Punk & pics

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Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

L'innocence

15 avril 2016 à 23h06

Est-ce que quelqu'un sait où sont partis mon calme, ma raison et mes esprits ? J'ai enterré les états d'âme sans faire le tri, à être planté comme un arbre sorti d'une mauvaise graine. Le sang viens taper dans mon crâne à m'en claquer les veines. Le tic-tac des pendules et les battements de mon coeur s'emmêlent dans les klaxons et les marteaux-piqueurs. Je ressors fâché dans un si-haut en couleurs, dans les gîtes attachés en accord mineur. C'est vrai que je m'emballe, m'enflamme pour les feux de paille. Le vitriol coule à flots et j'ai tant de failles. J'aime la vérité à chaud même quand les yeux me brûlent. Arrêtez de dire que je dois pas m'inquiéter ? Quand reviendront l'innocence et le silence dans ma tête ?
Comme la sagesse a décidée de ne pas devenir mon alliée, mon instinct de survie reste là pour y pallier. Pas facile à tenir, toujours prêt à dérailler. J'essaie de crier aussi fort que j'ai écris dans mes cahiers. Un déluge, un tonnerre d'encre et de papier, le choix est vite fait : le chao à défaut d'autre chose. Et toi, qu'est-ce que tu proposes ? Rester planqué où se sacrifier pour la bonne cause ? Se tuer pour un idéal promis à la nécrose, ou se foutre tous à poil et chanter la vie en rose ? Non, ce n'est pas le squale, sujet à la psychose, donc si tu le sais, dis le moi avant que tout implose !
Après tous ces efforts j'ai encore tant de failles, avant qu'arrivent les renforts j'avance vaille que vaille. L'idée n'est pas de retourner à mon point de départ mais de retrouver une raison de garder espoir. De n'importe qu'elle façon, détournée à la pureté, je ne porterais pas le poids de vos culpabilités ! Moi, crétin qui croyais en une forme de loyauté j'étais certain que la liberté était une priorité ! Mais c'était sans compter que la soumission est encore si dur modèle, et que la prostitution est le fonctionnement de ce grand bordel. Pendant ce temps les hirondelles se ramassent à la pelle !

Anima Exhalare

15 avril 2016 à 23h26

J'aurais dû ressentir les détresses dans ta chute. Ce déniement, ton refus de la vie qui nous relia par dépit. Je comprend, je ressens l'addiction qui te boit vers le fond. Elle court en moi, m'attire vers toi. Sans la voix, le dialogue est plus audible, et seul reste ta main et ses écrits qui, finalement remplaceront tes cris. Une odeur de chair se dispute au parfum, prend possession de l'air. Violemment aspiré par ce trou béant, il me regarde, atone, et me lance "maintenant ou jamais". Tous ces mots que nous n'avons jamais pu dire s'échangèrent dans le silence par le regard de nos deux être fissurés. Sans faiblir, l'animadversion alimentait ce désir furieux de contempler enfin un spectacle commun.

"Maintes fois j'ai écris un scénario implacable. Chaque soir, l'habit du malheur s'ajustait inavouable..."

Le temps, son oeuvre, ne laisse de ses sombres heures que des flashs intercalaires de cet enfer effrayant qui nous brisa tous. Des flots d'éthanol corrosif brûlaient tes choix. Voici ce qu'il me reste de toi : une lente lumière chaude d'un soleil froid.
Longtemps il n'est resté des ténèbres qu'une envie impatiente de partir, de grandir, abandonner l'entre imprégnée de fumée, baignée d'alcool. Briser les chaines du passé, créer l'irréel... Mon idéal viscéral perdu dans les abysses d'une obscurité absolue. Ces doux accords dissonants de mélancolies, stridents, exhumèrent mon cadavre de l'ennui.

"Nue face au monde, l'asphyxie parait naturelle, artérielle..."

Les âges peuvent courir, l'expérience nourrir, les ressentiments pourrir, les textures atonales et le temps laissent une chance de guérir. L'insecte qui pullule, grignoteur de cellules, engraissé par l'abus, menaçant de milles somations te dévora. Emprisonnée dans ta gorge, la bête affamée se referma.Te voilà maintenant parmi les nôtres, ma mère bienveillante, apaisée aux côtés de ceux qui nous construisent, engrandissement, ceux qui nous ont appris à dominer cette sinistre folie atavique qui nous étreind toi et moi.

Nous n'aurons pu faire connaissance que sur la fin, ces dernières heures muettes avant le départ, gorgèes de sourires délicats, d'attention, ces souffles de compréhension ont gravé à jamais ma mémoire

Je n'ai pu goûter que si peu à tout ça, c'est si dur, ça me manque.