Mes états d'âme

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Ma colère

25 septembre 2012 à 16h05

Je suis en colère face à la maladie et la souffrance de ma maman.
Elle est en phase terminale d'un cancer du foi (qui est son 3ème cancers). Depuis 16 ans, elle est malade. Après une intervention d'un cancer au pancréas, puis 9 ans plus tard, une intervention d'un cancer au foi, la voici avec à nouveau un cancer au foi avec des métastases et des métastases sur les reins. Elle a le bassin remplis de cette fouttu maladie qui prend des ampleurs importantes et nous pourrit la vie jour après jour !

Je suis en colère de tout le mal et la souffrance qu'elle impose à ma maman. La déchéance, la vie e tla maladie me l'ont déjà à moitié prise. Je ne supporte pas son état, la relation que nous avons aujourd'hui.

La vie qui n'est plu la nôtre, celle que nous avions avec nos véritables moments de partage. Ceux ou l'on prenait plaisir à être ensemble. Ou nous nous sentions bien ensemble.. Nous pouvions discuter pendant des heures de la pluie du beau temps !
De mes enfants, de ce que nous ferions pour diner, les courses que nous allions faire ensemble. La vie quoi !!! Elle vivait avec nous car sa petite retraite ne lui permettait pas d'avoir un appartement, même un studio. En ville c'est cher et à une retraitée nous avons plus de mal à trouver.

Mais le 7 février, elle est partie en urgence avec les pompiers. Elle était en insuffisance respiratoire avec une saturation à 72 et en globe. Personne ne lui donnait une échéance mais elle était imminente. Mais 7 mois 1/2, elle se bat encore contre cette foutu maladie.

Je ne supporte plus de la voir souffrir, autant affaibli et de surcroit, dans une maison de retraite médicalisée, parce que je ne pouvais pas assumer et gérer ses douleurs et ses besoins vitaux.

fatidique ou je serai orpheline à tout jamais de cette maman rassurante qui quoi qu’il arrive me comprend, m’aime malgré tout et qui me pardonne mes états d’âme tels qu’ils soient. Je ne pourrai plus la toucher, sentir son odeur, l’embrasser et je serai seule au monde, seule dans mon intérieur avec mes souffrances et tous ces moments de souffrances.
Je me retrouverai seule face à moi-même avec ce vide que la vie va m’offrir et qui me sera que douleurs et colère supplémentaire.
Mais qui en rien n’effacera l’amour qu’elle m’a donner tout au long de sa vie de maman.
Je l’aime vraiment terriblement
La vie est pourrit et le chemin de la mort est long et douloureux pour celui qui est en fin de vie et pour ceux qui les accompagnent.

La maladie la ronge, elle nous ronge. Elle fait de nous des poupée de chiffons à l’intérieur de nous. Le présent n’est pas beau et j’ai très peur du futur qui de toute manière, n’est pas voué à de beaux jours.
Elle est ses angoisses, sa peur de la mort et moi, mes angoisses et la peur de la perdre, du moment ou je ne pourrai plus la voir, l'aimer et la sentir.

Les Noël sans sa présence, la fête des mamans, mes anniversaires. Son sourire, son regard rempli d'amour et de tendresse, son affection. Tout ce qui fait qu'on se sent en sécurité dès que l'on perçoit le regard de sa maman.....

Quand j'étais enfant

25 septembre 2012 à 16h46

En ce moment, je rêverai de redevenir enfant. L'enfant que j'étais avec mes bons moments joyeux et si insouciants !
L’enfance est normalement un moment de la vie ou tout est beau. En grandissant, l’on garde souvent que les moments qui font que nous avons été heureux, avec les personnes que l’on aime.
Pour ma part, il y avait ma maman, mon grand oncle et ma grande tante (sœur de mon grand-père). Lui était directeur d’une école privé dans les Cévennes. Elle était très autoritaire mais s’est toujours occupée de ma maman depuis ses 15 ans. Elle l’a aimée comme sa propre fille (elle ne pouvait pas en avoir). Mon grand oncle était mon image paternelle et Dieu sait combien il m’a aimé.
Lui, me prenait souvent l’été, nous allions piqueniquer aux cascades de l’Orgon endroit magique doté d’une belle cascade ou j’aimai me promener. La bordure du chemin était remplie de mure et de framboise que j’aimai ramasser et manger de suite. Le matin j’allais l’aider à arroser le jardin et nous ramassions des fraises, des cerises, des figues, enfin tout ce qui se mangeait sur « l’arbre », était en grande partie mon plaisir et il me l’a offert pendant des années.
C’était un homme grand, toujours bien droit, aimant les gens et toujours proche d’eux. Il aimait être reconnu dans la rue lors de ses passages. Il était toujours fier de revoir ses élèves ou leurs parents et se tenait toujours informé de ce qu’ils étaient devenu. Comme si il se nourrissait de ses échangent qu’il pouvait avoir.
Il était croyant et aller à la messe tous les dimanches. Mais il était un homme bon. Je l’aimais et je l’aime encore aujourd’hui. Il me manque terriblement. Il saurait trouver les mots pour adoucir mes souffrances, ma peine et mes angoisses.
Dans mon enfance c’était mon repère, mon pilier. Il était tout pour moi. Moi, j’étais sa petite fille. Lorsqu’on marchait ensemble dans la rue, il était fier de me donner la main et de faire des éloges sur moi.
Mais il était âgé et moi bien jeune. J’aurai aimé le garder près de moi et l’avoir encore là. Mais on ne choisit pas de garder ou pas ceux que l’on aime. J’aime me rappeler à son souvenir. Lorsque j’étais à l’école, l’été, il me donnait des leçons pour que je sois au top à la rentrée. J’avoue que parfois j’ai aimé ces cours.
Mais ce que j’aimais le plus était nos promenades. Lorsqu’on allait ramasser des pignes de pins pour camoufler le jardin pour l’hiver. Lorsqu’on allait se promener tout les deux et qu’il me racontait des histoires de son enfance, d’école, enfin il avait toujours quelque chose à raconter et on ne s’ennuyait jamais tous les deux.
Il est parti voici 25 ans et dans ma tête il est toujours aussi présent.
Je suis allée à l’école ou il avait été directeur et j’aimerai bien retrouver des photos de cette période-là.

