Journées du vieil hikikomori

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Roman. Nini. Dourdan.

14 février 2006 à 23h54

19hqq

Va donc pour L'---- par (mettons) D---- L----, mais qu'écrire ? Ce pourrait être l'histoëre d'un amérindien du Québec... Transposìr. Mais pourquoë, à quoë bon ? Jpourrions aussi faire du coupí-collí...

24hqq

Bonsoir C-----

POURQUOI 2027?

Autre nouvelle qui me fait plaisir ça y est j'ai signé contrat avec E--- la cuvée sera distribuée sous le numéro 9--7--....en france Belgique et Suisse..Espoir de critiques et peut-être de boulot en supplèment

A pluche

[Nini]

26hqq

<b>Paris-Dourdan</b>

À Dourdan, les gens crèvent comme des rats. Du moins, c'est ce que prétend Didier, un secrétaire de mon service. Pour rêver un peu, je m'étais procuré les horaires du RER - ligne C. J'imaginais une maison, un bull-terrier, des pétunias... Mais le tableau que me traçait Didier de la vie à Dourdan était bien moins idyllique: on rentrait le soir à huit heures, pas un magasin ouvert; personne ne venait vous voir, jamais; le week-end, on traînait bêtement entre son congèle et son garage. En gros une véritable descente en flamme anti-Dourdan, conclue par Didier en cette formule sans nuance: "À Dourdan, tu crèveras comme un rat."

Malgré cela j'ai parlé de Dourdan à Sylvie, quoiqu'à mots couverts et sur le ton de l'ironie. Cette fille, --je me disais dans l'après-midi comme je faisais les cent pas une cigarette à la main entre le distributeur de café et le distributeur de boissons gazeuses--, cette fille est tout à fait le genre à désirer habiter Dourdan; et même s'il est une fille que je connaisse qui puisse avoir envie d'habiter Dourdan, c'est elle: une pro-dourdannaise!

Bien sûr, ce n'est encore que l'esquisse d'un premier mouvement, d'un tropisme lent me portant vers Dourdan. Un mouvement qui mettra peut-être des années avant d'aboutir, qui probablement même n'aboutira jamais, contrecarré, anéanti par le flux des choses, l'écrasement permanent des circonstances... On peut supposer sans grand risque d'erreur que je n'atteindrai jamais Dourdan; brisé même peut-être avant d'avoir dépassé Brétigny. Il n'empêche, chaque homme a besoin d'un projet, d'un horizon, d'un ancrage de rêve. Pour survivre.

adapté de Michel Houellebecq

(respect modéré pour les recalés du Goncourt...)

27hqq

Nini. Son site web a été enfin amélioré... F--- y est référencé. Il faudra donc que j'y aille en mars.

Ce qui serait bien, c'est qu'elle ait un mari (le père de son fils, semble-t-il est numéro 2 de son assoce...) Sinon, je suis incapable de tenir devant elle, de masquer mon émotion...

Marcher sur des oeufs. Une écriture féminine.

14 février 2008 à 23h19

22hqq

Nationale, d'abord le matin aux Manuscrits Occidentaux pour lire le Journal ---, puis au Rez-de-Jardin. Chaque rencontre, là-bas, chaque choc avec un bibliothécaire, m'est dangereuse. Je ne sais jamais avant de l'aborder, si ma voix va trembler, ou si c'est lui ou elle qui va lire en moi cette solitude à faire peur. Une rerencontre est généralement fatale : la personne a eu le temps de penser à moi, ou c'est ce dont j'ai peur.

Bref, à l'entresol de la consultation des microfilms, j'étais bien avec un genre d'anglais. Nous organisions ensemble les copies des poèmes de R---- parus dans la Raison. Je me laissais à dire que la France n'était pas mon pays. Mais je devais paraître quelqu'un qui avait manqué d'amour, d'amour paternel, ou plutôt de communication interhumaine en fait. D'amour je n'ai pas manqué.

Bref, j'ai eu à le rerencontrer plus tard, à un autre poste... J'avais longtemps crû que cette gêne était homosexuelle. C'est pire que ça.

Pas grave. Retour en vélib dans la nuit froide. Passant devant les tentes de sans-abris plantées le long de la piste cyclable des quais de Seine.

23hqq

<b>Une écriture féminine </b>

Une lettre au courrier de ce matin... Une main féminine en a tracé l'adresse... Quelqu'une penserait encore à moi ?... Cela vient du Morbihan... J'essaie de me souvenir... Et j'essaie d'en ouvrir l'enveloppe avec mille précautions... Je la déchire, au contraire, trop fébrile...

Cela dit, avant d'en avoir vu le contenu, je m'étais souvenu : ce n'est que la Mairie de P----- m'expédiant l'extrait de naissance de la mère de R----... Et cette écriture « féminine » sur l'enveloppe à mon nom, ce n'est que la mienne.

(Rewrite du mardi 9 décembre 2003, because replayed, et ça en avait bien besoin.)

Une épave de passé

13 février 2009 à 23h13

19hqq

Rencontre dans le métro ce matin. (Pas pris de vélib : ça bruinait). Quelqu'un croisé dans une banque sans doute. Après y avoir réfléchi plusieurs fois dans la journée, il me semble que c'est au Crédit Lyonnais, peut-être près de PP. J'ai tant effacé ma mémoire de ce temps-là. Bref il a dû me reconnaître aussi. Mais ni l'un ni l'autre n'avons cru bon dire un mot. Me reconnaître... et me juger : c'est lui qui m'avait en face : je regardais la voie, ou plutôt mon reflet dans la vitre. J'avais un bouton d'acnée, des habits pas trop misérables, même si de C&A et pinta-assortis. Mais le sac à dos le plus bas de gamme de Go Sports d'il y a plusieurs années... Et pour ce qui est de l'apparence intérieure, ultravisible sur mon visage transparent... des siècles de honte qui remontaient sans doute.

Bref, bien travaillé à la biblie sinon...

Mes juniors. Gauche.

14 février 2010 à 23h59

18hqq

Encore une journée studieuse... À répertorier toute la documentation que j'ai amassée sur R---, tant sur disque que sur papier, dans le but de comparer ça demain avec la thèse O---. Voir ce que je pourrais repêcher de plus mardi, dernier jour de BnF. Je viens juste de terminer...

En pensant à mes bêtes noires bien sûr. P---- Junior notamment. C'est bizarre les gens qui ont des blogs ou des pages facebook : ils ont l'air de n'avoir pas mes tourments...

20hqq

Ah, ben j'avais tout faux. S---- a téléphoné, pour me souhaiter mon anniversaire avec deux jours d'avance parce que je lui avais laissé entendre, paraît-il, que je ne serais pas là... Elle a beaucoup parlé. Langue et antisarkozisme. Les français sont des matchos. Assez insupportable mais j'étais content quand même. Elle venait de lire son Canard enchaîné, faut dire aussi. Enfin. Elle m'a suggéré de lui téléphoner même avant le dix juin... C'est peut-être une idée. Pourquoi je l'appellerais. Par solidarité avec une autre paumée, d'espèce différente. Car quand elle se met à délirer sur Besancenot, elle est insupportable. Enfin. Elle m'a conseillé d'aller voir le film sur Gainsbourg. Et Avatar. J'irai peut-être, en fait. Au premier en tous cas. Elle m'a aussi orienté vers le sketch de Muriel Robin sur le Répondeur. Je lui ai dit que Muriel Robin ressemblait à ma sœur. Et pas trop laissé entendre que ça ne m'étonnait pas qu'elle lui plaise. Enfin.

En résumé, j'ai déprimé croyant qu'elle m'avait laissé tomber. Et maintenant je ne sais trop comment faire avec dans ma misérable vie.

21hqq

Sinon, je lui ai parlé de Gl---. Il vaut mieux pas.

22hqq

Bref, S--- est fanatisée par la Gauche. Et elle ne supporte pas le fait que l'idée ait fait faillite, mais le sent. Du coup : antisarkosisme panique. Il y en a d'autres ainsi. Pierre M---, ce qui me déçoit, s'inscrit à tous les groupes facebook contre des mesures sarkozistes.

S---- affirme que le nombre de garde à vue a augmenté phénoménalement en France. D'où tient-elle l'information ? En fait c'est bien possible. Mais je m'en fous un peu en vérité. Pourquoi ? Je suis peut-être devenu réac... Sans doute. Réaliste, je dirais.

Ce que je pense surtout c'est que Besancenot (le seul qu'elle estime) n'a rien à proposer. Sinon la dictature de son parti et d'un panel d'idées toutes faites reposant sur une vision fausse de l'humanité.

Mais les gens ont besoin d'être affiliés à une secte. La Gauche en est une.

Je lui ai dit que la transsexualité avait été démaladementalisée récemment par l'administration Sarko. Ça par contre, pour elle, c'est un détail...

Mes éditions. Rêverie vélibienne. Corée.

9 février 2011 à 14h19

20hqq

Tour au Quartier latin (comme on disait dans le temps). F.... est dans les grandes surfaces culturelles (les deux Gibert et la Fnac des Halles), pas trop en vue mais il y est. J'ai aussi vu le bouquin de J.... chez Gibert : belle allure, et assez bien écrit d'ailleurs peut-être.

Quand je fais du vélib de Rive Droite à Saint-Germain, une même rêverie s'enclenche. Je me mets à faire entendre, à une assistance imaginaire, les quelques mots de chinois et les quelques trucs de prononciation chinoise que je sais. J'explique par exemple que le « Huo » de « Huo Che Zhan » se prononce en deux syllabes sinon le péquin ne le comprend. Que « où est la gare » se dit « Huo Che Zhan zai na li », le dernier terme se prononçant « zaï nar », etc. Ça me semble toujours le même dialogue et toujours le même parcours... Céline la chinoise de Ducon Info est du public ! (Bizarrement, alors que je perds la mémoire de plein de choses, j'ai su orthographier tout ça presque sans faute.)

21hqq

(J'ai mis ce qui précède sur..... me semble sans intérêt et incompréhensible, d'autant plus que je publie des articles anonymes et donc non reliés entre eux.)

24hqq

Adresse inconnue de Kim Ki-Duk... Pris cette aprème par hasard (presque... à cause de mon histoire avec Miss O...) et visionné juste là... comme ça... Ces asiatiques sont décidément trop forts en cinoche !

En le regardant, je me disais aussi (une idée) que ce type devait avoir mon âge : il est né le 20 décembre 1960.

+

Et comme Kitano, il est autodidacte.

Je me sens naître une passion pour ce type (qui était peut-être dans un monastère coréen, après 5 ans dans la marine, à l'époque où j'étais en Asie... Enfin... à la précision Wikipédia : je ne devrais pas noter ça...)

(Reconnu aussi l'ambiance de la Corée de mon époque.)

Béguins musique. Gloutonnerie. Orthographe.

11 février 2011 à 8h11

Jeudi 10 février 2011

22hqq

Béguin du jour : Geneviève Paris, découverte grâce à un facebookeux qui anime une page « E--- A--- » et avec qui je sympathise assez... Très belle musique dans un genre que je n'aime pas sauf à la rigueur si c'est Led Zep... Très belle femme (ressemble un peu à Paddie). Et puis elle est pour moi (je m'en suis rendu compte après coup) : lesbienne semble-t-il... On pourrait comprendre que je n'en aie jamais entendu parler : elle a fait sa carrière surtout au Québec, et s'est retirée il y a une quinzaine d'années (pour bosser dans l'informatique il semble !) N'empêche, les programmateurs de la bande son de mon époque me déçoivent encore un coup.

23hqq


J'ai donc récupéré des vidéos Youtube, à peu près tout ce dont je dispose depuis cette chambre connectée au village global (ou sinon des vinyles pas cher sur Price). (Mais mon engouement pourrait passer.)

Pour le reste, je travaille en ce moment ? (Pour parler comme Tonton Bernard...) Bah : j'essaie de finaliser le système de comptes utilisateurs de A2P... Je me suis donné pour objectif de terminer ça avant de me remettre à R----... Et puis je rêvasse de montrer la chose à S----...

Et voilà : 3 quarts d'heure pour rédiger ces 20 lignes sans doute !

Vendredi 11 février 2011

07hqq

Our world is hugly, more and more, but our music gets richer day by day... Quelquefois, à ces heures-ci, la radio est resté réglée sur Libertaire et ça rediffuse Audiometric... (Et hier, en plus de Geneu, j'ai découvert un duo belge très mélusinien : Elles s'y promènent.)

J'ai eu bien peur de me réveiller avec la migraine ce matin. Et il y aurait bien raison : hier 5 platées de muesli et deux oranges, en deux repas il est vrai, séparés par une virée en vélo jusqu'aux biblies... Ouf ! je ne serai pas obligé de confesser cette autre faiblesse à mon journal... surtout maintenant qu'il est publié sur ------, en anonyme c'est vrai mais comme ça a peu d'utilisateur, on peut me lire en page d'accueil.

Parmi les faiblesses de l'âge (mais est-ce une faiblesse de l'âge, ou plutôt pas les défauts du temps présent qui déteindraient sur moi ? il me semble que le très-bien-normé R------ avoue le même symptôme) je fais de plus en plus de ces fautes consistant à remplacer un mot par un homonyme. Par exemple, j'avais écrit « comme ça a peut d'utilisateur » et « obligé de confessé » au premier jet du paragraphe précédent, « les défaut » dans celui-ci.

Défaut du temps présent ? On dirait que notre correcteur orthographique interne, du moins sa version intuitive, singe ceux des logiciels... Ou alors : le cerveau libertarisé de nos contemporains refuse les règles trop inutiles (et quelquefois idiotes) de la grammaire et souhaite une orthographe phonétique. Ou qu'il envie l'orthographe de l'anglais où il n'y a guère d'homophones hétérographes..

Journal. Corée. Monde Moderne.

11 février 2011 à 21h41

08hqq

Mis ce qui précède sur ------ . Site pratique une fois maîtrisé. Le problème c'est que les modérateurs ne le mettent pas en page d'accueil. Mais est-ce un problème !!! Enfin (on aura compris), toutes ces acrobaties me permettent d'imaginer des regards extérieurs sur ma folie.

10hqq


. . . . . . . . . . .

21hqq

Réussi à mettre sur pieds mon système de comptes utilisateurs et à décrocher un rendez-vous avec ma conseillère financière : ouf ! j'étais en train de m'énerver sévère sur les deux fronts !

Samaria de Kim Ki-du : pas bien compris les motivations des personnages, mais peu importe, un peu : tout voyage dans mon « pays d'adoption » me fait du bien... Revoir leurs tombes dans les montagnes, leurs paysages où chaque maisonnette semble un temple bouddhiste de contrebande. Je rêvais que je rencontrais le cinéaste et que je lui racontais mes vieilles aventures. À ce propos, je ne me souviens plus si j'avais « pénétré » Miss O ou non.

Paddie, à propos de ma maxime (dérivée de « we are ugly, but we have the music », de Cohen, phrase qu'elle m'avait citée aux premiers jours de nos amours) :

Tu trouves ?

oui. Que notre musique (i.e. celle que nous connaissons, que nous conservons...) devienne de plus en plus riche c'est un peu une évidence... Que le monde soit de plus en plus laid, c'est mon impression. Il n'y a qu'à regarder des films tournés dans les années 60 ou avant... Le vieux monde avait certes des désavantages...

Je ne suis certes pas clair. (Déjà je ne le suis pas dans mon esprit...) En fait, est-ce le monde qui est devenu laid, ou mon intérêt pour lui qui s'est totalement effondré (or il n'avait jamais été bien haut) ? Je lisais un extrait du journal de Rétif de la Bretonne où il se plaignait de la jeunesse de son temps qui se permettait de l'insulter. Un peu comme C---- deux siècles après... Ça laisse rêveur...

Don Quichotte de Pabst. Pensées.

12 février 2011 à 9h25

Samedi 12 février 2011

08hqq

Don Quichotte de Pabst (La V.F.). Excellent ma foi. (Je n'ai jamais réussi à aller bien loin dans le livre.) Parler populaire de Dorville (où s'entend la prononciation T du Q, à moins que ce ne soit l'inverse...). Chant de Chaliapine, beaucoup plus naturel que les belcantistes qui m'insupportent ordinairement (Chaliapine dans ce rôle : modèle de Dalí ?). Fin astucieuse : film passé à l'envers (à la Tomorrow Never Knows... (chance de qui débarque dans un terrain artistique vierge...)) Pensé à F-----, qu'on pourrait adapter au théâtre, et où se retrouve un duo Sancho-Quichotte (or à Sancho il est aussi reproché de parler par proverbes !) Pensé à Lo qui essayait aussi de lire le roman de Cervantès because le José Montes dont elle était amourachée. (À ma propre dulcinée Paddie aussi...) Pensé à plein de choses, dont à la prochaine fois qu'il me faudrait aller à quelque supermarché, et auquel. Tout ce qu'on peut penser, à toute occasion. L'homme, spectateur du monde, mais perpétuellement distrait par son imagination, ce feu nourri par des tas de notes sur post-it neuronaux.

Vingt minutes pour construire ces soixante secondes de texte... (Et encore : j'y reviendrai pour des retouches de détails...)

Recyclerie. Amélie Nothomb.

12 février 2011 à 23h57

19hqq

Me suis remis (enfin) à la relecture de cette préface. Eh bien j'en suis satisfait ! Comme quoi, il suffit que je travaille dur. J'ai très peu fait d'effort durant ma vie. Très peu eu à en faire, du fait de ma bosse des maths, et puis je dois trop aimer la facilité...

Il y avait bourse aux livres à la recyclerie. Trouvé une édition maniable des Fleurs du mal et autres poèmes, deux poche d'Amélie Nothomb, (Les Cantilinaires et Métaphysique des tubes : lu leurs débuts : prose très élégante et très drôle... et puis... c'est notre seul goût commun avec S---, il vaut mieux que je le cultive !) et le bouquin de la mère à Houellebecq qui manquait à ma collection de livres sur le taenia des lettres contemporaines. Et Du bruit de Joy Norman. Voilà. J'aime cette recyclerie et j'ai de plus en plus envie d'enrichir cet appart d'objets et meubles de seconde main. Et puis, j'aime être avec les plus ou moins cassoces de son personnel (mais beaucoup moins avec les plus ou moins travailleurs sociaux).

Ça faisait donc beaucoup de livres de femmes : j'en étais honteux à les présenter au vendeur et vendeuse. (Car j'y suis allé deux fois... Et la deuxième, j'ai fait en sorte de ne pas passer avec le même !)

La Carraquée (Catherine) déménage toujours. Semble-t-il. Je l'ai croisée dans la rue : elle « se laisse aller », comme dit la chanson. Elle ne m'a pas vu. (De plus, j'ai fait en sorte de ne pas la croiser dans l'escalier, elle ni sa copine... Je ne veux pas avoir à leur faire d'adieu...)

M--- m'a répondu. Comme S---, ne sachant quoi me répondre, elle répète la blague de mon message. Cela donne exactement :

Hey C----, Je prends enfin un instant pour réponse à ta ouebmissive. Effectivement, je ne lis pas régulièrement G---- info, mais ai grâce à toi lu ce petit article avec grand fruit. Je verrai si je peux en faire quelque chose lors d'un éventuel trou de planning : merci beaucoup! Take care, M---.

J'en raconte, j'en raconte... Parce que tout ça il me semble ne l'avoir jamais dit clairement. Ou j'ai oublié ?

Amélie Nothomb. DVD. Japon. Bizutage social.

13 février 2011 à 10h01

08hqq

Hier, comme mon intérêt pour Amélie allait croissant et que j'avais justement d'emprunté le DVD Stupeur et tremblements, je me le suis mis. Sans idée du thème de l'histoire, ni du réalisateur : je les avais oubliés et tant mieux.

C'est d'Alain Corneau, (connais guère mais il a bonne presse), et ça se déroule justement au Japon. Me le suis mis en « version originale », c'est-à-dire japonais sous-titré. Hélas je n'y suis pas du tout rentré. J'ai pensé à une gaminerie, à un blague niponophobe, je n'y ai pas cru un instant. Et je prenais même en pitié les acteurs japonais à qui on avait fait subir ça... (C'est l'histoire d'une française (pardon : d'une belge) qui cherche à intégrer une multinationale japonaise. Elle est traductrice mais on lui fait servir les cafés, puis tout un tas de jobs de plus en plus avilissants... Or je ne comprenais pas pourquoi.)

