Dear Elisabeth

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Prélude.

5 juin 2012 à 18h36

Me voici donc sur mon premier journal intime. A 23 ans certains diront qu'il est sans doute un peu tard et je le penserais sans doute par moment aussi. Elisabeth n'existe pas mais pour une première experience peut-être est ce plus facile de mettre un prénom derrière tous ceux qui liront ces phrases.
Je ne suis pas adepte de la confession et l'expérience se révèle assez étrange mais plutot stimulante.
Ce journal a surtout pour but de me souvenir, de moi, de mes envies, de qui je suis. Savoir si je suis capable de partager à travers ces mots quelque chose de plus qu'un simple étalage de vie privée.
Je suis étudiante, encore et toujours, je l'ai été toute ma vie...
C'est assez curieux comme le temps passe sans que l'on se rende compte vraiment des catégories pessimistes auquel on l'assimile. Les maternelles, les primaires, les secondaires, l'université, le travail, la pension et la vieillesse.
L'amour, les meilleures amis d'une époque, le mariage, les naissances, les anniversaires ne sont que des sous catégories. Pourtant c'est à ces moments là qu'on aime penser quand on songe au passé. J'aime ces moments! On en prends jamais assez de photos, de souvenirs, de fragments en pensant qu'ils reviendront assez vite. Et pourtant le lendemain fait place au travail et à l'étude, aux problèmes familiaux, à la pression, aux transports en communs trop bondés...
Tout cela est ce qui définit la vie aujourd'hui.
J'aime à définir la vie comme remplir mes poumons d'air, continuer à croire que demain pourquoi pas j'écrirais un livre, qu'un jour je me réveillerai tous les matins aux cotés d'un homme qui m'aime et que j'aimerai, d'avoir un travail qui me comblera et dans lequel je laisserai ma marque, que l'argent ne prendra jamais le pas sur mes ambitions, mes convictions et mes envies. C'est à mon âge que toutes les pièces du puzzle doivent s'imbriquées pour me montrer le chemin et ma plus grande peur est d'en perdre en cours de route.
De me réveiller un jour en me rendant compte que je n'ai atteind aucuns de mes buts, que je ne suis pas arrivée la où je le souhaitais, de ne pas profiter assez de chaque opportunités.
Je suppose que c'est une peur assez commune, espérons le!

Sur ce Elisabeth, voici mon prélude. J'espère que ce premier contact ne sera pas le seul et que demain je me réveillerai avec une nouvelle envie de partager ma vie.

A demain donc peut-être et porte toi bien.

Once upon a time... again.

1 février 2013 à 20h13

Je ne pensais pas revenir un jour faire le point sur l'evolution de ces derniers mois. 6 mois déjà et tellement de changements!
J'ai finalement quitté l'université, avec déception mais sans regrets, la culture ne se gagne pas grace à un bout de papier. Je n'ai finalement pas terminé mes examens d'entrée et je ne suivrais pas ma vocation première et pourtant!
J'ai trouvé ma place, certes petite, pas sur le podium, pas aussi reconnue mais épanouissante. La direction est la même, le domaine est toujours aussi aimé même si il est moins exaltant que la voix que je m'étais tracée au départ mais je me sens à ma place et après tant d'années, c'est reposant.

J'ai finalement commencé à écrire un livre (le finir sera une toute autre histoire mais comme le dit le dicton "qui ne tente rien n'a rien"), dans lequel je me suis découvert le curieux amour de l'écriture. Je jongle toujours entre travail et étude mais laissant mes pieds de plombs derriere moi. La musique est même réapparue dans ma vie!

Tout cela ne s'est pas fait sans mal. Brique après brique. J'ai revu ma manière de penser, ma manière de vivre, mon rapport au monde et cela à nécessité de la discipline, de nouvelles expériences mais aussi malheureusement des ruptures.