Peur du jour J

26 septembre 2012 à 8h21

Cette peur d'arriver au jour J me tiraille les entrailles. J'ai mal rien que d'y penser, De me dire que bientôt un de ces jours qui arrivent tout proche devant moi,
Depuis le mois de janvier, j'ai compris que nous étions à la fin du chemin. Quand ? Comment reste ses questions qui restent sans réponse et dont pour rien au monde je veux le savoir maintenant.
Lorsqu’elle est sortie des soins palliatifs, on m’a mise en garde « vivez au jour le jour » ne vous projetez surtout pas. Prenez le moment comme il vient ! Cette phrase raisonne encore dans ma tête avec tout ce que cela comporte.
Dès qu’elle décline un peu plus, qu’elle a un soucis comme la semaine dernière, une infection urinaire qui la ramène dans un état « entre deux mondes » la peur est là, bien présente, mes angoisses réapparaissent de plus en plus rapprochées, mes nuits sont entre coupées d’insomnies indéfinissable, interminable.
Je suis épuisée et rien ne me tient sauf le moment ou je vais la voir, comme si rien n’était. Je la sens, je la respire, je la veille, je suis là, elle et moi ne faisons plus qu’une. Si elle ouvre les yeux, me voit, même si elle ne s’en souvient pas, je suis là. Je l’aime, elle n’est plus seule face à sa détresse, face à ses douleurs. Et pourtant, cette peur qu’elle parte pendant ma présence…… je suis incapable de le supporter !!!!
Je ne lui enlève rien, je ne lui prends rien. Je suis là, impuissante et me demande lorsque je la laisse « si ce n’est pas la dernière fois », « si demain « elle ne sera pas dans le coma », ou tout simplement « plus là » ?
Depuis le mois de février qu’elle a été hospitalisée en urgence dans cet état qui ressemblait pour tout le monde à « la fin », je ne vie plus sans mon téléphone. Jour et nuit il est à mes côtés avec cette peur que le numéro de la maison de retraite médicalisée m’appelle…..
Je l’aime comme si c’était un de mes enfants sauf que c’est ma maman. Mais depuis 16 ans de maladie, je l’ai protéger, les rôles se sont inverser le plus naturellement du monde. Comme si c’était normal. Pourtant, elle arrive encore à me rassurer, m’aimer et me protéger.
Je suis tellement fière qu’elle soit ma maman…..
Nous savons elle et moi, qu’elle peut partir, que nous nous sommes tout dit, un jour, j’ai eu ce besoin et je l’ai fait, j’ai organisé ce moment où l’on a envie de dire à celui qui partira qu’on l’aime. Je lui ais dit combien j’étais fière même si nous n’avons pas toujours été fusionnelle. J’ai grandi et elle s’est mise à me donner du temps, de l’amour, de l’attention et sa présence.
Je ne l’ai jamais juger, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour moi. Elle m’a élevée seule et ce n’était surement pas facile tous les jours.
La vie a été très dure avec elle dès qu’elle a vu le jour. Et la vie ne l’aura jamais épargner jusqu’à la fin. Elle souffre et aura beaucoup souffert. La seule chose qui me consolera c’est de l’avoir connu, aimer et que n’ importe où qu’elle parte, elle sera toujours là au fond de moi tout le restant de mes jours. Et ça personne ne me le prendra même pas la mort.

Un peu d'elle....

