Aimant la vie tel un semblant,
Sans aucune façon je ne passerai de l'ombre à la lumière, à croire que je ne rayonnerai certainement pas comme tu l'aurais souhaité. Ni pour toi ni pour autrui, je ferai cet effort. Tout ce dont tu peux apercevoir de ma réalité n'est qu'illusion et mensonge. Je ne veux plus, je ne veux pas; j'ai stoppé la machine depuis longtemps déjà, je ne vivrai pas la vie pleinement. Je continuerai malgré tes peines à mon égard, à te faire pleurer, boulonner du ventre, (...) à te faire souffrir, en comptant encore et sans cesse les jours qui me rapproche de la mort. J'ai cessé de jouer, pour toi, pour moi et les autres. Ce que je souhaitais n'est plus, tout juste à peine poussière, et que sais-je. Je sais, qu'au plus profond de toi, tu voudrais voir sur mon triste visage, un sourire et un regard simplement sincère - peut-être bien aussi, remplit d'une joie et d'un bonheur ; mais tu le sais bien, je n'y arriverais pas, seul ou accompagné, je me suis initié au secret, emportant avec moi les restes d'un être anéanti. J'ai touché l'émoi, je partirai et à jamais, ne m'attends plus. Je suis mort. Ainsi Papa, parti pour un long voyage dans les cieux.
Marillion Papillon.