Puis j'ai commencé à regardé les bonus. (Avec l'avènement du dévédé, les bonus sont les pendants presque nécessaires des oeuvres de septième art. Interviews, making of, voire analyses par des cinéphiles professionnels, ils peuvent compléter le film, le déminer, le rattraper, le bousiller, selon le dévédé et les attentes du visionneur...) Or Amélie a réellement vécu son histoire. Et c'est sans doute le film qui la raconte mal : tout bien réfléchi, cette peinture cadre avec mes quelques jours dans le pays et avec les films d'Ozu et de Kitano.

Puis c'est à ma propre expérience dans les entreprises françaises que je me suis mis à penser. Là-bas aussi on tenta de me faire partir par des moyens dégradants (projet dévalorisant et qu'on me présentait comme à perte pour la boîte, mission d'audit où je devais jouer un rôle de mouchard (et je l'ai parfaitement joué), confrontation avec des obsédés sexuels qui auraient dû faire fuir une psychologie comme la mienne).

Mais tout ça ce ne fut qu'une fois mon cas devenu tragique. Quand je n'étais encore qu'un débutant, avant d'être traumatisé par ce milieu, le système occidental m'a fait subir des humiliations bien pires que servir le café, refaire cent fois des photocopes inutiles, ou curer les chiottes !!! Exemples ? Eh bien, subir des déjeuners ou des voyages avec des collègues avec qui il m'aurait fallu parler de bagnoles, de tennis, de maison de campagne, de famille (famille normale : la mienne, je ne la sentais pas divulgable), voire, notamment dans un groupe exclusivement masculin, de sexe tels que les hétéroporcs le conçoivent et tel qu'il me dégoûte - ou alors garder le silence, ce que je fis.

Évidemment ce n'était pas un choc de civilisations, malgré ma bassebretonnitude, plutôt la confrontation, à un groupe d'à-peu-près normauxpathes, d'un individu à psychologie malade. C'était pour dire que toute société pratique l'intégration par bizutage mais ne voit d'abjection que dans l'oeil de la société d'en face...

Alzheimer.

13 février 2011 à 19h05

18hqq

L'une des caractéristiques les plus curieuses de mon Alzheimer : je ne me souviens plus dans quelle saison de l'année je suis. Je mets quelques dizaines de secondes à m'y retrouver ! Je cherche, mais sans même penser à prendre en compte ni l'état de ma chaudière, ni la météo récente, ni la proximité de mon anniversaire ou toute autre date... Très drôle.

Branlé. Reçu mail de S---- : elle voudrait voir ce site ! Avancé dans ma relecture des PC. Pas sorti de la journée.

Ubu. Inattention. Déculturation. Blogging.

14 février 2011 à 11h01

10hqq

Ubu Roi par Averty. Je l'avais arrêté hier en concluant que Jarry et Averty étaient... sopo... on va dire... En vérité c'était surtout moi qui avais besoin de dodo... D'une manière générale, il vaut mieux que je me méfie de mon manque d'attention, comme de ma fainéantise.

Faudrait-il aussi que je me remette Stupeur et tremblements ? J'ai quand même l'impression d'un ratage dû surtout au fait que l'actrice principale, très peu douée pour les langues, n'a jamais réussi à acquérir suffisamment le japonais. Et au côté gamin über-optimiste du réalisateur. Au vu du reste des bonus (des pubs, en fait). Enfin peu importe.

Hier M---- évoquait Renaud Camus, affichant la couve de son livre La grande déculturation (qui devrait s'écrire La Grande Déculturation avec des majuscules, mais maquétistes yana déculturés typographie...) Je me retiens de tout comm rigolot, défoulons-nous ici :

Ah, Renaud... Ça fait longtemps que je ne l'ai pas croisé au Sauna, tiens... [blague que j'ai sûrement dû faire 100 fois, sans doute même quelques-unes hors de ma tête...] (Je blague... Tout le monde sait que j'ai horreur de la flotte...) Le problème avec lui c'est qu'il manque de bon sens... Il lui faudrait cent hectares de terre bloqués pour ses beaux yeux mélancoliques, pour qu'aucune maison de campagne n'y pousse... [Etc.] Il se chauffe [voir 3 janvier 2011]. Le problème c'est que la grande culture des uns est l'inculture des autres... Sa musique classique me fait vomir [... Ouh là ! ne pas dire ça chez M---- !] Il se lave et moi je me délecte des odeurs corporelles [... Idem : c'est surtout ma copine qui a horreur des odeurs]........

Bien. Il me faudrait au moins trois heures pour lui rédiger un comm qui m'aggrée et ne me fasse lyncher, contre une demi-heure pour le même volume de note de journal, alors optimisons notre temps...

Z de X consulting

14 février 2011 à 12h46

12hqq

Quelqu'un m'appelle pendant que j'écoute Blind Willie McTell en relisant les notes de ----- ----- ---. Le numéro de l'appelant n'est pas affiché. J'éteins le cédé et je décroche quand même.

- Allo.

- ... ... Monsieur ------ ?

- Oui.

- Je ne vous dérange pas ?

- C'est déjà fait.

- Vous voulez que je vous rappelle ?

- Non non le mal est fait. [etc.]

- ... ... Z de X Consulting. Avez-vous songé à diminuer vos impôts ?

- Ne perdez pas votre temps avec moi, ça ne m'intéresse pas.

- Comment ça ? Ça ne vous intéresse pas de payer moins d'impôts ???

- Non.

- Je peux vous demander pourquoi ?

- Je pense que si des impôts sont votés c'est qu'ils sont justes et il est moral de les payer.

- Votre honnêteté vous honore. Je peux vous demander combien vous êtes imposé par an ?

- Vous comprendrez que je ne peux répondre à une telle question, venant d'un inconnu.

- Mais je suis du cabinet de placement X Consulting.

- Rien ne me le prouve. D'ailleurs vous m'appelez en masquant votre numéro.

- Ça n'est pas moi, c'est X Consulting.

- Réfléchissez : n'importe qui peut appeler n'importe qui sous ce prétexte et tâcher de savoir ce qu'il gagne. Quesqui me prouve que vous n'êtes pas quelqu'un qui me veut du mal [etc.]

- Mais quand même, vous payez des impôts ?

- Oui. [Réponse sincère, à moins que Lidl ne reverse pas sa TVA, LOL...]

- Bon, je veux bien que vous vouliez payer des impôts. Mais ne voudriez-vous pas augmenter votre patrimoine ? [etc.]

- Pourquoi toujours accumuler les biens...

- Pour vos enfants, votre retraite. [etc.]

On a tenu comme ça pas mal de temps. C'est ma qualité d'ancien élève d'une prestigieuse école qui me vaut de temps en temps, je crois, ce genre de coups de fil qui me mets toujours en joie. Voilà au moins des personnes qui ne provoquent en moi ni stupeur ni tremblements quand je discute avec...

Sexe-fiction

3 mars 2011 à 22h17

22hqq

Un truc que j'ai honte à confesser, tiens... Je me suis branlé ce matin (comme toujours désormais, sans envie, me disant : ça ou boire un café...) D'imaginer une femme avec deux hommes, dont moi. Et sur ma lancée une société où la moitié des femmes auraient deux époux, l'autre moitié étant lesbiennes (calculez : le compte y est). Me disant que ça serait amusant de faire un film de science-fiction se déroulant dans une telle société et présentant cette situation comme tout à fait normale. Resterait à l'auteur à imaginer les intrigues amoureuses, à inventer les problèmes psychologiques de ce monde. Je pensais à ça car je trouve dégradant le rôle sexuel de la femme. Et serais incapable d'imaginer qu'une fille fière comme M---- ait un amant-homme (autre que moi, cependant !) Donc ma solution pour positivement discriminer cette injuste situation serait que le ménage à trois passe dans les moeurs ! Ce qui m'étonne aussi, c'est le besoin de mariage gay, ou de pacs (je l'ai sans doute déjà écrit) : pourquoi limiter ce genre de contrats à des communautés binaires ?

Pour le reste, bien avancé sur plusieurs fronts : relecture-impression d'un mois et demi de ce journal, une relecture satisfaisante de cette satanée préface, un peu de déco pour le P----, de nouveaux poèmes (enfin discours spirituels rimés) de Constance de Théis dans ce même P----, étudier ce qui cloche dans ma chasse d'eau...

Paddie, qui a réactivé son facebook, m'avait mis un mot hier : « En tractant » (l'info à capter est toute dans ces premiers mots) elle s'est rendue compte qu'elle habite, à Arras, un quartier verlainien... Lui ai répondu avec délai : « Il faut t'acheter des lunettes ! », une blague à répétition depuis nos premiers temps, et que je note ici car elle me fera rire (et contrebalancera la confession honteuse, confession que je me demande si elle est si nécessaire, puisque, donc, se branler pour moi est devenu du même ordre que pisser). Oui : donc j'ai reporté ma réponse, cependant j'ai répondu avec des allusions à de beaux moments de notre vie. Car (ça je ne l'ai jamais noté ici et pourtant c'est important) : je n'ai jamais été aussi heureux dans ma vie que lorsque j'étais avec elle et ses trumelles, il me semble.

Poésie contemporaine.

5 mars 2011 à 23h07

09hqq

Lié une relation de facebookamitié avec ---- de squelette, sans doute friend de ma fille préhistorologue, qui m'avait surnommé « Squelette à lunettes », jadis. Il m'accueille par « Au plaisir d'échanger avec vous ». Je garde pour rigoler tout seul ici :

Je vais voir si des os me manquent. Dans un proche avenir je compte me défaire de ma boîte crânienne.... rien moins !

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Slavoj Zizek tout à l'heure sur Inter et maintenant chez Finkelkraut, où il commence par la même blague idiote sur la situation grave ou catastrophique. L'excité du moment, apparemment. Il a choisi d'être philosophe pour exprimer la fureur qui bout en lui. Tous les moyens sont bons.

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Il vocifère à l'apocalypse pour demain matin, mais pour lui le plus grave danger semble être le retour de l'antisémitisme !

12hqq

J'avais abandonné la mise en ligne de mon journal. Comme j'ai réussi à le faire indexer par Google, je m'y suis remis. Idée de mettre des entrées anciennes. En effet, pourquoi le lecteur serait-il intéressé par la vie du diariste à l'instant ? Parce que c'est un blogueur, ah ah ! Idée d'y mettre les différents 14 février des années passées. (Mais pas 2007 car impossible d'anonymiser cette période.) Dieu que ça fait peur. Les gens qui vont lire ça vont être horrifiés. Me détester. Un homme qui se noie dans une profondeur d'eau où soi-même on sait nager.

20hqq

Programme chargé prévu. Biblies et une pièce avec J--- (----).

Programme bousculé par un contretemps... À ----, une lecture de poésie avec des auteurs d'une revue. J'ai tenu à y assister, rien que pour affermir mon jugement, ce qui fut le cas, à une surprise près : contrairement à la lectchure Novarina au même endroit (voir 23 janvier 2011), il y avait beaucoup de monde. Je n'ai malheureusement pas pu voir les visages du public, ayant fait l'erreur de m'asseoir au deuxième rang. Au premier rang siégeaient les poètes qui allaient officier. L'un deux me parut assez beauf (du moins une de ses blagues, à sa voisine la poétesse moche dont je parlerai) : manque de pot, c'était D-------, pour qui j'ai une sympathie à cause de son livre -----. Lui du moins était un peu sincère. Il disait un texte accompagnant deux recueils de dessin du directeur de la revue, P----. Texte qui du moins pouvait s'excuser de nécessiter ces dessins... (Des dessins de ce P--- étaient d'ailleurs affichés (pardon : exposés...) dans cette salle : rien qui m'attire, plutôt laid, genre dessins d'enfant laissant deviner des obsessions sexuelles d'hérérobobeauf banales, pour le dire rapidement.) (Cette laideur, je remarquais, allait bien avec le cheap, la quelconquité du mobilier de cette salle...) Enfin, D----, donc, un peu sincère : il a d'abord annoncé qu'il n'écrivait plus de poésie depuis longtemps, avait juste eu un retour d'inspiration quand son ami lui avait demandé du texte pour ses dessins. Et à la fin, il avait une moue sceptique sur ce qu'il avait lu.

Avant lui, un poète, une poétesse, et un comédien disant l'oeuvre d'un troisième porté pâle... La poétesse était laide, comme toutes les femmes que j'ai vues dans la salle (mais, donc, je n'ai pas pu bien voir). Autrefois, le genre institutrice pincée ; aujourd'hui enseignante ou bibliothécaire (j'ai pensé ça). (Ça me fait penser aux couvertures de la revue Matricule des Anges : un concours de laideurs vieillies dans la peur de se rider. [Bon, en fait je n'en trouve pas d'exemple sur leur site]). Qui la baise ? Un poète ?... Bref. Le concept de son bouquin (il en faut toujours un, de nos jours) était qu'on pouvait le commencer par n'importe quel poème puis le lire dans le désordre : une manière de dire-sans-le-dire plaquette disparate ? Ce qu'elle nous lut n'avait pas grande unité, le fait est.

Avant lui aussi, un autre dont le poème racontait une visite en prison, où lui et son éditeur étaient allés faire entendre leur production aussi. Une femme (c'était une prison pour femmes) s'est jeté par la fenêtre alors qu'ils y étaient. Des choses saignantes à raconter, donc. Du réel. Hélas, pas plus poétique qu'un documentaire de télé, ni plus intelligent hélas, en tous cas rien qui ne m'ait frappé.

Après D---, un autre poète, qui disait un travail en cours, en duo avec le comédien. Le comédien s'excitait comme si c'était de l'Artaud. Ça avait l'air assez furieux en effet. Surplus d'effet, il s'approchait trop du mauvais micro, ce qui donnait un son trop saturé, ou quelque chose comme ça, horrible quoi. Ils s'éternisaient et je n'avais plus le temps car je devais aller voir J---, etc. Je me suis finalement décidé à me lever avant la fin de leur sketche sans fin. C'est là que j'ai vu qu'il y avait du public...

À côté de ça la pièce avec J---, une comédie policière, était un bol d'air pré-printanier ! (Ça veut pas dire grand chose...) Même si J----, dedans, n'était pas la meilleure (ses défauts de quand elle joue R----). Je me demande toujours si ça n'est pas ma présence hyperjudicante...

C'était dans un coin perdu du 19e, ce qui fit que j'arriva z-en retard (et que je tourna z-en rond pour regagner mes pénates dans la nuit d'hiver...) Enfin.

Il y avait sa petite-fille, qui semblait lointaine de sa grand-mère (ce que J---- m'avait déjà dit, avec une déception bien compréhensible). De sa grand-mère et du monde entier peut-être. Ne parlons même pas de moi. La salle était pleine. D'autres amis-comédiens semblaient constituer une grande part de ce public, comme d'habe. J--- a discuté avec quelques-uns. Dont un qui m'avait l'air bien efféminé, avec qui elle prépare une autre pièce. Bien bien. Je lui ai remis les 3 cédés que je lui avais gravés.

21hqq

Pendant la lecture, je pensais : et si moi je devais dire de mes oeuvres devant ce genre de public. Lesquelles, pour commencer, choisirais-je pour que ça reste entre honnêtes gens, sans scandale. Je n'en trouvais pas. M'est apparue l'horreur de ma parole.

Poésie contemporaine. Dimanche face au Net.

7 mars 2011 à 21h52

08hqq

Bah... collons le message que j'ai envoyé hier à J---, qui me faisait suivre une invitation pour une « lecture au musée du quai Branly, avec Jean-Luc DEBATICCE » (son idole...) (le programme annonce la présence des « poètes Michel Butor, René Depestre, André Velter, Kenneth White ») :

Salut J---, J'ai horreur de ce genre de "poésie". C'est bien triste que Debaticce se commette là-dedans ... Remarque... : j'irai peut-être, rien que pour voir les gueules sinistres de ces "poètes" et leur public (les uns et les autres à peu près tous des profs de lettres). Pour essayer de comprendre le moteur de tout ça. Hier je m'étais déjà arrêté à une lecture de ce genre dans une bibliothèque. (D'où mon retard.) C'étaient pitoyable. Après ça, ta comédie policière était un sacré bol d'air ! Je t'embrasse, C-----


Je me dis que la violence de cette réponse a dû la surprendre ou la choquer... Violence disproportionnée ? Pourquoi lutter contre ça ? C'est l'équivalent permanogratin des actions de l'Office de la langue bretonne, et j'ai aussi peu de chance de faire entendre ma voix, comprendre mon cri.

J---- de son côté, accepte les dictats de l'Académie. Elle s'en fout. Comme beaucoup. C'est marqué que c'est de la poésie, elle doit se dire que si elle ne comprend pas c'est qu'elle est «bête». Moutons en effet.

Pour le reste, hier, pas fait grand chose. Enfin si : réalisé le système de captcha que je rêvais pour le Paradis, avec des images extraites de calligrammes d'Apollinaire et de livres du XVIIe siècle. Je cherche à poétiser chaque détail de cette machine.

Regardé aussi Le Mystère Picasso de Clouzot. Houellebecq se trompe en dévalorisant Picasso !!! Par contre, la voix de Clouzot et même de celle de Picasso, leurs phrasés, me sont tout à fait sinistres. Comme beaucoup de voix d'intellectuels de leur génération. Elles reflètent l'ancienne société, celle de l'éducation aux classiques, de l'École des garçons (je ne sais), crispée. Ni pire ni meilleure que le boboïsme en fait.

Pas sorti, surtout. Je balançais, à 16h00, entre la flemme de me laver, et le souvenir que ces dimanches sans contact humain finissaient toujours par me déprimer. J'aurais aimé une réponse de S----, qui n'est pas venue. Seul devant ce Net, donc. Pensant à P---- Junior (je ne sais comment ça m'est venu... enfin son dernier numéro, dont on m'informe par mailing, est un « spécial poésie »).

J'ai aussi mis en ligne mon interprétation chantée de William B----... Je fais plein de choses, mais toutes sans retour. Et je pourrais sans fin les énumérer dans ce journal...

-----

Mais comme d'habitude, écrire ça me soulage !

09hqq

Et j'ai mis ce qui précède sur le Net...

15hqq

Je suis en contact mail avec la société Zong, suite au problème de SMS pour ma réservation de samedi. Rien que ces courts échanges techniques me remontent le moral. Alternative : Wikipédia (ah !... Si le type qui insistait pour faire naître V---- à L---- pouvait se remanifester, - hélas je crois l'avoir convaincu de sa méprise ; car ce n'était pas un hoaxeur, juste un fou de bonne foi...) Mais je vais quand même sortir un peu.

21hqq

Je commençais à déprimer sévèrement. Et puis je me suis mis Et la vie continue de Kiarostami, réalisateur vers qui j'allais à reculons à cause d'un genre d'islamophobie. Excellent : je vais regarder les autres : voilà qui va me donner un but pour quelques semaines.

Cerveau malléable

5 décembre 2011 à 23h59

06hqq

Me revient une phrase de S---- l'autre fois : « le cerveau est malléable » ou quelque chose comme ça. Et je pense : Que ne prend-elle en charge un service psychiatrique, au lieu de son parc informatique... Ah, le monde irait mieux si les gens qui parlent agissaient ! Dans le même genre, comme elle se déclarait favorable à l'économie (c'est que c'est d'actualité), invoquant ses origines paysannes, elle m'a dit qu'elle utilisait le site radins.com. J'y suis allé voir : c'est des bons plans pour consommer moins cher (tuyaux sur les coupons, soldes...) mais consommer tout de même. On peut même dire que consommer est l'occupation majeure de ces radins. Le cerveau de certains est malléable, oui : c'est ce qui lui permet de s'adapter au moule commun de la pensée unique, ou de la rebellitude standard, on a deux modèles en magasin.

Ma lesbianité et mon semi-pucelage...

9 décembre 2011 à 23h59

12hqq

Pas de réponse de Y--- (dont le site affiche cet article d'<i>O------</i> en page d'accueil maintenant) mais

beaucoup de dialogage rêvassé avec lui. Autre silence qui me contrarie : M----, ne s'est plus manifestée depuis que j'ai comingouté

ma lesbianité et mon semi-pucelage... J'écoute un disque Dastum, <i>Grands interprètes de Bretagne, 2 : Manu Kerjean</i>, et

c'est maintenant la nausée des perunvanistes déversant leur pollution sur mon enfance...

Bah, hier j'ai fait deux ventes PriceMinister, et visionné en entier <i>L'Heure d'été</i> d'Assayas. Et vu les bonus. Il fait assez tapette, me rappelle PP en fait.