26 septembre 2012 à 10h41

Elle est née un 14 février en Normandie. Oui cette date est aujourd’hui la St Valentin mais lors de sa naissance, elle n’existait pas cette fête qui à la base est celle de l’amitié.
Elle a passé ses premières années à Paris avec sa maman, son frère et son papa. Puis son papa est décédé, elle avait à peine 6 ans. Sa maman ne pouvait pas l’assumer et donc elle est partie en Normandie vivre chez sa grand-mère. Son frère retournera quelques années plus tard vivre avec sa maman mais pas elle.
Elle était déjà enfant, l’enfant que ne voulait pas sa mère. Pourtant, jamais je n’ai entendu de la bouche de ma mère une critique sur sa mère. Jamais une pensée négative ou de travers. Mais de l’amour reçu de sa grand-mère. Elle l’aimait profondément. Comme on peut admirer une bouée de sauvetage.
A 14 ans, elle a commencé pour la première fois à travailler, elle confectionnait des sacs en cuir. Elle aimait ça mais elle n’avait pas de diplôme, n’avait pas fait d’étude. Puis son frère faisait des études et il fallait les payer, donc elle travaillait pour que sa mère puisse payer les études de son frère. A l’époque, ça se passait comme ça, les garçons avaient le privilège de faire des études. La femme resterait immanquablement à la maison avec les enfants.
Puis elle est partie de 15 ans à 21 en Algérie travailler avec son oncle et sa tante (sœur de son père) . Son oncle était directeur d’un lycée français à Boufarik. Elle y passera 6 ans ou elle a de beaux souvenirs, elle avait des copines avec qui elle aimait être. Elle vivait, elle était devenue quelqu’un. Sa tante et son oncle n’ont pas pu avoir d’enfant et ils lui ont donner tout l’amour qu’ils avaient pour cet enfant qui ne viendrait pas, pour elle. Elle était devenue leur enfant. Et ils ont tout fait pour l’aider, qu’elle soit bien dans sa vie. Et lui ont donné l’essentiel, l’amour même si ils étaient discrets et si il ni avait pas d’effusion, l’amour était bien présent.
Puis elle est revenue en Métropole, mais elle a commencé à travailler comme gouvernante. A s’occuper de la maison ou elle avait une chambre.
Puis en 56, elle avait 24 ans et elle est tombée enceinte. Il a donc fallu qu’elle se marie, enceinte et donc en bleu. Elle était enceinte de 4 mois. La voici mariée à un homme qui l’a surement aimé ? 0à sa façon, mais qui ne la rendra pas heureuse. De surcroit, elle vivra avec ses beaux-parents qui n’arrangeront pas les relations de leur fils avec sa femme.
Ma mère a été une femme battue et rien ni personne ne la sortie de là. Elle ne se plaignait pas. Mais du coup, elle a accouchée avec 2 mois d’avance. Ma sœur avait encore les « pattes de grenouilles » et elle ne pesait que 1 kg 175. A l’époque on laissait les enfants avec leur maman. On ne faisait rien, on ne savait pas si elle vivrait ou pas.
4 ans après, elle mettra au monde mon frère, lui aussi à 7 mois de grossesse. Il pèsera 2 kg. Son père ne l’accepte pas et fait dormir ma mère et « son petit » dans la grange.
Quand mon frère a eu 2 ans, ses beaux-parents, on fait enfermé ma mère dans un asile. Elle y passera 9 ans. 9 années où elle aidera le personnel à ramasser les légumes du jardin, à voguer d’un coin à l’autre pour aider le personnel dans leur tâche quotidienne. Etais-ce vraiment sa place ? Méritait-elle qu’on lui enlève ses enfants ?
En 72, elle recevra son jugement de divorce, pour lequel elle n’a pas été conviée d’ailleurs. J’y ai lu ‘qu’elle était capable d’empoisonner ses enfants » quelle horreur !!!!! Oser écrire noir sur blanc une telle chose immonde sans même avoir vu la personne, l’avoir interroger, la laisser se défendre.
Et moi, elle ne m’a pas empoissonné, j’ai grandi, je suis en vie et en plus, elle s’est battue pour m’élever seule.
Bien sûr, plus jamais elle ne sera aimée à sa juste valeur, comme elle le devait par ses deux enfants. Plus jamais elle n’aura un vrai regard rempli de tendresse et d’amour vrai. Ils viendront la voir mais juste pour mettre un visage sur celle « qui pour eux » « les a abandonner ». Toute sa vie, elle portera ce fardeau sur ses épaules et gardera la tête haute.
Mais sa vie n’aura toujours été que souffrances. Et maintenant que le bout du chemin arrive, elle souffre encore comme si toute sa vie elle avait été méchante et méritait ce qu’elle traverse.
Pourtant, Dieu sait combien c’est une femme, gentille qui aime les gens, n’est jamais méchante avec personne. C’est une vraie battante et la maladie elle la contourne malgré toutes ses défaillances.
La vie est très injuste pour certains d’entre nous et le chemin vers la mort reste très douloureux…..

Aimer

26 septembre 2012 à 12h03

Aimer est la plus belle chose que la terre puisse nous donner. La vie m'en a donner, m'en donne et m'en donnera encore.
La vie m'a donner 3 enfants qui sont adorables. 3 petites têtes qui ont su de suite me rendre heureuse. Même si parfois nous ne sommes pas d'accord ou avec des idées différentes. Ce sont avant tout " mes enfants".
Ma maman n'était pas très explicite lorsque j'étais enfant mais ses preuves d'amour parlaient d'elle même.
J'ai un mari adorable, attentionné, aimant et de surcroît toujours présent quoi qu'il arrive.

Aimer c'est ne jamais oublié que ce sentiment se partage et que nous avons tous un coeur assez grand pour aimer plusieurs personnes à la foi.

Il me tarde......

26 septembre 2012 à 17h02

Le grand et meilleur moment pour moi de la journée arrive, je vais aller la voir.
Comme tous les jours, malgré mes coups de fils répété aux infirmiers du service, je vais la voir, la sentir, l'embrasser….. Peut-être même que nous nous tiendrons la main un long moment sans même dire un mot, entendre une mouche volée. Ais ce moment affectueux ou elle sent ma présence la réconforte, la rassure et moi, j’ai à ce moment-là juste l’impression de servir à quelque chose.
Elle me racontera sa journée, enfin ce qu’il lui en reste en mémoire. Parfois d’un instant à l’autre, elle oublie.
Hier, elle avait oublié qu’avant-hier j’y étais aller deux fois. Elle oublie, elle a des absences.
Je sais que ce matin après son petit déjeuner elle a été malade et n’a rien garder. Peut-être qu’elle l’aura oublié ce soir !
Ca fait partie d’elle, de la maladie et de ce traitement lourd. La morphine est destructrice. Elle ni échappe pas. Malheureusement.
Je vais pouvoir rester une bonne heure avec elle, profiter peut-être de ce moment. Je redoute mon arrivé et la façon dont je vais la trouver, la tête qu’elle va avoir….. Mais j’arrive et j’entre dans sa chambre comme si j’étais sortie la minute avant. Je ne me pose pas de question, juste que je suis là et que je peux encore la voir, l’aimer…….
Dans moins d’une heure, je serai avec elle et là est mon plus grand plaisir de la journée. Quelle égoïste je fais !!!!!!!
.

