Une chemise à carreaux

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Archive du journal au 11/10/2018.

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J'aimerais bien avoir une chemise à carreaux.

3 avril 2014 à 19h53

C'est tellement simple, et tellement à la mode. Tout le monde en a une, enfin presque.

À la mode. Ce que je ne suis pas, apparemment. Depuis que je traîne avec une fille de ma classe à qui je ne parlais pas avant, j'ai réalisé que je n'étais pas tellement appréciée dans ma classe.

Depuis l'année dernière je m'y sentais plutôt bien, mais j'ai réalisé peu à peu qu'il y avait des "groupes" dans la classe. C'est très cliché mais il y a les populaires, les geeks/blaireaux, les hipsters, les sportifs et les timides. Je crois que même ceux qui sont considérés comme des "blaireaux" trouvent que je crains un max (je les aime bien, moi, perso...).

Selon moi je ferais partie des timides, mais en vérité je suis bien plus que cela: coincée, un peu bêbête (suffit de voir mes notes) et sans aucun charisme ni humour. Et mes fringues... Parlons-en de mes fringues ! Toujours les mêmes pulls, et même si maintenant je mets des slims, ça suffit pas à avoir le swag !

Beurk, j'ai écrit "swag". Un mot peu usité chez nous j'ai l'impression. Mais je ne traîne pas assez avec mes camarades pour le constater.

Bref, un rien suffit à te mettre la honte. Étant au premier rang je ne m'en suis jamais vraiment rendue compte... Ouais, je vais y rester au premier rang hein. C'est tellement bien le premier rang. (rire jaune)

Quand tu vas vers eux, ils sont gentils. Mais ils parlent dans ton dos. Ils parlent beaucoup.
J'ai hâte d'être à dans deux mois pour passer et peut-être avoir mon bac...

Le bac, c'est ni plus ni moins que le saint graal, le sésame, la clé pour ouvrir la porte de la lib---- ok je m'emballe un peu trop là.

Je vais arrêter là avant de péter une durite. Dans le bon sens ou dans le mauvais, peu importe. Mais je vais éviter.

Rien n'a vraiment changé, au final

17 avril 2014 à 13h27

Tout à l'heure, en rangeant les assiettes dans le lave-vaisselle, je me suis souvenue d'un anniversaire auquel j'étais invitée. J'étais un peu gênée ce jour-là, car il y avait des garçons et il faut dire qu'à treize ans (enfin vers ces eaux-là, je sais plus trop) je n'étais pas très à l'aise avec eux.

C'était l'anniversaire d'une amie. Maintenant, je n'ai quasiment que des amis plus jeunes que moi mais à l'époque mes amis avaient mon âge (ou un an de plus, comme j'ai sauté une classe). Je n'en avais pas beaucoup mais j'en avais. Certes, quelques uns n'étaient pas toujours très gentils avec moi mais bon, c'était mes amis quand même.

Je me souviens de ce moment où la fille qui fêtait son anniversaire m'a demandé à moi, une invitée, de filmer le moment où elle souffle sur les bougies en compagnie de tous ses amis. Sur le coup, je n'ai pas vraiment réfléchi à la situation (j'étais un peu frustrée quand même mais sans plus), mais c'est au fil du temps que j'ai réalisé à quel point c'est humiliant de ne pas être considérée comme une invitée comme les autres.

Quand je me plains de cette manière, j'ai vraiment l'impression d'exagérer. Mais vu ce qu'il s'est passé vendredi dernier je pense que j'ai mes raisons.

En effet, si cet anniversaire date de plusieurs années maintenant (à la réflexion, je devais avoir quinze ans en fait... oh et puis zut, je sais plus), j'ai vécu une situation similaire pas plus tard que la semaine dernière. Je sortais du cours de philo, à treize heures, comme tous les vendredis. J'allais à l'endroit habituel, où je retrouve tous mes amis, sauf que (comme ça peut arriver quelquefois) personne n'était là. Cinq minutes plus tard, je vois l'une d'entre eux, qui me dit qu'ils sont tous dehors, dans la cour réservée aux collégiens (sauf que comme je suis au lycée, je ne suis pas censée y aller). Je lui demande si elle veut bien rester avec moi pendant que je mange mon sandwich, elle refuse. N'aimant pas manger toute seule (surtout un sandwich, je dois être la seule du bahut qui fait ça dans les couloirs) je me décide à l'accompagner.

Je rejoins donc quelques amis, près des vestiaires. Par chance, c'est un endroit où les lycéens peuvent aller, enfin s'ils ont EPS uniquement. Mais passons.
La plupart des amies présentes ont leur portable. L'une d'entre elles décide de faire une photo de groupe.

À qui demande-t-elle de prendre la photo ?
À moi.

