On provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça le destin.

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Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Il y a des périodes, des événements ...

14 novembre 2014 à 19h24

Un mois seulement après nous être connus, le drame n'a pas tardé à arriver. Est-ce réellement un viol, je ne saurais répondre …

Tout a commencé cet été deux mille treize. Une banale rencontre lors d’une soirée et un simple bonjour comme deux personnes qui ne se connaissent pas. Aucun échange. Nous ne cherchons même pas à nous connaître. La soirée se poursuit, le groupe se sépare tard dans la nuit.

Le lendemain, au cours de la journée, une invitation sur les réseaux sociaux. Quelque chose de tellement banale de nos jours. Je crois qu’au jour d’aujourd’hui, la plus grosse erreur de ma vie fût de faire « Confirmer la demande ».

Nous commençons à parler. De quelques minutes d’échange nous passons à quelques heures. Et de quelques heures à quelques jours. Au fur et à mesure, sa demande de se revoir se fît ressentir : le café du coin puis le centre-ville, sans oublier les sorties avec ses ami(e)s.

Les jours passent et ma peur s’accentue de plus en plus jusqu’à cette nuit du treize au quatorze Juillet. Accompagnée de ma petite sœur âgée de deux ans de moins que moi, nous nous rendons au parc, lieu où est prévu le feu d’artifice. Nous nous dirigeons vers cette bande d’ami où il est également présent. Une quinzaine de personne. Une majorité de garçon.

Le feu commence. Il change de place. J’essaie de l’ignorer. J’essaie de ne pas y prêter attention. Impossible. Il s’approche. Un peu trop à mon goût. Il veut m’embrasser. Je le repousse. Il s’énerve. Me prends à part. M’embrasse. La soirée se poursuit jusque tard dans la nuit. Bar. Boîte de nuit.
Autour de la table du bar, une dizaine de personne. Je ne connais que quelques un d’entre eux. Une question m’est alors posée « Tu sors avec Hugo ? ». La peur me revient. Impossible de dire non, il est à côté de moi. Alors, de force, je réponds que oui, nous sortons ensemble.

Le temps passe et ma peur s’accentue de jours en jours. Moins de deux semaines après ce feu d’artifice, ce fût la soirée de trop. Direction la plage avec quelques autres personnes. Grillades au programme et partie de beach-volley. Rien de plus normal vous me direz. Les bouteilles commencent à être sorties. Jusqu’au moment où, personne ne peut me ramener chez moi. On me conseille alors de rester dormir chez lui. Je ne voulais, je n’avais pas prévue.

Toujours sous l’effet de l’alcool il va se coucher. N’ayant pas bu, je me couche en étant très fatiguée. Il me demande de me rapprocher de lui. Je ne voulais pas. Il me force jusqu’à ne pas me laisser partir. Il m’embrasse. Me touche. Je lui demande d’arrêter. J’essaie de partir. Impossible. J’ai peur. « Non » et « Arrêtes » résonneront dans sa tête tout au long de … mais, les entends-t-il ? Je ne le saurais jamais. Il ne s’est pas protégé.

Quelques jours plus tard, je ne lui donnerais aucunes nouvelles jusqu’à ce qu’il décide par s’énerver par messages. Le mal était fait pour moi, plus rien ne pourrait m’atteindre venant de lui.

Depuis ce jour-là, je ne parviens plus à avoir confiance en les hommes. Ils me font peur. Je n’arrive pas à rester totalement moi-même. Il y a des périodes, des évènements qui nous changent à tout jamais …

Tu n’étais pas juste l’étoile de ma vie. Tu étais la constellation entière.

2 décembre 2014 à 21h36

Bientôt huit ans que tu as fait sonner ce téléphone. Huit ans que tu es partie.

Ce Samedi 23 Décembre 2006, tu es partie sans me laisser le temps de te dire un dernier au-revoir.

Environ six heures du matin, quelques secondes avant que tu n’appelles, je me réveille en sursaut. Pourquoi ? Je ne saurais y répondre. Certainement que j’ai senti que quelque chose d’inhabituel allait se passer.

C’était bien toi à l’autre bout de la ligne mais, impossible de te parler ni même de venir te voir. Moment de frustration. Impossible de me rendormir. Des images tournent dans ma tête. Des films se créent. Des images défilent. Tout ce que nous avons vécu ensemble refait surface.

Midi. Les nouvelles ne tardent pas à venir. Bonnes ou mauvaises, dans tous les cas, il faut les entendre. A environ huit heures tu es partie de chez toi, accompagnée de ta fille et des pompiers en direction de l’hôpital pour un simple examen de contrôle. Tout allait bien. Tu n’avais rien. Il est bien là le problème, TU N’AVAIS RIEN…
Aux alentours des dix heures, alors que tu discutais comme à ton habitude avec le sourire aux lèvres, tu as eu un mal de tête, une forte fatigue. Tu as commencé à décrire tes derniers souhaits à ta fille. Personne ne voulait y croire. Les infirmières n’ont pas compris ce changement brutal. C’est à ce moment-là que l’on m’a dit que tu étais plongée dans un coma. A peine quelques minutes après nous l’avoir annoncé à mes sœurs et moi, ils repartent aussitôt.