Je l'aime profondément

26 septembre 2012 à 19h20

Ca y est, je viens de la voir et j'avoue que là, elle me fait peine. Je me sens tellement impuissante que je trouve cette souffrance terriblement anormale, injuste et je n'ai pas de mot pour décrire ce que je ressens tellement j'ai mal !
Lorsque je suis arrivée, elle avait mal, il a fallu que j'aille chercher son supplément de morphine pour que la douleur s'estompe. Puis, elle avait envie de vomir, donc lorsque le repas est arrivé vu tous les comprimés qu'elle est obligée d'avaler, elle a mangé la moitié de son plat principal et son yaourt. Mais elle est tellement mal et fatiguée, qu'elle n'a plus la force de se battre. Elle est à bout.
Nous nous sommes tenue la main, sa petite main toute fragile dans la mienne. Je lui caresse les doigts comme pour la sentir davantage et lui rappeler combien ma présence m'est indispensable pour la rassurer au mieux de tout l'amour que je peux lui donner.
Ces moments-là sont particulier, qu'à nous, et seulement nous deux partageons ces moments tellement précieux pour moi, pour elle.
L'infirmière s'est effacée doucement, gentiment, nous laissant seule face à face avec nos sentiments, nos angoisses et nos peurs que pour rien au monde nous ne divulguerons à l'autre.
Nous resterons pudique face à cette fin qui nous est difficile et pénible mais que rien ni personne ne pourra nous enlever.
Elle a bien dit que mon mari lui manquait beaucoup et mon petit garçon qui a les oreillons et que je ne peux pas lui mener pour ne pas l'infecter de je ne sais quel microbe.
Elle se sent partir, je le sais, je le sens et je le vois dans ses yeux, son regard gris est triste et son silence qui en dit long sur le chemin qu'elle est obligée de faire et que la maladie lui impose jour après jour.
Je suis en colère et vidé à la foi. J'ai l'impression que le jour J n'arrive pas et que la souffrance grandit pour laisser place au pire......
J'ai peur de la laisser, j'ai peur de ses souffrances, de sa déchéance, de ses angoisses, de ne plus la voir.......

Elle angoisse

26 septembre 2012 à 21h05

Ce soir elle angoisse de son coté, refusant de rester seule, tellement la mort lui fait peur et moi j'angoisse de mon coté seule, de la savoir angoissée seule dans sa chambre d'hospital......
C'est terrible cette peur qui vous tenaille les tripes lorsque l'on sent son heure toute proche .
Jour et nuit ces angoisses apparaissent d'un coup et sont incontrôlables.
Comment l'aidé à s'apaiser ? Comment faire pour qu'elle se laisse aller sans angoisse ?
Elle dort de plus en plus profondément.
Sera-t-elle plus sereine ?

Seul l'avenir nous le dira....

Encore et encore.....

27 septembre 2012 à 16h31

Aujourd'hui, ressemble étrangement à hier. Chaque fois depuis ce matin que je téléphone aux infirmiers, j’entends la même chose, elle a des nausées et elle est angoissée.
Alors pour le coup, de mon côté, j’angoisse moi aussi terriblement. Comme si il allait se passer quelque chose que je ne maitrise pas du tout, il se passera quelque chose que je ne métriserai pas …. Mais là, j’angoisse de cette impuissance, cet acharnement qu’à la vie à ne pas la laisser partir. Pourquoi c’est aussi long et douloureux d’apprivoiser la mort ?
Jamais je n’ai penser une seule seconde que le temps serait aussi long, aussi pénible. Jamais je n’ai imaginer ma vie sans elle, avec surement une absence avec laquelle je serai obligé de faire bon gré, mal gré !
En plus, cette semaine, mon petit à les oreillons, donc je ne peux pas y aller comme d’ordinaire, avant 16h. Ca m’angoisse davantage…..
Je viens d’avoir l’infirmière au téléphone qui m’a dit qu’elle angoissait, comme hier soir et qu’elle l’allait essayer de se reposer. Je sais que là, elle a besoin de moi, de ma présence. De ne pas être seule face à ses peurs, de plus elle était douloureuse….. Encore tous les jours, elle a droit au supplément de morphine, tous les jours, elle angoisse, tous les jours, elle a des nausées et des vomissements.
Tous les jours…… sont identiques et elle attend que ses yeux se ferment pour toujours.
Il y a quelques semaines elle me disait « le chemin est long et douloureux »
Il faut que j’aille la voir, la sente, l’embrasse, la rassure…… il le faut