J'ai refusé, essayant tant bien que mal de lui faire comprendre que moi aussi, je fais partie du groupe, et que j'aimerais bien apparaître sur la photo, à leurs côtés.

Au final, je suis allée vers d'autres amis qui n'étaient pas loin, au soleil. Je ne sais même pas si cette photo a été prise. Toujours est-il que l'on ne m'a pas proposé d'en faire partie.

Je me suis sentie mal. J'ai vu que rien n'avait changé. Je ne me suis pas souvenue directement de cet anniversaire mais je me suis souvenue de ce que ça provoquait. Un sentiment de solitude. Très désagréable.

Ils restent mes amis, malgré tout. Je ne vais pas faire une scène pour ça, j'en ai déjà fait une l'année dernière, on m'a prise pour une hystérique avant que tout rentre dans l'ordre, comme si jamais rien ne s'était passé.

Mais honnêtement, j'aurais de quoi en faire une. Je me suis toujours inquiétée pour eux, quand ils avaient des problèmes. Je les ai toujours aidés à les régler.

Et moi ? Personne ne m'a jamais aidée à les résoudre. Alors ok, quand je me mets à pleurer, on vient vers moi, mais quand j'ai les larmes aux yeux, que je dis malgré tout que ça va alors que non, ça ne va pas, alors tout va bien pour eux. Je suis certes un peu pudique mais eux ne sont pas aveugles, que je sache.

En écrivant cela, je me suis souvenue d'autre chose. C'était l'année dernière, en 1ère, quelques jours avant le cross de l'établissement. Comme j'arrive tous les ans en dernière position à cause de mon manque d'endurance, je trouve ça un peu gênant d'y participer donc dès que j'en ai l'occasion, je sèche la journée entière. Mais cette année-là, c'était l'année de mon redoublement. Et toute personne absente le jour du cross verra sa classe pénalisée au classement.

Quelques camarades de classe m'avaient donc demandé d'y participer malgré tout.
D'un côté je ne voulais pas les décevoir, mais d'un autre je ne voulais pas me sentir humiliée en voyant les garçons déjà prêts à partir alors que j'arrive à peine (c'est vraiment flippant).

J'en ai parlé à deux de mes amis.
→ Le premier m'a coupé la parole en me racontant ses problèmes, qui n'étaient au final pas plus intéressants que les miens. Bonne pomme, je n'ai pas insisté.
→ Le deuxième, qui devait être de mauvaise humeur, m'a dit très clairement qu'à l'instant présent il s'en foutait un peu, que ce n'était pas son problème.

Ce sont toujours mes amis à ce jour.

Alors je ne sais pas si c'est moi qui dramatise ou s'il y a vraiment un problème quelque part, toujours est-il que cette situation me pèse et que j'aimerais bien avoir des amis - non, même un ami à qui je pourrais tout raconter, et inversement, et avec qui je partagerais mes centres d'intérêts (qui sont par ailleurs totalement inconnus de mes amis actuels).

C'est peut-être trop demander.

J'allais mettre un titre sans intérêt mais en fait non.

18 avril 2014 à 9h32

Il y a des choses dans la vie qui sont agréables. D'autres non.

Phrase qui n'apprend rien du tout de la vie, bonjour... Mais vraiment, les choses agréables, quand on y pense, si on sait vraiment les apprécier, peuvent éclipser un moment les problèmes du quotidien.

La pause café du cours de philo, par exemple. Je n'en prends jamais mais rien que l'odeur, ça détent. Même si le cours doit reprendre un quart d'heure après (de toute façon ce cours n'a jamais été très stressant...).

M'enfermer dans ma chambre en me gavant d'épisodes d'AKBingo!, ça aussi, j'adore. D'ailleurs ça en deviendrait presque une drogue cette émission, à tel point que je suis en manque des fois ! Même si les épisodes que je regarde commencent à dater, je m'en fiche totalement. Et puis de toute façon c'est difficile d'en trouver des récents sous-titrés, même en anglais (oui parce que bon, allez regarder un épisode de vingt minutes en japonais...). Le plus récent doit dater d'il y a deux mois, c'est pas mal quand même.

Courir dans le chemin à côté de chez moi. Le sport, courir, tout ça, j'aime pas. Mais quand il fait beau, que je suis fière de tous les progrès que j'ai fait en EPS, j'ai comme une envie de courir un peu. Surtout le matin, quand les parents sont au boulot et que les voisins (et leurs satanées bécanes qui font déconner la télé... je sais pas pourquoi ça fait ça, d'ailleurs) dorment encore. Il fait encore bon, encore frais, idéal pour courir un peu.

Recevoir un SMS. J'en reçois tellement peu ces temps-ci. Les seuls que je reçois sont d'une camarade de classe avec qui je m'entends bien. Comme elle est souvent absente en ce moment, j'en reçois pas mal.