Je n'ai plus mon ame soeur...La où ma meilleure amie et moi avions toujours avancées dans la tempête, j'ai du choisir de lacher sa main pour me sauver moi, et uniquement moi...Elle a choisit de vivre sa vie comme un fardeau mais une vie est longue. J'ai choisis de la vivre comme une opportunité.
Bien sur nous aurions pu continuer à nous voir, à nous parler, mais il est difficile de reprendre son souffle à la surface quand l'autre nage vers le fond alors il a fallu choisir, Elle ou moi. J'ai choisi d'être égoiste et de laisser notre amitié sur la route...
Mais c'est un sujet qui nécessitera du tps, il y a encore trop de rancoeur.

En attendant je teste de nouvelles choses, je m'ouvre plus aux autres (et ca crois moi c'est un exploit), je voyage, je prends ce que le monde me donne et j'offre ce que j'ai à offrir!

Le célibat à 24 ans

26 mai 2013 à 0h50

J'avais hésité pour le titre de cette publication mais finalement il convient bien. Célibataire à 16 ans, on ne se sent juste pas dans le coup, on veut se vanter d'avoir un amoureux mais à 24 ans le célibat devient une sorte d'entité avec laquelle on vit, la personne absente devient votre allié, votre statut, votre situation. Elle est "célibataire"...
C'est un sujet difficile à aborder même sous anonymat, même à moi même. Non pas parce que je suis seule en ce moment, mais parce que je l'ai toujours été. Oh j'ai bien eu 2-3 amourettes, jamais rien de durable, jamais rien de sérieux, jamais rien d'heureux.
Quand on arrive dans la vingtaine on ne s'en rends pas compte directement mais peu à peu vos amis s'installent en couple, on leur appartement, pensent aux enfants etc. Votre meilleure amie commence à vous répondre "Oh écoute je dois voir avec mon homme. Tu veux passer jeudi? mon copain est pas là..." Ce n'est plus vous qui combler votre temps libre, vous combler la séparation d'un couple. "Oh dommage que tu n'est pas avec qql un on aurait pu faire un voyage en amoureux avec mon cheri", "et toi alors? tjs rien en amour?" Les célibataires n'auront pas besoin que je cite les nombreuses question sur les fameux "amours" que tout le monde à l'air de s'obstiner à vous poser, vous isolant comme une âme en peine sur un ilot partant à la dérive.
Bref le sujet n'est pas là. Si je parle de cette solitude aujourd'hui c'est qu'elle me pèse. Particulièrement parce j'ai cru avoir ma chance, enfin, mais que ce n'était pas mon tour, encore une fois...Je vous entends déjà penser "oui mais il faut avoir confiance en soi, s'ouvrir aux gens, être plus séductrice" et j'en passe mais si vous êtes ce que vous êtes?!
Je suis en surpoids, et oui l'éternel complexe des femmes qui se pensent toujours grosses. Le problème n'est pas mon poids mais ce qu'il a fait à mon corps. J'ai des amies dignes d'etre mannequins, qui mettent des jupes en été, a qui n'importe quel vetements va, et moi je suis la fille à qui on demande "tiens euh dis ta copine elle est libre?" et je me sens comme répugnante. Et evidement quand on se dégoute, il est impossible d'imaginer quelqu'un vous toucher sans penser que ce sentiment sera commun, sans penser "oh mon dieu, quand il va m'enlacer, il va "sentir" mon corps sous ses doigts, je ne pourrais jamais être intime avec lui, je ne veux pas qu'il voit "ca" ".
Les personnes qui ont des problèmes de poids comprendront la répulsion qu'on peut avoir pour soi meme, quand on voit sa peau abimé, qu'on a beau se serrer sur une banquette, on est toujours celle qui prends le plus de place, qu'on aimerait s'habiller autrement mais que rien ne semble jamais cacher assez ce que l'on est physiquement. Qu'on ose plus manger en public de peur que les gens pensent "ouais toi t'as pas besoin de te nourrir plus" ou que par un geste de maladresse "Evidement quand on a le cul si large c'est pas etonnant qu'on renverse tout".
Le problème n'est pas tellement d'etre gros mais à l'heure actuelle c'est surtout qu'il nous isole, on ne cherche pas à connaitre qql qui n'attire pas l'oeil, ou alors on attire que des personnes qui pensent que l'on se contentera de peu puisqu'on ne peut pas demander mieux.
Je ne veux pas de quelqu'un pour les baisers, se pavaner mais bien pour avoir une main a serrer, une personne qui pense a vous le soir avant de se coucher, un ami...Et j'ai beau me raccrocher à l'idée que je ne suis pas une idiote, que j'ai des passions, des centres d'intérêts, tout ca ne sert à rien si personne ne fait le geste pour s'en rendre compte.
Bref, j'espère que cette confession aura un effet libérateur et m'évitera de m'appitoyer sur mon sort le reste de la soirée.
Alors pour ce soir, isolé(e)s du monde, je pense à vous, vous n'êtes pas seul...