Des mots sur des mots

27 septembre 2012 à 16h52

Ecrire sert essentiellement à s’exprimer autrement que verbalement.
Souvent, il est plus facile de poser des mots sur des maux que de les verbaliser à haute voix.
Il parait que ça aide notre intérieur à exorciser ce que l’on ressent. L’on peut exposer haut et fort en écriture ce que l’on ressent au plus profond de notre être. En plus, on ne sera pas interrompu et nous pourrons nous exprimer à loisir sans crier, hurler et n’importe qui pourra lire ces mots et les comprendre selon l’humeur du moment et de chaque personne qui s’y arrêtera.
Il y a des souffrances qui sont palpable en lecture bien plus fortement qu’en parole. On peut se relire, on peut changer le sens d’une phrase mais on ne peut plus effacer les sentiments. Ils seront figés sur une feuille à tout jamais.
Depuis des mois, j’écris encore et toujours mais parfois j’ai du mal à trouver les mots tellement ma colère est palpable, là au fond de moi.
Je saigne tellement fort à l’intérieur de mon cœur, que jamais cette plaie ne se refermera totalement, elle saignera toujours un peu, comme si un évènement, un anniversaire, un lieu, une chanson raviveront toujours cette plaie qui maintenant fait partie de moi.
Je suis en colère contre la terre entière d’oser me prendre ma maman dans de telles souffrances
Je haie cette maladie qui la ronge, qui fait qu’elle est déjà à moitié morte, que ma maman n’est plus totalement la personne que j’ai en face de moi.
Je maudis la déchéance, la peur et la souffrance que l’on peut ressentir au plus profond de soir !
Je suis perdue, mes repères partent avec elle et je n’en aurai plus jamais d’aussi beaux !!!!!
Une vie va cesser, un cœur va s’arrêter et moi, au milieu perdu que vais-je bien pouvoir devenir sans elle…….

Mes crises de boulimies

28 septembre 2012 à 9h10

Depuis le 7 février, qu’elle a été emportée par les pompiers et donc qu’elle n’est plus avec nous à la maison, j’ai des crises de boulimies assez importante.
Elle me manque tellement que je ressens un vide immense que j’essaie de combler en mangeant. Le problème est que ce vide reste vide malgré mes crises de boulimies. Je ne sais pas jusqu’où je vais aller comme ça mais il faudrait que j’arrive à m’arrêter…… et vite.
Quand je suis en crise, je ne contrôle plus rien, je suis mal, j’ai mal et j’ai se sentiment de grande solitude intérieure. Elle me manque tellement, que je ne peux pas exprimer ce mal être qui est en moi.
Il m’est difficile de me sentir bien malgré mes visites chez la psychologue que j’ai accepté malgré tout depuis le mois d’avril et mes visites chez la diététicienne depuis le mois de juillet.
Là, en ce moment je n’arrive à aucune rigueur alimentaire, rien ne va comme il faudrait. Je suis impuissante face à mes crises. C’est horrible car quand je me sens en crise, mon mental sait qu’il faut que j’arrête mais mon corps lui a besoin de se remplir.
Je voudrai tellement me sentir bien dans ma tête et dans mon corps !!!!!!!

Mon mari....mon amour

28 septembre 2012 à 16h22

Il est mignon avec son regard attendrissant,
rempli d'amour et le regard toujours pétillant lorsqu’il me regarde. Très
aimant, gentil et il ne fait jamais la tête.
Mais pourtant depuis quelques jours, nous
sommes opposés l’un à l’autre. Pas que nous nous sommes disputés mais l’état de
ma maman fait que je suis à mille lieux et que lui et son impuissance à réussir
à m’apaiser pèse entre lui et moi comme n électrochoc !!!!!
Il sait que j’ai terriblement mal et que quoi
qu’il fasse, cette douleur reste là omni présente. Lui aussi est dans cette
attente depuis le 29 décembre.
C’est lui qu’il l’a sauvé le 7 février, ce fameux
mardi matin ou Toulouse était enneigée, verglacée et que notre fils n’était du
coup pas au centre. C’est lui qui a entendu sa respiration gênée, lui qui s’est
occupé d’elle et c’est grâce à lui que cette insuffisance respiratoire ne l’a
pas emporté.
Il y a un lien très fort entre eux, Ils s’aiment
tout autant que ce que moi je peux aimer ma maman. Il a la sienne, mais ma
maman lui a beaucoup donné et lui ,lui a donner tout ce que mon frère et
ma sœur ne lui ont pas donné.
Depuis qu'elle ets partie d ela maison, il ets allé la voir tous les jours, comme un bon fils, la aimé, aider à manger, se lever, se coucher et a toujours été là, aimant et reconnaissant. Mais.......
Depuis le 17 septembre, il prend ses
distances, comme si il voulait ne pas la voir partir, comme si il refuse cette
fatalité que la vie lui impose une fois de plus.
Je crois qu’il n’a plus la force nécessaire
pour la soutenir dans son voyage et fuit pour avoir moins mal. La voir partir
lui est insupportable.
Me soutenir est dur et on ne parle plus.
Juste le strict minimum, pourtant, lorsque l’on se couche et qu’il me prend
dans ses bras, je sens sa souffrance et son soutien, il est là, présent pour moi-même
si au fond de lui il sait qu’il ne peut rien m’enlever et que je vie mes
derniers jours, mes dernières heures auprès de ma maman.
Il sait combien nous sommes attachées l’une à
l’autre et combien ma vie se meurt en partie avec la sienne.
Il sait……. Et il est là, aimant, présent même
muet, il ressent ma souffrance et la vie interieurement comme la sienne…..
N’est pas-il plus difficile de soutenir
quelqu’un qui a autant mal ?
Je ne sais pas comment je me relèverai ensuite, après, mais je sais que nous allons en prendre un savré coup tout les deux et qu'il faudra que nous composions avec l'absence et nos blessures que la maladie nous aura laisser.....

Mais je sais qu'il est là et que nous arriverons ensemble à toruve rle bout du tunnel mais pour le moment nous sommes juste à l'entrée et devons le franchir du mieux possible pour ne pas sombrer ensemble on s'épargne en secret, en restant

Ce matin, je me sens.......

