Je croyais l'avoir totalement oublié ! Non sérieusement, je pensais en avoir fini avec lui. Mais quelle erreur ! En théorie, je l'ai oublié, je ne pense plus constamment à lui et j'ai arrêté de ressasser le passé. Mais ce matin c'était la rentrée. J'ai retrouvé tout le monde, c'était chouette, mais il manquait quelque chose, et tout au fond de moi, je savais que c'était lui.
J'essaie de me persuader que c'est tout simplement le fait que ce soit la reprise des cours, ou bien que ce sont toutes ces nouvelle têtes, les terminales que je connaissais sont partis, les premières, je les connais à peine et les secondes pas du tout. Les cours commencent déjà me blaser aussi, je suis en terminale et cette année je crois que je vais vraiment devoir travailler, et pour tout vous dire, je n'en ai pas vraiment l'habitude.
Mais c'est lui, plus que les vacances, plus que tout mes amis partis loin, plus que tout le reste, lui, Il me manque. Son silence, le mien aussi puisque je n'ose pas lui parler, me tuent. Je crois que j'ai peur de ces discussions qui tournent cours, vous savez "coucou, ça va ? oui et toi ? oui - fin de le conversation. - " . Et ces "discussions", si on peut appeler cela une discussion, sont pour moi pire que le silence. Parce qu'elle signifie qu'on a plus rien à se dire, plus rien en commun, qu'on ne se reverra pas, qu'on a en fini, qu'on en reste là...
Donc je ne lui parle même plus. Pas un mot en trois long mois, et comme dans une salle d'attente, le temps parait plus long. Je me dit parfois qu'il est arrivé dans ma vie, a mis ma tête à l'envers et qu'ensuite, il est parti comme ça, en laissant tout ce bordel derrière lui.. Mais en y réfléchissant, je suis injuste. C'est vrai, peut être que c'est la même chose de son côté, même si je doute qu'il y ai autant de dégâts.