09hqq
Lié une relation de facebookamitié avec ---- de squelette, sans doute friend de ma fille préhistorologue, qui m'avait surnommé « Squelette à lunettes », jadis. Il m'accueille par « Au plaisir d'échanger avec vous ». Je garde pour rigoler tout seul ici :
Je vais voir si des os me manquent. Dans un proche avenir je compte me défaire de ma boîte crânienne.... rien moins !
-----
Slavoj Zizek tout à l'heure sur Inter et maintenant chez Finkelkraut, où il commence par la même blague idiote sur la situation grave ou catastrophique. L'excité du moment, apparemment. Il a choisi d'être philosophe pour exprimer la fureur qui bout en lui. Tous les moyens sont bons.
-----
Il vocifère à l'apocalypse pour demain matin, mais pour lui le plus grave danger semble être le retour de l'antisémitisme !
12hqq
J'avais abandonné la mise en ligne de mon journal. Comme j'ai réussi à le faire indexer par Google, je m'y suis remis. Idée de mettre des entrées anciennes. En effet, pourquoi le lecteur serait-il intéressé par la vie du diariste à l'instant ? Parce que c'est un blogueur, ah ah ! Idée d'y mettre les différents 14 février des années passées. (Mais pas 2007 car impossible d'anonymiser cette période.) Dieu que ça fait peur. Les gens qui vont lire ça vont être horrifiés. Me détester. Un homme qui se noie dans une profondeur d'eau où soi-même on sait nager.
20hqq
Programme chargé prévu. Biblies et une pièce avec J--- (----).
Programme bousculé par un contretemps... À ----, une lecture de poésie avec des auteurs d'une revue. J'ai tenu à y assister, rien que pour affermir mon jugement, ce qui fut le cas, à une surprise près : contrairement à la lectchure Novarina au même endroit (voir 23 janvier 2011), il y avait beaucoup de monde. Je n'ai malheureusement pas pu voir les visages du public, ayant fait l'erreur de m'asseoir au deuxième rang. Au premier rang siégeaient les poètes qui allaient officier. L'un deux me parut assez beauf (du moins une de ses blagues, à sa voisine la poétesse moche dont je parlerai) : manque de pot, c'était D-------, pour qui j'ai une sympathie à cause de son livre -----. Lui du moins était un peu sincère. Il disait un texte accompagnant deux recueils de dessin du directeur de la revue, P----. Texte qui du moins pouvait s'excuser de nécessiter ces dessins... (Des dessins de ce P--- étaient d'ailleurs affichés (pardon : exposés...) dans cette salle : rien qui m'attire, plutôt laid, genre dessins d'enfant laissant deviner des obsessions sexuelles d'hérérobobeauf banales, pour le dire rapidement.) (Cette laideur, je remarquais, allait bien avec le cheap, la quelconquité du mobilier de cette salle...) Enfin, D----, donc, un peu sincère : il a d'abord annoncé qu'il n'écrivait plus de poésie depuis longtemps, avait juste eu un retour d'inspiration quand son ami lui avait demandé du texte pour ses dessins. Et à la fin, il avait une moue sceptique sur ce qu'il avait lu.
Avant lui, un poète, une poétesse, et un comédien disant l'oeuvre d'un troisième porté pâle... La poétesse était laide, comme toutes les femmes que j'ai vues dans la salle (mais, donc, je n'ai pas pu bien voir). Autrefois, le genre institutrice pincée ; aujourd'hui enseignante ou bibliothécaire (j'ai pensé ça). (Ça me fait penser aux couvertures de la revue Matricule des Anges : un concours de laideurs vieillies dans la peur de se rider. [Bon, en fait je n'en trouve pas d'exemple sur leur site]). Qui la baise ? Un poète ?... Bref. Le concept de son bouquin (il en faut toujours un, de nos jours) était qu'on pouvait le commencer par n'importe quel poème puis le lire dans le désordre : une manière de dire-sans-le-dire plaquette disparate ? Ce qu'elle nous lut n'avait pas grande unité, le fait est.
Avant lui aussi, un autre dont le poème racontait une visite en prison, où lui et son éditeur étaient allés faire entendre leur production aussi. Une femme (c'était une prison pour femmes) s'est jeté par la fenêtre alors qu'ils y étaient. Des choses saignantes à raconter, donc. Du réel. Hélas, pas plus poétique qu'un documentaire de télé, ni plus intelligent hélas, en tous cas rien qui ne m'ait frappé.
Après D---, un autre poète, qui disait un travail en cours, en duo avec le comédien. Le comédien s'excitait comme si c'était de l'Artaud. Ça avait l'air assez furieux en effet. Surplus d'effet, il s'approchait trop du mauvais micro, ce qui donnait un son trop saturé, ou quelque chose comme ça, horrible quoi. Ils s'éternisaient et je n'avais plus le temps car je devais aller voir J---, etc. Je me suis finalement décidé à me lever avant la fin de leur sketche sans fin. C'est là que j'ai vu qu'il y avait du public...
À côté de ça la pièce avec J---, une comédie policière, était un bol d'air pré-printanier ! (Ça veut pas dire grand chose...) Même si J----, dedans, n'était pas la meilleure (ses défauts de quand elle joue R----). Je me demande toujours si ça n'est pas ma présence hyperjudicante...
C'était dans un coin perdu du 19e, ce qui fit que j'arriva z-en retard (et que je tourna z-en rond pour regagner mes pénates dans la nuit d'hiver...) Enfin.
Il y avait sa petite-fille, qui semblait lointaine de sa grand-mère (ce que J---- m'avait déjà dit, avec une déception bien compréhensible). De sa grand-mère et du monde entier peut-être. Ne parlons même pas de moi. La salle
était pleine. D'autres amis-comédiens semblaient constituer une grande part de ce public, comme d'habe. J--- a discuté avec quelques-uns. Dont un qui m'avait l'air bien efféminé, avec qui elle prépare une autre pièce. Bien bien. Je lui ai remis les 3 cédés que je lui avais gravés.
21hqq
Pendant la lecture, je pensais : et si moi je devais dire de mes oeuvres devant ce genre de public. Lesquelles, pour commencer, choisirais-je pour que ça reste entre honnêtes gens, sans scandale. Je n'en trouvais pas. M'est apparue l'horreur de ma parole.