29 septembre 2012 à 7h53

Ce matin, je me sens pleine, rempli de ce mal être que me laisse mes réveils.
J'ai cette impression de ne pas avoir dormi, pourtant, je dors depuis le 18 septembre, d'une traite. Je me réveille juste 15 minutes avant le réveil et j’ai cette sensation de ne pas avoir dormi du tout. Mon sommeil n’est même pas récupérateur ! Je suis épuisée rien que de me réveiller.
Le problème est qu’on dirait que j’ai mangé toute la nuit. Je me sens pleine comme si j’avais mangé toute la nuit ! Dans la journée, d’un coup, je vais me sentir vide et manger à en être très mal à l’aise.
Tous les jours se suivent et se ressemblent par ce mal être que je traine comme un boulet derrière moi. Je me sens terriblement seule face à mon mal intérieur.
Je voudrai partir loin de tout, oublier, être sur une autre planète. Avoir la sensation de vivre mais vivre bien pas parce que j’ai mal. Etre nue de sentiments, ne rien ressentir, juste un bienêtre et rien d’autre…… Mais c’est bien loin d’être le cas.
On rêve souvent d’avoir ce que l’on a pas. Moi je rêve juste de revenir quelques années en arrière et de vivre normalement, comme si tout allait bien et s’aimer comme aujourd’hui mais sans la maladie, sans cette épée Damoclès qui plane au-dessus de nos têtes.
Hier soir, elle ne voulait pas que je parte, elle avait besoin de réconfort, d’être rassurée, aimer. Mais elle sait autant que moi, que ces jours sont comptés. On ne sait pas quand mais la fin est là imminente, elle approche, elle pointe son nez……
Et voilà les angoisses arrivent et je suis oppresser à la gorge comme si on allait m’étrangler……
La journée commence dans le même ordre qu’hier…….

Ma fille passe

30 septembre 2012 à 8h48

Ma fille arrive ce soir pour partir à Rome demain matin. Elle prend l'avion demain matin. Cinq jours avec son copain...... et moi ?

Je suis contente pour elle, elle a travaillé depuis 6 mois sans relâche et sans vacances. Elle a cumulé 2 boulots, donc en moyenne entre 40 et 45h par semaine. Elle va avoir 22 ans.

Elle mérite bien de partir un peu, se ressourcer et en profiter avant qu'elle recommence à travailler mais cette fois ci, avec nous. Elle est travailleuse et aime le challenge qu'on lui propose. Elle est motivée et se sent concerner par l'ouverture de la nouvelle boulangerie.

Elle ne prend pas un appart, elle garde celui d'Agen enfin, son copain en attendant et elle vivra chez maman pendant son temps de travail.

Ca va me faire tout bizarre, avoir de nouveau ma fille à la maison. C’est bizarre parfois la vie ! On se rapproche ors que pendant des années, nous avons été plutôt en conflit permanent je dirai. Elle n’était jamais d’accord avec moi, mais depuis que j’ai quitté Agen, (3 ans maintenant), elle s’est rendu compte que je lui manquais.
Puis, elle a murit, grandit et appris à vivre et à se rendre compte de sur « qui elle pouvait compter »
J’appréhende un peu se retour aux sources mais je m’en réjouie vraiment.

Jordan son petit frère de 14 ans ½ (handicapé) est heureux et attend sa sœur avec impatience. Enfin, la famille sera presque au complet il ne manquera que mon fils ainé, mais lui, fait sa vie et heureusement, ne compte pas revenir vivre à la maison.

Bon dimanche

Un rayon de soleil

2 octobre 2012 à 15h53

Ce matin, il faisait frais, 9° ça pique un peu, mais fini l’été et les grosses chaleurs. L’automne est là.
Les feuilles se colorent de toutes les couleurs avant de tombées. De ne faire plus qu’un parterre de feuilles mortes.
J’aime ce changement de saison, de couleur mais je n’aime pas les degrés de décalages que nous devons supporter du matin au soir !
Les paysages nous offrent des images magique, paisible et rempli de belles choses. Il suffit juste de savoir les regarder, les apprécier telles qu’elles sont !
Mais je n’aime pas le grand froid sauf quand je peux rester sous la couette et ne pas en sortir du tout mais cela est un fait tellement rare pour moi, les grasses matinées n’existent pas.
J’aime le printemps, tout est gai et beau. Les fleurs naissent, les journées rallongent……
Puis après l’automne ont aura l’hiver, ce n’est pas du tout ma saison favorite, entre le froid, le brouillard et la neige…..
Bonne fin de journée, je vais essayer de profiter des derniers rayons de soleil de la journée

Pas de temps......

