Hier, j'ai quitté Marie.
Le sacré se métamorphosait doucement en futile.
Nous avions rendez-vous au Télescope dans l'après-midi. Je la quitterais si elle commande un café.
J'ai quitté mon appartement avec deux lettres en main. La première consistait à une lettre d'amour que je lui avais écrite lorsque nous nous sommes rencontrés, la deuxième était une lettre d'adieu.
J'ai déambulé les rues, m'enfargeant dans mes incertitudes. Arrivé au Télescope, j'ai retrouvé Marie. Elle m'attendait depuis une quinzaine de minutes.
Les commandes de Marie dépendaient toujours de son humeur: un latte lorsqu'elle était gaie, un cappuccino lorsque la mélancolie la gagnait, ou un espresso macchiato lorsqu'elle était en colère.
Évidemment, Marie a commandé un latte. Je l'ai quittée et je lui ai remis la lettre d'adieu. J'ai payé sa commande puis je suis rentré chez moi.
Je ne m'intéresse pas à la résurrection d'un amour. Je préfère recommencer. Je préfère la mort, puis la naissance, peut-être.