Je suis Charlotte

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Très cher Journal...

27 juin 2016 à 5h55

C'est difficile de commencer une relation. Surtout si c'est un rendez vous arrangé. On prépare dans notre tête plein de sujets à aborder et on espère que ça coulera tout seul. C'est exactement ce que je ressens devant la première page de mon nouveau journal intime. En fait, on devrait plutôt dire "anonyme" plutôt qu' intime. J'ai quand même choisi de le mettre public. Juste pour voir ce que ça fera. Curiosité.

Qu'est ce qui nous pousse à écrire ds un journal anonyme? Qu'est ce qui nous fait croire que nos écrits sont si intéressants que d'autres les liront avec passion? Là tout de suite, je dirais que je dois dire certaine chose que je ne pourrais jamais raconter à des gens que je connais. Trop peur de me faire juger. Et je me rend compte qu'au final, à qu'travers la peur de me faire juger, je me juge moi même. Tout le temps.

Tout a commencer avec un petit livre de 10$. L'éloge de la lucidité. Très bien fait. Pas compliqué. Tu peux le lire à partir de n'importe quel chapitre, ça demeure toujours cohérent. Et plein de gros bon sens.

Si tu es quelqu'un à la recherche du bonheur, de la joie de vivre, qui croit dur comme fer que "quand on veut, on peut", si tu es quelqu'un qui croit en la pensée positive, c'est un livre que tu devrais lire. Juste pour te déculpabiliser les jours où le moral lève pas et que tu as envie d'envoyer promener tous ces gens en état de grâce quasi permanent qui envoie des messages à connotation "Merci la Vie" à tour de bras.

Ben oui, si tu veux, tu peux. Mais pas toujours. Parfois, tu te rend compte, une fois bien lancé, que tu veux peut être pas tant que ça. Ou tu ne veux pas être toujours en train de faire un effort. Et tu commences à ressentir de la culpabilité lorsqu'il devient évident que tu ne t'accomplie pas dans cette dernière résolution prise un jour ou t'avais le moral ben ben high!

Je suis ce genre de personne. À la recherche du bonheur simple, je crois (ou croyais?) que certains de nos malheurs nous arrivaient parce qu'on les avait chercher. Et le bonheur aussi. Et si j'étais de mauvaise humeur, je cherchais à modifier ça en méditant ben ben fort. Je me suis même intéressée à l'auto hypnose. Je me suggérais de ressentir de la sérénité. Une paix intérieure. De la gratitude. Mais vous savez quoi? Y'a des jours, où ça ne marche pas. Et je me sentais coupable d'échouer sur ce plan là. On appelle ça faire de l'évitement. Imaginez vous donc qu'il arrive qu'il soit bénéfique de plonger ds notre "écoeurantite" et de la vivre. De la laisser vivre. Et surtout, comprendre c'est quoi qui nous écœure à ce point.

Ça doit faire 2 semaines que je fais l'inventaire de mes regrets. Et y' en a. Mes études (ou mes non-études), mon mariage, l'attitude de merde que j'ai eu à plusieurs reprises tout au long de ma vie, les barrières que j'ai dressées parce que j'avais peur, les raisons bidons pour justifier mon inertie... Deux semaines que je repense à certains épisodes de ma vie. Et là ce soir, je me suis dit: ça va faire! On a compris: t'as raté le bateau à plusieurs reprises. Et maintenant, tu fais quoi? Tu pleurniches tout le reste de ta vie ou tu prends le prochain bateau? Faut choisir. Et une chose est sûre, y'a personne qui va le faire pour toi.

Je suis donc ici, sur ma première page de journal, comme on doit être sur le quai d'embarquement avant un grand départ (oula... Ça fait presque trop poétique tout ça!)

À travers mes réflexions miséreuses, j'ai tout de même eu une certaine illumination. Ce qui m'a toujours manqué ds ma vie, ce sont les projets, la poursuite de rêves, me fixer des buts... Je me suis à peu près toujours laisser porter par le courant en fournissant peu d'effort. Mes parents sont plutôt peureux, peu enclin à sortir des sentiers battus et excessivement prudent. Trop de prudence = immobilisme. Ils me l'ont bien transmis. Heureusement, ma fille ne l'a pas attrapé. Elle tient plus de son père. Et grâce à elle, je me suis un peu dégourdie. Bon, je ne serai jamais une grande aventurière. De toute façon, il se peut que les aventures m'insécurisent tellement que ça me rendrait juste malheureuse. Mais j'ai quand même réussi à changer une partie de mon cerveau. Merci à ma fille.

Alors donc, ce que je comprend aujourd'hui, c'est que je dois avoir des buts. Petits ou grands, peu importe. Pour avancer dans la vie, il faut aller quelque part. Si tu ne te fixes pas de destination, tu avances vers quoi?

La journée où tu auras l'impression de faire du sur place, il faudra peut être réfléchir à la destination. Et c'est lorsqu'on se met à y réfléchir qu'on réalise que celle ci est pas mal vague. On doit la définir. Et se permettre de la redéfinir au besoin.

Un début de p´tite liste

28 juin 2016 à 13h33

Bon, période de réflexion intense, il est maintenant temps de mettre quelques idées sur papier. Avant de les oublier.

Bucket List ou la liste des trucs à faire pour avoir une destination en tête!

-Apprendre l'anglais en m'offrant des cours privés. (45$ de l'heure et demi, sur Kijiji
-Devenir conseillère beauté Mary Kay afin d'arrondir mon budget en faisant quelque chose que je connais déjà.
-Trouver 3 moments dans ma semaine pour pratiquer le yoga.

C'est une liste "in progress" et je me permettrai de la revoir, l'analyser et au besoin la modifier. Ce n'est pas un contrat.

Je dois maintenant aller au boulot. Je laisse ça sur la glace. À suivre.