Le combat de ma vie

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

L'anventure, un vieux rêve

17 juillet 2014 à 22h20

Lu est repartie aujourd'hui. Juste quelques heures après qu'on se soit revu. Ses pas suivent maintenant le chemin d'une nouvelle aventure. Je me suis jurée, en la voyant partir, que la prochaine fois, je la suivrai. Moi aussi, je veux vivre des aventures épatantes, découvrir de nouveaux horizons, faire de nombreuses rencontres, je veux comprendre le monde.
Un départ précipité, une aventure de commencer, mais pour moi tout est calme. Enfin si on peut appeler calme la tension qui m'habite depuis que je sais que je vais revoir Sol dimanche. Que dire de Sol ? Il n'a pas changé en un an, toujours le même type sympathique et charmeur que j'ai connu. Le dernier souvenir que j'ai de lui date de jeudi 10 : un baiser qu'il m'a lancé de loin en agitant la main, ses yeux brillants de joie éclairés par les reflets de la lune, comme s'il n'attendait que le moment de me revoir. J'en ai encore le cœur tout retourné.

Tout est confus dans ma tête. Des souvenirs d'amis de Lu ou de No que je connais à peine, quelques délires et des bières, le repos des vacances dont j'avais bien besoin et une incroyable envie de voyager. De faire comme Lu. De suivre Sol jusqu'au bout du monde. Même s'il ne va pas aussi loin. C'est le voyage qui compte et non la destination dit-on.

Se battre pour ce qui compte vraiment

18 juillet 2014 à 14h39

Discussion houleuse avec Lau hier soir, vers 1h du mat. Comprends vraiment rien à rien celle-là. Elle me traite de débile immature alors que je sais que ce n'est pas vrai. D'ailleurs, Sol m'a dit un jour exactement le contraire. Breeeeef... Lau n'est pas prête de faire à nouveau partie de mes amies. Comme je discutais avec Fa en même temps, j'arrivais à ne pas m'énerver mais Lau a vite perdu son calme, étonnant de la part d'une fille qui se croit si supérieur à moi et mille fois plus sage que moi. Oublier Lau, c'est ce que j'avais de mieux à faire. Et je l'ai fait sans le moindre remord.

Non je ne suis pas une inconsciente totale, et si j'ai envie de délirer avec des potes, ça ne regarde que moi. Je n'ai certainement pas demander à Lau de veiller sur moi avec encore plus de vigilance que ma mère. Quand aux risques et dangers que je ne prends pas assez en compte d'après cette chère Lau, je m'en moque comme de ma première poupée. Ma vie me regarde avant tout, non ? Marre de tous ces gens qui disent qu'ils se décarcassent pour que ma vie soit la meilleure possible. S'ils ont un tel besoin de protection et d'aide envers autrui, ils n'ont qu'à aller aider ceux qui en ont vraiment besoin. Les SDF, les gens qui crèvent la faim, les civils en danger de mort pendant que leur pays est en guerre... y a toujours du monde qui a besoin d'aide. Moi, je ne me juge pas en danger de mort ou dans une situation catastrophique. J'ai appris à prendre soin de moi-même et si j'ai besoin de soutient, je le dis. Mais quand je n'en veux pas, que tous ceux comme Lau me laissent tranquille !

Et puis pourquoi je me préoccupe de cette histoire ? Je ne sais même plus si je veux réellement sauver l'amitié qui existe entre Lau et moi. Je crois pas que cette « amitié » vaut encore la peine de se battre. J'ai aussi appris ça : garder mon énergie pour me battre pour ce qui peut et ce qui doit être sauver.

Les fêtes et les pensées qui suivent

21 juillet 2014 à 21h50

J'ai revu Sol plus tôt que ce que je pensais. Je l'ai vu samedi ET dimanche. Si samedi était une soirée de joie pure et intense, dimanche c'était plutôt comme une fête pleine d'une douce et triste mélancolie. Il faut dire que les gens ne bougeaient pour ainsi dire presque pas. Du coup, cette inertie s'en est ressentie sur l'ambiance de la soirée. Et Sol était déçu. Je n'aime pas le voir comme ça. Quand ça arrive, je me remémore cette phrase trouvée dans une de mes nombreuses et aléatoires lectures Des yeux d'espagnoles, comme disait ma mère. Noirs et tristes. Cette phrase me rappelle tellement Sol, même si la plupart du temps, ses yeux sont illuminés de la lueur dorée du simple plaisir de vivre.