20hqq

À la biblie, lu quelques pages de Proust, prises au hasard dans les 3 derniers tomes ! « Je suis à un âge où, disent les intellectuels, on ne lit plus, on relit. Moi qui n'ai jamais rien lu ou presque, je lis exclusivement Proust, et dans le désordre, etc. » Blague que je m'imaginais, mais je n'arrive pas à la rendre drôle. Oui, je lis sans chercher à comprendre. Mon désespoir fondamental. Mais je repense à la fois où sur facebook j'avais dit à S-- junior que j'avais lu « le premier tome » (je me demande ce qu'il en a lu lui, et si je passe pour si inculte que ça...) Etc.

J'ai essayé de regarder <i>Conte de cinéma</i> de Hong Sang-soo. Tous les Coréens nés en 60-61 ne me parlent quand même pas, faut pas rêver. Ce film montrait un postado qui voulait se suicider... avec la copine qu'il n'arrivait pas à baiser... Voilà qui ne me parle pas. ( J'arrivais à peine à baiser Annie. Miss Ho, je ne crois pas l'avoir pénétrée non plus. Nile non plus (et je ne crois pas que ça l'embêtait). Paddie si, mais elle aidait beaucoup ! Et elle devait m'exciter de manière anormale ! Mais rien de cela ne m'a jamais le moins du monde perturbé. ) Le DVD est nase si bien que je n'en ai eu que la première moitié à subir...

22hqq

Alors je me suis mis <i>Flic ou voyou</i> avec Belmondo. Car c'est Chet qui joue de la trompette... J'aurais vaguement espéré quelque chose de l'image, un extrait que j'aurais mis sur Youtube... Ça m'a complètement déprimé. D'autant que c'est Audiard qui a fait les dialogues (mauvais) et que ça m'a remis en tête R--- et Y----. Je souhaite vraiment qu'il ne me l'édite pas.

Samedi c'est...

10 décembre 2011 à 23h59

10hqq

Samedi c'est Finkie. « Journalisme et vie privée ». J'ai immédiatement deviné qu'il allait reparler de DSK. Et la semaine prochaine ce sera Primo Levi... Pauvres puissants, qui luttent pour préserver leur sodomite vie privée des yeux du populo démocratisé, qui devrait être content pourtant avec son royal RSA-SMIC et son tout-puissant droit de vote...

J'ai terminé -------, excellente collaboration de T----. Je rêvasse à comment et où éditer ça. Sur Lulu peut-être, afin de minimiser mes frictions avec les humains. Mais ça me fera du travail de mise au point du texte. À quoi bon.

11hqq

Aujourd'hui c'est samedi. Je vais (une fois passée l'heure limite pour emballer puis mettre à la Poste une éventuelle commande) aller à la biblie Rostand, dans le 17e, qui a rouvert désamiantée et aussi... totalement automatisée (un vieux mien rêve réalisé !), voir ce qu'ils ont comme vidéos, et aussi au Biocoop, où j'aime assez à côtoyer les caissières par contre. J'y vais toujours avec une satisfaction, qui doit se lire sur mon visage (et une similaire sur ceux des autres), la satisfaction du pingre qui croit sauver une planète !

21hqq

Visionné le Cinéaste de notre temps consacré à Rohmer. Fascinant de voir cet artiste refuser de parler de tout ce qui est émotion ou sensualité, en se focalisant sur la technique, en s'y agrippant. Je l'adore. Bien plus que ses films, du moins la plupart (en tous cas les extraits qu'a montrés ce documentaire m'ont paru laborieux). L'intervieweur ne l'a interrogé qu'une fois sur la sensualité et il a tout de suite balayé la question. Et puis le commentaire qui insistait que cet homme n'avait aucune biographie... Du coup j'ai fait des recherches « "éric rohmer" -------- » sur Google... qui n'ont rien donné !

Relu ce journal de vers 2003. Mon dieu que j'étais nul et désespéré. J'en suis effrayé. (Et semi-déprimé à vrai dire. Mais je l'étais avant.)

Nouvel an

3 janvier 2012 à 10h26

09hqq

Au nouvel an, appelé mon père et c'est tout. Il me dit qu'il a passé la journée du 31 à L*-T* avec la famille J* au complet (sans Corinne) (il aurait pu aussi bien dire la famille T* au grand complet sauf moi !) Plus de 20 convives : « Presque une noce ». « Tu ne viendras plus nous voir ? - Mais si, mais si !... »

Sinon, S* me met quelques messages en Cosmobelge.

Imprimé ce semestre de journal, et continué à rêver sur une publication basée sur le cahier 2003-2004 (mes débuts de blogueur). Malheureusement, après un début d'enthousiasme, cette prose en venait à me déprimer moi-même gravement !

Revu deux fois Wild Animals de Kim Ki-duk. La deuxième avec des mauvais sous-titres anglais (mauvais pour la traduction des dialogues français, pour ce qui est des coréens je ne peux juger). Rêvé d'en tirer un sous-titrage français. Pourquoi pas. Ça serait mieux que de délirer morbidement ici.

Vu également Les Destinées sentimentales de mon cher Assayas. Film en costumes, mais en s'y attardant les personnages sont attachants. Emmanuelle Béart est une magnifique actrice (de savoir qu'elle est fille de son père me la dévalorisait...) La morale du film est réac : comme quoi si l'idéologie gauchiste est officielle, quelques artistes intelligents arrivent à s'asseoir dessus. Enfin, là nous étions en 2000, avant la crise.

Autre « fresque historique », la trilogie La Condition de l'homme de Kobayashi : vaguement vu la première partie du premier volet. Je ne pense pas que je vais poursuivre, malgré d'autres comédiens attachants : l'ensemble dure plus de neuf heures, or je n'ai guère d'empathie pour des
personnages en prise avec l'histoire. Qu'aurais-je fait, appelé sous des drapeaux ? Déjà, on a vu, je suis incapable de prendre un « poste de commandement » dans la « vie civile ». Et je ne supporte pas non plus une place de subalterne. J'imagine très mal.

10hqq

Encore un mot d'esprit gratuit, inspiré par un twittos (dont la formulation me déprime) :

Lippe au gras, mangez

Une seule lettre vous manque et tout est liposucé

Quoique l'orthographe liposucer...

Xénophile

4 janvier 2012 à 14h35

08hqq

Deux beaux films hier soir. Bashing de Masahiro (cette fois) Kobayashi (nom très facile à retenir mais très porté !) Une japonaise a fait de l'humanitaire au Moyen-Orient et s'en trouve mise au ban par sa société. C'est juste pour une société de rejeter qui va à l'aide d'une société ennemie, je me suis dit ça, et me suis dit ensuite que c'était ce que faisait en permanence le misérable xénophile que je suis.

Et puis surtout le sublime Birdcage Inn de mon frère décidément. Là je m'inquiète. Je l'ai juste downloadé. Or dès les premières secondes, certitude d'avoir déjà vu ces images ! Où ? Je n'arrivais à le définir. Après recherches, le DVD n'est pas aux vidéothèques (à moins d'un bonus vraiment caché), la scène initiale n'est pas sur Youtube (mais elle a peut-être été retirée). Hypothèse 1 : que je sois allé le voir « en salles » à sa sortie ? Or il n'a été présenté en France que le 12 mars 2004, au Festival de Deauville, selon Internet ! Je n'allais jamais au cinéma à cette époque. Et y aurais-je été : ça aurait dû me rester en mémoire. Hypothèse 2 : je suis tellement sur la même longueur d'onde que le réalisateur...

Là encore, une xénophile. Elle aime son ennemie, son proxénète, etc. Cette jeune prostituée de yoinsuk familial me rappelle évidemment Miss-O (sauf que cette dernière officiait dans un hôtel plus grand et plus confortable, où m'avait dirigé Mr Lee sans doute, les yoinsuk c'était où j'allais quand je suivais mon low budget). Me rêvant racontant l'histoire à Kim Ki-duk. Me rêvant aussi suggérant le film à ma pierreuse Jeannine (avec qui j'avais tchatté rapidement peu avant). (Comme Wild Animals je me rêvais le montrant à Sabine...)

Pour le reste hier j'ai téléphoné à L* T*. Eu Florence. Moi ça allait. Ça irait toute l'année ! Captain Inside a dit ça et d'autres conneries. (Je me réentends rigolant niaisement quand elle suggérait que je faisais la grasse matinée en fait de réveillon : or elle ignore encore sans doute ma désormais matinalité.) J'ai aussi demandé des nouvelles de Vendéens. Pour parler. (« Mais appelle-les ! ») Mais René l'appelait : ils allaient jouer les « cowboys » comme elle disait : une génisse à aller chercher à perpette. Du coup ça m'avait redéprimé.

Gadget hi-tech

7 janvier 2012 à 14h48

20hqq

Reçu ce micro ce matin. Expérience déjà positive ! Puisqu'elle m'a appris que je gagnerais à ne pas m'habiller comme un pauvre qui pue le matin (par économie : pour ne pas jeter mon pull mité et ne pas user les autres...), que je ferais mieux, pour tout dire, d'investir mon argent en habillement, et mon temps en ménage, plutôt que de me rêvasser acteur, musicien ou écrivain... Oui. Un jour où le facteur doit venir, en tous cas. Mais tout autre jour autant. Car parmi ces autres où je suis presque toujours seul, certes, il y a celui où je recevrais, impromptue, la visiteuse (ou le visiteur) de ma vie, à ne pas décevoir. Ça m'a appris aussi que ma lecture de T*... nécessiterait d'être travaillée. Bref, que ça n'est pas un gadget à la pointe de la technologie qui me rendra sociable, génial, ni rien.

Autre essai de film de Hong Sang-soo (La femme est l'avenir de l'homme). Été jusqu'au bout cette fois, quoique sans bien comprendre où il voulait en venir. Ces gens, en tous cas, ont l'air de baiser et peut-être « d'aimer », qui sait. Mais pas comme je conçois l'amour ni la baise. Par contre, téléchargé un autre premier film de Kim Ki-duk, Real Fiction : lui, je le comprends !

Un autre que je ne comprends décidément pas - et à ne pas le comprendre je me vois en opposition de phase avec la majorité du genre humain : Chaplin. Vu The Kid, ou peut-être revu, mais je préfère My Boy, ce film d'obscur auteur offert en bonus car sur le même thème et avec le même jeune acteur. Charlot est un mauvais mime qui fait trop de grimaces. Chaplin, Woody Allen, Tati, Nanni Moretti : j'ai quelque chose contre les cinéastes qui se font leur propre comédien, y a pas. (Pourquoi je note ça ? Je crois peut-être que quelqu'un va le lire et trouver pertinent mon embryon de critique ? (En ce moment je rêvasse aussi d'un roman Héritage des ploucs tiré de ce journal...))

Voilà. Pour le reste, je suis à nouveau en (petite) chamaille avec ma « conseillère financière » de la Banque Postale. Elle m'a même engueulé, Jeudi (je passe les détails). Bad pensées Y* aussi. Pour le reste ça va.

21hqq

Manuel Kerjean, lui, n'avait pas d'ordinateur, pas de micro Zoom H2n, il n'avait pas de papier, même. Rien qu'un peuple autour de lui qui souriait et dansait, ou boudait et trébuchait, et il accordait son chant à leur vivant diapason-métronome. (Mais moi dans cet ancien monde du kan-ha-diskan, qu'y aurais-je été ? Un paysan sans ami mais brave pourtant ; et, bien que chiant, apprécié de tout le village pour son honnêteté et sa travaillorité, un peu comme furent mes parents.)

Clint Eastwood et Jean Yanne

12 janvier 2012 à 15h02

10hqq

Hier visionné Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (me disant : je vais rire) tout en ruminant une sensation de haine venant de ma conseillère financière que je n'arrive pas à joindre, et qui doit me prendre pour un fou furieux ou un emmerdeur. Très éprouvant. Première souffrance de l'année, même. Et j'ai insisté pour aller jusqu'à la fin, et même voir le bonus !

Avorté (tout de même), ce matin, le visionnage de Piano blues, un documentaire de Clint Eastwood, cinéaste prisé de certains cinéphiles et dont je ne connais rien. Je préfère le blues de Dick à celui de Ray Charles, car Annegarn exprime une souffrance, proche de la mienne, alors que les noirs américains dissimulent la leur (éventuelle) derrière l'enthousiasme et la dextérité (sauf exception comme Nina Simone). Toujours le même truc : pour que l'artiste atteigne le mâle qui refuse la sensibilité et le puissant qui refuse la plainte et la souffrance du dominé, il se doit de faire du cirque. (Il n'y a d'ailleurs pas que les mâles et les puissants pour avoir ces refus.) Ces pianistes de jazz dextérites jusqu'à en sembler avoir 88 doigts, je n'en vois et n'en entends que l'habileté (doutant, même, qu'il y ait autre chose à entendre de leur jeu.)

12hqq

PS : Clint intervieweur portait, en gros plan, des chaussures de sport. Pour montrer qu'il tapait du pied, qu'il était cool, ou mauvais goût ?

PS 2 : Cette pauvre conseillère est moche, mal maquillée, et elle fait un métier de con. Un peu de pitié ! J'allais dire aussi musulmane, mais son nom est juif, semble-t-il.

PS 3 : Ce qui me met sans doute mal à l'aise, dans l'anticléricalisme potache de Jean Yanne, c'est qu'on y sent le type qui a été élevé chez les curés. La religion est une part essentielle de son être.

Pourquoi parler ?

14 janvier 2012 à 22h06

22hqq

Journée exceptionnellement déprimée et assoupie (après belle journée hier). Conneries habituelles, en fait. Mon attention au monde, ma mémoire, mon vocabulaire, ne font que diminuer. À moins qu'ils aient toujours été faible et que je ne m'en aperçois qu'avec l'âge. Un petit coucou à ce journal pour noter que j'ai croisé la petite brune d'en face : elle était au pied de son escalier, en discussion avec la Maghrébine. (Il me semble qu'elle a loué son apparte. Enfin, elle ne doit plus y habiter.) On s'est souris ! Pourquoi parler ? Le nauséabond Céline et Lucette ne se parlaient jamais. Non plus que moi et le Titoisoe.

Demain je vais voir J. et son spectacle de contes érotiques.

Je me suis donc rendu à ces contes

15 janvier 2012 à 18h11

18hqq

Je me suis donc rendu à ces contes érotiques. À quinze heures à côté d'ici c'était. De me pointer cinq minutes avant (J'aurais pensé que J--- m'aurait appelé pour qu'on se boivent un café (ou mieux un verre de vin), [c'était ce qu'on avait prévu, au cours d'un chat en début d'année], mais non.) Tout content. Sur place : pour tout public, Ju---. À voir son expression, j'ai eu l'impression que je gênais. Je ne rentre pas dans les détails. Quelques éléments :

Le spectacle a quand même eu lieu : J--- ayant réussi in extremis à faire entrer trois dames d'âges divers parmi les nombreux touristes passant devant cet antre bizarre, comme une grotte taillée dans la butte. Trois dames du genre qui n'osent jamais refuser. Ni dire qu'elles n'aiment pas. Je n'ai pas eu l'occasion de donner mon avis non plus. (Je m'y préparais.) C'était nul : des contes érotiques russes, coréens, arabes et même français, mais quel intérêt, une fois passés de l'oral à l'écrit, médiocrement traduit, à notre époque de ciné porno, et mal lus, non mis en scène ? Genre « bites » (appelées par toutes sortes d'autres noms : braquemards, chibres, etc.) qui poussent dans des champs et dont tantôt une « veuve », tantôt une « vierge », se sert comme... se sert, quoi.

Après, elles m'ont demandé comment j'avais fêté la fin d'année, si j'avais été voir ma famille, etc. De quoi plomber l'atmosphère encore plus. Et comment j'allais : j'ai essayé d'exprimer mes cogitations sans fin à propos de mon éditeur, mais les souffrances qu'elles me causaient devaient se lire plus clairement sur mon visage. (Ajoutées à celles des autres ruminations rapport à la banquière.)

Après on est allé tous les trois prendre un café à la Halle. Tous trois tendus, donc. Patatras : J--- de renverser le sien ! J'ai trouvé judicieux de dire que c'était moi qui était énervant... Peut-être, après tout, l'était-ce ?

Je me suis encore tracassé pour rien

16 janvier 2012 à 15h15

13hqq

Mail de mon éditeur : c'est des problèmes de santé qu'il a (une pleurésie peut-être), et cela depuis notre rencontre. [Et le CNL a accordé sa subvention.] Je me suis encore tracassé pour rien. Mais peut-être que c'est R* qui le met dans cet état ?

Mail de Flo hier soir. Élise viendrait peut-être étudier à Paris. Il faudrait qu'elle y loge pas cher. Je réfléchis à l'inviter ici. J'essaie de demander à N*.

18hqq

Et si c'était Jeannine, me voyant déprimer à me plaindre que « mon éditeur » ne répondait pas à mes messages... Hier je me revois aussi lui criant, ou du moins lui disant avec ma voix forte et triste, et hypertendue, comme elle advertisait son spectacle . . . : « Il y a aussi des chansons . . . » : elle en a sursauté... Maintenant je me demande si je ne regrette pas d'avoir proposé cette hospitalité à Élise... Ces derniers temps j'avais aussi enregistré certains de mes poèmes, ceux que j'avais blogués :. . . : ça rend très bien...

21hqq

Téléphoné à L* T*. Florence n'était pas là (elle a « danse country » tous les lundis soir), du coup j'ai discuté pendant plus d'une demi-heure sans doute avec René ! D'un peu de tout. Il est bavard. Je lui ai envoyé un pdf de F*, sur sa suggestion...

Quand je discute avec un homme

17 janvier 2012 à 15h22

10hqq

Quand je discute avec un homme, je me sens agressé, presque violé. En tous cas avec mon beau-frère hier. Qui m'a tenu je ne sais combien de temps alors que dès le départ je n'aspirais qu'à raccrocher. Il est super-gentil, c'est sûr, en apparence en tous cas. Il se comporte peut-être avec moi comme avec Flo ? (L'autre fois, que j'avais appelé pour la nouvelle année, je l'entendais gueuler pour qu'elle vienne, jouer aux « cow-boys » : j'ai eu des doutes si leur relation était si calme que ça.) Outre affable, il est cultivé et intelligent, plus que moi peut-être, même si naïf sur certains sujets. Il en sait plus que moi sur les bosons de Higgs, que j'avais évoqués, à propos de N*. Il fait des recherches généalogiques, non sur sa famille, mais sur la famille de nobles qui possédait sa ferme, dont pendant longtemps les siens ne furent que fermiers, à ce que je comprends. Il est bien avec tout le monde, il essaie de comprendre tout le monde. Sans doute en fait, comme tout normaupathe, veut-il amener tout le monde dans sa bonne voie.

Il m'a demandé si j'écoutais de la musique, et quoi. Je lui ai dit Nina Simone. Il ne connaissait pas. Il m'a branché sur Ladylike Bird, une chanteuse de folkish-bluesish parmi les mille Karen Ann qui fleurissent aujourd'hui (comme mon P*, lequel est seulement un psycho drogué par quelque newagisme sans doute maternel, et du coup sans public, alors qu'il me semble avoir des dons, pour la musique... mais malheureusement il a l'air d'aimer autant ses chansons et ses infâmes écrits). Enfants de bobos, tous artistes, ne pouvant s'imaginer autre vocation. (D'ailleurs moi aussi, n'ai-je pas cette vocation. Il faut de tout, m'avait sorti en substance René : des agriculteurs, des charpentiers, des éditeurs, etc.) Et qui peuvent se permettre de se presser un cédé, rien qu'avec la situation financière et le sens du copinage hérités. Notre Ladylike Bird, m'a dit René, est fille des gens qui avaient conçu les maisons rondes écologiques dont on voit un spécimen à la sortie du Bourg (et qui furent un flop).

Oui moi aussi. Et Élise aussi, qui semble avoir la vocation pour son « BTS Design de produits ». Et l'autre jour Ju*, qui m'avait sorti que faire la serveuse n'était pas sa vocation, qu'elle voulait s'exprimer par son art, qui n'est plus le théâtre apparemment, mais la photo (J* semble l'avoir convaincue). Mais a-t-elle le niveau d'un génie de la photo ? A priori, en douter ! Elle investit en flash et autres appareillages sophistiqués. Je pense pour ma part qu'on peut faire de l'art avec un appareil bas de gamme. Mais, elle me l'a dit à propos de mon éditeur (elle croit que je cherche à faire valoir mes talents d'écrivain ! c'est si incongru de traiter avec un éditeur pour faire valoir les talents d'un autre !) : si moi-même je crois en ce que j'écris, rien ne doit m'arrêter, il faut que je bombarde les éditeurs de lettres ! Chacun a totalement raison dans sa petite tête (d'artiste autoproclamé), dans sa petite raison. Mais elle-même je l'entendais soupirer en écoutant J*, qu'elle comprenait à moitié mais elle devait percevoir que c'était nul... Il y a je ne sais quelle relation forte entre les deux... Que j'ai senti que je venais troubler dimanche.