4 octobre 2012 à 8h31

Je n’ai pas une minute à moi et je me lasse de tout. Je n’arrive plus à savoir ou j’en suis et par quoi je dois commencer tellement j’ai de quoi faire.
Hier, j’ai eu RDV avec le médecin de ma mère, il est nouveau dans le service et se la pète grave ! « Vous n’avez qu’à profiter des bons moments Madame » moi je l’ai vu ce matin, elle va bien. Marre de s’entendre toujours les mêmes rengaines. Il a le savoir et nous les familles sommes des idiots ! Lorsqu’elle est douloureuse et que le « si besoin » ne suffit plus, on est censé regarder sa maman souffrir et attendre…...
Et la « Cadre de service » qui me remet en place en me disant qu’après l’épisode de souffrance de ma maman, elle a eu une infection urinaire qui l’a empêcher de se lever, de pouvoir même se frotter la joue, j’ai téléphoner 3 fois par jour, on n’a pas le droit aux visites le matin avant midi, je dérangeais le personnel et dimanche j’ai discuté 5 minutes dans la chambre de ma maman avec une infirmière qui a fait le matin et l’après-midi parce que son collègue était en maladie, elle était naze, un vrai danger pour elle et les patients et on me fait la morale d’avoir discuté avec elle !!!!!!!
Je me suis inscrite dans une salle de sport, voici un mois, je n’ai même pas eu le temps d’y mettre un pied. Alors, j’en ai assez de ne pas avoir de temps, tout me lasse, me dépasse, m’écrase.
Nous sommes en train de remonter une boulangerie qui était en liquidation donc l ni a plus rien dedans, sauf de la mer.. . L’ancien propriétaire n’a même pas été capable de nettoyer avant de partir. Ils nous ont laissé le magasin et le fournil dans un état pitoyable. En bossant c’est pratique pour tout enlever, nettoyer, peindre et installer le matériel et organiser la future boutique.
Puis j’ai mon repassage qui est là en attente et je continue quand même à faire mes machines. Aujourd’hui, je suis en repos mais je vais partir chez Métro pour ravitailler mon côté épicerie pour demain. Je n’ai plus grand-chose.
Après, dès que j’aurai tout poser au magasin, je dois aller faire les courses pour nous. Puis il faudra manger, et je vais monter avec mon homme passer une machine industrielle sur tout le sol qu’un client a eu la gentillesse de nous prêter.
Puis mon fils rentrera du centre à 17h30 donc je devrai être là et entre temps aller voir ma maman.
Les journées sont trop courtes, mon énergie en berne et mes crises de boulimies fortement présente depuis 15 jours que ma maman n’était pas bien. Hier, le médecin m’a dit qu’elle avait demandé une autorisation de sortie pour le week-end. Elle lui est accordée, mais elle ne se lève même pas toute seule. On ne me demande pas si moi, je me sens de la prendre dans son état, si je suis assez bien ou pas pour la prendre dimanche pour manger. Hors que moi, je bosse le dimanche matin…….
Aller, à moi le monde, il faut que je me bouge et j’ai mal à la tête……

Grand moment d'amour

9 octobre 2012 à 11h08

Hier, j’ai eu mes 3 enfants à la maison, depuis bien longtemps ! Ça fait un bien fou même si c’est difficile de profiter d’eux comme si ils étaient là tout seul. Ça met du baume au cœur et Dieu sait que j’en ai bien besoin.

Aujourd’hui midi, je vais manger avec les deux grands, le petit étant au centre pour la journée.
Comme j’aime les voir ensemble, je les ai d’ailleurs inviter chacun avec leur « conjoint » respectif pour l’anniversaire de leur petit frère qui aura lieu le 4 novembre et pour els 40 ans de mon mari le 12.
Ils me manquent depuis que nous ne vivons plus ensemble. Mais il est normal que els enfants partent un jour pour vivre leur vie. Mais les avoirs comme ça de nouveau c’est vraiment bien pour moi.

Cette sensation de « famille » fait du bien. De les voir ainsi en osmose avec moi et de pouvoir enfin retrouver un moment d’amour familial. Je les aime tellement tous les trois ……

Il ne manquait qu’elle, « ma maman » qui aimait être présente dans ces moments-là. Elle aurait adoré les avoir autour d’elle comme ça. Si elle en est capable, vendredi midi je la prendrai pour manger. Mais nous ne sommes pas encore à vendredi…….

Ma peine

15 octobre 2012 à 15h52

Aujourd’hui, je suis à fleur de peau mais j’arrive après des semaines à pleurer à chaude larmes. Ma souffrance roule sur mes joues et je ne sais pas si je vais réussir à cesser de pleurer. J’ai mal dans la poitrine et les tripes nouées. J’ai tellement mal.
Ce mal intérieur que rien ni personne ne peut me prendre, m’enlever et faire en sorte que je me sente mieux.
Je voudrai partir…. Loin très loin, oublier, tout oublier et surtout ne plus avoir mal. Mais ce n’est pas possible. Je ne pourrai pas même si on m’y obligeai partir loin d’elle.
J’essaie d’espacé mes visites, vu qu’elle va à peu près bien, afin de prendre un peu de recul car c’est pour moi bien trop douloureux. Mais j’ai beaucoup de mal à respecter cet engagement. Ce besoin de la voir tous les jours me ronge de l’intérieur, bouffe mon quotidien. Je n’arrive pas à me détachée d’elle comme si mon cordon ombilical y était encore attaché depuis toutes ces années
Aujourd’hui est une journée particulièrement douloureuse. J’emmagasine tous les jours depuis des semaines mais là, je ressemble à une fontaine qui ne cesse de couler.
Demain sera un autre jour. Je ne pensais pas que l’on puisse avoir aussi mal …..