Tout au long de l’après-midi, mes sœurs et moi avons été plus soudées que jamais. Nous comprenions ce qu’il se passait mais sans l’exprimer clairement. Les mots fusaient et, j’étais la seule à ne pas vouloir y croire. Je n’ai d’ailleurs jamais réussi à prononcer ce mot autre que « partir », « de l’autre côté » ou encore « quitter ».

Dix-sept ou dix-huit, impossible de me rappeler l’heure. Nous sommes toutes les trois dans la chambre du haut. Nous n’avons pas entendu la voiture arriver ni les portes claquer ni même les clés s’enfoncer dans la serrure de la porte d’entrée. Nous entendons les parents parler et directement monter. Je descends sur le premier palier. L’une de mes sœurs a déjà eu le temps de rejoindre sa chambre. Mes parents nous demandent de toutes venir.

Du simple fait de voir leurs regards, ma sœur aînée dit « c’est bon, ce n’est pas la peine de nous faire patienter, on le sait, ça se voit à votre tête ». Je reste la regarder et me retourne vers mes parents, l’air choqué. Je ne veux pas y croire. Ma mère nous regarde, ouvre légèrement la bouche et se tourne tout de suite vers notre père. Il prend le relais. « Elle nous a quitté ».

Je me retiens quelques secondes. Je vois ma mère craquer. Je craque. Ma petite sœur craque. De-là, c’est le trou noir. Huit ans que j’essaie en vain de me souvenir ce que j’ai fait, si j’ai dit quelque chose, où je suis allée. Impossible.

Quelques heures plus tard, je me revois dans le salon, appuyée sur l’une des chaises de la table à manger. Ma mère vient me voir. Je me remets à pleurer. Pour la première fois de ma vie, elle me prenait dans ses bras en me disant ce que je n’aurais jamais cru entendre un jour. « Tu sais, tu étais sa petite préférée. Elle s’en voulait de t’avoir passé sa maladie. Tu étais sa petite préférée. C’est normal de pleurer ». Par la suite, elle me dit que mon père et elle vont aller jusqu’à chez elle pour prendre quelques affaires. Elle me demande si je souhaite les accompagner. Je dis oui d’un simple signe de tête.

Il faisait nuit. Je ne pleurais plus jusqu’à que nous arrivions dans cette montée, quelques mètres avant d’arrivée. J’ai du mal à sortir de la voiture. Je pleure. Je ne sais plus m’arrêter. Une fois à l’intérieur, c’était la première fois que je venais sans te voir. Je n’arrivais pas à me dire que ça y était, c’était vraiment le début de la fin. Le début de quelques choses qui allait me ronger pendant plusieurs années. La fin d’une histoire.
Après avoir récupérer quelques affaires, je ne me souviens pas être repartie et pourtant je suis bien retournée chez moi ce soir-là. Mais encore une fois, c’est le trou noir.

Grâce ou à cause des fêtes de fin d’année, ce dernier jour d’adieu n’a fait que se reporter pour être finalement fixé définitivement au tout début de l’année 2007. Ce n’est que ce dernier jour que j’ai eu la force de venir te voir. Je ne voulais pas regretter de ne pas t’avoir vu une dernière fois. Je ne pouvais pas te laisser partir comme ça. Après tout ce que nous avions vécu ensemble …

La cérémonie se déroule. Des mots m’interpellent durant le discours. J’étais au tout premier rang. A gauche de la salle. A côté de l’allée centrale. J’entends ma mère pleurer. Je l’a vois pleurer en me retournant. Tout le monde se rend autour d’elle, un par un, une dernière fois afin de faire un signe de croix. Première fois que je le fais. Je me retiens de pleurer.

Sur la route, en direction du cimetière, je ne réalise toujours pas que c’est la fin. Une fois sur place, on nous propose de refaire une dernière fois le signe. Puis, nous nous dirigeons tous à cet endroit. Quelques mots sont prononcés puis, vient le moment que je ne peux oublier. Les cordes descendent, descendent, descendent cette boite. Une personne lance un premier tas de terre. Un deuxième, un troisième. Une fleur, une seconde. Quand vient mon tour, milles et une chose fusent dans ma tête. Je veux partir avec toi. Je lance ma fleur de couleur rose et reste la regarder. Encore une fois, le trou noir par la suite.

Tu sais, personne n’était comme toi. A ce moment même, des larmes coulent une nouvelle fois le long de mes joues. Je ne parviens pas à m’arrêter. Je veux te voir. Je veux te serrer dans mes bras. Te parler. Rire avec toi. Te raconter mes journées. Te présenter en disant que tu es la personne la plus formidable.