Pour ce qui est de Lau, je n'ai aucune nouvelle. Visiblement, elle a bel et bien décidé de couper les ponts avec moi. Lu est en vadrouille et semble bien s'amuser vu qu'elle n'écrit pas pour se plaindre. No est certainement collée à S et Fa est encore privée de sortie. C'est la joie.
En parlant d'amis, j'ai rencontré un mec dimanche à la soirée. Edward, originaire de Russie, déjà casé avec une fille mais aussi sympa que timide, c'est-à-dire autant que mon chat. Une rencontre improbable qui ne marque pas les esprits et qui me fait presque regretter ma sociabilité grandissante pendant que les chanteurs s'en donnent à cœur joie. On a dansé un peu, puis je l'ai laissé seul et il n'a pas bougé. Vite oublié, le Edward.

Et dire qu'il reste encore plus d'un mois avant la fin des vacances d'été, de quoi revoir Sol au moins trois fois avant une rentrée en première aussi intéressante qu'effrayante. Mais avec Sol, je me sens prête à tout affronter. Ce qui me ramène à la question : qu'est-ce que je ferai le jour où il ne sera plus là ? Je n'arrive toujours pas à répondre à ça, je crois que c'est parce qu'en moi, quelque chose refuse de considérer cette éventualité. Un monde sans Sol, c'est justement comme un monde sans sol. On ne sait pas où poser le pied, on ne voit qu'un vide sombre et gigantesque. C'est pour ça que je me répète souvent que quoi qu'il advienne, je ferai tout pour ne pas perdre Sol de vue. On ne peut pas en dire autant de Lau, c'est sûr.
J'aimerais parfois que les choses soient plus simples. Aussi simples que les pensées dans ma tête après un concert, c'est-à-dire bloquées en mode "réflexion zéro, instinct au maximum et agir comme le dicte mon cœur". Mais je me reprends et me dis que si la vie était aussi simple, je n'aurais jamais eu la possibilité de rencontrer Sol. Ma vie est peut-être devenue magique maintenant qu'il en fait partie, n'empêche qu'elle est devenue diablement compliquée. Tout bonheur a un prix. Je connais maintenant le prix du mien. Ou du moins, je pense le connaître. L'avenir va peut-être me démontrer qu'il n'en est rien. Qu'importe ce qui se passe, ma vie elle, avance et continuera d'avancer.

Un abruti sans nom

30 juillet 2014 à 0h56

Mon père. Encore et toujours lui. Pourquoi revient-il encore m'énerver ? Pourquoi ne se contente-t-il pas de la vie qu'il a construite avec ma belle-mère ? Il y a deux mois, il a envoyé un message vocal pour me dire qu'il ne voulait plus me voir, que je n'étais plus sa fille et qu'il ne voulait plus jamais que je vienne chez lui parce que j'y met une mauvaise ambiance. Comment pensait-il que j'allais réagir après des paroles pareil ? Comme si de rien n'était ? Il croyait peut-être que j'allais courir le voir et le supplier de me pardonner d'avoir voulu prendre de la distance avec lui. Si c'est ça, il est encore plus abruti que je ne le croyais.
Aujourd'hui on se baladait et là un klaxon et une voiture nous dépasse. Mon père qui nous fait coucou. Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? Il est devenu amnésique ? Non, il est simplement fou. Les psychiatres l'ont diagnostiqué maniaco-dépressif et bipolaire quand j'étais petite. Maintenant je n'ai pas besoin d'eux pour le croire. Et puis après, comme on a pas répondu à son "coucou" il a envoyé des menaces par texto à ma mère et aussi un message vocal pour moi où il dit également que je suis une ingrate, que je ne respecte pas mon père et que je le payerai un jour. "Règlement de compte" qu'il a dit. Putain je ne le croyais vraiment pas fou à ce point-là. On va devoir retourner à la police pour faire tout un tas de démarches administratives épuisantes qui au final ne serviront peut-être à rien. Je constate avec une incroyable tristesse que ces histoires sont semblables à la loi qui règne dans les lycées et les collèges. Un élève difficile, on lui fout des heures de colles : il s'en moque. Après on lui met des mots sur son carnet de correspondance, on prévient ses parents et les profs prennent des rendez-vous avec eux : le gamin s'en moque éperdument. Et quand on en vient à le virer quelques jours puis définitivement : l'enfant s'en fout. Donc mon père est pareil : c'est un gamin qui cherche sans cesse à se faire reprendre. Mais le pire c'est qu'il croit dur comme fer que tout va bien, que c'est lui qui est sensé et que tout le monde autour de lui est bizarre et que lui seul est supérieur à tout le monde. Franchement, ce serait pas soulant s'il restait dans son coin. Mais il revient nous emmerder et moi la première ! J'en ai marre, je n'en peux plus et je veux que ça s'arrête. Ma mère est convaincue que la meilleure solution, c'est les main courantes, les plaintes et autres trucs auxquels je ne comprends pas grand-chose. Sauf que moi je crois que c'est comme les conseils de disciplines pour les jeunes récalcitrants : inutiles. Purement et simplement inutiles. Mon père recommencera comme tout les fous du monde. C'est pas de rendez-vous chez la police dont il a besoin, c'est d'un traitement intensif chez un psy ! Sauf que pour avoir ce résultat il faut attendre de subir je ne sais combien de fois les conneries de mon père et tout le temps porter plainte avant qu'il y ait un résultat quelconque. Le pire du pire, c'est la frustration et la haine que je ressens. Je voudrais tant régler cette histoire que j'en viens à souhaiter que mon père ose une nouvelle fois se pointer devant moi pour lui en coller une dans la tronche et qu'il comprenne définitivement qu'il doit me laisser en paix. Mais bien sûr ce n'est pas une solution légale ça ! Alors après c'est moi qui aurait des ennuis si j'en venais aux mains. Putain non mais franchement, comment ne pas péter un câble avec tout ce bordel ? Sincèrement, je ne sais pas. Je ne sais pas.... je ne sais rien.