De l'huile sur la chamaille

18 janvier 2012 à 15h52

20hqq

Bref, je me suis encore comporté en branleur, en faisant cette proposition idiote (Captain Inside m'a fait...), et j'ai remis de l'huile sur la chamaille. Chamaille multiple : Parigot contre Breton, psycho contre normox, fainéant contre bosseurs, célibataire contre bons parents, mauvais fils... J'y pense beaucoup, sans que cela me fasse souffrir, cela dit.

Découvertes culture : Peau de cochon de Katerine, le meilleur film Nouvelle Vague, de loin ! (On peut y repérer l'adresse (très chic) où le philosophe et sa muse d'alors habitaient sur la Butte (il ne semble pas que le détail ait été par précaution romancé) : matière encore à gamberger rencontres et surtout tresser dialogues imaginaires.) Des clips de New Order aussi. Et sûrement d'autres choses que ma mémoire défectueuse m'efface. (Un film portugais d'après-guerre : O grande Elias...) Je vais passer les après-midi au chaud (et en muette compagnie) dans les biblies où je lis le Journal Camus, Proust...

Vassalitude

19 janvier 2012 à 15h57

11hqq

Rébellion de Masaki Kobayashi. Je ne sais ce qui m'arrête le plus pour apprécier ce genre de films : la carcanitude de la société japonaise, ou l'irréalisme des combats de sabre... Pensé en tous cas que j'avais toujours été incapable d'être vassal de personne dans mes décisions, moi qui semble l'être de tout un chacun dans mes réactions, d'où mon comportement ultra-coincé (Captain-Inside-é).

Affect. Nabe.

20 janvier 2012 à 16h05

08hqq

Je fais tourner le dialogue avec mon beauf (René) :

- Ça va, tu restes toujours à Paris ?

- Oui.

- Tu fais toujours du vélo ?

- Oui.

- Tu écoutes de la musique, ça t'arrive ?

- Oui.

C'est surtout ce dont je me souviens, mais l'interrogatoire du mutique dura. Voilà, au fait, le début de cette fâcheuse réponse :

Salut L*T* !

Elle n'a qu'à venir ici ! Avec la même organisation que N*, je serai très content de l'héberger. Certes les lieux sont un peu spartiates (et l'hôte mutique), mais bon, avec le couloir central c'est bien organisé pour y vivre à deux sans se marcher dessus.

18hqq

Hier, trouvant la biblie du 17e exceptionnellement fermée, je me suis décidé à faire un saut jusqu'au restau qui vend le dernier Nabe. Contact habituel (on s'en fout) sauf que l'imprononçabilité du titre y ajoutait... Ils ont encore pu admirer un nabien, la caricature d'un nabien peut-être même : coincé, etc. Bah, j'ai beaucoup ri aux 6 premiers chapitres (mais ri, comme j'ai vraiment peu d'occasion de rire, je constate : j'ai peu fait usage de mes zygomatiques depuis nos crises avec N*...) Après, j'ai l'impression qu'il travaille à imiter du Nabe, et que ça transpire : lui aussi est transparent.

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Je lis un texte d'Aranjo sur Toulet. Il emploie plusieurs fois le mot affect. Je ne peux le supporter ! Il m'est carrément intolérable. Un mot de la psychanalyse semble-t-il. Je n'en connaissais pas la signification exacte alors je consulte Google pour essayer de m'en trouver un équivalent. Mais n'y arrive pas. C'est une notion que je refuse ! Toulet, évidemment, n'en faisait pas usage et ça me semble sacrilège de l'employer pour démonter (employons le terme adéquat) sa poésie.

22hqq

Revu Samaria (que j'avais à peu près tout oublié : c'est pratique d'être amnésique). Trop de philosophie bouddhique (ou autre) tue l'art tel que je l'aime (idem le film de Wang Chao Jour et nuit) : un film social un peu gore aurait mieux convenu. Films beaux en théorie !

Fait un coucou à S*. J'ai eu aussi quelques contacts humains récemment, notamment avec l'orthophoniste, à cause de travaux dans l'immeuble qui ont besoin d'accéder à ma cave... Pour le reste, je pense trop à L*T*

Cette famille est une prison

22 janvier 2012 à 16h39

18hqq

Pour faire quelque chose (d'autre que manger inutilement et peut-être catastrophiquement) que pourrais-je faire ? Me branler ? Pas spécialement envie. Écrire à ce journal ? Allons-y ! J'ai terminé le Nabe. Après quelques chapitres plats, il se révèle tout à fait jouissif ! Et avec une bonne fin. Envie d'écrire une note (et me comingouter ?) (je serais avec ça, qui sait (mais je n'y crois guère : je fais tant fuir (il y a déjà un poète prometteur sur twitter, S*, que je suis persuadé d'avoir exilé avec mon aura de désespoir !)) recensionné sur son propre site.) Non. Sinon deux films coréens déments, même si plongeant parfois le spectateur dans un petit ennui : Poetry de Lee Chang-dong et surtout Souffle de Kim Ki-duk.

23hqq

Pensée L*T* toujours. Cette famille est une prison. Une salle de torture dans ma tête. (Même si la douleur a fini par être faible, très supportable, avec mon/notre vieillissement. Comme mes migraines, d'ailleurs. Ça me fait penser que j'ai découvert récemment aussi Barthes, autre migraineux.) Allons : essayons de dormir.

Ah, donnez-moi du cinéma coréen

26 janvier 2012 à 16h54

09hqq

Commentaire que je voulais mettre à une vidéo d'une jeune et belle allemande montrant une promenade à moto à travers Jacmel en Haïti (semble-t-il) : « Ce pays devrait être classé par l'UNESCO comme réserve naturelle de l'ancien Tiers-Monde, brillante civilisation que nous avons tant aimée quand nous étions routards ;-)... »

C'est sûr, cette vidéo me parle infiniment plus que Madame de de Max Ophuls (Louise de Vilmorin trouvait elle-même ce film barbant) ou Rien sur Robert de Pascal Bonitzer, que j'ai regardé à cause de Luchini (L'Arbre, le Maire et la Médiathèque est par contre amusant, contrairement à mes attentes...) Le second je l'ai vu jusqu'au bout. Certes le personnage principal et le réalisateur doivent être révulsés par l'existence au monde de femmes comme il en montre. Révulsés tout autant que moi. Sauf que moi, ma vie ne me les a montrées qu'au cinéma. Ah, donnez-moi du cinéma coréen (ou brésilien, peut-être ?)

Je ne perçois presque rien du monde

28 janvier 2012 à 17h03

07hqq

Je ne perçois presque rien du monde où je m'avance. Je suis hypersensible ; mais tout ça qui me fait mal n'est le plus souvent qu'hallucination de ma pauvre tête !

Un personnage de mon adolescence

6 février 2012 à 18h00

18hqq

Un « copain d'avant » qui s'inscrit (quesqui l'y pousse ?) : Hervé M*. Enfin... pas un copain... un personnage de mon adolescence que je trouvais particulièrement sympathique. Vais-je en parler là ? Bah, j'ai tant perdu de mémoire, ça devrait aller vite... Il était de l'autre côté du couloir dans le grand dortoir (de mon côté il y avait Grand et... je ne sais plus) car il était au Lycée professionnel. Cela me semblait étrange qu'il ait pris cette voie (et cela participait à en faire un character) : car je le voyais comme un brillant intello. (En fait, je crois me souvenir qu'il avait de trop gros problèmes en maths). Enfin... sa fiche déçoit plutôt ces vieilles impressions. (En fait, sur Internet, je ne vois pas grand monde d'admirable : si cela ne me console pas de ma solitude !) (Ou alors ils vieillissent tous mal, scénario M*.) Par contre on apprend qu'il est célibataire, Rennais sans voiture, sans enfant : or le personnage que je revois correspond à peu près au portrait-robot d'un homo. (À l'époque, je ne savais pas ce que c'était, un homo. Et personne n'avait de vie sexuelle dans ce dortoir - ou alors c'est moi qui était particulièrement aveugle...)

Tout baigne

7 février 2012 à 17h00

17hqq

Aujourd'hui, fuite du circuit de chauffage arrêtée et talkiculette branchée sur FreeMobile. Après contacts avec des techniciens, le deuxième très épique. Tout baigne quoi. Sauf que je n'ai pas d'ami et que mon cinquante-et-unième annif s'annonce encore plus silencieux qu'à l'habitude.

Schizoïde

11 février 2012 à 22h00

22hqq

Je continue ma vie... Virée vélib dans l'hiver cet aprème dans l'Est parisien : renouveler ma pile de DVDs. À la biblie juive près de République, je me suis attardé pour assister à deux conférencettes (il semble y en avoir tous les samedis : bon à savoir, car j'ai à renouveler aussi mes occasions de muets côtoiements humains). Un ancien inspecteur de police parlait à des mômes de la réalité de son métier et des polars. Puis Jean-François Jacques et le chanteur Éric Hollande (d'après le Net) nous évoquèrent Cadou. Intéressant. Moins, et moins poétique, certes, que le flic. Chanteur avec guitare, style sous-Brassens : les poèmes seraient plus compréhensibles dits. Quant au blablateur, j'ai noté avec amusement qu'il avait trouvé moyen de placer le mot « ontologie »...

Dans un WC automatique (qu'il est difficile d'utiliser si on ne comprend pas le français parlé ; et la machine ne nous laisse sortir que si nous avons tiré la chasse d'eau !) j'ai remarqué que j'avais aux joues un duvet de puceau, et que c'était bien moche. (J'ai cassé le rasoir électrique hérité du grand-père, et me rase depuis avec de vieux rasoirs à main, or l'éclairage de ma salle d'eau est trop faible !) Déjà que je suis pauvrement habillé...

Qu'ai-je vu comme DVD intéressants récemment alors ? Que je me souvienne... Whisky, film urugayen sur un genre de schizoïde. Les co-réalisateurs ne sont certes pas schizoïdes eux-mêmes, cependant notre réalité y est correctement rendue. Non bien sûr, ces co-réalisateurs sont des normopathes bien sociaux : impossible sinon de diriger un tournage. Leur premier film, d'ailleurs, nous montrait une bande de jeunes gars désoeuvrés. Je l'ai arrêté avant la fin : il me faut une femme à sympathiser pour que je m'accroche (pour la même raison, j'ai aborté Brigands, chapitre VII de Iosseliani, que je me souviens pourtant d'avoir aimé la première fois...)

Je pense à Paddie de temps en temps. Positivement. Je m'imagine qu'on va se parler pour nos anniversaires. Elle est immorale, certes, définitivement, mais je lui donne raison : elle a la chance, elle, de pouvoir l'être sans complexe et elle a bien raison d'en profiter.

Emmanuel Schotté

12 février 2012 à 20h38

20hqq

Fantastique surprise : L'humanité de Bruno Dumont. Il y a en fait deux détonateurs à ce film : son sujet et scénario, d'abord, et surtout le type qui incarne le personnage principal. On s'en aperçoit en visionnant le commentaire de l'auteur à son film, donné en bonus, et qui est un second film, différent et meilleur. Cet Emmanuel Schotté, qui ne sait ni conduire une auto, ni monter à vélo, et surtout serait incapable de faire l'acteur dans un film, est un espèce d'idiot dostoïevskien. Et en fait il me ressemble dans sa manière de parler et de vivre quand il est fatigué.

Au dernier jour de mes 50 ans

15 février 2012 à 23h46

23hqq

Découvert Sonic Youth (via Noise de Assayas)... Au dernier jour de mes 50 ans.

Un commentateur furieux, mauvais, sur *** (que pourrais-je provoquer que la fureur et la haine ?). Il a même cité un extrait du Code pénal parlant de harcèlement moral, me menaçant de prison et m'appelant « ducon » . . . De toutes manières, ça me fait plaisir, comme un peu tout !

Comme le fait que mon nouveau site à mon nom n'ait encore reçu aucun visiteur...

Pour le reste, le 3e dévédé de À l'ouest des rails est quand même bien. Là où on voit leur vie extra-professionnelle. Notamment le début, avec les ados.

Quelqu'un va-t-il me téléphoner demain ? S*, autant elle ne peut fermer sa gueule au téléphone, autant ses réponses sur Internet sont mutiques, embarrassées semble-t-il.

Anniversaire. Tour en ville.

16 février 2012 à 22h18

22hqq

Non, pas de Sabine, ni de famille, mais J---, les jumelles, et Paddie qui m'a envoyé un SMS... (Et Gor---.) (Et une « amie » brésilienne...) Enfin, à part Paddie, ce monde est facebooké, et ça ne leur est pas difficile, de « se souvenir » et d'écrire trois lignes. D'ailleurs, je peux raler : je ne contacte personne. Il est vrai que j'ai une excuse : ma conversation est déprimante. Bon. Pensées un peu furieuses contre Sabine et Flo ce soir, cependant. Passons.

Me suis fais une journée Lidl + Quartier Latin. Chez Boulinier, un vieux type avec une vue très basse s'éternisait au rayon poésie. Il a dû remarquer que je m'impatientais, ou il m'a remarqué en tous cas, et m'a adressé la parole, d'abord pour ironiser sur une vieille édition du Rhin de Hugo où la propriétaire avait inscrit son nom sur la couverture mais sans couper les pages (donc lire le livre)... Comme d'habitude, je n'ai pas su alimenter la conversation. Mais lui avait grand besoin de parler. Il a fini par me demander ce que je prenais, me posant des questions... Or, j'emportais notamment Les Trottoirs de Dakar, photos de sans-abri africains. Dès qu'il l'a vu, son envie de parloter a cessé brutalement ! « Ah, des photos... » a-t-il dit. Mais je me demande si ça n'était pas le sujet desdites photos (des nègres, des clochards...) qui l'a repoussé. Je crois qu'il avait un accent slave.

Oui, les gens ont tort de venir à moi : qu'ils croient mon expérience : survient toujours une incompatibilité fondamentale entre eux et moi, quand ça n'est pas du point de vue sexualité, c'est du point de vue classe sociale.

Langues. Forums. Dumont.

17 février 2012 à 19h25

19hqq

Euphorie inexplicable par moment. Quelques textos suffiraient-ils à me mettre dans cet état-là ?

J'ai passé la journée à ébaucher un site à partir de ma collection de poèmes de toutes langues. Il y aurait trop de travail à épurer ce choix. Et je ne comprends pas grand chose à ces poèmes. D'où légère déprime après l'euphorie.

À propos de langues, le webmaster du forum Vieille Langue l'a purement et simplement enlevé de la toile ! Il n'y a plus qu'un message annonçant qu'il est maintenant père d'une petite fille et qu'elle parlera... devinez quoi. Déjà G* a arrêté d'apparaître sur le Net, depuis quelques mois (le 8 septembre dernier). Son dernier message reprenait un conte que j'avais transcrit et me remerciait... J'aimais pourtant regarder ce forum et ses vaines et répétitives discussions. Pourtant j'en suis venu à même détester la linguistique.

(J'aimais de même scruter les bédés plus drôles et mais de plus en plus histéricolesbiennes de M*, qui a fermé son blog depuis une semaine aussi.)

Visionné ce matin La Vie de Jésus, le premier film de Bruno Dumont. Très beau aussi. Très humain. Moi qui m'attendais à de la philo de pédé, pas du tout ! Et ces paysages du pays ch'ti que j'aime tant...

Taquiné

20 février 2012 à 8h55

08hqq

Je repensais à la conversation avec René. Impression d'être taquiné, micro-torturé, chrypto-violé.

Annif de Paddie, etc.

20 février 2012 à 21h00

08hqq

... Quant à H*, je lui ai posté mon interprétation sur son mur facebook. Quelques échanges de com... Je ne sais s'il a apprécié, en tous cas il m'a mis une musique de merde sur le mien de mur... que j'ai sucrée ! Avec le message privé :

Salut, /J'espère que tu ne m'en as pas voulu de poster sur ton mur cette interprétation... Quoiqu'il en soit, tu peux la sucrer, comme j'ai fait pour ton "xxx shit" : je suis si hypersensible à la musique que je préfère en général le silence, au point de songer certains jours à me faire amputer des oreilles. Comme de plus le bouton "j'aime pas" manque sur ce face-tout-le-monde-il-est-bô-et-gentil-book...

Hier vint aussi le jour de féliciter Paddie pour son année de plus... Je rêvassais ces derniers temps une conversation entre nous. Mais au jour J je me suis dit qu'il valait mieux qu'il n'y ait pas de conversation. Tant je suis négatif. D'ailleurs que dire de mon insinuante réponse à son SMS : « Tu tan sùvy1 100 fsbùk? Bravo! » Ça tombait bien, son portable était sur répondeur.

Quoi d'autre ? Mon frère Renaud le facho est en précampagne présidentielle... Il a mis des vidéos sur Youtube où il explique ses propositions : « n° 19 - Droit au silence », « n° 13 - Expulsion immédiate des délinquants étrangers » sont les deux dernières en date, et peut-être les plus fachotes... (Trouver la rime entre Don Quichotte et fachotte...) Le texte de la proposition y est écrit et dit d'une voix neutre, puis le président du parti de l'in-nocence explique de sa belle voix et de son beau style... Je me suis régalé à regarder ça.

Me suis penché sur la poésie de Jules Romains : l'unanimisme, tel est un peu ma philosophie récente.

10hqq

Certains diaristes s'interrogent souvent et longuement sur les motivations de leur existence humaine (appelons ça comme ça...) Je ne comprends jamais leurs réponses, ni leur problème. Moi je persiste à hanter ce monde pour faire valoir un certain sens de la beauté et de l'humanité (même !) Ma principale inquiétude est si mon comportement pour ce faire ne serait pas des plus contreproductifs...

Je prétends aussi défendre les miens (les pauvres, les asexuels et autres fous...) Mais combien d'entre eux me comprennent ? Combien sont à la fois pauvres et asexuels ? Or c'est nocent pour les autres...

Je suis triste parce que j'ai mal mangé

28 février 2012 à 17h06

17hqq, Bibliothèque Rostand

Je suis triste parce que j'ai mal mangé

et que bien manger est devenu la condition principale de mon bonheur

(avec recevoir un j'aime sur facebook

et visionner une bonne vidéo

et choses comme ça

mais bien manger surtout)

Mais triste aussi parce que j'ai posté une connerie sur le Forum

et que je n'ose la retirer car j'ai vu qu'elle avait été lue

Une N+unième connerie montrant (mais ne l'ai-je déjà montré N+une fois) que j'ai l'âme (c'est mon impression)

en sang

Je continue mon existence superkültivée

2 mars 2012 à 17h11

17hqq

Le lendemain de ce poème (me semble-t-il nul) migraine assez carabinée. J'en avais déjà eu une quelques jours avant. Je continue mon existence superkültivée, de manière toujours aussi vaine (pas de mémoire, aucune organisation, boulimie dans toutes les directions sauf celles bien sûr qu'auront prises les éventuels amis que je me ferais). Ainsi j'ai le film Une fiancée pas comme les autres, l'extraordinaire The Happiness of the Katakuris.

J'ai fait aussi un tour à Manille avec Lola : j'ai reconnu la ville où je traîna il y a plus de vingt ans, mais glauque et sous la pluie : un film pour les WASP, pour ma part je l'ai trouvé trop lent et à vrai dire aussi misérable que son sujet. Impression d'un visionnage sans doute somnolent. Je dors toujours aussi peu et somnole, même en marchant sans doute : un somnambule qui s'ignore...

Hier j'ai acheté pas moins de 12 livres pour à peu près autant d'euros. Journal d'Hirondelle, pris pour avoir un porte-bonheur ici qui me rappelle S* : mais je l'ai terminé dans la matinée en faisant boucler Sonic Youth et c'est le meilleur Nothomb que j'aie lu.

Mais aussi Le protocole compassionnel d'Hervé Guibert. Parce qu'il était neuf et à 0,20 euro en collection blanche. La vendeuse semblait pester contre le collègue qui avait fixé ce prix. Moi je pensais à la chanson de Delerm (dont Google nous fournit le texte exact) : « Tu as dit J'étudiais / En deuxième année Hervé Guibert / J'ai pensé Il faudrait / Traîner quelque temps chez Gibert ». Je m'étais dit que cette jeune femme était de ce genre de bobote fascinée par les pédés-martyrs. En fait, j'en ai commencé la lecture : un écrivain que j'ignorais.

