spleen

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spleen1

17 mars 2014 à 14h40

Quand les gens ont mal ils font ce qu'ils aiment le plus, ce qui leur procurent du confort et de la sérénité.. les athlètes courent, les artistes dansent ou jouent de la musique, les colériques piquent leurs crises de nerfs, les émotionnelles pleurnichent et les incompris écrivent ...
Cela fait un bon bout de temps que je n'ai rien écrit, détrompez vous je suis tout autant perdue qu'avant mais je me soignais tant bien que mal .. Je me soigne toujours car voyez vous je ne manque de rien, une jolie maison,une soeur, une nièce et bientôt un neveu, mon diplôme dans la poche, un job que j'ai quitté par "luxe", 18 jours de vacances ouvrables, des parents gentils et compréhensifs, une vue sur mer..Un quotidien calme et équilibré..Le bonheur quoi !
Et pourtant j'écris ..
Si seulement j'avais de ces problèmes palpables de la vie, les drames à part- entière, une maladie incurable, un décès, de la pauvreté à l'état brut ou tout autre injustice externe que j'aurais pu résoudre avec le peu de foi que je possède ou à travers une quelconque manœuvre sociale, morale ou religieuse .. Mais non ! ce que j'ai, c'est une infinie angoisse que j'ai accumulé à travers les années, une angoisse qui m'a possédé quand j'ai perdu le sens de la confiance et de la beauté de l'être pour la toute première fois, je me suis heurtée aux abîmes de l'âme, j'ai collectionnée les tentatives de reconstruction en souhaitant à chaque fois que cette fois ci ça sera la bonne, qu'on prendrait soin de mon âme ..Quelle naïve ! personne ne prendrait soin de ton âme à part toi même..et à savoir !
Je n'essai pas de me faire passer pour une victime de la vie ! loin de là, j'ai eu mes moments de cruauté, mais je les vis mal ...
Quand je pense à mes 19 ans,20 ans .. Mon Dieu combien j'étais heureuse ! je respirais la vie, la joie, les rêves, cette insoutenable légèreté de l'être, cette conviction que le monde est truffé de bonheur et d'amour.. j'étais bonne élève, mignonne comme tout, une jolie petite vie paisible.. j'étais la bien aimée d'un quelqu'un qui m'écrivait des mots d'amour, des mots de tout les jours, jamais l'ombre d'une dispute entre nous deux, nous étions jeune et tellement beau! Il avait le sourire doux, et le regard bienveillant, on parlait de tout et de rien et je pouvais lui dire mes pensées les plus obscènes sans qu'il ait l'ombre du jugement...et un jour, il partit, il dût partir et je l'ai attendu une année on s'accrochait à un fil qui perdait sa rigidité, on s'accrochait et la vie décidait autrement..
Il partit, et je commençais par écrire ..
Je ne comprenais pas, pourquoi il n'avait pas essayer de me garder, juste essayer..j'attendais qu'il essayait ne serais qu'un peu,je n'avais rien demandé, j'étais trop fière pour demander..il était parti pour son avenir, sa carrière, ses rêves et ses ambitions.. Et mes rêves à moi ? .. qui s'en occuperait ..? qui en prendrait soin.. ?
il partit sans s'expliquer et je ne fis rien pour demander une explication..il partit et je resta ici seule..
Les jours défilèrent..je m'occupais à vivre et à respirer la joie des choses minimes que pouvait m'offrir la vie! je vivais doucement et allègrement..j'étais certes dans un environnement qui m'étais complètement étranger, je commençais mes études supérieurs, je me sentais dépaysée..j'étais ce genre de personne qui débordait d'émotion, souriante pour mon propre bien être et pour le bien être des autres, ces autres qui ne comprenait pas..J'ai appris par la suite que les gens n'arrivent pas à digérer la simplicité et la bonté, tout doit avoir une arrière pensée, un quelconque contrat implicite, un donnant donnant ... C'est bien dommage ...
Dans le brouillard où je vivais, il apparut, j'avais besoin d'un repère et il était là, immobile et me tendait la main avec un large sourire, je lui pris la main et ce fut la descente aux enfers ..
Il était attentionné, faisait attention au petit sourire que je fais lorsque je suis gênée, faisait attention à ma façon de jouer avec mes cheveux quand je m'ennuyais, il était là, innovait sans cesse pour me prouver que lui, il ne risque pas de partir et moi je souriais, en me disant qu'après tout, on peut m'aimer ...