Une bataille de lancée, l'esprit en paix

3 août 2014 à 2h25

Voilà, c'est fait depuis mercredi. Passage à la police et une plainte déposée faisant appui aux mains courantes déjà trop nombreuses. Tout ça contre mon père. Il a voulu continuer de me pourrir la vie ? Eh bien il va vite découvrir que je ne me laisse pas faire. Il a cru que tout le monde devait se plier à ses caprices ? Que parce que j'étais sa fille je devais vivre ma vie uniquement comme il l'entendait ? Franchement, il a beaucoup trop cru à ses illusions. Je ne suis pas comme ça. Pas du tout. C'est drôle parce qu'y a des gens qui croient me connaître alors qu'en fait, ils ne savent de moi que ce que je laisse bien voir. Comme mon père qui croyait que je n'étais qu'une gamine naïve et stupide. Il le disait bien assez souvent d'ailleurs et s'en foutait que je l'entende ce qui me fait dire qu'il me méprisait pas mal. Mais voilà, ce qui est fait est fait, maintenant je le laisse de côté lui et ses embrouilles.
Les vacances ne sont pas finies et j'ai encore du temps de repos devant moi. Ainsi que des moments de joies et folie mêlés d'une touche d'amour aussi tremblante que la flamme vacillante d'une bougie. Et oui, je repars en balade dans des villes dont je ne connaissais même pas le nom uniquement pour revoir Sol, encore et encore. Marrant de voir que face à lui, mes problèmes familiaux ne pèse pour ainsi dire rien. Mon père a voulu la guerre, il va l'avoir. Aussi sereine que le guerrier qui se lance dans la bataille l'esprit apaisé de savoir qu'il se bat pour une juste cause. Et oui, ça existe encore des guerriers comme ça sauf qu'on ne les appelle pas "guerriers" mais "hommes courageux". Gare à ne pas confondre courage et inconscience. Remarque, je valse souvent de l'un à l'autre sans trop m'en rendre compte. Il me revint un passage d'une de mes nombreuses lectures :
Bien qu'il ne l'eut jamais avoué à personne, Niten adorait cet instant. Il n'appréciait pas le combat à venir, mais ce bref moment où l'on se prépare à combattre, où il ne reste rien à faire d'autre qu'attendre. Le monde se figeait, comme s'il retenait son souffle. Alors, face à la mort, il se sentait extraordinairement vivant.
Un extrait du tome 6 des Secrets de l'immortel Nicholas Flamel écrit par Michael Scott.

Good bye...

14 août 2014 à 0h17

C'est fou ce qui peut se passer en seulement quelques mois. Je me demande si je vais continuer à écrire. En fait, je ne sais pas. Chaque fois que j'écris, je finis par me dire que ça sert à rien et puis j'abandonne. Et après, je commence à avoir de nouveau envie d'écrire et je refais un journal. Mais au fond, est-ce que ça sert vraiment ? Mon père, les problèmes de famille, tout ça c'est idiot de se prendre la tête avec. Pourquoi je l'écris alors ? Pourquoi je me remémore les conneries ou les angoisses ? Pour mieux m'en imprégner et en faire des cauchemars ? Non, franchement je vais arrêter d'écrire je pense. Au moins pour le moment. Après, je verrai bien si j'ai encore des choses à dire...