Six heures du matin, on ne m’a donné aucune explication sur les raisons de ma condamnation… et je reste confuse, léthargique.
Je suis découragée… Alors que nulle âme ne me demande plus de faire preuve de maîtrise, je suis ; si ce n’est certaine, tout du moins convaincue, d’avoir exagérément fait preuve de courage.
Je me suis sans relâche, cramponnée à cet espoir insubstantiel.
A quelle fin?
De simples illusions qui cultivent ma mélancolie et me donne matière à argumenter sur les foutaises que j’ai ouïe dire sur la persévérance.
Bel attrape nigaud !
Si je pouvais m’égosiller à en perdre la voix… cela apaisera t-il le poids qui pèse sur mon cœur?
Inextricable sentiments de douleurs… j’ai bu à en devenir soûl… j’ai bu leurs peines, je me suis enivrée de leurs chagrins, et je suis arrêtée pour conduite en état d’ivresse, à mi chemin entre la route de la consternation et celle du regret.
On me demande qui je suis ? Est-ce vraiment à moi que la question est posée ?
« Mais…Mais je ne sais pas qui je suis, je n’en ai aucune idée, je crois… je crois ne l’avoir jamais vraiment su »
A quoi bon se débattre, ici ou en cage, après tout, je m’en balance… j’ai constamment l’impression d’être en prison.
Que l’on m’enferme! Un casque dans les oreilles, débranchez moi de cette réalité, qui me brise et me fatigue à l’épuisement.
Enchainez mon corps mais laissez mon esprits libre de s’évader, j’ai un besoin vital de rêver, de me croire en vie…