Equilibre imparfait d'une fille sur un fil

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On commence de vivre que lorsque l'ont atteint l'âge adulte

21 août 2014 à 23h13

C'est aujourd'hui, à l'aube de mes vingt deux ans que je commence à voir la vraie vie. Les phases que l'on nous cache avant, quand on est petits. Ce qui est dommage c'est que personne ne nous apprend comment on fait dans la vie d'adulte, certes on nous montre comment faire à manger, faire une lessive, le ménage, on nous apprend un métier. Mais le reste ? Qui nous montre le chemin à suivre au niveau sentimental, social ?
Pour ma part, je suis dans une période un peu compliquée, entre l'envie de ne rien faire et le besoin de me trouver un emploi, je commence à être sérieusement perdue.
En plus, venant de finir mes études je suis encore chez mes parents, et pour quelques temps encore. Je sais qu'il est possible qu'en un mois de temps je peux devoir dire au revoir à ma famille, à ma ville, ma région tout ça pour un boulot. Mais je suis à un point où j'ai besoin de ce détachement. Pas que je suis en crise d'ado retardée, mais que j'arrive à un âge où j'ai envie d'être seule, de me prendre en main et de recommencer quelque chose de stable.
J'ai vécu quelques années mouvementées ça serait trop long à expliquer et puis je ne veux pas rentrer dans les détails, et aujourd'hui je voudrais vraiment tourner la page, sans pour autant oublier et regretter tout ce qu'il s'est passé.
La vie seule ne me fait pas peur, au contraire, je n'ai pas peur de perdre les pédales et de finir comme une meuf qui sort tous les quatre matins et qui ne se rappelle plus de ces soirées, non, je pense que les "freins" que j'ai eu en habitant chez mes parents pendant près de vingt deux ans j'en garderai encore un certain temps.
Je ne saurai pas dire ce qui m'a forgé ce caractère qui se montre encore fragile par moments mais qui s'est nettement endurci en cinq ans de temps. L'âge, la maturité, mais cela ne fait pas tout. Je n'ai pas vraiment d'exemple, de héros, les seules personnes que je peux admirer sont des héros de séries télé' donc je ne peux pas parler de vrai exemples.
J'ai fait des zig zag avant de pouvoir marcher droit comme je le fait aujourd'hui.Et maintenant je suis prête à tout affronter même si je suis morte de peur, il faut savoir les laisser de côté, quelques fois.

Quelques faits sur ma vie

30 octobre 2014 à 21h36

Prendre sur soi pour ne pas montrer ses faiblesses. J'ai appris, seule, à paraître froide quand il le faut, A ne plus me montrer sensible quand c'est inutile, ne plus "pleurer pour un rien" comme je disais avant. Je ne suis pas là pour me plaindre, loin de là. Mais j'ai eu des passades dans ma vie que je ne voudrais revivre pour rien au monde, même si ce sont des périodes qui m'ont blessées, c'est aussi elles qui m'ont permis d'être ce que je suis aujourd'hui.

Il y a pas longtemps j'ai reparlé à des personnes qui étaient avec moi au collège, elles me disaient que c'était des supers souvenirs, que c'étaient leur plus belles années, et elles ont étés choquées quand j'ai dis que moi c'était mes pires années scolaires.

Quand un matin en sixième tu te lèves et que tu dis à ta mère que tu n'as plus envie de retourner en cours parce que des mecs ont essayés de te toucher, parce que toutes les filles se moquent de toi parce que t'as des lunettes, que t'as pas les cheveux longs, que t'as à peine un 12 de moyenne et que tu passes pour l'intello. Puis après au fil des années, on te dit que t'es bizarre, que tu sais pas te fringuer parce que t'as un style différent qui plait qu'à ta meilleure amie. Que les filles sont à la limite de te frapper en cours de sport.

Puis t'arrives au lycée en espérant que les mentalités sont différentes et finalement, pas tellement. Mais pour une fois c'est pas vraiment les élèves qui te font chier, c'est les profs' les profs qui te dégoûtent de la filière choisie, alors tu n'as encore plus envie d'aller en cours, puis tu changes d'études.