Je pense de temps en temps aussi que je rencontre Françoise Morvan, par exemple . . . ., et qu'on parle beaucoup ! Je lui raconte mes conneries ! J'ai trouvé à la biblie une anthologie de gwerz qu'elle et son mec ont traduites, ce qui a donné un coup de pouce encore à cette rêverie. Sinon, les discussions mentales se font encore avec mes anciens collègues. Jusqu'à ma mort... Misère !

Pour rester dans le Vieux Pays, Yvon Guilcher a fait une fabuleuse parodie de Rockcollection où il raconte le milieu folk des années 1970. Il a un génie comique qu'on ne doit pas trouver souvent chez les artistes officiels, c'est sûr. J'ai fait boucler donc cette prestation à la Mission bretonne. Me redisant que de le rencontrer ou de rencontrer quiconque me figerait le cadavre dans la stupeur, etc.

Épigraphe pour un livre autobiographique de fils de ploucs :

Je ne viendrai pas mourir dans vos bras comme vous l'espérez en disant : « Papa — Maman — je vous aime. » Je vous aime certainement, mais vous m'énervez. Je veux crever tranquille, sans votre hystérie et sans la mienne, celle que vous déclenchez en moi. Vous apprendrez ma mort dans un journal. (Hervé Guibert, Le protocole compassionnel, p. 53)

Aurait-ce été moi le plus énervant dans notre couple ?

5 mars 2012 à 11h06

18hqq

Par quoi je commence ? Procédons chronologiquement. Deux échanges avec une japonaise de 28 ans (ou se prétendant telle) qui s’intéresse à l’« art » ; appelons la Mimi ; mais sans que je m’en fasse des châteaux du tout : ça m’a permis de rêvasser, l’esprit assez amusé, cependant conscient de la fragilité de ce genre de fil, du peu de chance d’aller bien loin de ce genre d’histoires dans ma situation. (Outre que c’est peut-être seulement une pute filipina... Elle m’a contacté sur pointscommuns...)

Et puis ce matin, une fois de plus, ma freebox qui me lâche. L’alim, visiblement. Mais en m’énervant avec le type de la hot-line, c’est moi qui lâchâ la box et la fis tomber de quelques décimètres sur le ballatom. Puis une deuxième chute après que je l’ai eue mal posée : ils vont m’envoyer une nouvelle alim, mais peut-être que la box elle-même est maintenant foutue, et que je vais me retrouver sans Internet pendant une semaine au bout du compte. Ce qui me réjouit bien : trop marre de me voir sans arrêt scruter ce monde qui m’ignore.

Autre chose qui m’arrange un peu aussi, c’est l’idée que l’énervement puisse provoquer en moi un magnétisme suffisant pour flinguer un appareil électrique, et sans que Paddie soit en cause cette fois... Aurait-ce été moi le plus énervant dans notre couple ? J’avais déjà commencé à faire cette hypothèse. Et cette hypothèse me plaît, car, et plus encore depuis qu’elle m’a comingouté son parasitisme assumé curieusement, je me découvre beaucoup d’affection pour Paddie, je me dis que ce que j’ai vécu de meilleur dans ma vie, ça a été auprès d’elle et de ses trumelles...

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En allant vers un cybercafé en zone immigrés, je devais passer devant la rue où se trouve la boutique du S*. Je m’y suis engagé — mais d’apercevoir l’emblème à la maison d’édition j’ai reculé : certain que si je m’y étais présenté, mes traitres yeux auraient trop crié la glauquité de la situation de cet éditeur aux livres moches, au catalogue n’alléchant que par des noms d’auteurs.

Or je me rêvasse des dialogues avec ce type souvent, et je ne me vois pas m’arrêter.

Cure sans Internet

11 mars 2012 à 11h18

18hqq

En effet, cette cure sans Internet me fait du bien. Éventuellement je m’ennuie. Mais je suis soulagé de ne plus me voir en permanence scrutant sans beaucoup de retours mon mail, Wikipédia, facebook, twitter, le Forum, l'archive poétique, mon site officiel (où le compteur n’a encore relevé aucune visite garantie humaine !), pour ne parler que des principaux. C’est demain que je recevrai l’alim de rechange, à moins que le facteur ne trouve la porte codée ou l’étage trop élevé... Etc.

Découvertes artistiques : Carl Kraus, Chennevière (goût facile ?), Frédéric Roux (entre Nabe et (j’oublie), mais amusant bien qu’ignorant de l’art — car ignorant ignorant son ignorantitude), les Anciennes Complaintes de Bretagne traduites et présentées par Françoise Morvan et son complice, et j’en passe. J’en oublie aussi. Carl Sangburg, traduit par Gillybœuf. . . . J’ai peut-être un goût facile aussi, conséquence déjà constatée de ma paix intérieure (toujours fausse). J’écoute pour le reste Sonic Youth, leurs premiers enregistrements (1981-82) ; bande-son de ma génération ; et je suis bien en retard dans ce train.

Solitude et folie disions-nous

16 mars 2012 à 5h31

04hqq

Hélène qui m’invite sur Facebook. (En tant qu’item dans une liste d’adresses, ou réellement à titre personnel ???) Bah acceptons. Elle est amène. Semble avoir oublié le nihilisme qu’elle a dû voir sur mon blog. Toujours branchée poésie. Elle se passionne pour Lionel Ray (« suis allée l’écouter et j’ai eu le coup de foudre »). Envie de lui opposer, dans le genre poésie contemporaine, mes récemment découverts Fantasmes de demoiselles (2006) de Obaldia. Mais c’est vrai qu’elle n’a pas le sens de l’humour. Son mari, Jacques, a un an de moins que mon père. Envie de lui demander de lui passer le bonjour... Bon allons-y. (M’était-il sympathique ? Il l’était à N*... (Je me dis qu’elle aurait pu coucher avec. Aussi. S’il avait été plus jeune, peut-être...) Il portait des shorts, ce qui suffit à me dégoûter d’un homme...) Là elle me demande ce que je deviens. Première envie de tout lui dire. Ma solitude et ma folie de plus en plus profondes. Que je n’avoue à personne. Mais non : ce serait cruel. Et elle risque d’essayer de faire quelque chose pour moi. (Mais qu’y a-t-il à faire ?) Elle me suggère d’utiliser le mail personnel plutôt que la messagerie Facebook. Et pourquoi pas le téléphone ?...

Solitude et folie disions-nous. Hier le chauffagiste du 7 février 2012 est revenu, pour la révision annuelle et pour réparer le manomètre, HS depuis quelques années... Ce fut une petite aventure. Il m’a branché sur le fait que ma cheminée était hors-normes (amiante ou autre chose), et faisait l’hypothèse que cette chaudière, installée il y a un peu plus de 10 ans, serait par ailleurs à changer dans quelques années (contient-elle quelque mécanisme pour provoquer une panne au bout de 15 ans ? du moins, bientôt, il n’y aurait plus de pièces, me dit-il). Tout cela m’a agacé. Il a cassé un (ou deux) de ses outils de ramonage et m’en a dit le prix (les deux tiers de celui de cette intervention). De mon côté, outre que je ne lui ai pas offert de café, ni de table confortable pour rédiger son certificat d’intervention, je lui ai offert une bassine poisseuse, et l’ai laissé se laver dans la cuisine (je n’avais pas préparé la salle d’eau pour une visite). Cela me tourmente car j’ai l’impression de mépriser le travailleur manuel. En tous cas, cette bassine poisseuse (je ne sais si c’est le mot, elle est couverte d’une couche de graisse que je n’arrive pas à faire partir...) quiconque de sensé l’aurait remplacée depuis longtemps. Or tout peut-être ici est poisseux. Une étude récente montrait, en s’en offusquant, que les hommes dans les ménages (hétérosexuels !) participaient peu aux travaux ménagers. Les nombres d’heures moyens étaient donnés. Eh bien moi, il me semble que j’y passe encore moins de temps que la moyenne !

À quoi je préfère passer mon temps ? À faire de l’Internet. En ce moment je suis dans une « action » sur Wikipédia, un genre de grève, de révolte. Je m’obstine à imposer le mot « étasunien » dans un article que j’ai écrit. Plusieurs wikipédiens, dont le premier et le plus excité me parle avec des « Ne soyez pas étonné de vous voir corrigé » et « sanction », me révertent ça. Mon compte a été bloqué pendant quelques heures (et maintenant pour une journée, semble-t-il : tant mieux). Ma révolte porte sur le fait que des branleurs épuisent leur énergie sur ce genre d’obstinations douteuses (prétextant quelque décision communautaire s’appuyant sur quelque directive officielle (française) et sur un débat que je n’ai pas suivi — je suppose qu’« étasunien » est considéré « étasuniophobe »), — alors qu’il y a des tas d’articles dont le style et le contenu seraient à revoir d’urgence.

05hqq

Une heure de passée... Bon, je voulais encore parler d’autre chose. À la biblie Rostand, il semble y avoir constamment un « fou qui parle tout le temps » dont l’obsession est de s’excuser de profiter du service public, avec des mots (que j’aurais dû recopier exactement) comme : « Je l’emprunte mais je le rapporterai demain... » « Je vous les rapporte pour ne pas en avoir trop chez moi... ». (Là où par contre il utilise excessivement le service public, c’est qu’il est incapable d’utiliser les automates qui permettent maintenant d’emprunter et de rendre les « documents ». Mais peut-être son esprit lui interdit-il d’apprendre à les maîtriser parce qu’il a besoin de contact avec des humains.)

Moi je ne parle pas. Mais je ne m’en exprime pas moins. Et un peu pour répéter la même chose que cet homme. Mes troubles vis-à-vis des employés de biblies viennent que leur service est gratuit et que Captain Inside me souffle sans arrêt, un révolver à l’intérieur de ma tempe, que j’en abuse. Ainsi, je calcule mes visionnages quotidiens de vidéos pour faire en sorte que j’en monopolise le moins possible...

Nourrir les pigeons

19 mars 2012 à 11h44

18hqq

Journée énervée aujourd’hui, après dimanche sans sortir. Je me suis rendu compte que j’allais un peu loin sur Wikipédia, à pinailler sur étasunien. Bon. Monté nos escaliers avec le Petit Marquis. Il me branche sur les pigeons de notre cour, qui est surtout la sienne car ma seule fenêtre y donnant est gardée volétisée en permanence. Il en a parlé avec mon frère le Petit Vieux aux Instincts de Larbin, celui donc qui nourrit lesdits pigeons (il les ferait entrer chez lui, m’expliquait le Marquis l’air de se pincer le nez). Réponse : « Ça fait une semaine que je n’ai parlé avec personne. » J’aurais pu rebondir, si j’avais eu les chiffres exacts (ou approximativement si j’avais eu de la répartie), par cette niouse de l’année dernière : « un Français sur 10 a une conversation tous les 122 jours ». Une petite nature, mon frère : beaucoup besoin de bavarder.

21hqq

J’ai essayé de relire la note précédente en l’imaginant sur Google+, sous le nez de Sofiane. Incompréhensible, non ? Ya pas : je suis dans un triste état.

Bah, résignons-nous : condamné à la solitude jusqu’à la tombe. Essayons de nous distraire en attendant. Aujourd’hui, et deux fois la semaine dernière, je suis allé à Beaubourg, lire sur Toulet. Ces biblies et Lidl : pour ma dose de contacts humains muets.

Je me suis remis au breton. À cause de l’anthologie de gwerz de Françoise Morvan, de Marcel Divanach dont j’ai maintenant les contes complets en éditions originales (et que je lis !), d’autres objets culturels... . . . Il y a un nouveau forum « bret' pop' ». Ils sont en manque de bretounants de naissance avec qui discuter. Pensé à me proposer (et à proposer mon père...). Mais non : ce sont tous des mecs. Or moi je suis comme Toulet quand il confiait à Mme Bulteau : « un goût naturel que j’ai pour la conversation des dames. »

Je ne suis pas le seul à être speedé

20 mars 2012 à 11h51

09hqq

Je ne suis pas le seul à être speedé, en cet avant-printemps. Un autre frère a perdu la boule. Il a tué quatre parachutistes, trois enfants et un maître d’école à Toulouse et à Montauban. Comme l’école choisie est juive, les média le traitent d’antisémite. Aux dernières nouvelles, ils ont d’ailleurs sans doute raison. Cela dit quoi de plus naturel qu’on homme perde la boule ?

Je me dis que c’est peut-être cette information qui m’a rendu fou moi-même : la première tuerie a eu lieu juste avant que je commence mon action Wikipédia !

20hqq

La déprime et la migraine rodent non loin. Sur Youtube une Nastasia reprenant Un temps pour tout de Delerm, impayablement, me remonte. Une telle grâce, une telle complicité avec celui (ou celle) qui la filme : voilà qui surpasse les meilleures prestations des chanteurs professionnels et aussi des comédiennes les mieux mises en scène. Faire boucler cette vidéo toute la soirée serait peut-être la meilleure chose à faire.

À Biocoop, alors que je payais, une employée m’a tendu un billet de 10 euros et m’a demandé si c’était à moi. J’ai dit oui automatiquement, et j’ai empoché, mais comprenant tout de suite que ça ne pouvait sortir de mon portemonnaie. Mais j’ai laissé filer, plus pour n’avoir pas à parler que pour gagner dix balles. Maintenant je me dis que je suis repéré dans ce magasin comme individu malhonnête, par cette caissière. Car j’avais payé mes sept euros d’achat avec un billet de 20. Enfin.

À la Biblie Rostand, l’individu dont je parlais l’autre jour y était encore : « Bonjour... Je ne vous dérangerai pas... » En fait son problème est plus de ne pas savoir utiliser l’automate que d’être complexé à ma manière.

En revenant à pied, un autre fou qui me dévisage. Je le dévisage en retour. « Toi tu me plais bien... » m’a-t-il dit. J’étais content de cette touche. Mes cheveux sont de nouveaux sexys. Ou moches, c’est selon... le vent.

De quelque intérêt pour quelque autrui que ce soit

21 mars 2012 à 11h57

14hqq

Aucun goût à faire quoi que ce soit. (Du coup je diarise !) Sauf peut-être à manger. Mais je mange trop quand je fais ma cuisine. L’arrestation du fou, qui est en cours (il a été localisé et est cerné par la police) doit me perturber aussi.

Ce qui doit aussi me perturber, c’est ma crise de caca nerveux sur Wikipédia. Outre que ça me prive d’une occupation (vérifier les modifs sur ma liste d’articles « surveillés »), ça et le fait que mon site officiel n’a aucun visiteur, m’enlèvent toute illusion d'être de quelque intérêt pour quelque autrui que ce soit en ce monde... (Sans que ça m’attriste vraiment.)

Un bon parti

22 mars 2012 à 12h01

20hqq

Rendez-vous avec J*, qui jouait à Montmartre et à qui j’avais laissé entrevoir ma déprime sur Facebook. Bon, j’ai déjà raconté tout ça. Sauf que je l’ai invitée à passer une nuit ici, un soir qu’elle jouerait avec un rapeur à la Locomotive ou un lieu comme ça...

Elle m’a demandé si je m’en sortais financièrement. (Elle est en retraite mais doit aider sa fille, une genre de baba... M’a-t-elle dit.) Je lui ai dit que j’étais rentier. « Tu es un bon parti, alors ! » J’ai dû tempérer cette remarque en avouant aussi mon peu de dépenses... Avoir de l’argent d’avance, des économies, est vu comme une traitrise par les insociés : on est des sales juifs.

Sinon, j’ai assisté en direct sur RTL à l’exécution du fou.

Acariens

25 mars 2012 à 12h03

04hqq

Me suis décidé à aller voir Dick [Annegarn] à Argenteuil. Petite aventure en grande banlieue (enfin... pas tant...) Ce fut très bien cette fois. Mais pourquoi essayer de noter ?

C’est le printemps et le retour de mes chers « acariens »... Il me semble que l’année dernière je m’étais promis un voyage en province à cette époque...

Normandie

26 mars 2012 à 12h06

08hqq

Revisionné hier Léon, Henri et Jo, et vu ce matin par coïncidence Retour en Normandie, mauvais documentaire. Décidément, même réduites à la paysannerie, la Normandie ne ressemble pas à la Basse-Bretagne, à laquelle je serais donc désespérément attaché...

Pelouses de Kensington

29 mars 2012 à 12h10

07hqq

Les Pelouses de Kensington, DVD making of du deuxième disque de Delerm. Je l’avais acheté à Boulinier (il n’est pas aux biblies) espérant un concert. Hélas, cette fabrication d’album ne m’est pas le moins du monde enthousiasmante. Relation entre mecs. Et dans ce milieu artiste où ils se font des bisous. Beurk ; à imaginer que je doive participer à ça, je me sens me retranchant dans ma solitude. Survient heureusement Dominique A et Keren Ann. Sa féminité à elle, et sa décontraction à lui. Il rigole bêtement, mais d’un rire enfantin, de blagues pas drôles de Delerm, si ce n’est avant.

La bibliothèque de C* me propose de m’envoyer par mail des scans des collaborations de T* à la Revue a* (qu’ils semblent les seuls à posséder). J’aurais pourtant bien besoin d’un voyage en province...

Histoire de fuir cet apart acarianique, je vais au cimetière m’enregistrer disant des poèmes ou chantant . . . . (Je me suis rendu compte que cet appart a une désastreuse sonorisation pour ma voix grave et mes micros.)

Facebook likes

2 avril 2012 à 12h40

12hqq

1/ J* « aime » une diction que j’ai mis sur Soundcloud. 2/ Elle me dit (commentaire ultérieur, selon facebook) qu’elle n’arrive pas à l’entendre ! 3/ Je lui propose de la mettre sur Youtube. 4/ « Oui je veux bien sur Youtube. Alors quand tu veux tu m’appelles pour [son spectacle]. à bientôt. ». 5/ Je le mets, avec le commentaire (que je juge drôle et pas méchant) : « (Il faut aussi enlever ses boules quiès et consulter son oto-rhino régulièrement) ». 6/ « Merci. »... Finalement, en le réécoutant, j’imagine mal comment elle pourrait l’aimer, cet enregistrement, fait au cimetière, de ce poème qui conclut par la constatation qu'il est temps de fuir l’amour, avec ma voix qui, à mes oreilles, se révèle outretombale dès que je ne suis plus seul... Dans un langage complexe en plus.

. . . ... Sentiment d’être un imbécile complet.

Migraine

5 avril 2012 à 17h51

19hqq

Journée migraine (légère, mais pas finie). Pendant ce temps, SMS de Paddie envoyé avant-hier à 17h51 m’informant qu’elle trouve belle la chanson que Sylvie Berger a fait sur un poème de Couté (Jour de lessive). Oui, elle est pas mal. Autres actualités : j’ai aussi mis un message iconoclaste sur le Forum (me suis rendu compte après coup combien il était méchant) et j’ai visionné le film féministe Onibaba, les tueuses de Kaneto Shintô ce matin.

21hqq

Mais il y avait aussi J*, qui venait dans le coin jouer son one-woman-show. C’est en ce moment. Je vois ça sur facebook...

Téléphoné à mon père, pour son anniversaire

6 avril 2012 à 12h46

11hqq

Téléphoné à mon père, pour son anniversaire. Il croyait que c’était demain. Pour le reste, son dos ne s’améliore pas ; il marche maintenant avec deux cannes. Il veut vendre la vieille ferme, pour répartir l’argent entre nous trois : esque mes sœurs m’en ont parlé ? Non. Moi ça ne me dit trop rien. Je lui dis que j’ai plus confiance en l’immobilier qu’en l’euro. Et moi je vais ? Je deviens muet et le ton de ma voix triste sans doute, mais je lui dis qu’avec l’âge on arrête de se faire de la bile. Ce qui est.

Il est possible que Paddie vienne à Paris où les deux jumelles se réuniront déjà pour leur anniversaire. Du coup je pense à les recevoir ici, ou du moins les rencontrer, son mec et elle. (Et m’en réjouirais.) Enfin, maintenant ce journal a passé l’âge de se faire de la bile pour ça...

Visionné Scandale de Kurosawa et l’autre jour Breathless de Yang Ik-June, un Kim Ki-duk junior et amplifié, selon moi (problèmes père-fils dans une société humiliée de longue date). Mais je ferais peut-être aussi bien de noter ça sur rate-your-music : ça irait vers quelqu’un. Et La fin d’une douce nuit de Yoshida...

Un allumé comme je les aime

11 avril 2012 à 17h58

19hqq

J’écoute beaucoup le groupe de Samba-Jazz Os Ipanemas, un allumé du Forum (un allumé comme je les aime...) m’en ayant donné le goût et fait parvenir 3 albums. Lui ne veut pas de mes mp3 :

Mais moi je ne télécharge pas à cause de la mauvaise qualité qui traîne sur le net. J’ai besoin d’avoir les CDs. C’est moi qui les importent dans le meilleurs compromis : (AAC/256kbps/stéréo). Je dis stéréo, car la plupart des téléchargements son en mono parce que les gens n’y comprennent rien au son.

