Chaque jour, chaque heure qui passe me rapproche de la rentrée. Il me reste beaucoup de chose à faire. C'est bien la première fois que je n'attends pas ce jour avec impatience. Non, plutôt avec appréhension. Pourtant la solitude des vacances commence à me peser sérieusement. Mais il y a une certaine personne que j'aimerai mieux ne pas revoir. Après tous ces jours sans nouvelles, le manque a fait place à une certaine rancoeur. Pourquoi s'attacher à quelqu'un pour qui on ne compte pas ?
Passion ou raison, c'est le dilemme cornélien. D'un côté quelqu'un de sérieux, travailleur, stable, drôle, toujours optimiste et flatteur. De l'autre quelqu'un de très intelligent, beau (et donc par conséquent très convoité), avec qui j'ai beaucoup de points communs mais parfois égoïste et blessant. Ecrit comme cela le choix semble facile. Quelqu'un qui m'aime et que j'aime comme ami et quelqu'un que j'aime passionnément et qui, à sa manière, m'apprécie comme "amie".
Ma famille serait contre les deux. Si seulement j'avais un vrai choix. J'ai l'impression de tromper quelqu'un qui me fait confiance. Mais les sentiments ne se commandent pas.
C'est bientôt la fin des vacances et qu'il me reste encore pas mal de choses à faire. Le travail empêche de penser. Voilà le remède dont j'ai besoin.
Je regarde le film "Les amants du Flore". Comme j'envie le couple insolite formé par Sartre et Beauvoir. Je rêve secrètement d'un tel pacte avec une certaine personne que je ne peux nommer ici. Et puis le castor... en voilà une coïncidence. Je lui dirais à la rentrée. Après près 2 mois de silence j'ai osé lui envoyer un mail disons purement professionnel. Pas encore de réponse. Il se peut qu'elle m'en veuille de ne pas lui avoir donné de nouvelles ou au contraire de lui avoir envoyé ce mail. Va savoir.
J'ai toujours eu peu d'ami(e)s. 3 proches et 3 "connaissances" (j'aime pas ce mot mais bon). Et voilà que je viens d'apprendre que ma meilleure amie, ma confidente, va partir un an au Japon pour des raisons de santé. Elle met ses études entre parenthèses. Le Japon c'est loin et avec des problèmes de santés... J'ai peur de ne jamais la revoir. J'aime pas les au revoir, que ce soit pour 2 mois ou carrément des adieux déguisés en au revoir. Et pourtant d'autres adieux m'attendent dans moins d'un an. Si seulement je n'étais pas amoureuse.
Je crois qu'elle m'en veut. Pourtant elle devrait comprendre: mon silence c'est pour la laisser respirer. Elle ne veut pas de moi, ne me considère pas comme une amie. Combien de fois me l'a t'elle fait comprendre. Je sais qu'on peux se brouiller pour trois fois rien et que ça prenne des proportions monstres. Comme les quinze jours où elle ne m'adressait plus la parole sous prétexte que je ne m'étais pas assez excusée. Elle devrait comprendre que ce n'est jamais facile pour moi. Au lieu de ça elle fait tout pour me mettre mal à l'aise. Mais là c'est juste un mail pour une question pratique liée à la rentrée. Le mail le plus anodin. Et en plus je n'ai personne d'autre à qui demander.
Et C ? Depuis quand plus personne ne prend la peine de répondre à mes mails ? D'une nature impatiente, cette attente m'exaspère vraiment. Et en plus la rentrée prochaine me rend insomniaque. Alors si tout le monde me fait la tête...
Allez on se remotive ! Il est 12h15 et voici mon programme pour la journée:
- Douche
- Repas
- Apprendre le cours d'histoire # 3
- Aller chez le médecin pour les papiers liés à la rentrée
- Faire un tour chez Monoprix, la Fnac ou Casino
- Demander à A. si elle veut qu'on se voie
- Continuer la lecture de Merleau Ponty
- Suite de Mme Bovary
- Commencer à faire les sacs et valises pour la rentrée
Vu comme ça cela me semble assez ambitieux. Autant ne pas traîner ! Let's go !
Dernier vrai jour de vacances pour moi. Demain je reprend la direction de l'internat. Hier j'ai revu une vieille amie et j'en ai profité pour lui demander conseil à propos de *. Elle m'a dit qu'il fallait mettre les points sur les i et ne plus tolérer tout et n'importe quoi. * a répondu à mon mail et je crois qu'elle a perçu mon mal être. "On s'entend plutôt bien quand même, non ?" voilà ce à quoi j'ai eu droit après l'avoir traité d'hypocrite. C'est pas grand chose mais pour moi c'est énorme, surtout avec tout ce qu'elle m'a dit de désagréable l'an dernier. Je ne veux pas qu'on continue ce gâchis. Elle est spéciale et moi aussi alors pourquoi ne pas avoir une vrai complicité (spéciale). Elle sait tout de moi et je n'ai rien a cacher. Elle a toute les cartes en mains.