tous, ce que je ressens trop souvent depuis deux ans, à savoir que je voulais mourir parce que je ne m'en sors pas de cette souffrance interne, de ce mal qui me ronge.
Et...aucune réponse, aucune attention, rien!
Alors dépressive mais avec un peu d'humour ( noir) quand même, je cracherai jour après jour mon mal ici comme une thérapie.