Ouh là ! Il se présente comme Parisien et « directeur artistique », et doit avoir mon âge. Il semble n’avoir aucun mal à s’approvisionner en cédés, et se donne de l’importance en m’en envoyant royalement des mp3.

Pour le reste... on continue.

Avantage du Net pour un handicapé social comme moi, ces compteurs qui me certifient que je suis absolument seul. Ça a l’avantage d’être clair.

De moins en moins...

19 avril 2012 à 18h02

09hqq

Je sors de moins en moins (mes cheveux pourraient déplaire, et le temps est morne). De moins en moins de gens me contactent. Bien.

Que j’essaie de me souvenir ? Produits culturels ? Une émission de radio Erik Satie, l’inconnu d’Arcueil hier. Divers films dont je ne me souviens déjà plus. Si quand même, un : Serbis de Brillante Mendoza. J’ai apprécié aussi, de Toulet, les Lettres à Madame Bulteau.

Une nouvelle vidéo de Willie Thrasher.

Ce matin, je me suis remis à écouter mes paléo-patoisants (et j’ai mis un message polémisant sur le nouveau forum).

Je suis sans doute maso

21 avril 2012 à 18h04

22hqq

Journée migraine. Pour une cause que j’aurais pu éviter. Je suis sans doute maso.

Plaisir du jour : voter

22 avril 2012 à 13h26

23hqq

Plaisir du jour : voter. Ça m’a bien pris une demi-heure. Comme quoi je peux mettre de la ferveur dans la foi démocratique. (J’ai voté Bayroux, après hésitation avec Mélanchon. Comme ça me donne des remords, je voterai peut-être Hollande au second tour, au lieu de m’abstenir.)

Hier, J* avait appelé pendant que j’étais au lit tout habillé avec ma migraine : tellement sonné, je ne reconnaissais plus la sonnerie de mon fixe. . . .

Et moi je le mets mal à l’aise plus encore

23 avril 2012 à 18h09

17hqq

Pour couronner le tout, Maurice S* qui revient lâcher ses coms. Il m'a trouvé parmi les « amis » de sa boîte mail. Il se souvient de moi comme très « introverti ». Etc.

Message mis en commentaire, donc. Bien sûr. C’est surtout qu’il me fait horreur. Sexuellement.

18hqq

... et moi je le mets mal à l’aise plus encore, c’est surtout ça.

S’exprimer clairement

25 avril 2012 à 17h34

07hqq

Court échange avec B* hier sur facebook. Je lui ai signalé des fautes d’orthographe (ou plutôt de grammaire, l’ortho le correcteur s’en charge à peu près) mais ne lui ai rien dit de la teneur de son texte : . . .

Envie de lui dire de s’exprimer clairement. En ponctuant, pourquoi pas. En lui demandant ce que veut dire ses expressions confuses mêlant mots abstraits et adjectifs. En gros ses rêves s’avèrent vains une fois confrontés à la réalité. Il en est de même pour moi, c’est tout ce que ce journal montrait.

Pour le reste, découverts récemment Modernités de Jean Lorrain, Hamilton de Holanda... mais personne avec qui les faire partager.

08hqq

Plus (ça n’arrête pas) la dernière chanson de Delerm. Très réussie. Note Google+ que lira Sofiane (avec qui je parle élections, mais qui est probablement fermée à ce genre de poésie) : « Eh oui, Christiane Taubira n’était pas parmi les bulletins cette année... Si j’avais su j’en aurais gardé des septennies anciennes. L’homme sur terre n’archive jamais assez. »

16hqq

Pour le reste, j’ai réussi à choquer le bisounours du Forum ! . . .

Pour le reste, je glande assez. Je m’ennuie, on va dire. Il pleut, mais aux bibliothèques je tournerais en rond aussi. Je pense appeler Paddie mais je postpone. Je pense à B*, mais il semble s’être établi comme psy, et je ne peux discuter avec un type qui rentre dans ce que je considère comme une secte.

17hqq

Je passe mon temps à scruter forums et messagerie. J’attends avec impatience l’heure de me faire à manger. Enfin je glande. Je suis assez inquiet sur comment je vais tourner, en fait.

Comme il fait mauvais, je peux rester un jour entier sans sortir... (Flemme de m’habiller, de me laver (enfin : pour le peu que je me lave)... Satisfaction béate, par contre, au soir, de n’avoir pas à remettre la vieille chemise et le vieux pantalon de survet qui me servent de pijama...)

Déjà 4 chimios

26 avril 2012 à 18h13

21hqq

Mail de Mon Éditeur. C’est le cancer qu’il a. Déjà 4 chimios. Mais il dit qu’il est dans la mise en page de notre pavé. Je lui ai répondu, en précisant qu’il pouvait laisser tomber s’il veut. Mais il se croit peut-être obligé, envers moi. Il faudrait peut-être que demain je lui téléphone.

Me suis décidé à l'appeler

27 avril 2012 à 18h15

12hqq

Me suis décidé à l'appeler. Il ne compte pas du tout annuler le projet. Avec un peu de chance cela sortira en mai. Il me dit qu’il est marathonien (du coup je lui confie mon ancien intérêt pour le cross) : il pensait que cela le protégeait contre le cancer. (C’est aussi mon genre de superstitions.) Sinon je lui ai expliqué mon projet de coœuvres complètes. Il me suggère de lui montrer des pdf. Je vais faire ça. J’étais assez nerveux. Conversation très chaleureuse pour le reste.

Normaupathie

28 avril 2012 à 18h51

08hqq

La Tisseuse, film chinois de Wang Quan An. Encore une fois les films chinois ne veulent peindre que des normaupathes. Ici, une histoire d’amour, et de maladie grave. L’histoire d’amour pourrait me concerner (je repense souvent à notre escapade à Avennes avec Paddie) — mais non. L’histoire de cancer aussi, à cause de Yuan — pas plus. (Par contre, je suis en train de découvrir un autre Coréen qui s’occupe de nous autres anormaupathes : Bong Joon-ho.)

Web où chacun publie à une assemblée de bisounours

29 avril 2012 à 19h02

07hqq

Les Habitants de Warmerdam. Sympa, dans la veine postTatique de Iosseliani (que je n’aime plus guère), mais le puritanisme hollandais ne me concerne définitivement pas. Tout cela me semble démodé comme des blagues de bedeaux et d’enfants de chœur... ou des phantasmes du sinistre Georges Bataille ! Tout cela m’encourage à m’en tenir aux cinémas coréens et japonais.

Appelé Yuan hier pour lui demander si je pourrais lui filer une version corrigée des notes de fin. OK. Il insiste aussi pour avoir les exemples promis de coœuvres. Tout à coup, je doute de la valeur de ça. Bon. Je doute encore plus de ma présentation, pleine de passages maladroits, dont la langue boiteuse cache des théories fumeuses. Il va falloir à nouveau que je me batte avec moi-même pour essayer d’améliorer cela. (Or je ne peux plus y sucrer trop car il a commencé la mise en page.) Apparemment ça ne gêne ni Yuan ni le CNL, mais je crois que ça va me dévaloriser définitivement en tant qu’intellectuel. Quoique ça doive exprimer à mon insu ma propre personnalité handicapée. Pour l’heure j’ai mal à la tête de nouveau (mot-clé migraine). Je lui ressens une voix comme admirative ou amoureuse quand il me parle.

Guruito a refait une apparition. Il propose en 4 pdf son dictionnaire de patois. Ça fait pro. (Mais j’y soupçonne des pompages). Ça le valoriserait, le consacrerait comme Fabre Jr, c’est sûr... Mais à l’échelle du Web où chacun publie à une assemblée de bisounours son caca comme si c’était du diamant, car il a fait ça en dehors de l’Université... Quoique : en fait dans mon esprit cela le range dans la catégorie bien plus sympathique des donquichottes . . . . Pour le reste, il ne se présente plus sur le Net que sériorisant. Mais je me demande s’il n’a pas d’autres pseudos sur le forum. Par exemple une S*. Non, je me trompe sans doute. Il a une note intéressante sur son blog, sur comment préparer des patates avec de la quinoa : j’ai pensé à lui répondre avec ma propre recette, bien plus simple !

21hqq

Lu le Testament de mon arrière grand-oncle spirituel, mis discrètement sur le Web. Une entreprise de purge de la race humaine assez nauséabonde, comme on dit, à laquelle je ne m’attendais quand même pas !

Décidément la France n’est pas mon pays

30 avril 2012 à 19h08

13hqq

Stella de Sylvie Verheyde. Bien, autobiographique (ça se sent), d’une fille sociable, mais décidément la France n’est pas mon pays (leur obsession sexuelle : ici, la petite fille reçoit évidemment des avances pédophiles). Ou la société mon environnement ?

Travaillé à ce bouquin toute la journée d’hier. Quand j’ai quelque chose à faire je ne m’ennuie pas.

22hqq

Zebraman de Miike : pas la moindre pédophilie, l’action se passe pourtant dans une école !

Me voilà de nouveau au chômage

5 mai 2012 à 19h11

06hqq

J’ai terminé hier matin une version très corrigée de cette intro. Me satisfaisant à peu près du point de vue style et pensée. Mais il y a tellement de modif que Yuan va devoir refaire complètement sa mise en page.

Bon. Me voilà de nouveau au chômage !

Trois scrutateurs

6 mai 2012 à 19h15

10hqq

The Host de Bong Joong-ho. Admiré cette réussite à la fois technologique et humaine avec une fierté nationaliste, je dois dire.

C’est aujourd’hui qu’on vote. Bayrou votera Hollande. J’ai eu bien fait de lui accorder ma première voix. Maintenant, j’irai s’il n’y a pas de queue... Hier j’avais envie de glisser les deux bulletins dans l’urne. Car les deux candidats me sont sympathiques je dois dire, comme personnages. Question programme, Sarko est trop pour les happy fews, mais Hollande est pour les pédés qui veulent se marier, les artistes, sans-emploi, fonctionnaires et autres fainéants... Enfin, de toutes manières, ils finiront par faire ce que « Bruxelles », c’est-à-dire « Wall Street », leur dictera.

18hqq

Été voter. Il m’est re-arrivé une confrontation sociale dont je pensais avoir gardé trace ici, mais je ne retrouve pas. Je suis dans ma file, celle de la deuxième moitié de l’alphabet. Devant moi deux électeurs ont cafouillé : j’ai peut-être l’air de m’impatienter. En tous cas, j’ai mes cheveux longs de bébé, et je me suis confusé il y a quinze jours (j’ai failli partir en laissant mes cartes d’identité et d’électeur). Devant les mêmes bénévoles ? — Je ne saurais. Et voilà donc que le préposé à l’urne dit à l’une des préposés au registre qu’il va leur falloir trois personnes au soir : je sens revenir le coup ! Elle ne comprend pas. Il faut qu’il insiste : « Trois scrutateurs. » Elle n’a pas l’air de s’en préoccuper. Il demande en tous cas à une des personnes avant moi si elle ne veut pas. Non. Puis vient mon tour. Et il me demande bien sûr. Je réponds : « Peut-être... Je verrais... » Je signe. Il me redemande. Je suis obligé de lui dire clairement non. Il aurait posé cette question à tous les électeurs ? Peut-être à y réfléchir maintenant. Non, je suis persuadé, — comme je l’étais l’autre fois, — que c’est ma gueule d’insociable qui ne lui revient pas, à lui le pédagogue, le rectificateur d’individus trop individués... La fois d’avant, j’étais révolté, je pensais qu’il voulait m’empêcher de voter, et que donc il était dans l’illégalité, rapport au devoir de neutralité de son poste tout bénévole qu’il soit. Cette fois-ci, guère mieux. Fureur tout du long de ma virée aux Puces. Et encore maintenant. J’aurais dû lui répondre la simple vérité : « Je suis malade. » Mais c’est autre chose que quelque chose en moi a trop besoin de dire. En tous cas, j’ai hâte d’y retourner pour les législatives. Je me dis que je ne me couperai pas les cheveux d’ici là (ce sera dur !) et que je le fixerai !

K-movies vs Zh-

9 mai 2012 à 19h50

07hqq

Compte-rendons de ma perso chaîne de tévé de schizo... Hier soir, encore, magnifique film coréen : La petite fille de la terre noire de Jeon Soo-il ! — Or, coïncidence, j’ai mis ce matin Je ne peux pas vivre sans toi du taïwanais Leon Dai. Film sur presque le même sujet mais qui déborde par contre de bons sentiments. À les comparer, j’en reviens encore à ma constatation que les chinois sont des normaupathes finis. Le film taïwanais critique l’administration, certes, mais exalte tant la valeur famille que ça n’est pas grave. Il faut dire (c’est ce que je comprends de l’interview du réalisateur) que c’est un ersatz de film de contestation sociale : ça met en scène la minorité hakka... pour avoir une subvention (le réalisateur semble même la mépriser) ; c’est en noir et blanc parce que... le Taïwan urbain est trop moche ; et le président lui-même a recommandé la vision du film à tous ses fonctionnaires... ; pour couronner le tout, le réalisateur avoue « avec touchante naïveté » que le film est uniquement destiné aux middle-classes ! À côté de ça, Leon Dai semble cependant avoir fait un moyen-métrage amusant, Summers, donné en bonus — mais mon DVD était rayé !

Pour revenir au film de Jeon Soo-il, ce que j’en ai à dire est plus simple : il suffit de s’assoir devant et d’admirer.

À trop recycler les eaux usées

14 mai 2012 à 20h02

18hqq

Bizarrement timide à mon égard, le voisin du dessous qui m’envoie, par lettre scotchée à ma porte, une déclaration de dégâts des eaux. Je la remplis supposant qu’elle se rapportait au sinistre de l’année dernière, puis finis par aller toquer chez eux. Je finis par comprendre avec lui que c’est un sinistre récent. Je suppose qu’avec mes tests pour recycler les diverses eaux usées j’en ai versé quelque part, ou le genre ?

Comme un mâle finlandais sobre

14 mai 2012 à 20h07

05hqq

Tiens ton foulard, Tatiana d’Aki Kaurismäki. Je l’ai noté 2.5 sur rateyourmusic. Il me semble l’avoir déjà vu. La bande annonce est un plus. On y lit que c’est « une comédie qui révèle au monde le singulier univers mental du mâle finlandais ». Moi je suis un peu comme un mâle finlandais, sauf que je ne bois ni alcool ni café, n’aime ni bagnole ni rock’n’roll. Oups, j’oubliais l’essentiel : je ne me sens nullement mâle. (Ni femelle d’ailleurs. La loi australienne a récemment accordé à ses administrés le choix de leur sexe sur je ne sais plus quel document. Mesure pour les transsexuels et travestis, dit l’article. Mais il y a aussi la possibilité de n’en choisir aucun. Ouf j’avais eu peur.) (La Vie de bohème par contre... je lui ai mis 4,5...)

Sabrina est allé voir la Belgian Gay Pride. En a mis des photos. J’ai horreur de ce carnaval. Des carnavals en général, il faut dire. À commencer par la cavalcade de Saint-Cado. Sauf peut-être celui de Rio. Mais vais-je lui dire ça ? Moins violemment peut-être ?

12hqq

Cette « Gay Pride » m’a au moins inspiré le titre Paraïde des Schizoïdes. (J’ai mis plusieurs écrits de 2005 au site officiel. Il n’y a que Hep qui le lit. Et je me suis peut-être fâché avec lui en ricanant sur facebook à une sienne invitation gauchiste à dévaliser les supermarchés : « ou, plus calmement, accordons le RSA à tous les ressortissants des "pays en voie de développement" qui en ont bien faim... »)

Justement, j’entends sur France Culture qu’un Louis Wolfson a écrit Le Schizo et les langues, il y a déjà longtemps. Il faudra que je lise mais je redoute un usurpateur de notre tare.

22hqq

Mike Leigh (Naked) : Kaurismäki avec du sexe. (Tout ce qui lui manque.) (Comme à moi sans doute.)

Par contre en interview (mais j’ai coupé au bout de 5 secondes)...

L’Idiot

15 mai 2012 à 20h19

08hqq

Vu L’Idiot et Octobre, films de Pierre Léon. Pas mal du tout. Charisme de Jeanne Balibar. Cette histoire de L’Idiot, à laquelle je me réfère tant, il faudrait que je la relise, pour compenser mes déficiences de mémoire. Le milieu dans lequel elle se déroule me fait horreur (argent, organisation sociale...). Le visionnage du film de Léon m’en a révélé le parallèle avec mon histoire avec Frédérique . . .

Forum... J’ai l’impression que ma présence y est ressentie comme ma présence dans la vie réelle. (Ce qui n’est rien que très prévisible...) Sous mon charme, des hommes se mettent à bredouiller du clavier. Des femmes qui ont compris la vie, par contre, pour sauver l’équilibre social compromis par mes irruptions, se mettent à me haïr et à travailler à me faire quitter les lieux, à me bannir...

Hier j’y ai avoué : « J’ai certes parfois des "absences" où je peux me mettre à dire n’importe quoi (ceux qui lisent quelquefois mes interventions ici ont sans doute remarqué...) ». Personne n’a encore réagi là-dessus. Comme bredouilleurs il y a essentiellement Christian (qui a l’air d’écrire comme on avance sur un lac glacé en période de fonte) et Michel (aux propos quelquefois sans queue ni tête). J’ai donc l’impression que c’est résultat de ma présence... Mais durant cette décennie de journalisation j’ai tant eu d’impressions qui se sont révélées des mirages...

09hqq

Ne pouvant que semer le doute, suis-je un mauvais ensemenceur d’esprits ?

Deux étrangers

17 mai 2012 à 20h26

16hqq

Coiffeuse hier. (Il était temps : 4 mois et demi.) Entré au hasard dans un salon près du parc des Batignoles. Une coréenne (d’après un poster Korean Air au mur). J’étais content. Assez volubile. Elle m’entretenait de ses difficultés à « faire son chiffre d’affaires ». Communes difficultés à parler. Deux étrangers. D’ailleurs elle m’avait pris pour un touriste. On a aussi parlé du temps parisien, désespérément gris (« Dès qu’il y a un rayon de soleil, je vais sur le trottoir... »). Je lui ai donné deux euros de pourboire (comme d’habe : dédommagement de m’avoir supporté). Elle m’a regardé bizarrement. Est-ce inhabituel de donner des pourboires quand ça n’est pas une employée ? Peut-être surtout j’avais ma gueule de mort-vivant. J’avais en effet relu (et blogué) des extraits de l’année 2005-2006 de ceci, période particulièrement sordide.

Commencé à lire ce Wolfson. Ses manies me font penser aux miennes et à Fil-de-Fer (et à l’entreprise de traduction d’Armand Robin). Le Schizo et ses idoles kulturelles !

Pas de nouvelle de Yuan depuis le 6 mai (où il répondait à ma demande de confirmation de réception du fichier, me disant : « Gros coup de fatigue dans l’intervalle » : mon auteur l’aurait fatigué ? Se mettrait-il à douter du préfacier ?).

Bonheur & souci

18 mai 2012 à 20h31

11hqq

Écouter Isaura Garcia, récemment découverte, et dont je suis en train de télécharger des disques d’un précieux site, Parallel Realities, récemment découvert aussi ; tout en lisant le Schizo et les langues ; en attendant l’heure d’aller poster une commande PriceMinister ; puis d’aller au Biocoop acheter notamment mes muesli et yaourt favoris, et quelque fruit ; puis revenir ici en manger la moitié ; puis un tour aux bibliothèques pour m’empêcher de les totalement ingérer ; etc. : voilà le bonheur. S’il faisait beau, ce serait peut-être mieux. Quoique.

Le souci est que j’ai fini par conclure que les fuites chez le voisin viennent de mon tuyau d’évacuation de la salle d’eau (j’ai en effet pris une douche et nettoyé le lavabo récemment, sinon il y a des mois que je n’y ai rien fait couler, du fait surtout de ma stratégie d’économie d’eau...) Donc, ne plus trop rêver d’héberger quelqu’un ici avant d’avoir colmater la situation, ce qui se ferait difficilement sans casser le carrelage du WC.

Littérature diaristique

20 mai 2012 à 20h34

18hqq

Lu D’ordinaire d’Emmanuel Loi. Disons (reconnaissons) qu’une certaine littérature diaristique m’enivre. Cela me semble une peinture prenante de la prison, bien plus que tous les reportages, romans, etc. imaginables peut-être. (Du coup en pensée, l’édition de mon journal d'Asie.) Confrontation avec une autre intimité que la mienne, bien étrangère et étrangérisante : quelqu’un qui a le culte de la musique classique vissé en ses certitudes, qui a un père et des ami(e)s lettrés etc.