Et c'est là, là que tout va changer en bien, tu pars dans une ville à 200 km de chez toi, t'es obligé de faire sans papa et maman, tu vas partager une chambre avec 3 filles, devoir prendre un rythme avec ces 3 filles. Et là, tu rencontres des personnes juste sublimes, des gens qui ne savent pas qui tu es, alors tu recommence à partir de zéro et tu te dis que c'est une chance inouïe. Durant cette année, tu n'es pas seule, tu es constamment entourée. Bref c'est le bonheur total.

Finalement ce ne sont pas encore les études qui te plaisent, alors tu retournes dans ton ancien lycée et là, tu pleures. Tu pleures de te retrouver avec des gens qui ont déjà 2 ans de moins que toi, déjà qu'avant la mentalité ce n’était pas ça mais là...Mais je ne cache pas que j'ai réussis à me faire des amis parmi ces "bébés" pour moi. J'ai trouvé un meilleur ami qui a été là pour moi pendant toute une année, avec qui je partageais beaucoup de choses, nos goûts, nos confidences, bref ça aurait pu être le copain parfait, mais non. J'ai trouvé aussi, deux supers amies, on était différentes toutes les trois, mais on se complétait d'une certaine façon.

L'année suivante on a dû choisir une spécialité et c'est là que certains chemins se sont séparés, et là je me suis retrouvé qu'avec une seule de mes amies. Heureusement j'ai fait de nouvelles connaissances, je repartais sur de nouvelles bases, et je me suis fait un groupe d'amis, oui clairement que masculin, mais c'était pas un problème pour moi. Dedans se cacher mon futur copain, ce mec qui est venu un soir devant chez moi pour m'avouer ses sentiments, pire qu'un film américain, bref. Et là j'me sentais plus forte encore, j'me sentais soutenue par lui et par les autres avec qui on était. En cours j'avais toujours mon "camarade" avec qui je rigolais pas mal, on formait une bonne équipe, enfin passons.

Evidemment ça ne pouvait pas durer l'année d'après on a dû encore plus se spécialiser et là, déjà je n'étais plus avec mon copain et en plus de ça mon fameux "camarade" n'avait pas la même spécialité. Et on repartait sur de nouvelles bases, et là je me suis retrouvée un peu "seule" je n'avais plus "ma bande" avec moi, je perdais toute force que j'avais l'année précédente. Je savais que j'avais des personnes qui ne pouvaient pas me voir, alors quand j'ai vu le petit nouveau, je lui ai sauté dessus, ouais c'était clairement ça, j'lui ai parlé et j'lai pas lâché. Forcement j'ai eu le droit aux questions si il m’intéressait, bien sûr que oui je suis intéressée par un gay ! Et même si ça a été une année dure, parce que j'étais séparée de mon copain, parce que c'était l'année du bac et qu'il m'arrivait de sécher les cours et que mes parents ont étés prévenus, bah mon meilleur ami gay, il était là lui, il m'a jamais jugée, il a jamais bavé sur mon dos. J'avais l'impression de le trahir chaque fois que je ne venais pas en cours et que je lui demandais les cours en revenant, enfin c'était bizarre. Puis finalement on l'a eu ce foutu bac !

Encore une fois, je perdais mon seul ami, et je repartais pour un nouveau cycle dans le même lycée, je ne savais pas comment j'allais vivre ça encore une fois, encore deux ans dans le lycée qui me faisait déjà chier avant...Et puis finalement, j'ai retrouvé mes deux amies de la seconde, j'ai connu de nouvelles personnes encore, j'avais retrouvé mon copain, donc tout allait forcément bien. Je m'entendais bien avec ma classe, j'avais des supers copines. Ca a été une année assez marrante, assez cool. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, bien sûr sinon ça ne serait pas marrant. La deuxième année, on s'est retrouvé ma super amie et moi seules, seules contre toute la classe, dés le début de l'année on savait qu'on allait surement en baver un peu niveau ambiance. Putain ma dernière année il a fallu qu'on me la gâche, enfin comme ça je sais que ça n'arrivera plus.

Comme quoi, l'école, j'en aurais bavé toute ma vie, et encore il y a tellement de détails que je n'ai pas dis. Je peux le dire maintenant, je suis forte.