Tu n’étais pas juste M.A, tu étais bien plus que ça.

Surpasser mes propres doutes.

30 décembre 2014 à 22h24

Je n’ai pas eu beaucoup le temps d’écrire ces derniers temps.

Alors voilà, je suis en deuxième année de BTS et, il y a maintenant une semaine que je viens de terminer mon tout dernier stage en entreprise. Bon, je suis à la fois heureuse de pouvoir un peu me reposer mais en même temps énormément stressée. Les cours me perturbent et l’ambiance de classe ne me donne vraiment pas envie d’y retourner. Sans parler des profs... Pour être bien perçue et espérer avoir de bonnes appréciations sur son bulletin semestriel, il faut non seulement être le plus gros « lèche-cul » mais aussi, être capable de ne pas les respecter et de les insulter. Oui, je suis sincère malheureusement et je ne suis pas la seule à le constater.

Pour revenir à cette histoire de stage, j’ai eu une proposition plutôt encourageante pour la suite de mon parcours. Une semaine et demie avant de terminer ma période de stage, le directeur des agences m’a annoncé qu’il souhaitait me voir continuer avec lui et son équipe. Il m’a proposé de continuer dans un premier temps avec eux par une licence professionnelle en alternance et puis, par la suite, de me prendre en CDI. Vous seriez à ma place, vous sauteriez sur l’occasion, c’est évident. Mais, après mes quelques mésaventures, je ne parviens pas à prendre une décision.

Après avoir déjà parlé de « ce fameux été deux mille treize », j’ai terriblement peur des hommes. Hélas, ce directeur est « très spécial ». A plusieurs reprises, les filles avec qui je travaillais m’ont conseillé de porter une écharpe et de bien cacher mon décolletée. Elles m’ont souvent donné des conseils du genre : « N’oublie pas de sourire à ses blagues ! » « Ne soit pas trop étonnée s’il fait des allusions au sexe… c’est tout le temps comme ça ! »

Si vous saviez combien de fois j’ai eu envie de dire « et après tout ce que vous me dites, vous voulez que je revienne faire une alternance l’année prochaine… ».

Plus sérieusement, j’en ai parlé avec ma mère qui avait déjà connu ce genre de situation. Enfin évidemment, elle n’est pas au courant de « ce soi-disant viol ». Elle m’a tout de même conseillé d’accepter cette offre d’emploi, quitte au pire à ne réaliser uniquement que l’alternance. C’est vrai, le plus difficile est quand même de trouver une entreprise et non une école de nos jours. Mais voilà, j’ai peur. Rien que d’y penser, d’en parler, d’écrire j’ai envie de pleurer. De même à la fin de ce stage, j’avais envie de pleurer en y allant.

Je suis vraiment perdue.

Joyeux Anniversaire

19 janvier 2015 à 20h54

#Joyeux-Anniversaire#

Il n'est jamais facile de tourner la page

24 février 2015 à 21h10

C'est officiel, depuis quelques temps je déprime.

Dans moins de deux semaines, j'ai encore mes oraux de BTS et dans moins de deux mois, l'examen écrit. Je ne peux pas m'empêcher de ne pas stresser ni de pas me mettre la pression. C'est comme si j'étais obligée. C'est vrai, c'est totalement ridicule et pathétique mais je n'arrive pas à faire autrement. J'ai repris les cours ce lundi après deux semaines de vacances et, figures-toi que je n'ai fais que bosser mes cours pendant les vacances. Oui, je sais que j'aurais dû profiter mais je peux pas. Quand je sors, je pense à mes cours. Quand je dors, je me dis que je pourrais bosser. Quand je vais manger, je me dis que je perds du temps. Enfin, je deviens folle je crois.

Il y a aussi autre chose. Je tremble en permanence et j'ai constamment envie de pleurer. J'en ai reparlé avec mon copain de cette histoire de viol. Je n'arrive pas à oublier. Il essaie tant bien que mal de me réconforter mais c'est comme si je ne l'entendais pas. J'ai besoin d'en parler mais je n'y arrive pas. Et puis qui voudrait écouter ça après tout. Qu'est-ce que j'ai de plus à dire.
Dès que j'y pense, je pleure. Je ne supportes plus qu'il me touche ni même qu'il me regarde. L'autre jour, lorsque nous nous sommes couchés, j'ai très légèrement versé quelques larmes sans qu'il ne s'en aperçoit ...

Combien de temps encore cela va-t-il durer ? Combien de temps encore vais-je ne plus me supporter ? Vais-je me dégoûter ? Il est clair que des fois je serais mieux ailleurs qu'ici ... j'ai tellement l'impression de ne plus avoir ma place, d'avoir perdu une part de moi.

Seul l'avenir nous le dira après tout !