Je t’ai vu! tu as fouiller dans mes textes dans ceux que je cache a tout le monde. Tu me croyais vivante, mais trop tard je suis déjà morte. Rendu la, tu ne peux reculer car voilà ce que tu as lu.
Il y a 32 ans un papillon a perdu ses ailles et la nature ma puni d’avoir laissé cet esprit sain vivre une si grande souffrance. Mes premiers cris, mes premières larmes ont détruit deux vies. Je ne comprends pas et je ne me souviens pas, mais depuis ce jour j’ai un mal de vivre insupportable. Je désire plus que tout trouver la force d’affronter mon passé, voir ce que la gamine que j’étais a détruit. Par ma faute une fleur sait faner. Il y a des lunes, elle était magnifique. Aujourd’hui les poisons de la médecine l’ont consumée. Elle n’est plus ravissante, elle n’est plus saine, elle en a perdu sa fierté. Je rêve jour après jour de cet insecte qui n’arrive plus à voler s’agrippent a sa fleur sécher.
Mes yeux se voilent et mon cœur saigne.
Le vent souffle et chante tous les SI de ma vie. Si je redonnais mon esprit, si demain je n’étais plus ici. À quoi bon exister si le temps nous réserve tous une mort certaine. Je ne crois plus à un futur plus doux. Je suis née d’une semence faible et sans aucune volonté et malgré tout l’effort que je peux faire je ne pourrais jamais me démarquer. Les fleurs sauvages ne se mélangent guère aux rosiers de la belle société.
J’écoute pour une dernière fois la douceur du silence.
Je me souviens mes espoirs, ceux qui me donnaient le courage de me réveiller à l’aube et de marcher jusqu’à la brunante. À cette époque une personne avec une grande destiner vivait en moi, mais hélas cet être m’a quitté, soûler d’accumuler les échecs. L’esculape ma prescrit des comprimés désirant ainsi me capsuler, de cette façon rien ne pouvait sortir de moi. Probablement que demeurer un contenant vide n’est pas bien vu dans notre société.
Je respire profondément et répète une autre fois que je suis une lopette
Un, deux, trois mois et j’en suis rendu là. Dans la pénombre d’un caveau avec comme compagnie ma propre sépulture. Non! Je ne crois pas au miracle, je suis trop adirée pour retrouver les chauds rayons du soleil. Je manque d’aire et la solitude me ronge. Je suis puni d’avoir désiré vivre, puni d’avoir désiré marcher côte à côte avec le bonheur. Je ne blâme pas la vie n y le destin, je suis seul responsable de ma décadence.
La chaise se dodeline, elle est toute puissante sous mes pieds.
Mes rêves étaient sans prétention. Malencontreusement, je n’y avais pas droit…
Mes pieds valsent dans le vide