Un peu déprimé

21 mai 2012 à 20h41

07hqq

. . . J’avais trouvé un autre épigramme hier dans mon lit, mais je l’ai oublié. Gozu de Miike. Commencé de visionner hier soir. Long début barbant (sans doute baclé). Surtout la vision d’une femme faisant gicler du lait de son sein m’est insupportable. Mais la fin, dans le genre provoque, est (quel adjectif ? régalante ? régalote ?...) Moi ce qui me fait bander en fait c’est une femme abasourdie de voir un « beau membre » (qu’on ne voit pas). Contrairement au chef yakuza et à Louis Wolfson, je n’ai pas de sensibilité anale...

Un peu déprimé. Le livre d’Emmanuel Loi peut-être. (Beaucoup de phrases que j’y ai passé sans comprendre... Vocabulaire de la psychanalyse ou du structuralisme, que je crois pipeau, sans être sûr de mon opinion.) Et puis la sensation, toujours, de perdre une à une mon peu d’attaches avec le monde.

20hqq

Tournant en rond, j’ai fini par me décider à appeler Jenny. Tombé sur son mec. Douté qu’elle me rappelle (la croyant fâchée que je ne sois pas allé voir sa pièce). Si. Elle fait la secrétaire médicale en intérim et a un contrat à temps complet ces temps-ci. Je lui raconte mon petit commerce de livres... Pas grand chose d’autre à dire...

Justement, ce soir, l’avancement de Yuan... Bon, je vais quand même regarder un DVD...

Je confondais Mike Leigh et Ken Loach

22 mai 2012 à 20h46

07hqq

Quelle horreur cette préface. Notamment l’aperçu bibliographique que je n’ai pas retouché car j’en étais content il y a quelques semaines. Je parle mais je ne sais ce que le lecteur sait ou ne sait pas, ni ce qu’il voudrait savoir et ce dont il n’a rien à foutre. Et ça se sent. Le théâtreux hystérique et inculte sait-il qui est Léon Bloy ou Léon Daudet ? Le lettré est-il intéressé par la grossesse de la danseuse Jeanne R* (que je n’ai d'ailleurs pas daigné qualifier de danseuse) ? Etc. J’ai cru un moment que Yuan avait oublié d’y mettre mon nom : hélas non !

Excellent film hier : Be Happy de Mike Leigh. Le personnage est un compromis, optimal dirais-je, de Paddie et d’Annie et des quelques autres rares femmes de ma vie peut-être. Dire que je confondais Mike Leigh et Ken Loach !

Dérives

25 mai 2012 à 20h52

08hqq

... De temps en temps ainsi je m’évade dans mon propre monde, et mon bonheur. Et quand je retourne vers les normaupathes je sens les 1000 z-yeux qui me regardent comme 1 fou. Mal à mon être.

Le beau temps est enfin là. Hier belle promenade jusqu’au 10e. Square Émile Gallé (cadran solaire, explique une pancarte : moi j’ai seulement vu des trucs bizarres... je suis sans doute déjà venu là et j’ai eu la même impression). Père Lachaise. Composant une mélodie sur Géronte de Toulet. J’ai dérivé ça de ma diction du poème. M’imaginant le nouveau Jobim ! L’ai enregistrée au soir. Il doit y manquer une harmonisation. Appelons ça du parlé-chanté. Les autres ajouteront « déprimé ». Car ce n’est pas l’amour, moi, qu’il m’incombe de fuir, mais l’espérance plus généralement de toute intégration sociale.

Film La Dérive de Paula Delsol. Je déteste la France de cette époque. Déjà. Et puis, cinéma de fille de riche, dialogues de (mauvais) romans.

Desserts et fétiches

26 mai 2012 à 20h56

11hqq

Samedi de Pentecôte, biblies fermées. Envie d’aller au supermarché malgré tout. Diverses raisons : besoin de contact humain, de dépenser de l’argent, de manger du dessert (et non ces plats végétariens que je digère mal)...

Hier, j’étais assez déprimé. Heureusement je me suis trouvé pour pas cher les Poètes d’aujourd’hui de Germain Nouveau et un bon cédé de Baden Powell : fétiches.

Miss Mona

27 mai 2012 à 21h01

09hqq

Miss Mona de Medhi Charef. Film que je cherchais à revoir. (Il n’est jamais sorti en DVD mais quelqu’un l’a posté entièrement sur Youtube.) Oui, excellent. Et surtout, trans-esthétiquement : me concernant. En partie. Car concerné par une partie différente est le youtubeur. Je lui ai mis un commentaire. (À l’aveuglette. Me disant : « tu te plains que personne ne vienne vers toi, va au moins vers les autres ! ») Or après analyse de ses vidéos uploadées : Il a l’air obsédé par les histoires de pédés, — je m’y attendais : tout le monde ne peut pas être asexuel —, mais semble aussi sympathisant nazi et antisémite... Un énervé avec ça. Bien bien. Pauvre gars.

Revu aussi Les Lumières du faubourg. (En recherchant Kaurismäki dans ce journal, je tombe sur ma confession à KfK le 14 mars 2008 : misère, que je me connaissais mal à cette époque... Or le Forum me voit définitivement selon cette piteuse et pâteuse peinture (allitérons)... À moins que ça ne soit sous les traits de quelque immature définitif s’agitant dans sa noyade... Traits que je conçois assez mal, et pour cause : moi-même tel que me voit le monde je ne me verrai jamais, j’aurai beau me débattre...)

Oui donc vu ou revu Les Lumières du faubourg. Envie de comprendre ça comme la même histoire, d’un homme contraint à vivre dans une société masculine. Mais rien n’est dit, ni sans doute compris du réalisateur.

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C’était à mon aveu de goût pour les histoires d’amour entre femmes que j’avais eu mon mouvement de recul. Le reste de ce post je pourrais le redire. Mais ma conclusion sur mon immaturité est cependant juste, pour autre chose. (Sûrement !)

Secrets, mensonges et vengeance

29 mai 2012 à 21h12

06hqq

Deux grands films, Secrets et mensonges de Mike Leigh et Sympathy for Mr Vengeance de Park Chan-wook... Et un petit : C.R.A.Z.Y de Jean-Marc Vallée, où j’ai très peu reconnu mon adolescence et ma famille, et au visionnage duquel j’ai souffert des spectacles de réunions de famille (bien plus que des histoires de découverte de l’homosexualité). Mais sympathique film. Bien. Et maintenant que vais-je faire de ma journée ? Comment je la planifie, du point de vue biblie, bouffe, parc ensoleillé, bouquinisme éventuellement ?... (Car du point de vue activité éditoriale, je ne prévois plus grand chose. Personne ne s’intéresse à ce que je fais. Je rêvasse vaguement encore à aller voir le Requiniste certes. Mais les niaiseries qui vont être imprimées sous mon nom dans la préface vont me discréditer totalement, c’est mon sentiment.)

J’ai découvert aussi Arnaldo Antunes.

Sinon, j’ai fait deux interventions sur le forum des patoisants, mais pour libérer mon agressivité contre les linguo-dingos uniquement. Voilà où j’en suis. La première fois pour proposer, à quelqu’un qui cherchait des contes populaires, un sketch d'un humoriste des années 1970 qui faisait (quelquefois) rire en imitant le français des paysans. Et hier en sortant sèchement un sarcasme sur la « félinophagie en milieu rural » à une discussion où une tournure grammaticale aurait pu vouloir dire « Il mange le chat ». C’est über-sinistre, je m’en rends compte après.

17hqq

#sociologie #savoirvivre Une épigramme que je ne sens guère twittable en l’état : « Premier commandement du bisounours sur le Net : Toujours laisser ton prochain dans sa merde. »

Retourner scruter les réseaux sociaux

1 juin 2012 à 21h20

10hqq

Le Dîner de Naruse. Hier soir je le regardais déprimé, obligé de l’arrêter tous les quarts de d’heure pour retourner scruter les réseaux sociaux. L’ai avorté vingt minutes avant la fin. Ce matin j’ai continué, et y ai retrouvé un peu ce que j’aime en Ozu. Je l’ai remis depuis le début, et l’ai visionné facilement, heureux de vivre, le commentant en rêve à des fantômes (essayant de leur expliquer tout sur les hanches de Mizuko Hara, leur pointant telle second rôle que je connais déjà de Récit d’un propriétaire : « celle-là, je l’aime beaucoup aussi... »...) Puis j’ai fini par me demander si n’importe quel navet dans le même genre ne m’aurait pas satisfait pareillement.

Je passe beaucoup de temps à fouiller dans les bacs de Boulinier, mais je dois constater que par leur biais je fais peut-être plus de découvertes qu’en scrutant les rayonnages de biblies. Hier, Maman, pourquoi m’as-tu laissé tomber de ton ventre ? de Michel Polac. S’y exprime dans un style sincère (bien qu’héritant clairement de celui de Céline) le grincheux que nous connaissons des émissions de Laurent Ruquier...

Les éditeurs publient n’importe quoi

2 juin 2012 à 6h39

05hqq

Les éditeurs publient n’importe quoi. Et pire : n’importe comment. Ce que je déduis : 1/ De l’affaire des Diplomates qui n’ont pas poursuivi la mise à jour de FFF. 2/ Du Ronçon qui m’amputait mes poèmes de leur date de composition. 3/ Et maintenant de Yuan qui se plaint que je lui demande des modifs de dernières minutes : que ça lui demande du travail, c’est sûr, mais il aurait été satisfait de publier quelque chose d’imparfait ? (Et je pourrais ajouter le facho du Puruguay qui n’avait ajouté mon auteur à son catalogue que parce qu’il était associé à l’Action française...)

06hqq

Donc hier réponse de Yuan, qui insiste sur sa chimio, se plaint du travail que je lui donne à faire (la plupart de mes modifs étant des corrections que j’ai trouvées dans sa mise en page). Et j’aurais aimé plutôt qu’il me téléphone.

Ne me téléphonera surement pas non plus LadyGa. Elle avait mis avant-hier un message sur Facebook, cherchant des gens pour répondre à un sondage. Je ne me suis pas manifesté parce j’étais déprimé. Hier elle m’a recontacté par tchat (enfin tchat fugitif : on n’a pas échangé beaucoup...) Je lui ai rappelé mon numéro de téléphone, comme un con, mais c’était un email qu’elle voulait. Bien sûr. Et elle non plus n’aurait pas voulu échanger avec moi. Bref, elle est stagiaire dans une boîte de Valenciennes qui réalise des clips publicitaires en utilisant les techniques d’image numérique. Voir ces clips m’a au moins rassuréné d’avoir quitté le métier.

12hqq

Migraine avec ça. Quoi raconter : que je rêvais vaguement d’appeler Paddie pour épuiser mon crédit de portable du mois de mai. Mais elle ne voudrait pas entendre mon discours sûrement buté.

Ma mémoire ne s’améliore pas

6 juin 2012 à 6h47

05hqq

Ma mémoire ne s’améliore pas : l’anniversaire de LadyGa c’était hier, et Sabrina me prévient que ses 40 ans c’est le 10 juin. Vais-je avouer ça au monde ? (Et l’inquiéter.) Avec une blague sur les smartphones ? Une référence aux problèmes similaires de mon père ?

Hier un type de SFR est venu frapper, pour me proposer la fibre optique. Échangé quelques mots un peu technique. Retour de cette sensation d’horreur du mâle au niveau de la bite.

Parlons de chose plus plaisante, que j’oublie aussi, dont je ne me ressouviens que chaque fois que je repasse devant la boutique (et chaque fois je me dis : « Dans ma misérable vie, il y a au moins ça... ») Une femme dans un genre d’atelier de je ne sais même pas (ou même plus) quoi (paramédical ?) à qui je trouve un charme absolu. Rue Duc.

Autre chose plaisante : trouvé hier un ancien Livre de poche avec la traduction de Othello par Armand Robin. Il a gardé le découpage en vers et serre le texte au plus près. Normalement il serait possible aussi de rééditer ça (genre en bilingue) (sa famille ayant refusé l’héritage, il doit être libre de droit).

07hqq

(Pour LadyGa, il y a deux ou trois semaines je m’étais mis dans l’idée que c’était le 5 mai... Du moins il me semble... Mais ce journal a peut-être suffisamment listé de symptômes comme ça.)

Rencontrer des gens antipas

8 juin 2012 à 6h52

07hqq

Rencontre humaine prévue : remise en main propre d’un numéro de la Mouise de Choron et Vuillemin acquis sur eBay. L’email est Françoise mais ça signe Renaud. « Il n’y a aucun problème pour une remise en main propre, au contraire, souvent ça permet de rencontrer des gens sympas (mais, quand ils s’intéressent à La mouise, ne sont-ils pas tous sympas ?!?). » Le message en lui-même suinte le non-dit. J'y comprends : « d’autres fois ça force à rencontrer des gens antipas ». Quant à la question de savoir si les gens qui s’intéressent à cette revue sont sympa ou pas... il m’incombera d’y répondre.

Autre perturbateur du même genre, un poète (à l'ancienne) qui a répondu à une méchanceté que j’ai sorti sur Prévert. Envie de lui répondre « vers libres de mirliton », « imbécile heureux », « si vous êtes content avec, tant mieux », « et pendant qu’il s’activait au groupe Octobre, Staline... ». Et la migraine plane sur ma tête...

Dans les bonnes surprises, Un conte finlandais de Mika Kaurismäki. Mais ce que j’en dirais ici, pourquoi ne pas le mettre sur rateyourmusic, que je me rende compte que c’est faible.

La routine !

9 juin 2012 à 11h14

11hqq

La routine comme disa Florence. Conversations douloureuses avec des fantômes (Maryline et le Petit Oiseau liguées contre moi hier), avec des pseudos (une autre poète prévertophile). Et pour le reste, attente derrière le silence.

Belle journée de prévue (ce qui est exceptionnel). Bah.

Depuis que je lui ai relevé ses fautes de grammaires, Bortsch semble avoir arrêté de poster des poèmes. C'est par la photo maintenant qu'il s'exprime ! Là je ne me sens pas sûr juge... Mais j'ai l'impression qu'il me déteste de lui avoir mis le nez dans sa merde. (En tous cas, je ressens cette douleur, ce qu'il importe de noter.)

« Haï dans toutes les maisons », disais-je dans je ne sais plus quel poème. Je devrais le mettre comme nano-présentation sur Twitter.

20hqq

Acheté 12 livres pour 12 euros (à peu près) que j’ai mis en vente pour 74. La mise sur PriceMinister et dans le fichier que je tiens en parallèle m’a pris une heure. Voilà. Je suis content pour plusieurs raisons, dont que le vendeur était un handicapé assez atteint, que j’ai emporté le livre de mémoire de François B* (édité à compte d’auteur, c’est moi qui a initié sa fiche PriceMinister). Je l’ai essentiellement connu lors d’un entretien d’embauche, à Fontainebleau. Au sein d’une boîte employant d’autres anciens. (À moins que je me trompe ? Je l’ai aussi connu indirectement en travaillant avec Oxygène, cette startup française qui n’a jamais starté). Une lecture rapide m’avait fait espérer un fils de condition modeste. Mais non. Petite déception. Et puis certains j’avais envie de les avoir ici : Métaphysique des tubes, un San-Antonio que je me souviens d’avoir aimé. Notamment.

Dimanche de schizé

10 juin 2012 à 23h42

19hqq

Donc ce contact humain. J'avais été voter avant. Pas de queue. Arrivé vingt minutes avant l'heure, je me suis offert une bière. Barman bizarre (ma présence ?). Décidément l'alcool ne m'est plus d'aucun secours : mon être normal, celui auquel j'escompte qu'il me fasse revenir, est un être schizé. Mon vendeur est arrivé avec une compagne (autre prénom que celui de son email). « (les joies du couple !!!) » m'avait-il sorti dans un message pour excuser sa faible marge de manoeuvre. (Bizarre cet accompagnement, me suis-je dit depuis.) Je fus donc à ma désormais normale hauteur. Bégayant. Précisant (la vérité, c'est sûr) que je ne suis pas vraiment fan mais que le numéro de Choron-Vuillemin sur Paris, « ça c'est quelque chose » (ou des termes encore plus maladroits). Bref, le type pas cool, cependant plus pitoyable qu'antipa. Coincé dans un hyper-bon goût qui ne se base, peut-on supposer, que sur des critères fous.

23hqq

Ariel de Kaurismäki. J'avais oublié que je l'avais vu et aimé. Réussite dans l'art limité où s'est engagé le réalisateur. Sinon... : commencé à le regarder et à le redécouvrir en réfléchissant à la note que j'allais lui mettre sur rateyourmusic (entre 1 et 5, par palier de 0,5 : un vocabulaire limité à dix mots quoi...). Ma nouvelle manie. Meilleure que de converser avec des fantômes d'humains du passé ? Bah, les uns et les autres me sont tout aussi irréels.

Bizarre site que rateyourmusic. Un robot, pour établir la note globale, pondère les notes de chacun selon des règles cachées au béotien. Il y a une vie sociale là aussi, où on ne me voit pas. Et des modérateurs ou super-utilisateurs sans doute, mystérieux en tous cas. Je ressens un big brother qui me juge, mais ne peux déterminer ce qu'il a du robot et ce qu'il a du geek branleur.

Il faudrait que je souhaite ses 40 ans à Sabrina. D'un côté j'ai peur de l'effrayer en lui téléphonant, de l'autre d'être trop sec en lui envoyant un mail. J'ai aussi pensé à lui mettre un message sur son répondeur (car elle est sûrement dans sa province, pour fêter ça et voter) : j'aurais pu réécouter ma voix - non, quelle horreur !

À Maria qui notait l'incohérence d'un discours de journaliste, j'ai répondu : « Eh oui, c'est la logique floue qui gouverne le langage de notre temps. Il faux s'y habituée. ;) » Personne n'a réagi. Vous avez dit « flou » ?

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Mis les deux dernières entrées sur journalintime.com, pour imaginer un regard tiers, comme d'habe. Ça doit paraitre incompréhensible. Je me demande d'ailleurs si c'est une bonne idée, ou si ça ne va pas participer à me raidir encore plus.

Aventure avec un marchand encore

11 juin 2012 à 17h04

17hqq

Aventure avec un marchand encore. Celui du marché de Saint-Ouen qui propose un vrac à 2 euros. Il n’y a que dans ça que j’achète (et que je fouille) et je me sens passer soit pour un revendeur, donc un escroc (car je revendrais bien plus cher, ce que mon Capitaine Intérieur trouve immoral !), ou alors pour un pauvre, d’où mon malaise. J’y ai trouvé le tome 1 du Journal de Marie Lenéru. Le type, qui me connaît de vue (et que ce journal connaît sûrement aussi d’ailleurs), m’a questionné sur l’auteure... De lui bredouiller ce que je savais. Pas trop mais quand même. Pourquoi je note ça, alors que c’est mon quotidien quasi comme d’aller aux chiottes ?

En train dangereusement de décrocher du monde

12 juin 2012 à 19h11

07hqq

Appelé Sabrina hier, pour ses 40 ans et un jour. Elle semblait étonnée que je ne l'aie pas appelée plus tôt. Tient quelque peu à moi, finalement. On a parlé informatique. J'ai réussi à glisser

09hqq

une référence à un film coréen (Vulcano High, qu'elle avait même peut-être déjà vu). On a parlé, disais-je, sécurité informatique (j'étais plus loquace là, mais vraiment loquace ? j'ai l'impression que dans n'importe quelle conversation désormais je ne pourrions que bafouillasser). Elle a évoqué une éventuelle future parisienne virée sienne (je lui ai parlé de la saleté d'ici, pas encore de l'absence (fantasmée ?) de douche).

Ma conclusion : je suis en train dangereusement de décrocher du monde, de plus en plus. Du coup, vais aller à l'INHA où je dois copier les dernières préoriginales de poèmes de T---- m'encore manquantes. Et demander quelques entrées à la BnF si je m'en sens la force. Et, dans le même quartier aussi, piocher The Murdurer de Na Hong-jin, dont le Chaser m'a époustouflé hier soir.

17hqq

La dame du premier face qui monte avec un pack de Leffe. Ils ont les mêmes goûts en bière que moi (pas très originaux) les alcoolos. (Me semble pas twittable.)

Programme accompli sinon. N'ai pas été mangé (ce qui m'étonnera toujours).