Mais il y a un SMS qui m'a marquée et que je n'arrive pas à me sortir de la tête tellement il m'a mis en rogne sur le coup (et c'est reparti, je vais encore me plaindre de mes amis...).

C'était le jour de ma journée d'appel. Comme ceux qui s'occupent de ce genre de trucs ne sont pas fichus de regrouper les gens d'un même lycée, j'étais toute seule dans mon coin ce jour-là (sérieux, la camarade de classe mentionnée plus haut devait la faire une semaine après... une semaine après seulement !). À la pause déjeuner, je m'ennuyais tellement que je me suis décidée à envoyer plein de SMS.

J'ai envoyé trois SMS.
→ Un à ma mère. Au moment où je l'ai envoyé, j'en ai reçu un d'elle ! C'est cool de penser à la même chose au même moment. Enfin bref, en bonne mère, elle m'a demandé comment ça se passait, s'il y avait des gens de mon lycée, etc.
→ Un à un ami. Aucune réponse. Ma journée d'appel date du 19 mars, je n'ai toujours rien reçu.
→ Un à une amie. J'ai envoyé: "Je m'ennuie tellement que je pourrais gober des sauterelles mutantes juste pour le fun xD Sinon salut ça va ?". Elle m'a envoyé la meilleure réponse du monde. Une réponse tellement gentille, qui prouve à quel point elle s'inquiète pour moi... Cette réponse est "Ouai". Sans commentaire. Même maintenant. Je suis tellement sidérée par cette réponse si riche, si... enfin voilà quoi, que je ne trouve toujours rien à en dire aujourd'hui. Pff.

Inconsciemment j'ai basculé vers les choses désagréables...

Une autre: avoir toujours mal aux jambes même si elles ont été rasées la veille. J'avoue avoir un peu forcé. Mais sérieux. Ça fait vraiment mal.

Et une dernière: le chat qui ramène des puces.
Je rêve d'un monde où (je t'en supplie, Gad Elmaleh, sort de ce corps) les puces attaqueraient aussi mes parents. Pas seulement moi. Papa, Maman, pour vous montrer à quel point je suis une fifille gentille et généreuse, toujours prête à tout partager, je vous donne une partie de moi: les puces.

Faudrait que je pense à traiter le chat. Les puces reviennent.
... Eh mais ? J'avais pas ce bouton sur la jambe il y a cinq minutes...
On dirait qu'un traitement s'impose.

Bon, comme je suis en manque, je vais écouter du AKB48, regarder AKBingo!, je sais pas, mais tant que ça concerne mon groupe préféré ça me va. De toute façon c'est la seule chose qui me rend joyeuse en ce moment (je ne suis pas malheureuse, mais je ne suis pas non plus emballée par ce que je vis en ce moment, disons).

Et puis zut je peux pas, je dois aller réviser... Rah...

Un anniversaire et une crise de larmes

25 juin 2014 à 16h02

J'ai eu une grosse crise de larmes aujourd'hui.

Il y a deux jours, c'était le bac espagnol. J'ai fait mes adieux à quelques de mes amis puisqu'ils vont dans un autre lycée l'année prochaine (et aussi parce que si j'ai mon bac, je pars à Paris, donc par conséquent je n'en reverrai aucun après... mais je ne pense pas l'avoir cette année de toute manière).

L'une de mes amies m'a demandé mon numéro pour qu'on reste en contact. Quand elle m'a demandé si elle pouvait m'appeler dans les jours qui venaient, je lui ai dit que mon anniversaire était mercredi (aujourd'hui) donc que c'était justement l'occasion rêvée pour me passer un coup de fil.

Je sais qu'il n'est que seize heures, que la journée n'est pas encore finie.
Je le sais très bien.

Mais passer le jour de ses dix-huit ans toute seule devant la télé, pendant que papa maman travaillent super dur (ils se sont excusés, mais comment pourrais-je leur en vouloir ?) et que seuls deux SMS ont été reçus (un d'une tante, l'autre d'une copine à ma mère), ça fout un peu les boules, pardon pour l'expression.

Du coup je sais pas ce qu'il m'est passé par la tête. J'ai réfléchi à la situation, et puis je me suis souvenue de la vidéo de la grosse fête d'anniversaire d'un camarade de classe qui était diffusée pendant le dernier cours d'espagnol... et les larmes me sont montées aux yeux.

Pourtant c'est pas grand chose. Je sais m'occuper, je ne m'ennuie pas. La journée n'est pas encore finie, je peux espérer recevoir ne serait-ce qu'un SMS d'un ami qui y aurait pensé.

(Pendant que j'ai écrit ces lignes, j'ai d'ailleurs reçu un troisième SMS... d'une cousine. Bien, on progresse.)

J'ai toujours l'impression de dramatiser.
Mais franchement, c'est pas comme ça que j'imaginais le jour de mes dix-huit ans.