Depression

20 octobre 2012 à 8h43

Ce matin je me sens…. Mi-figue mi-raisin. J’ai cette impression de vide à l’intérieur et rien ne me donne l’impression d’être en vie et bien. Ce mal-être me poursuit. Comme si il était censé partir d’un coup.
On appelle cela de la dépression. Depuis des mois, je retarde l’échéance de la prise d’antidépresseurs mais là, ça y est j’y suis. C’était inévitable. Maintenant ? je n’ai plus le choix, ne peux plus reculé, faire comme si j’allais bien. Je suis à fleur de peau, ne supporte rien, pas une remontrance, une seule phrase, un seul mot et je pars en vrille, comme si la terre entière m’en voulait !
Alors je suis attachée pour quelques jours, semaines, mois, je ne sais pas à ces gouttes qui font que je me sens tout à coup plus calme, avec cette sensation de fatigue que je traine. Avant-hier soir, j’ai pris 2 gouttes et voici qu’hier matin j’aurai encore dormie même après être réveillée depuis 2 heures, j’avais qu’une envie dormir…..
Je n’aime pas cette sensation de ne plus être libre de mon corps. De ne plus le gérer moi seule, naturellement. Mais j’avoue que depuis des mois, j’ai réussie à faire une nuit complète. Moi qui suis insomniaque et me réveille 10 fois en une seule et même nuit ! Avec des moments ou je ne retrouve pas le sommeil. Mes 2 gouttes ayant fait effet tellement longtemps, je n’en ai pas repris hier soir. Je sens que mon corps se réveille ce matin, alors on verra dans la journée comment je me sens. Mais c’est un produit fort le médecin m’a averti que c’est à la demande et de faire très attention lors des prises. Surtout d’y aller doucement. Alors, je sais que sur moi, ça agit plutôt bien et qu’il faut que je sois prudente.
Si par la même occasion, ça pouvait m’arrêter mes crises de boulimies ! Cette sensation de vide m’envahit d’un coup et je n’arrive pas à le combler. Pourtant, j’aurai plutôt planché pour dépression = arrêt de manger. Moi, non, je me gave comme si je n’avais pas manger depuis des mois et je culpabilise. Je suis dans une spirale infernale dont j’ai comme impression que je n’en verrai jamais la sortie.
Comment puis-je faire pour enfin m’en sortir ? Ne plus me sentir aussi mal ? Avoir cette sensation de bien-être, comme avant…….
La psy s’inquiète de mes hauts et mes bas, elle sait que de toute façon, je ne peux vivre dans cette situation d’attente.
Peut-être que bientôt tout sera enfin terminé et que ma dépression ne sera plus qu’un mauvais souvenir et que j’arriverai enfin à enfin m’en sortir une bonne fois pour toute ! Comment ne pas continuer à s’ombrer davantage ? Comment apprécier les bons moments de la vie sans avoir peur de demain ?
Si seulement j’arrivais à prendre le recul nécessaire, je pourrai peut-être me sentir un peu mieux et vivre pour moi mais ……. J’en suis loin.

Pourquoi faire semblant

20 octobre 2012 à 16h41

Faire semblant, pourquoi ? A quoi ça sert ? Après tout, pourquoi je ne serai pas dans l’état que je suis ? Pourquoi faire semblant d’aller bien, de sourire, de discuter avec des gens qui se plaignent sans cesse et qui n’ont même pas le soupçon de ce que je traverse !
Pourquoi ne pouvons pas être nous-même sans avoir peur de ce que vont penser les gens en face ? Comme si le fait d’être très mal dans ma peau, comme si j’étais coupable de cette souffrance qui jaillit au fond de moi ! Comme si au yeux des autres, je faisais la pluie ou le beau temps
Je ne gère rien de ma vie depuis quelques mois et je pense que je pourrai me construire qu’après son départ. Elle se bat comme si elle allait inévitablement s’en sortir. Comme si elle allait revenir à la maison et que nous reprendrions une vie comme avant……. Avant cette satanée maladie qui la ronge, qui nous ronge. Qui font qu’elle et moi savons que tout va s’arrêter, bientôt …..
Quand ? Comment ? Nous ne le savons pas encore mais nous savons que la fin est là.
Voilà d’où est née ma dépression, je ne veux pas qu’elle voit mon mal être, ni qu’elle le sente, ni qu’elle sache que je suis à bout et que cette attente est pour moi invivable.
Que je m’autodétruis malgré tous mes efforts qui ne servent à rien.
En 9 mois, (le temps qu’il faut pour faire un bébé) je suis devenue boulimique et dépressive. Pas mal pour une seule et même personne.
Je ne suis pas sure d’arriver à m’en sortir tant qu’elle sera là et dans cet état.
Peut-être qu’un jour, j’arriverai à me sentir bien mais pour le moment ce n’est pas gagner.
Et si j’arrêtai d’aller la voir pendant quelques jours ? Me sentirai-je mieux ?

Si seulement cette boule.....

22 octobre 2012 à 15h09

J’en ai assez d’avoir mal, de ne pouvoir respiré sereinement, de ne pouvoir penser autrement, avec des moments agréables que Je n’arrive pas à partager. Assez de ne plus pouvoir penser comme avant, avoir envie de, aimer faire, entrevoir un avenir positif.
Assez de cette boule de souffrance qui ne veut plus me lâché, comme si elle et moi ne faisions qu’un depuis toujours. Assez d’être négative pour tout, assez d’avoir ces moments où je ne suis que seule face à moi-même, ou je n’arrive même pas à sourire tellement cette boule me hante tout mon être. Tout mon intérieur. Rien ni personne ne me la prend et moi, je la traine comme un véritable boulet.
Je voudrai juste me sentir bien, comme avant, lorsque j’aimais cette vie et mes relations aux autres. Comme lorsque je faisais des projets avec cette étincelle dans les yeux.
Je ne supporte pas ce manque d’envie, ces moments de solitudes qui ne sont que souffrance. Je voudrai juste vivre normalement sans cette douleur.
Pourquoi les choses ne sont t’elles pas tout simplement simple ?
Mais je sais que bientôt j’arriverai à penser à moi de nouveau, j’aurai envie, j’aime la vie et l’épreuve est là, face à moi. Il faut juste que j’arrive à la passer et apprendre à me sentir bien seule. Sans que personne n’ai envie de me dire qu’il m’aime, mais que moi et moi seule arrive à de nouveau m’aimer.
Je sais que je suis forte et que je vais y arriver. Bientôt cette boule ne sera plus qu’un bien mauvais souvenir……