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Il y a 30 ans maintenant.

9 juillet 2014 à 21h17

Par une belle journée ensoleillée, et oui je sais qu'il faisait beau ce jour là parce que ma mère me l'a raconté, c'est d'ailleurs une des rares histoires familiales dont je suis au courant. Je disais donc que par cette belle journée ensoleillée, j'ai décidé de pointer le bout de mon nez. J'avais peut être envie de découvrir le monde, la bulle organique dans laquelle je flottais devenais un peu petite, qui sait ce que j'ai pu penser à ce moment là... Si j'extrapolais avec mon caractère d'aujourd'hui, je me serais sûrement dis : "bon c'est l'heure de découvrir autre chose". J'ai toujours eu des à priori négatifs sur tous les changements qui ont pu s'opérer dans ma vie, j'ai toujours aimé le confort de la routine quotidienne. J'ai toujours eu cette appréhension face à l'inconnu, mais j'ai toujours finit par apprécier ce que les vents changeant m'ont apporté. Comme ça devait être le premier vrai changement dans ma vie débutante j'ai dû avoir horriblement peur, ne pouvant me raccrocher aux futures expériences de changements heureux j'ai dû imaginer le pire pour les événements à venir. Mais peu importe, de toute façon j'ai toujours fait face, avec un aplomb toujours plus ou moins feint, j'aime bien donner l'image du roc, même quand intérieurement ça ressemblait plus à un grain de sable à la merci du courant d'un torrent. Bref me voilà il y a de ça quelques années, chétif, dépendant de ma mère, dépendant de mon père, dépendant de mon grand frère. Me voilà arrivé au sein de ma famille.
On dira ce qu'on veut, entre le besoin d'amour initial, la révolte intermédiaire et la déclaration d'indépendance actuelle, j'ai aimé, j'aime et j'aimerais ma famille, mais ça c'est une autre histoire aussi compliquée que la théorie des super cordes.
J'ai commencé par observer le monde, je ne sais pas ce qui s'est passé dans l'alchimie compliquée de mon cerveau et personne ne le saura sans doute jamais de mon vivant, mais ça devait être un spectacle fascinant toutes ces découvertes, toutes ces nouvelles sensations, faire la part du bon et du moins bon, savourer l'instant, libre de toute contrainte autre que celle des besoins naturels. L'état de plénitude initial. Ne pas savoir ce qui pourrait être mieux, pas d'ambition, pas de jalousie, pas de besoin matériel, la cellule familiale assez unie pour combler tous les besoins en affection et en attention d'un petit être fraîchement débarqué. Difficile à imaginer? Nous l'avons pourtant tous vécu... Et oublié.
Moment de flottement quand on découvre que la purée de carotte est meilleure que celle de petits pois et qu'on ne nous sert que ces satanés petits pois... On commence déjà à grandir. Est-ce un bien un mal? C'est ainsi.
La couche qui irrite plus qu'une autre, on veut la cinq étoile et pas la premier prix.
La télévision... Waouw un monde de découvertes.
La blonde est plus jolie que la brune.
La douceur d'un chauffage en hiver.
Le goût sucré du Coca Cola.
J'ai mal au dent, personne n'y peut rien.
Le long apprentissage du ça me plait, ça me plait moins, ça me frustre, je suis content.