Imbécile malheureux

13 juin 2012 à 7h44

09hqq

« Compte twitter d’un informaticien que je fréquentâ. 100% technique : en voilà un imbécile heureux... Et moi je trainâ 20 ans parmi eux, imbécile malheureux. » (F. B.)

Je passe mon temps à questionner ce que j’ai déjà dit

15 juin 2012 à 8h16

0qhqq

Et ça esque je ferais pas mieux de l’effacer : « Je passe mon temps à questionner ce que j’ai déjà dit ». Twittons à la place un rewriting de la citation de Baudelaire sur les droits de se contredire et de s’en aller (le maniaque remarquera que ça fait 140 caractères tout juste, si on compte les trois-points pour un seul, ce à quoi le maniaque que je suis, informaticien d’obsolète école, répugne ordinairement).

Émotions hétérosexuelles

16 juin 2012 à 8h12

20hqq

Émotions hétérosexuelles aujourd’hui, à une biblie. Mais si on baise, il vaudra mieux que je garde mes chaussettes, car l’un de mes gros orteils a l’ongle tout noir (l’autre que celui qui avait déjà l’ongle endommagé). Sang coagulé, voire... gangrène ? Ça ne me fait pas mal, alors je ne m’en rends même pas compte. Depuis combien de temps est-il comme ça ? Plusieurs mois j’ai l’impression.

Pour le reste, je continue à visionner mes films d’horreur coréens : Memento Mori, The Red Shoes... Et à attendre la mort en essayant de rester calme.

22hqq

Été sur le site d’un musicien (guitariste). Biographie détaillée. Me suis mis à imaginer celle que moi-même je pourrais mettre quelque part sur le Web. Mes années d’enfance. J’aimerais pleurer.

Deux aventures récurrentes

18 juin 2012 à 8h22

17hqq

Hier Marché de la Poésie. Yuan n’y était pas (trop cher). Le Requiniste non plus. Venu sans aucune illusion, je m’y suis tout de même acheté trois bouquins. Inévitable aventure au stand de l’éditeur québécois Poètes de brousse. Le vendeur s’était mis à me baratiner que Œuvre complète de Réjean Thomas (qui m’avait attiré du fait de sa couverture imitant la collection Poésie/Gallimard) et un autre livre, Gallimard chez les nazis, étaient quasi épuisés, s’arrachaient comme des petits pains, qu’il fallait que je me grouille, etc. Moi, complètement crispé, de bredouiller lamentablement pour essayer de lui faire savoir que le deuxième j’en avais rien à foutre mais que le premier j’aurais aimé en regarder tranquillement l’intérieur. Il s’en fut s’acheter un sandwich, me laissant aux bons soins de son voisin de stand, un éditeur français moins hystérique... Très bien Réjean Thomas (mort peu après ses deux seules publications, hélas).

Demain je vais à la BnF, mais oserais-je demander des faveurs (genre faire venir un ouvrage papier sous prétexte que la numérisation est mal lisible ?) maintenant que le monde m’a persuadé que je suis un imbécile ?

20hqq

Autre aventure récurrente, mais d’un genre qui n’a pas de spectateur, j’ai pleuré en regardant une vidéo de Sheila en 1989 faisant ses adieux en chantant Je suis venu te dire que je m’en vais. Moi qui semble parfois n’avoir aucune empathie ! Dans le même domaine, j’ai souvent repensé à Mari ces temps-ci, à cause des élections. Maintenant c’est Marion Le Pen, autre cousine, et petite-fille d’un genre de papy que, comme les autres, quelque part, je dois idolâtrer...

Ou mon esprit qui, à la vue de tout texte, le lit de travers

20 juin 2012 à 8h52

12hqq

. . . Une traduction de l'anglais que je trouve horrible... Mais la mienne est-elle meilleure ? Y a-t-il un effet langue étrangère (comme j’avais aimé la traduction de Lucette de Nabe alors que je trouve la VO écrite laborieusement) ? Ou mon esprit qui, à la vue de tout texte, le lit de travers, dans l’énervement. Ainsi un gentil message de Zazouk sur le Forum, sur l’illusion duquel j’ai ruminé méchamment toute la matinée.

Jferions mieux de sortir dans la rue

21 juin 2012 à 8h55

12hqq

Jferions mieux de sortir dans la rue

Le pire aspect, pour moi, des « réseaux sociaux » c’est qu’ils me donnent l’impression d’être seul au monde à aller mal (mentalement) (ou du moins à m’en plaindre).

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Pas très cohérent mon subconcient. D’un côté il se contortionne en politesse, me tue à ne jamais vouloir déranger personne, de l’autre on l’entend hurler de désespoir dès que j’ouvre la bouche ou même, silencieusement, dès que je montre mon regard ou même mon visage.

Crispitude

23 juin 2012 à 9h04

11hqq

Hier, j’étais en train de déprimer pour diverses raisons quand un mail de Yuan est tombé : il a mis en pages un peu plus de la moitié du bouquin. Du travail enfin ! Raison de vivre, attache sociale. J’ai même pu discuter avec lui au téléphone (sur mon insistance : il n’a pas l’air d’y tenir trop, prétextant que sa maladie lui interdit les longues conversations, car lui monte au bout d’un moment un genre chat dans la gorge... mais de chat, un autre se fourra dans la mienne pendant que nous parlions, moins audible il est vrai : toujours pareil, je ne parle à personne plus de 3 phrases, donc je ne me rends pas compte de ça : il faudrait que j’aille voir un généraliste.)

Première chose qui me tracassait, et me tracasse encore : Y* va se produire à l’Alliance française jeudi soir. Et c’est gratuit. Sergio, de son Mexique, l’a annoncé sur le forum. Je n’y suis pas le seul Parisien mais le seul fan de Y* si... Et le seul définitivement depuis que je me suis déclaré tel : j’ai l’impression qu’il suffit que je déclare aimer un artiste pour que tout le monde s’en désintéresse ou du moins arrête d’en parler. Ainsi en tous cas pour X*, qu’adulait Dédée jusqu’à ce que j’y trouve du bon... (Mais pour Y* il y a une autre raison pour que ces foromeux s’en désintéressent : ça n’est pas une idole féminine pour eux : femme trop forte pour les mecs qui raffolent de poupées formatées couvertures de magazines, et soupçonnable lesbienne pour les nanas...) Bref, depuis l’annonce de Sergio, le forum est mort. J’y ai annoncé que j’avais reçu confirmation de ma réservation. Avec tout ça, et en examinant le reste de mon état psychique, je crains le pire pour ce soir-là : que ma crispitude soit telle qu’elle bombarde de mauvaises ondes tout le public et la chanteuse elle-même, ruinant le concert. Oui, je crois ça, crains ça !!! Et je me dis que ça me fait une autre raison de voir un généraliste : me faire prescrire de la drogue coolisante !

Un autre sujet d’énervement, mais qui s’est transformé en sujet d’enthousiasme : je vais revisiter la libraire du 15e où je fus le 3 décembre 2011, cette fois pour acquérir un ouvrage qu’il me faudrait et qu’elle vend pas cher du tout, et peut-être un autre livre. Je l’ai d’abord contactée par portable, et elle m’a demandé de lui envoyer le titre par mail. Ensuite elle a tardé à répondre et la machine paranoïaque s’est remise à moudre mon cerveau : elle se serait souvenu de ma première visite, serait paniquée de me revoir... Depuis elle m’a recontacté, et c’est amoureux que je suis. J’y vais mardi. (Mais je doute que cette rencontre aille bien loin.) Elle vend désormais sur PriceMinister, mais abandonne sa boutique (qu’elle n’ouvrait déjà que 2 jours par semaine) pour une « chambre de bonne ». Ça me fait rêver d’une autre que moi, trafiquant des livres, désargentée, que sais-je... Enfin, ça me fait rêver.

Crispitude, disais-je. J’en ai eu confirmation tout à l’heure encore, comme j’étais descendu relever mon courrier (j’attendais un livre précieux acquis sur Internet, . . .). La porte était bloquée. Je n’arrivais pas à sortir. Mais au bout de quelques minutes, j’ai vu arriver de la rue mon copain le colombophile fou. Joie ! Il avait son attirail habituel, deux ou trois vieux sacs plastique contenant Dieu sait quoi. Lui a réussi à la débloquer, et son bazar contenait même un tourne-vis capable de la réparer... Mais ce que je voulais dire, c’est que lui aussi je le crispe ! Je ne peux m’empêcher de me dire que c’est moi, mon corps et mon masque d’insoutenable tristesse qui l’ont rendu fou, et qui ont rendu alcooliques le couple du deuxième face, et qui ont hypertendus eux-mêmes la docteure de l’élocution et le pédé mâle.

N’importe quoi

25 juin 2012 à 9h17

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Une twittote « Sans empathie, vous êtes sourd émotionnellement. » Supprimons la réponse : « Mais non : l’empathie est une surdité, la surdité à tous les bruits de l’autre qui dissoneraient avec nos propres longueurs d’onde »

Été voir ce docteur, choisi pour sa proximité et sa masculinité. Clientèle genre Lidl : bien. M’a ausculté et pris la tension (pour donner contenance à cette consultation qui se serait réduite à la prescription d’un pchitt — car de mes problèmes de raideur psychologique je n’ai pas parlé (ni n’ai eu à lui expliquer ma situation professionnelle).). [Quoique : l'auscultation permet aussi un contact physique, i.e. psychique, avec le patient... et de vérifier s'il se lave...]

Tiens : deux nanas qui débarquent soudain sur le forum désert, que mon pseudo pourrait techniquement secourir. Bizarre. Je paranoïse que Dédée veut me faire rencontrer une copine jeudi soir... N’importe quoi.

Avant le docteur, shopé around à la recherche d’un sac-ado présentable : occasion de me frotter au monde un peu.

J’ai retrouvé la forme. La lecture de La Bonne Manière . . ., et le rêve de l’éditer, y sont pour quelque chose. Livre très érotique pour moi. (Mais je ne connais pas d’autres tels récits fait par des femmes.)

Vu ce matin Meantime de Mike Leigh. Pas aimé. Et n’en ai pas compris ce que l’auteur a voulu y mettre, d’après l’interview du bonus où il apparaît bien sériorisant, et politique (présentant la situation de son film comme entièrement due au thatchérisme). Ces deux frères, l’un presque autiste, l’autre tout le temps à le taquiner, me font penser à moi et Florence, d’une certaine manière. Et l’acteur Tim Roth surjoue cet autistoïde. Quant à l’autre, j’avais envie de lui foutre une baffe. Sur le même sujet du chômage, aimé Au loin passent les nuages de Kaurismäki, et commenté Meantime ainsi « Une chose de bien, parfois, avec le peuple de Kaurismäki : son mutisme ». C’est vrai que la propension des personnages de Mike Leigh à faire des phrases à la Shakespeare ou à la Oscar Wilde est quelquefois pénible.

Il nous quitte

26 juin 2012 à 9h31

19hqq

Me suis payé un quart de rouge au supermarché, pour être plus cool en face de la libraire. En déjeunant je me rends compte que les abricots (et le muesli-yaourt) me sont meilleure friandise. (De même je me suis racheté du thé et du miel dernièrement (en cas où quelqu’un viendrait et qu’il faudrait offrir à boire) mais avec la peur de m’en goinfrer : aucun risque semble-t-il, je préfère la chicorée, même sept fois par jour...)

Hier, descendu avec le voisin du dessous. Il nous quitte : il va à Marseille. (« Vous êtes muté ? », m’entendis-je dire sur un ton moqueur. (Mais il ne sembla pas relever.)) Il me dit regretter l’appart et le quartier. Bien entendu je fais l’hypothèse qu’ils partent à cause de moi !

Concert

29 juin 2012 à 9h40

05hqq

J’y fus. Trouvé un quart de Vieux Pape chez Champion : voilà une drogue que je supporte et qui m’est meilleure au goût qu’une figue fraîche, contrairement au Château-Frime de l’autre jour (ah Grappe fleurie mis en bouteille(?) à Landerneau). La chanteuse affichait aussi consommation de vin rouge. C’était très bien... que dis-je : le plus beau concert que j’aie vu. Tout le contraire d’une belle fille certes : 90-89-89, un visage ayant besoin sans doute de l’embellissement des grosses lunettes... (En y assistant, bien sûr, je pensais au « post » que j’allais en faire au forum (où le physique des chanteuses, etc.), pas à cette note bien sûr, encore moins (comme je le faisais occasionnellement sur le chemin) à une conversation que j’aurais pu tresser avec une voisine, car si la belle brésilienne qui était venue se mettre à côté de moi (à la place de premier rang de pigeonnier que j’avais laissée libre, trouvant plus anonyme de ne pas m’assoir au bord), si cette voisine affichait grande envie de parler, je sentais moi que je n’aurions rien pu lui articuler. Heureusement, après plusieurs manipulations énervées de son portable elle a pu entrer en communication avec une amie (ou un) ailleurs dans la salle.) Pas du tout canon, la chanteuse, mais très vivante. Elle était avec un régisseur (pour les changements de guitare) et un percussionniste uniquement mais brillamment jouant (avec des balais) du genre de caisson qui lui servait aussi de siège : ils passaient leur temps à se bisouter, à se toucher ! J’écris ça comme ça me vient (puis je rafistole et parenthésise). Un foromeux m’avait supplié de filmer. Mais sur place, je n’avais pas la tête à ça, vraiment. Ç’aurait été comme sacrilège.

06hqq

Hier retour à la réalité à pied puis, une fois trouvé un engin, en vélib (Paris-Centre la nuit : depuis combien de temps n’y ai-je traîné ? Près de la pyramide du Louvre, des noirs (marchands à la sauvette) faisaient voler très haut des genres de boomerangs fluorumineux). Hall d’ici, la voisine d’en face rentrait aussi. Conversation déjà vécue : « Passez devant, je crois que vous allez plus vite ». (Je me rends compte après que cela veut dire : « Vous n’avez rien à dire, et envie de fuir, et ça vous fige tellement que ça me met mal à l’aise ».) Et ce matin, cauchemar au réveil, tôtif (après quatre heures de sommeil) because couverture enchifrenante : à propos d’un disque de la chanteuse... J’oublie les détails (sordides), mais je n’en usais pas comme le monde fait.

Samedi c'est Finkie

30 juin 2012 à 9h51

11hqq

Hier matin, deuxième sommeil de quelques heures, et même genre de cauchemar. Mais ce matin, le deuxième sommeil fut plus amusant : je rêvais que je me réveillais à 9 heures, que je mettais la radio de la chambre en marche sur France-Culture pour écouter Finkie ! Et je me suis réveillé très étonné de la réalité : radio éteinte et seulement huit heures et demie. Ça a encore parlé d’immigration, de lepénisation, et tout ça.

Fut-ce une belle journée ?

1 juillet 2012 à 9h56

08hqq

Sur facebook, où j’avais resservi (maladroitement) une de mes vieilles blagues, « Cherche généraliste dans le 75018 pouvant me prescrire de la drogue (si possible illégale) », dialogue sur l’alcool festif avec Fleur3 qui en vient à répliquer à un mien aveu que j’avais « bien peur de n’avoir jamais "fait la fête" de ma vie ! », ce cri du cœur de normaupathe : « ah il va falloir que je te bizuthe alors !! ». « voilà au moins un mot juste ! ;) » ai-je conclus. Sans commentaire.

Hier promenade jusqu’au vingtième. C’était à ma famille que je pensais (hier anniversaire de Valérie mais Copains d’avant ne m’a pas prévenu). Vivre sans dialoguer en rêve avec quelque membre de la normaupathie m’est d’évidence impossible : faisons avec. Fut-ce une belle journée ? Ai-je pris du fun ? Ai-je enjoyé myself ? L’esprit brouillé ainsi ? J’ai lu du moins, au soleil, assis sur une tombe dans un carré solitaire du Père Lachaise, le début du second opus wolfsonique, Ma mère musicienne.... Ses livres sont peu lisibles sur leur longueur, mais une page ou deux m’est revigorante comme rien d’autre sinon mon arrière grand oncle spirituel :

Et avant même d’être examiné, on doit signer un formulaire — à ce que je me souvienne, ayant passé par là moi-même — qui dit qu’on ne tiendrait pas l’hôpital responsable des erreurs des médecins et également qu’on est d’accord pour un examen préliminaire qui comprendrait un toucher rectal et, pour les femmes, un toucher vaginal aussi. (Ce qu’on se laisse humilier quand la crève nous menace ! Adieu la « dignité ». D’autres que les toubibs, posant les mêmes gestes [ou bien moins], ont été suppliciés à mort !) (p. 14 de l’édition de 1984)

(Non je ne peux décemment bloguer ça publiquement...)

10hqq

The Man From Nowhere : encore un film coréen qui m’a bluffé (et fait pleurer...). Je regarde tout ça avec fierté, un genre de fierté nationale, de la nation des [soumis ? humiliés ?]. Fierté d’y être allé en 1987 aussi. Je fais des commentaires en rêves à mes interlocuteurs. Mais avec qui partager ça ? Surement pas Paddie. Ni ses filles. Ni ma famille. Ni les foromeux (même sans doute ceux du forum Corée que j’ai vu qui existait)...

Cachons cela

2 juillet 2012 à 10h04

12hqq

11 septembre 2021. Des islamistes dynamitent tous les sites inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO. L’avenir était à la beauté cachée.

[cachons cela]

Condamnés à s’exprimer

3 juillet 2012 à 10h09

05hqq

« C’est le premier opus que j’écoute du Monsieur : une vraie perle. Les arrangements sont du pur travaille d’orfèvre... » Deuxième post d’un forumeux de 19 ans. Eh bien voilà un jeune qui a tout capté du sinistre langage des adultes ! (Au point que ça en a même l’air d’un gag.)

... Pitoyables humains quand même. Condamnés à s’exprimer. Et le dégoût que me procure ce genre de messages n’est que proportionnel à ma propre impuissance à communiquer. Le dégoût ? Que dis-je, la nausée, une réelle impression déprimante...

12hqq

Nouveau joint qui fuit, sous l’évier de la cuisine. Peu après cette découverte, la propriote de l’appart du dessous m’appelle pour la dernière fuite : un expert aurait dû passé à 9h00 et elle ne l’a pas vu. J’essaie de lui répondre sans mentionner mes suspicions (de plus en plus des certitudes) rapport à l’évacuation de la salle d’eau. Ce qui est bizarre c’est la coïncidence. Je commence à croire à des pouvoirs... (Autre hypothèse : cet expert serait un bluff.) Bon je ne m’étale pas sur ces problèmes.

Heureusement je lis mon frère étudiant en langues schizophrénique !

Pour le reste hier nouvelle livraison de Yuan, avec une précision « Sinon, mon état est stationnaire », ce qui moitié m’agace, moitié m’embête. Va-t-il y passer, comme ma mère et... celle de Louis Wolfson ? Je serais obligé de croire que c’est nos pouvoirs, à Riri et à Bibi, qui l’auront tué. Outre que je l’aime beaucoup et que j’aimerais bien lui apporter un best-seller (et pas du tout trouver chez lui une boutique où fourguer mes trucs : je ne suis pas comme ça ; hélas.)

Oublier jusqu’à prochaine réaction du monde extérieur

4 juillet 2012 à 11h37

21hqq

La réponse d'un foromeux confirmé au foromeux en herbe : « C'est clair que tu as trouvée la bonne clé pour aborder dans l’univers de X ! »

Le malien (choisi sur les conseils du syndic) est venu me réparer ça. Il m’a appris que c’est un joint qu’il faudrait changer périodiquement. Je dois tenir sans le savoir d’autres telles épées de Damoclès sur les voisins du dessous. Quant à mes rêvasseries de faire quelque chose pour la salle de bain, je crois que je vais oublier jusqu’à prochaine réaction du monde extérieur : trop dur pour moi d’affronter autrui.

Puisqu’on parle de foromeux, comme quelqu'un me relançait, j'avais fait un compte-rendu du fameux concert.
. . . Bof, j’ai fait pire. Je rêvasse à le rencontrer un jour, ce pède... Il a lui-même quelques troubles de la personnalité intéressants. Manquerait plus qu’il tombe amoureux de moi, le problème.

Un rêve non cauchemardesque

6 juillet 2012 à 11h42

23hqq

Twitté et blogué, après améliorations éventuelles, quelques écrits de l'été 2007. Je m’exprime.

Pour le reste, je me suis inscrit hier sur un forum Corée. Je ne sais si je vais m’y exprimer.

Et pour le reste, je continue ma vie.

J’ai oublié de dire que le matin où la propriote d’en dessous m’a appelé je sortais d’un rêve non cauchemardesque, avec une femme qui m’aimait !