I want a firework

16 juin 2014 à 1h27

Et voilà une année de plus, et une année à se demander où est-ce qu'on en est.

J'ai renouer de belles amitiés, ce qui me manquait cruellement il y a encore peu. J'en ai perdues, certes, mais il faut croire que c'est un mal pour un bien car j'en ai retrouvé, des plus saines, des plus joyeuses, des plus solides.

Une amie m'a introduite dans sa famille. Elle me l'a demandé alors que je n'aurais pas été le meilleur premier choix mais ça me donne l'impression d'appartenir à quelque chose, qu'on me confie une fonction importante. Plus que dans ma propre famille ou finalement, tu fais à chaque fois les plus longs trajets possibles pour éviter de rentrer...

Mais je déménage bientôt, j'espère que ca entamera un nouveau chapitre de ma vie, plus épanoui même si l'espace est réduit.
Mais j'ai toujours cette sensation de dépression pourtant....

Encore hier, je passais un super moment et à peine 10 min après avoir passé le pas de la porte, j'ai senti ce poids sur mon cœur. Par un poids émotionnel, mais vraiment physique. Ca me fait mal au point que j'ai l'impression que mes poumons se compriment et je ne sais plus pourquoi je respire.

J'y pense souvent ces temps-ci. Je me demande ce que je raterais.
Pas l'amour, 3 désillusions en un an m'ont déjà largement montrer que je n'étais pas LA fille qui en valait la peine.
On m'a proposé un coup d'un soir. Je me suis surprise à y réfléchir en me demandant si au final, ça ne serait pas le seul contact physique qu'on me proposerait dans ma vie.

Et puis il y a eu S.
Le coup de foudre immédiat autant pour lui que pour moi. De longues nuits à discuter, à rire, .... Il essayait de me convaincre de le rejoindre, de me faire visiter sa région pour le boulot, des soirées canapé...
Et finalement, j'ai réalisé que le premier pas venait toujours de moi donc j'ai attendu mais il m'a assuré que je ne le gênait jamais, que je devais écrire dès que j'en avais envie.

Mais depuis deux jours, malgré sa promesse de me recontacter, rien....
Pas un message, un appel, un mail, rien....Je dois paraitre dingue, "slmt deux jours ma grande, non mais on se calme!" Mais je ne pourrais pas me remettre si on m'a fait espérer encore une fois être une femme qui en valait la peine pour finalement ne pas tenter le coup dès qu'une plus belle passerait dans le coin.

Ca fait quelques mois que je pense repartir à zéro. Dès le diplôme obtenu, quitter le pays, commencer ailleurs.
Se faire de nouvelles connaissances, couper les ponts avec ma famille, oublier cette ville que trop d'images pollues....

J'en ai assez d'être pessimiste sur ce journal, mais je crois que c'est le prix à payer quand on arrête pas de paraitre optimiste dans la vraie vie.

Toujours pas de nouvelles.

Bonne nuit Lizzy...